The Young Gods – Appear Disappear

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The Young Gods est un vieux trio suisse de rock électro indus qui sévit depuis 1985.

C’est en allant au concert de Oh Hiroshima en décembre dernier avec mon ami Seb que j’ai découvert ce groupe de Fribourg. Seb, au volant de son bolide rugissant, écoutait un de leurs albums en musique de fond sur son autoradio, alors que nous avalions les kilomètres sur l’autobahn en direction de Karlsruhe.

J’ai ajouté The Young Gods à la longue liste des formations qui m’intéressent sur Bandcamp et puis, ben, j’avoue, je les ai oubliés. Mais lorsque la plateforme m’a notifié la sortie de leur dernier album Appear Disappear, je n’ai pas hésité une seconde à l’acheter.

L’univers sonore de The Young Gods, oscille entre Noir Désir et Archive. Franz chante en anglais comme en français à la manière d’un Bertrand Cantat qui ne battrait pas les femmes sur les samples d’albums de rock de Cesare et la batterie nerveuse de Bernard. Il est possible que vous entendiez également au milieu des samples quelques notes de guitares jouées par Franz. En fait, il s’agit de samples de ses propres enregistrements de guitare.

Le résultat est une musique électro relativement épurée, fortement rythmée, pas très loin du trip-hop, parfois expérimentale, sur un chant quasi parlé. Autant dire, une musique très éloignée de ma zone de confort.

Avec dix titres, moins de trois quart d’heure d’enregistrement, et la plus longue pièce qui n’atteint même pas les sept minutes, on est très loin du format progressif.

J’y retrouve pourtant dans ‘Hey Amour’ chanté en français, un petit côté Anoraknophobia de Marillion mais aussi l’esprit du Live au Presbytère de Grandjacques dans ‘Tu en as mis du temps’ ou encore la world music de Peter Gabriel sur ‘Intertidal’. Alors difficile de ne pas accrocher avec toutes ses références mises bout à bout.

Si les trois titres chantés en français ont un peu ma préférence avec leur air de Noir Désir électro, sans parler du fait que je comprends les paroles sans faire trop d’effort, je dois reconnaître que le titre album ‘Appear Disapear’ est celui que je prèfère. C’est pourtant une petite pièce de moins de trois minutes au texte minimaliste. Mais son côté tribal indus électronique déchiré d’arcs électriques de guitare me fait dresser les poils des bras à chaque écoute.

Appear Disappear est un excellent album qui m’a sorti de ma routine progressive. Alors soyez curieux, allez y jeter une oreille, vous pourriez adorer si vous ne les connaissez pas déjà. J’espère pouvoir les voir en live un de ces quatre. D’après Seb, c’est une expérience assez unique.