Pagan Night

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Deux boîtiers photo, deux objectifs, deux scènes, trois cafés, six heures de concert, sept groupes, quatre-cent cinquante photographies, j’ai survécu à la nuit métal folk du Tanzmatten.

Je le dis à chaque fois, mais ce n’est vraiment plus de mon âge ce genre de marathon. Mais voilà, j’aime ça. Alors j’y retourne.

La programmation était alléchante même si un seul des groupes figurait dans ma discothèque. On trouvait presque toutes les déclinaisons du métal folk à growl, venues d’Europe. Ecosse, Allemagne, Suisse ou d’Irlande. Il y en avait pour tous les goûts, du spectaculaire, du traditionnel, du sombre, du violent, bref du métal.

Pour cette édition, j’avais décidé de me sortir les doigts du fondement et d’aller vers le public pour réaliser des photos de ces spectateurs hauts en couleurs et très sympas. Pas une seule fois je n’ai essuyé de refus, bien au contraire, les métallos que j’ai abordés étaient heureux de poser devant l’objectif. J’ai même récupéré quelques adresses mail pour leur envoyer les photos plus tard. C’était super cool. Merci à eux.

Quand je ne tirais pas le portrait du public, j’étais devant la scène à shooter les groupes. Feuerschwanz a vraiment joué le jeu des photographes avec leur scénographie et leurs interactions avec le public et les photographes. J’ai tout simplement adoré. Saor était clairement le plus austère mais la musique était magistrale. Primordial était certainement la plus chaotique des quatre formations et les bouchons d’oreille peinaient à protéger les tympans, mais quelle patate !

Et j’oublie Can Bardd qui ouvrait le festival. C’était pas mal, mais comme peut l’être un amuse bouche. 

En extérieur, trois groupes moins connus faisaient leurs armes devant un public plus clairsemé. Alita possédait la fougue de la jeunesse quand Towarb nous plongeait dans une mystique monacale. Morgaten se situait à mi chemin des deux formations. 

La programmation a été réalisée de manière à ce que l’on puisse aller d’une scène à l’autre, ne rien manquer et même trouver le temps de boire une bière et de manger un morceau.

Le hall d’entrée avait été transformé en temple du merchandising avec plein de vinyles, tee-shirts et autres goodies sans parler du bar à vin qui proposait, alléluia, du café, qui a permis aux photographes de tenir pendant six heures sans flancher.

J’ai adoré les allemands de Feuerschwanz, bon plus pour le show en costumes que pour la musique entraînante. Mais le meilleur était pour la fin. Si les musiciens de Saor ont offert un spectacle assez austère, leur musique elle était éblouissante. J’ai également bien aimé Alita qui avait l’énergie de la jeunesse, par contre Towarb m’a ennuyé au plus haut point.

L’organisation était au top. Les deux scènes ne se gênaient pas, il y avait de la restauration libanaise, chinoise, alsacienne, plein de bières plutôt sympa, de l’eau potable pour remplir sa bouteille et des toilettes pour évacuer tout ça. Le son était excellent, dedans comme dehors et il n’y a eu à ma connaissance aucun problème technique. Le public était bon enfant, les gars de la sécurité au top, bref que du bonheur.

Lorsque je voulais faire un break, il y avait la prairie avec ses bancs et relax, le temps de reprendre des forces, déguster une bière et trier quelques photographies. Il ne manquait que des copains pour partager la soirée. Mais grâce à l’appareil photo, j’ai fait quelques rencontres très sympas, du coup je ne me suis pas vraiment senti tout seul au milieu de la foule.

À part la galère des transports, ce fut une très belle soirée riche en découvertes et rencontres. Sur les quatre-cent cinquante photographies prises pendant la soirée, un centaine sont exploitables, j’en ai préparé une première sélection de trente clichés pour les organisateurs du festival qui sont disponibles sur Flickr.

Z51 Fest - Journée metal, folk, pagan

Merci à Zone 51 pour l’accréditation et bravo à eux d’organiser un tel événements en Alsace !

Accréditation

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En abandonnant Neoprog, j’ai renoncé aux petits avantages du métier, à savoir les soirées VIP avec les groupes, les filles et la coke dans des bains moussants de champagne. 

Ok, j’exagère un peu là, je veux dire le plaisir de rencontrer les artistes et d’être invité aux concerts.

Bon d’accord, quelques promoteurs m’ont invités, par amitié ou en souvenir du bon vieux temps, mais je n’ai pas eu l’occasion d’en profiter.

Alex Henry Foster

Par contre, lorsque j’ai appris qu’Alex Henry Foster serait au festival Rock Your Brain Fest à Sélestat avec King Buffalo, j’ai immédiatement pris ma place et peu après, voyant que les photos seraient interdites, j’ai osé demander un pass presse.

King Buffalo

L’organisation du festival m’a fait alors parvenir un questionnaire sur mon activité, mes médias et surtout mon audimat. Mes médias Flickr, le blog, YouTube, Facebook, Twitter, Instagram ok. Pour l’audimat, c’est là que ça fait mal, même très mal, comment se vendre avec dix à vingt vues par semaine ? Avec Neoprog c’était facile, une capture d’écran de Google Analytics et le tour était joué. Les chiffres parlaient d’eux même.

J’ai été honnête, j’ai rempli le formulaire avec les vrais scores du blog et de YouTube en me disant que je ne serai pas retenu. Tant pis pour les photos.

Surprise, dimanche, j’ai reçu la miraculeuse accréditation presse pour le 24 juillet. Soit la presse boude cet événement, soit j’ai un ange gardien quelque part. Toujours est-il que je suis très heureux. Je vais pouvoir à nouveau concilier mes deux passions, le rock et la photographie.

Cela fait très longtemps que je n’ai pas assisté à un festival. C’est un exercice très physique avec de nombreux concerts, la foule, la déshydratation, le poids du matériel, le niveau sonore et la fatigue. Il va falloir que je me ménage. Mais j’ai bien tenu le coup pendant les deux jours de compétition de tennis de table avec une crève en prime. Je devrais assurer s’il ne pleut pas des cordes. 

Cellar Darling

Ce qu’il y a de cool dans ce genres d’événements, outre rencontrer les groupes et labels présents – le pass presse est un sésame magique – c’est de découvrir de nouvelles têtes, des formations inconnues qui pourraient me convaincre en live d’aller plus loin avec elles comme The Sisters Of Mercy ou Cellar Darling que je ne connais pas vraiment.

The Sisters Of Mercy

Je ferai certainement un live report avec des photographies, peut-être même de la vidéo et je vous raconterai tout ça très bientôt. Mais si vous êtes dans le coin le 24 juillet, venez nombreux plutôt que de me lire, l’affiche vaut le déplacement.