Quantika 1.0

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Stéphane Gallay avait suffisamment bien vendu la trilogie Quantika sur son blog pour que je l’ajoute à ma liste de lecture. 

Bonheur suprême, il m’a expédié le pavé de 1598 pages à la figure tant et si bien que je me suis rapidement plongé dans sa lecture.

Il m’aura fallu un peu plus d’un mois pour avaler le premier tome, je sais je lis lentement et peu, mais bon 573 pages en 40 jours ça fait une petite poignée de pages chaque soir avant de fermer les yeux.

Quantika raconte une découverte archéologique majeure sur une exo planète colonisée depuis peu par l’humanité. Une équipe scientifique creuse l’épaisse couche de glace du monde et découvre des artéfacts probablement extraterrestres à sa surface.

Les personnages du roman, tout particulièrement les femmes, possèdent des caractères bien trempés, limite névrotiques, mais j’ai connu pire dans le cycle de Mars de Kim Stanley Robinson. Les hommes sont nettement plus basiques, limites lourdingues, mais c’est normal étant donné que l’écrivain est une femme. Le sexisme sévit décidément partout.

Au niveau de l’action, le premier tome n’est pas en reste loin de là. Il y a certes quelques lenteurs, des passages narratifs un peu longuets, particulièrement avec l’alien, mais rien de catastrophique. Les récits parallèles relancent le rythme de l’histoire et les cinq cents et quelques pages se lisent sans ennui. 

L’univers décrit, sans être follement original, un monde glacé et hostile colonisé par l’homme, tient suffisamment la route pour rester crédible. Et pas question ici de hard science. Sorti de quelques digressions quantiques, l’auteur n’explique rien ou presque.

Une bonne lecture consistante et distrayante. 

Je n’ai plus que 1025 pages à avaler pour connaître la fin. A dans quatre mois.

La Défense du Paradis

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La Défense du Paradis de Thomas Von Steinaecker est un roman road movie post apocalyptique parlant du réchauffement climatique, des migrants et de la fin du monde. Un roman qui emprunte un peu l’esprit de La Route de Comac McCarthy.

Un roman allemand dense et parfois laborieux à lire, écrit comme un journal qui raconte la vie de Heinz, un adolescent qui a survécu avec une poignée d’adultes à la fin du monde. 

Après avoir résisté dans les alpages sous un dôme protecteur, la petite communauté part sur les terres brûlées à la recherche du mythique Camp A, lieu de tous leurs espoirs.

Un ancien politicien, une vieille dame atteinte par la maladie d’Alzheimer, un ancien militaire souffrant de ESPT, un couple et un jouet robot-fennec accompagnent l’adolescent dans un périple périlleux à travers l’Allemagne dévastée, laissant derrière eux leur paradis alpestre qui les a protégé des années durant. Chaleur, radiations, faim, soif, violences, morts parsèment leur chemin de croix vers un ailleurs incertain.

L’écriture de Thomas déborde de tendresse pour cet adolescent encore naïf et ses compagnons d’infortune. Il y a de la violence dans leur rapports parfois conflictuels mais également beaucoup d’amour et de poésie malgré tout. Au fil des pages le lecteur passe du sourire à la tristesse, de la peur à l’espoir.

Les quatre cahiers (le noir, le bleu, le vert et le jaune) noircis par Heinz relatent leur vie en montagne, leur voyage, un camp et les derniers jours de sa vie mais contiennent également de courtes nouvelles écrites par l’enfant durant ses moments de tranquillité. Des textes qui reflètent ses peurs et ses rêves dans un monde dévasté.

Si j’ai eu parfois du mal à avancer dans cette histoire, je ne regrette pas d’être allé jusqu’à son dénouement. Le roman sous prétexte d’anticipation post apocalyptique aborde de nombreux thèmes humains et sociaux sous la plume de cet adolescent.