King Buffalo au P8

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C’est Sébastien qui m’a rappelé à temps que King Buffalo jouait au P8 jeudi 8 juin. Un groupe que j’avais déjà écouté au Rock Your Brain Fest, mais dans de mauvaises conditions et que nous avions manqué, quelques mois auparavant, pour de bonnes raisons médicales.

Cette fois pas d’excuses. J’avais pris mon vendredi, Seb était en forme et mon accréditation photo venait d’être validée par le tour manager.

Après deux pizzas pour le prix d’une grace aux beaux yeux de tombeur de mon chauffeur, nous prenions la route de Karlsruhe en Allemagne. Cette fois il conduisait et moi je buvais. Il faut bien inverser les rôles de temps en temps.

Avec les beaux jours, le bar se tenait en extérieur, rendant le lieu encore plus convivial que la fois précédente. Hélas, la bière était tiède, et une blanche tiédasse, bref…

J’étais ‘Le Photographe’ de la soirée comme l’avait annoncé la personne à l’accueil , c’est à dire le seul en fait, alors je l’en suis donné à coeur joie.

Lucid Dream ouvrait la soirée à 20h30, un quatuor de rock psychédélique instrumental avec un clavier saxophoniste des îles,  un grand guitariste tout maigre, un batteur virtuose et un bassiste caché dans l’ombre. Le groupe m’est totalement inconnu ce qui ne l’empêche pas de me séduire très vite avec sa musique d’un autre temps. Des titres très long, planants, pas forcément d’une grande richesse, mais qui installent une atmosphère seventies dans cette salle de Karlsruhe.

Le batteur étant pour une fois près du public, je me suis lâché sur lui car ce genre d’opportunité est assez rare. Le saxo, même si ce fut trop court, a apporté une jolie diversion au psyché ambiant dominé par la batterie et la guitare.

Après ce mise en bouche fort plaisante, King Buffalo se met en place. Trois musiciens sur la grande scène du P8 ça fait un peu vide d’autant que le guitariste et le bassiste occupent chacun un côté du plateau et que le batteur se trouve tout au fond. Le blondinet vit son trip chamanique à quatre cordes dans don coin, esquissant d’étrange danses bondissantes. Le batteur tatoué transpire à grosses gouttes sous les projecteurs et le chanteur guitariste claudiquant reste accroché à son micro et sa six cordes toutes la soirée, concentré sur la musique. Pour le show, on repassera, par contre la musique est au rendez-vous, revisitant les derniers albums du groupe.

Le son P8 est toujours bien équilibré, un poil trop fort sans doute, les lumières variés mais l’ingé lumières ayant l’habitude d’avoir un frontman au milieu de la scène à tendance à braquer les projecteurs au mauvais endroit. Malgré un public au rendez-vous, il est encore possible de bouger dans la salle et si les fans bougent beaucoup, quand je me pointe avec mon appareil, ils me laissent de la place et cessent de s’agiter, le temps de la photo. J’aime bien les allemands.

A la fin du concert, je m’offre enfin le vinyle de The Burden of Restlessness auquel j’avais renoncé à cause des frais habituels pour les imports U.S. un très beau pressage rouge qui tourne en ce moment sur ma platine.

Ce fut un très bon concert malgré une blanche tiédasse. Décidément le P8 propose une belle programmation, la salle est sympa et un son de qualité. Je ne peux que vous la recommander.

Toutes les photos de King Buffalo et de Lucid Dream sont sur Flickr.