La Citée Saturne

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« Eh ! Qu’est-ce que vous fai…. »

« Tchic, vlam, sfhuu, tchac, zuiin, ftssh, fzzzuiiii, fssh, bam, boum, paom, pam pampam, glang, pschiiii, paom, braom,kshhh, clic, tchac, tzzzzz, zip, tzzz, tzzt,tzut, papapam, pampampam, papapam, paom, clong, fsshhhuuuu, paom, bom, brrrrrr, brrm, tsham, bloaam, bam bam bam, pan, braom, boum, fschu, bzuuu, slash, fshh, haaaaaaaaaa, fush, skriish, pampampam paom, tshrac, iiicrr, critch critch, bram, fshhhhhhhhhhhhhh, bam tcrich, bam, fush, criiicriiicriii pam, grrr, pwouf fssh fssh, grrrr, han, bom, clang, pschii, fshh, zioum, cling clang, gmii, …, clac clac, badam ».

« J’ai réceptionné la livraison de Killy, je rentre. »

Je viens de vous résumer quarante-deux pages du tome 1 du manga BLAME! que mon fils m’a offert pour Noël.

A la base je suis plutôt littéraire, préférant les livres aux bandes dessinées, alors les mangas… j’en ai lu très peu. Mais mon aîné voulait faire l’éducation de son vieux père, alors sous le sapin, il a glissé trois mangas parlant de science-fiction. Les cases en noir et blanc, le format de poche, la lecture à l’envers et un dessin, le plus souvent peu travaillé, font que je me suis peu intéressé à cette forme de bande dessinée venue du Japon, d’autant que je ne suis pas un fétichiste de petites culottes d’écolières.

Excepté Planètes que je possède en édition grand format ainsi qu’en DVD, je n’avais donc pas de mangas à la maison et me voila maintenant avec trois séries à découvrir : La Citée Saturne, Blame! et Gunnm.

J’ai commencé par Gunnm, l’histoire d’un justicier qui bricole une androïde qui devient à son tour une justicière : baston, baston, baston, bof… J’ai poursuivi avec Blame! et si les graphismes sont assez travaillés, les dialogues eux sont, comment dire, pauvres comme en témoigne le début de cet article. Puis j’ai ouvert La Citée Saturne, le récit d’un enfant qui devient laveur de carreaux sur une citée anneau autour de la Terre. Et là, malgré ou grâce un graphisme on ne peu plus simple, j’ai adoré, allez comprendre.

Le premier tome, le seul que j’ai lu pour l’instant, se découpe en petits récits qui font la grande histoire. L’enfant reprend le métier de son père, laver les parois extérieures de la station annulaire pour que la lumière naturelle inonde les lieux de vie. Chacun de ces récits, pleins de poésie, dépeint des aspects de la vie quotidienne dans la Cité Saturne, des personnages, des sentiments et progresse dans l’histoire de ce père disparu alors qu’il travaillait en scaphandre à nettoyer la paroi donnant vers la planète bleue.

Ce manga rejoint ce qui m’avait séduit dans Planètes, un réalisme science-fictionnesque, l’évocation d’un sous métier pourtant indispensable (éboueur de l’espace, laveur de vites), l’humanité des personnages et la poésie de la narration. A découvrir, même si vous n’aimez pas les mangas.