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146 favoris, mais je l’aime bien

J’essaye de publier une photographie sur Flickr chaque jour depuis plus d’un an.

L’exercice n’est pas aisé car je tente de varier les sujets et que je photographie principalement le week-end quand je peux vagabonder en solitaire. 

Et certains week-ends, le temps ne se prête pas à la capture d’image, comme lors de ma chasse au Grand Tétras dans les nuages et les pieds dans la neige. Il arrive aussi que je me promène avec ma douce dans des lieux que j’ai déjà immortalisés sous tous les angles et par tout les temps.

Un cliché par jour, cela fait beaucoup de méga octets par an entre les concerts, les phases de la lune et les promenades. Mon compte Flickr déborde d’images plus ou moins intéressantes que personne ou presque ne regarde. 

Alors je me suis décidé à lancer un grand nettoyage. La première raison est de donner une meilleure visibilité aux visiteurs sur mon travail, la seconde est éco responsable, moins de données sur le Cloud c’est autant d’énergie dépensée en moins. D’ailleurs j’ai réduit la taille des clichés à 2048 pixels pour la même raison. 

Je pourrais en profiter également pour faire des économies en abandonnant mon compte pro qui me permet de conserver plus de mille clichés en ligne mais non, je tiens à soutenir financièrement la plateforme que j’aime bien.

Effacer des images c’est bien, mais selon quels critères ? Selon mes goût ? Ils sont changeants et ma maîtrise technique évoluant, j’effacerai presque tous mes premiers clichés. Alors jai laissé les visiteurs choisir. Car après tout, c’est pour eux que je publie ces photos sur Flickr (sans parler de soigner mon égo bien entendu).

J’ai décidé, très arbitrairement, d’effacer toutes les images qui n’auraient pas été mises au moins quinze fois en favoris par les membres du réseau social photo. 

Pourquoi quinze ? Parce que si j’avais placé la barre plus haut il ne serait pas resté grand chose sur le compte. J’ai quelques rares images qui ont fait le buzz sur Flickr et pas toujours à juste raison, des plus de cent favoris vues des milliers de fois. Ce sont les mystères d’Internet… 

151 favoris, si si !

Parmi les images que j’efface, il y en a que j’adore, figurant parmi mes clichés préférés. Rassurez-vous je garde tous ces clichés et d’autres jamais publiés sous Lightroom. Tous les ans je fais imprimer un livre photo A4 de mes travaux préférés.

J’ai supprimé beaucoup de photos de concerts qui rarement atteignent plus d’un ou deux favoris. Adieu les albums de soirées musicales, portraits de mes idoles. J’ai fait de même avec les cratères de la Lune qui n’intéressent que moi. J’ai toutefois conservé dans un répertoire quelques unes des plus belles, même si elles n’atteignaient pas le quota requis par les jurés d’Internet. Même chose pour les châteaux forts alsaciens. J’ai gardé au moins une image par forteresse visitée.

Reste que je pourrais également me créer un répertoire Best-of où je placerais mes clichés favoris, quelque soit l’avis des visiteurs, une sorte de press-book.

Bref, je continue à purger le net de ma présence numérique, après Facebook où j’ai procédé à un grand nettoyage, c’est au tour de Flickr, pour des raisons très différentes, de passer à la casserole. A côté de cela, je me suis créé un second compte Twitter qui ne sert pas pour le webzine de rock progressif mais pour exposer mes propres bafouilles comme celle-ci. Oui, j’avoue, je ne suis pas toujours cohérent dans mes actes éco responsables, mais je ne suis qu’un homme après tout.

57 favoris, tout ça parce que c’est une éclipse

Pschitt !

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Les boîtiers photos hybrides possèdent un défaut que je ne soupçonnait pas. Le capteur photo est directement au contact de l’air ambiant lorsque vous changez l’objectif. 

Et dans l’air, flottent des millions de particules appelées aussi poussières. Et la poussière et les capteurs n’ont jamais fait bon ménage. 

Vous découvrez généralement la trace ces micros particules lorsque vous développez vos clichés sous Lightroom. Prenez un magnifique ciel ennuagé au-dessus d’un paysage bucolique par exemple, c’est dans ce ciel si beau que surgit l’anomalie qui gâche l’image, un tout petit rond disgracieux, comme une verrue dans l’éther. 

Par chance Lightroom, comme d’autres outils, possède des capacités de retouches locales, permettant de dupliquer un coin de ciel pour masquer la pustule. Mais lorsque les poussières deviennent trop nombreuses, ces petites bulles disgracieuses deviennent vraiment problématiques et là il faut nettoyer le capteur.

Nettoyer un capteur ne se fait pas à la brosse à dents où au karsher, ni même avec une soufflette ou un chiffon. La chose est fragile et toute petite (la taille d’un timbre poste). 

Plusieurs techniques sont documentées sur Internet et l’une d’elle consiste à déloger la poussière avec une bombe à air sec. Il en existe une autre, beaucoup plus flippante et onéreuse, qui passe par l’utilisation de spatules prévues pour passer sur le capteur. Vous pouvez également laisser le soin à un professionnel de nettoyer votre appareil.

J’utilisais jusqu’à présent la bombe à un air sec avec un bon résultat. Placez la bombe à quelques centimètres du capteur, appuyez un très bref instant pour lâcher le jet d’air et recommencez jusqu’à ce que les poussières se soient envolées. Le défaut de cette technique est qu’une partie des poussières va se loger dans les recoins du boîtier et revenir plus tard.

Comme je change tout le temps d’objectif lorsque je fais des ballades photos, je salis beaucoup mon capteur et avec le Z6 II qui est un hybride, le problème devient vraiment pénible. 

Je possède le boîtier depuis deux mois, sans avoir encore photographié aucun concert et mon capteur ressemble à un parquet couvert de moutons. 

Alors j’ai pris ma bombe pour lui faire une petite toilette. Et là pschitt ! Comme avec un Orangina bien secoué pour mélanger la pulpe, ma bombe d’air sec a craché de l’air humide et glacé. Avec horreur j’ai contemplé le capteur terni, recouvert de particules pires que la poussière. Là j’ai totalement paniqué je l’avoue. J’ai tenté de souffler de l’air à nouveau sans rien changer. J’ai lancé le programme de nettoyage du capteur à trous reprises sans succès. J’ai fait des photos de contrôle et là horreur ! Pleins de bulles disgracieuses partout. Mon capteur tout neuf était foutu. 

Il était 16h, le couvre-feu prenait effet dans deux heures. J’ai pris la voiture et me suis rendu en catastrophe dans l’unique boutique photo de strasbourg acheter un kit de nettoyage de capteur que je m’étais juré de ne jamais utiliser par peur de tout bousiller. Mais dans l’état où était le capteur, je n’avais plus grand chose à perdre. 

Revenu à la maison, j’ai ouvert le boîtier, sous une lumière vive, j’ai contemplé le désastre puis j’ai sorti une spatule de son étui stérile, versé trois gouttes du produit magique dessus, puis courageusement j’ai glissé la spatule sur le capteur, sans appuyer, d’une seule traite avant de retourner la spatule et de revenir sur mes pas. 

Le cœur battant j’ai ensuite effectué une photo de test. C’était nettement mieux, le miracle opérait. Alors j’ai recommencé avec une nouvelle spatule, plus méticuleusement maintenant que j’avais intégré le geste. Sur la photo suivante, il ne restait qu’une petit tâche, une poussière sur l’objectif, nettement plus simple à déloger celle-ci.

Je me suis fait très peur mais maintenant je saurai nettoyer un capteur sans l’éclabousser. J’ai décidé également de laisser un objectif, celui que j’utilise le plus souvent, fixé sur le boîtier et lors des futurs concerts je ne changerai pas d’optique avec l’hybride.