Crise de foie

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Crise foie ou crise de foi ? Après une overdose de Threshold, VUUR et Sons Of Apollo, je n’en peux plus du metal prog. Ecoeurement, dépression post metal, post coïtale, burn out musical, je l’ignore, ce qui est certain c’est que mes oreilles réclament de nouvelles sensations.

Mon unique religion se nomme la musique, mon alimentation, des morceaux de quinze minutes. Dès que je dispose de quelques minutes, j’allume la chaîne, le baladeur, branche le casque et écoute un album de progressif. Entre les promotions, les achats, et les anciens albums, je peux tenir une centaine jours en continu sans écouter deux fois le même morceaux.

Mais de temps en temps, je perds la foi, mon foie, ne supportant plus cette alimentation trop chargée. D’ordinaire la médicamentation était simple, après une forte dose de néo-progressif, une cuillerée de metal, un sachet de rétro prog et je repartais pour trois albums. Cette fois, foie, foi, l’heure est grave. La purge metal n’a pas réussi, la mono-diète catenbury non plus et pas question d’arrêter de m’alimenter de prog, il faut que le webzine tourne.

J’ai connu un gars qui traversait la même crise existentielle. Il polluait les forums consacrés au rock progressif, dénigrant systématiquement le métal prog, le rétro prog, le néo-prog, louant des groupes inconnus ayant sorti un seul EP avant de sombrer dans l’oubli. J’en suis presque là, mais pas encore. Plutôt que de tirer sur l’ambulance comme lui, j’essaye de nouvelles drogues, de nouveaux dieux et mon oreille se complet de plus en plus dans le prog fusion instrumental, m’entraînant vers des contrées dans lesquelles je n’osais guère m’aventurer il y a encore peu.

Si vous voyez fleurir des groupes improbables prochainement dans nos chroniques, ne prenez pas peur, je mange juste du radis noir afin de pouvoir à nouveau m’asseoir au banquet gargantuesque du rock progressif pour les fêtes.