C’est grave docteur ?

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De quoi souffrez-vous donc ? D’une dépression, d’un cancer, d’épilepsie, de migraines, de névrose, d’ulcère, de bipolarité ? Vous souffrez forcément de quelque chose, un mal incurable, sinon ça n’est pas possible.

Pour ma part ce sont des migraines, une certaine bipolarité également doublée d’une hyper activité et donc des phases dépressives sans parler d’une hernie discale et d’une bosse au gros orteil. Vous voyez, je n’ai pas honte, je l’assume, mais vous ?

Pourquoi seriez-vous malade vous aussi, me direz-vous ? Bonne question. Ce sont les statistiques qui parlent d’elles-même, des mathématiques donc, et les nombres ne mentent jamais. Vous êtes forcément malade. C’est obligé.

Car voyez-vous, ils faut être malade pour aimer le rock progressif, soyons honnêtes pour une fois. Les amateurs de prog écoutent des albums interminables, des morceaux de plus de quinze minutes joués par souvent cinq ou six musiciens, des instruments improbables, des histoires épouvantables alors que le reste de la planète se trémousse sur des chansons d’amour aux rythmiques tribales en se dandinant le popotin.

Donc vous êtes malade, ou un malade, choisissez.

Mais la vrai question est celle-ci : qui du rock progressif ou de la maladie est arrivé le premier ? Est-ce les souffrances liées à la maladie qui poussent à écouter du rock progressif ou bien est-ce cette musique épouvantable qui crée des tumeurs au cerveau ?

Je penche pour la seconde hypothèse.

Pourquoi ? Tout simplement parce que lorsque j’écoutais AC/DC, je n’avais pas de migraines. Elles sont arrivées quand j’ai découvert Genesis. Et lorsque qu’une crise survient, un bon album de metal passé à fond au casque me soulage quelque peu.

CQFD. Le prog provoque des maladies terribles, d’ailleurs je suis entouré de cancéreux, dépressifs, migraineux, épileptiques, incontinents, diabétiques… Et d’ailleurs, si vous aviez besoin d’une preuve supplémentaire, tous les musiciens de rock progressif meurent les uns après les autres, une véritable hécatombe.

Le pire ce ne sont pas les fans mais les artistes. Pourquoi jouer du rock progressif lorsque l’on sait que la musique ne passera jamais à la radio et que si une émission en parle ce sera à une heure impossible sur une chaîne pour intellos comme Arte. Pourquoi composer un album pendant deux ans, se prendre la tête sur des rythmes syncopés, des textes incompréhensibles bourrés de références philosophiques (je ne parle pas de Dream Theater là), tout ça pour au final (dans le meilleur des cas) graver un millier de CDs que le groupe n’arrivera même pas à écouler ? Pourquoi tenter une tournée dans l’hexagone, dans des salles de deux-cent personnes remplies au quart et perdre de l’argent ?

Cela n’a pas de sens !

J’ai une hypothèse là dessus, tirée par les cheveux et conspirationiste bien entendu, mais une hypothèse quand même. Les musiciens de rock progressif sont payés par de grands laboratoires pour composer des albums qui provoqueront, en les écoutant, des maladies incurables à leur public.

C’est gagnant gagnant. Les musiciens sans talent peuvent composer n’importe quoi, même le pire, les grands laboratoires les payeront d’autant plus car la musique fera des ravages. Plus c’est compliqué, plus le cerveau réagira vivement, se révoltant contre cette agression sonore en développant des pathologies qui très rapidement (enfin des fois), mettrons un terme à cette torture musicale.

C’est pour cela que les gens sains d’esprit n’écoutent pas de rock progressif. Ils le savent. Et puis sincèrement, la guitare douze cordes, le thérémine, l’orgue Hammon, le mini Moog, le stick Chapman, la flûte traversière sont des instruments qui produisent des bruits épouvantables !

Reste une question et non des moindres. Pourquoi les gens écoutent-ils du rock progressif dans ce cas ?

Et là j’ai encore une hypothèse.

Les fans de prog sont des personnes lassées de la vie. Elles n’en peuvent plus du rap, du punk, de la disco, de la dance, du hip hop, de la variétoche aux autres immondices qui passent sur nos ondes. Ils savent sans doute que le rock progressif est dangereux, qu’il provoque de vives émotions, que le risque d’y succomber est immense et que l’addiction vient très vite. Mais voila, plutôt que de subir le triste bruit formaté sur les ondes, ils préfèrent se suicider aux harmonies magiques et aux textes mélancoliques.

Ma femme est musicienne

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J’écris ces mots pour tous les artistes que je côtoie et qui ne se rendent pas compte de ce qu’il sont réellement.

Ma femme est musicienne, elle joue de la musique. Sa vie tourne exclusivement autour de ses deux instruments, le piano et le violoncelle, les deux amours de sa vie. J’arrive en sixième position, après nos deux enfants et le chat.

Quoi de plus normal, ma femme est musicienne. Une pièce pour le piano quart de queue, une pièce pour le violoncelle, sans parler du piano numérique qui accepte de partager sa vie avec le violoncelle, gentil piano électrique…

Ma femme est musicienne et va toujours à l’école des musiciens, pour apprendre, pour rencontrer d’autres artistes, pour jouer. Elle use un professeur tous les trois ans en moyenne; un professeur de piano, un professeur de violoncelle, un professeur de musique d’ensemble. Le premier mois il est toujours formidable puis progressivement, dès la seconde année le plus souvent, il ne lui apporte plus rien, il est trop scolaire, il veut lui faire jouer des œuvres qu’elle n’aime pas. Des professeurs Kleenex.

J’ai de la chance car ma femme est musicienne. J’écoute tout plein de musique classique et elle m’apaise. Le piano et le violoncelle résonnent à toute heure dans la maison, avec en bonus la voix de l’artiste qui s’énerve toute seule, qui donne des ordres aux mains, qui peste contre la partition.

Ma femme est musicienne et a besoin d’amour, besoin qu’on la rassure sur son interprétation de Debussy, sur la transcription de ‘We Are The Champions’ de Queen pour piano et hurlements.

Ma femme est musicienne, elle passe son temps sur YouTube à écouter toutes les versions d’une oeuvre, même les pires, ça la rassure.

Ma femme est musicienne, ses humeurs sont comme la musique, certains jours wagnériennes, d’autres jours semblables à du Schumann. Allegro, adagio, pianissimo, double forte, en sol ou en fa, elle est imprévisible. Au plus fort de la tempête, soudain le vent se calme et le soleil brille quelques secondes avant l’averse de grêle.

Ma femme est musicienne, elle aime la musique d’ensemble. Mais pour la musique d’ensemble il faut être au moins deux. Et avec qui jouer, lorsque l’on consacre sa vie à la musique ? Des amateurs éclairés qui consacrent deux heures par jour minimum à leur instrument ? Soit ils n’ont pas le niveau, soit ils sont trop forts, soit il ne sont pas assez disponibles ou bien ne s’intéressent pas à la musique française du début du vingtième siècle. Ma femme aime la musique d’ensemble mais joue le plus souvent seule ou accompagne au piano des enfants en première année de violon.

Ma femme est musicienne mais n’aime pas se produire devant un public. Chaque audition est une torture, un peu pour elle, énormément pour nous, surtout durant les quinze jours qui précèdent l’exercice.

Ma femme est musicienne, elle joue avec d’autres musiciens. Des artistes fragiles, sensibles, un peu fous, qui sacrifient à leur art, travail, temps libre, richesse et famille. Tout l’opposé de mon épouse.

Ma femme est musicienne et je ne pourrais vivre sans ma musicienne.

Vieillir, c’est moche

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Savez-vous à quel moment devient-on vieux, à part le jour où vous n’arrivez plus à tenir un Nikon D810 avec un 200-500 sans sucrer les fraises ?

C’est lorsque vous ne comprenez plus rien à la technologie. 

D’abord il y a eu cette foutue pastille rouge Apple Id sur mon iPhone et son bouton Continuer qui est restée accrochée des semaines aux réglages quoi que je fasse, avant que je comprenne qu’il fallait lire le texte en dessous, que je me déconnecte de mon compte puis que je re-connecte. Avouez que c’est con.

Ensuite il y a eu mon abonnement Adobe, désactivé pour faute de moyen de paiement. Faute de moyen de paiement ? Je vérifie mon compte PayPal, je le réactive, mais non, alors suivant les conseils de Adobe, je renouvelle mon abonnement et là pouf l’ancien abonnement se réactive également et pif deux prélèvements de 11,99 € surgissent sur mon compte. Damned ! Alors paf j’en désactive un et ping un nouveau prélèvement de 11,99 €. Trois cotisations en un mois. Je n’ai rien compris, eux non plus mais Adobe m’a remboursé… gentils Adobe. 

Il y a eu aussi cet excellent album d’Altesia reçu en promotion et que j’ai voulu m’offrir en CD. Je vais sur Bandcamp, commande l’album, reviens en arrière suite à un doute (ai-je bien commandé la version CD ?), je valide ma commande une fois rassuré (tiens le prix a baissé) et me retrouve avoir commandé la version numérique… Rha !!! Alors j’appelle au secours Altesia et les gars trop gentils m’envoient le CD pour le prix du téléchargement, et là j’ai honte, honte d’abuser de la gentillesse des gens et de ne plus rien comprendre à Internet. 

Sans parler de ma 2008 toute neuve restée ouverte toute une nuit car je n’arrive pas à penser au petit bouton de fermeture centralisée lorsque je la gare. C’est vrai quoi, c’était si simple les clefs… Alors je me réveille la nuit en me demandant si j’ai bien fermé tout, la voiture, la maison, le WIFI, l’eau, le gaz, ma braguette.

Et puis, plus grave, il y a eu cette histoire de série télé, Fargo saison 3 avec Ewan McGregor, quatre DVDs, plein d’épisodes que j’ai dévoré avec bonheur. Par contre, au troisième DVD, j’ai vraiment été surpris par ces épisodes flashback avant de réaliser que j’avais visionné de DVD n°3 avant le n°2.

C’est vraiment moche de vieillir…

Ce post aurait pu être sponsorisé par Paypal, Adbobe, la MGM, Peugeot, Nikon, Altesia et Apple.

Une fin d’année

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Tous les ans je décore la maison, des guirlandes à l’extérieur, un sapin à l’intérieur, histoire de chasser le brouillard et la nuit qui nous entoure.

Il y a ceux qui détestent Noël et le Jour de l’An, qui s’enferment, qui s’isolent pour les fêtes, qui fuient la famille, les réjouissances. Je ne suis pas de ceux-là, j’aime les fêtes. J’aime me retrouver entouré des miens, sans excès, pour partager une soirée ensemble. Une bouteille de bon vin, un repas simple mais bon, un jeu de société, l’occasion de parler, de se retrouver, d’évoquer des souvenirs, de partager quelque chose ensemble.

Mon épouse n’aime pas les fêtes mais fait un effort pour moi. Nous restons en famille, tous les quatre avec le chat, installés devant une coupe de champagne à discuter en grignotant. Pour le réveillon de la Saint Sylvestre, l’usage est de faire un long repas, entrecoupé de jeux de société et jeux vidéos: Saboteur, Bomberman, Monopoly, Mario Kart, Novembre Rouge. Le repas commence vers vingt heures et s’achève l’année suivante, généralement avec une ultime partie de kart alors que les derniers pétards explosent à nos fenêtre.

Mais cette année quelque chose s’est brisé.

Il n’y aura pas de réjouissances familiales.

Le petit dernier, en seconde année de prépa, ne nous parle plus, ne mange plus avec nous, se contentant de déposer son linge sale et de nous hurler dessus si quelque chose ne lui convient pas. A Noël, il est resté enfermé dans sa chambre. J’en ai terriblement souffert.

Quant au grand, il est en pleine dépression, traînant sa carcasse et son mal être dans la maison depuis cinq mois. Chaque jour nous nous réveillons en nous demandant s’il ne s’est pas fait sauter le caisson. Mais non, il réapparaît vers midi, lorsque nous le sortons du lit, plus déprimé que la veille, moins décidé que jamais à prendre sa vie en main.

Alors non, même moi, je n’ai plus de goût pour les fêtes cette année. Jeune, je croyais que les enfants seraient une source de bonheur, d’enrichissement, que nous leur transmettrions des valeurs, que je ne reproduirai pas les erreurs de mes parents. Je suis bien loin du compte semble-t-il.

Plus qu’une soirée de « réjouissances ». Je pense me coucher tôt, je travaille aujourd’hui, enrhumé, avec un bon mal de crâne lancinant, et je sens que les pétards vont me taper particulièrement sur le système cette année.

On se retrouve en 2020 pour de nouvelles réjouissances.

Virtualisation

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Réseau sociaux, email, webzine, promotions numériques, streaming, smartphone, ordinateur, tablette, combien d’heures nous passons devant les écrans, enfermés entre quatre murs. La révolution numérique ressemble beaucoup à une geôle électronique dont la porte est grande ouverte sur l’extérieur.

Aujourd’hui passons plus de temps à échanger des messages avec des avatars qu’à discuter en tête à tête ? Les acteurs du net, après une journée bien remplie devant des ordinateurs, rentrent à la maison et se détendent devant un jeu vidéo, sur un réseau social, en regardant des vidéos ou en écoutant de la musique en streaming. Au restaurant, à la maison, le smartphone est sur la table, dans la rue, il est devant les yeux, dans la chambre, à côté de l’oreiller.

Les bienfaits du NET sont indéniables et multiples, révolution culturelle, puits sans fond de connaissance, source d’information parallèle non contrôlée, moyen de communication instantané et sans frontière. Mais ne sommes-nous pas devenus les esclaves de cette technologie qui devait briser nos chaînes ?

Je me virtualise.

En écrivant pour ce blog, en publiant des articles pour le webzine, en écoutant de la musique sur la toile, en lisant et en répondant aux sollicitations des artistes, en mettant en page, en partageant, en relisant notre travail, je reste bloqué devant ma dalle OLED qui me cache la fenêtre, qui éclipse le soleil couchant et j’en oublierais presque qu’il fait beau dehors, que j’ai des amis avec qui je dois parler.

Comment ne pas se faire aspirer par les pixels, ne pas disparaître dans la fibre optique et se diluer dans les serveurs planétaires. Parfois je me demande si mon avatar n’est pas plus vivant que moi-même.

Avez-vous déjà mesuré votre temps passé chaque jour sur Internet ?

Les problèmes de santé accentuent forcément cette dématérialisation. Au lieu de sortir écouter un groupe jouer en live, j’écoute leur musique sur l’ordinateur pour m’épargner la route, la fatigue et la migraine du lendemain. Au lieu d’aller boire une bière avec un ami, je commence une conversation SMS avec lui. Au lieu d’aller me promener, je retravaille des photos prises des mois plus tôt. Le temps compressé passé connecté est volé au monde réel. Les heures virtuelles se substituent aux secondes analogiques et la journée s’envole, sans que l’on aie réellement parlé avec un être humain où respiré l’air d’une forêt.

Pour reprendre forme humaine, sortir de notre avatar, nous devons nous déconnecter, nous obliger à couper de Wifi, la 4G, poser le smartphone, éteindre les écrans, mettre des chaussures, ouvrir la porte de la maison et sortir. Sortir dans la rue, renter dans les boutiques, marcher le long d’un canal, entrer dans une salle de concert, poser un vinyle sur la platine, soigner son potager, discuter avec ses voisins, parler avec ses proches à table, réserver un espace temps au monde réel.

Vivre.

Déchet ultime

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Saviez-vous que votre ami félin contribue pour une part non négligeable à la production de déchets ultimes ?

Non ?

Alors je vous explique :

Cette douce fourrure qui aime ronronner sur vos genoux lorsque vous regardez une série, en plus d’être un serial killer pour oiseaux, un psychopathe paranoïaque, un esclavagiste patenté, se trouve être indirectement sans doute, un pollueur hors norme.

A votre avis, combien de vidéos de chatons débiles sont visionnées par jour sur YouTube, Facebook, Vimeo ? Combien de photos de parasites sont publiés sur la toile puis partagées sur les réseaux sociaux ?

Après être un plat très prisé des asiatiques, le chat est devenu l’animal de compagnie favori des français. Petit, il ne demande que peu de soins, quelques croquettes, du chauffage et une caisse de sable pas trop sale.

Et le problème est là. 

Contrairement au chien qui pisse sur votre porte et pose ses étrons fumants au milieu du trottoir, le chat fait tout cela sur une litière et parfois hélas dans les bacs des plantes de maison.

La caisse du chat, installée dans un lieu stratégique de l’habitation, est l’objet de tous les soins de la part des esclaves du félin. Pas ou peu entretenue en temps et en heure, elle devient une bombe sale à retardement. Le choix de la litière est très important pour bien absorber les liquides toxiques et les quenelles explosives. De toute manière, si le sable ne convient pas au quadrupède miaulant, vous vous en rendez compte très rapidement.

Le sable doit être remplacé régulièrement pour évacuer les boulettes agglomérées et les dates indigestes. Le plus souvent il s’agit de roche calcaire broyée, un produit non recyclable, non incinérable, bref, un déchet ultime.

Étant donné le nombre de chasseurs de souris par foyer en France, le problème devient critique. Que faire de ce sable ?

Si vous avez des enfants, vous pouvez regarnir régulièrement leur bac à sable au fond du jardin avec. Ils adoreront ces petites choses noires qui leur permettront de décorer leurs châteaux comme les boulettes ammoniaquées inspireront certainement leur créativité débridée. Mais pas certain que le pédiatre apprécie et surtout veillez à ce qu’ils ne confondent pas les excréments avec des Kinder Surprise, encore que l’on peut se poser la question de savoir ce qui est le pire pour la santé.

Vous pouvez également décorer l’allée du jardin avec ces déchets au lieu d’utiliser des gravillons ou avec, garnir le fond de l’aquarium de poissons exotiques. Vous pouvez amener les sacs à la mer pour compenser le sable ramassé par les touristes et par le BTP chaque année. C’est également un bon moyen pour lutter contre la montée des eaux.

Je déconseille toutefois aux bobos écolos de fabriquer des briques avec pour élever une dépendance, une cabane de jardin ou une extension à la maison. Le dosage sable pétoules urine et argile sera complexe, ensuite ne perdez pas de vue que si le sable est un déchet ultime, la merde non.

Fort de ce constat, n’ayant plus d’enfant qui joue dans le bac à sable où poussent mes carottes, possédant déjà des gravillons dans mon allée et habitant loin de la mer, je me retrouve avec un cas de conscience : comment gérer la caisse du chat ?

Je pourrais foutre le chat dehors dès qu’il manifeste l’envie de pisser ou chier, comme le font les propriétaires de chiens, mais la bête est sournoise et pourrait bien revenir miauler à la fenêtre sans s’être allégée. Je pourrais lui mettre un bouchon ou ne lui donner que du poulet cuit à manger (constipation garantie), mais voilà, j’aime un peu ce parasite.

Alors je vais essayer le sable bio bobo, des copeaux de bois que je pourrai mettre au compost avec mes épluchures de légumes et mes mauvaises herbes en espérant que Madame trouvera la litière à son goût sinon nous serons dans la merde.

En attendant n’achetez plus de chatons, allez à la SPA récupérer un psychopathe abandonné. Il vous en sera peut-être reconnaissant un jour. Dans tous les cas coupez leurs coucouniettes et opérez ces dames, il y a vraiment trop de chats sur la planète. Et surtout, arrêtez de regarder, partager, commenter des vidéos chats sur Internet, pour limiter votre empreinte carbone et gagner un temps libre considérable.

Le commerce est loi

Patrouilles de CRS, contrôles et fouille au corps à l’entrée de la ville, transports ne desservant plus le centre, hordes de touristes, cars parkés sur les grands boulevards, la ville est en état de siège; le marché de Noël vient de débuter à Strasbourg. 

Comme je comprends l’exaspération des habitants, noyés dans les vapeurs de vin chaud, les odeurs de churros et les troupeaux en bonnets rouges à clochettes, ces habitants qui ne peuvent plus circuler librement chez eux. Oppressant.

J’ai passé les barrages avec un gros sac noir lourdement rempli de BDs, l’entrouvrant à peine, car il pleuvait ce jour là, ne montrant que la couverture de la première au vigile peu regardant. Caché dessous, il aurait pu y avoir 2 kg de plastique. Mais voilà, je ne dois pas avec la gueule de l’emploi. J’ai une tête de bon français. 

A quoi tout ce dispositif sert-il ? A rassurer les touristes qui dépensent leurs euros au marché de Noël, dans les restaurants, les hôtels et les boutiques de luxe ? 

C’est vrai, l’an passé nous avons eu peur, et c’est bien naturel, pensez donc, une fusillade en plein centre ville.

Mais est-ce que le dispositif alors en place a arrêté le tueur ? Non.

La ville sent les marrons grillés, le vin chaud, la cannelle, la vanille de synthèse. Les vitrines croulent sous les décorations et les chalets sont installés sur la place de la cathédrale.

Pourtant je n’ai pas envie de visiter le Marché de Noël cette année, encore moins que l’an passé. Trop de touristes se pressent dans les allées, trop de policiers scrutent les visiteurs, trop de Strasbourgeois sont pris au piège dans leurs appartements attendant que tout cela se termine enfin.

J’aimais tant le Marché de Noël avant que Strasbourg n’en devienne la capitale, avant l’invasion touristique de masse et la sécurisation à outrance. 

Aujourd’hui, avec ces barrages, cette foule compacte, cette agression sonore, ces patrouilles armées jusqu’aux dents, étrangement, j’éprouve plus que jamais un sentiment d’insécurité alors que je devrais être émerveillé par la magie de Noël. Quelque chose s’est brisé.

Bon à rien

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Dilettante, je m’intéresse à tout et je ne vais au bout de rien. Chroniqueur de rock progressif, je suis un non spécialiste du genre faisant l’impasse sur les discographies de nombreux groupes phares du genre. Photographe amateur, je possède un très bon matériel et pourtant mes clichés restent passe-partout dans le meilleur des cas. Blogueur, j’inonde la toile de ma prose auto-satisfaite remplie de fautes d’orthographe et lue par dix personnes au monde. 

Je suis un touriste, un rigolo même pas drôle qui survole sans jamais approfondir. Astronomie, informatique, musique, photographie, bricolage, littérature, jardinage, science-fiction, je dilapide mon temps et mon argent sans jamais aller au bout du sujet. Lorsque les difficultés surviennent, je passe à autre chose ou je trouve un raccourci pour ne pas m’infliger la honte d’un échec.

Ne serait-il pas plus intelligent de consacrer toute cette énergie débordante à une seule passion, d’aller au fond du sujet, de tenter d’être vraiment pointu dans un domaine ? 

Le problème c’est que des tas de domaines attirent mon attention, j’aimerais tout faire, tout essayer, tout connaître, enfin, presque tout. Au lieu de cela je possède un vernis Reader Digest, des résumés sur tout et surtout sur rien, un vernis facile à gratter sous lequel il n’y à rien. 

Vous me direz, de nombreuses personnes ne s’intéressent à rien, une vie sans passion, juste le foot, les gosses et le boulot. Mais sont-ils moins heureux pour autant ? Recherchent-ils cette reconnaissance futile de ceux qui en savent encore moins et qui sont éblouis par pas grand chose ?

Des fois je me demande à quoi peut bien servir cette fuite en avant dénuée de sens. Échapper au monde réel, au sordide quotidien ? 

Je pense qu’il est temps que je me remette sérieusement en question, que je laisse tomber la photo, le rock, le bricolage, les livres, les séries TV, le jardin, les jeux vidéos, le travail, la musique, les filles et que je me concentre sur une seule activité, l’unique l’ultime, la psychologie, pour aller au fond du sujet une fois pour toute, c’est à dire au fond de moi.

Algoflash

Rassurez-vous, je ne vais pas écrire un billet sur l’état de ma pelouse que j’ai semé ce printemps et qui ressemble maintenant à un condensé de mauvaises herbes. Manifestement je suis maudit question gazon…

Je vais vous parler d’une autre malédiction, celle de la loi des séries. Des séries télé bien entendu, vous m’aviez compris n’est-ce pas ?

Après l’ennui provoqué par la saison 2 de Zone Blanche et avec Acquitted me voila aux prises avec Flash, la saison 3 que je finirai pas.

Les personnages se bousculent grâce aux multi-univers, Terre 2…Terre 19, se mélangent dans une seule réalité et les bidouillages temporels de notre héros mettent une jolie pagaille dans sa réalité. Cette fois nous avons quatre supersoniques dont le méchant Savitar, dieu de la vitesse, Kid Flash et la fille du professeur Wells. Il y a aussi cette histoire de Flash Point tordue qui est au cœur de la série puisque la petite chérie de Barry, Iris, risque de passer à la casserole. C’est également le grand retour de Grodd le gorille savant et de ses congénères en colère, et ça on s’en serait bien passé. On note également l’arrivé d’un petit nabot de Poudlard.

Cette saison 3 me donne l’impression de faire appel à un algorithme de génération aléatoire de scénarios d’où le titre de ce billet. Si au début l’histoire se tient, elle part rapidement en coquillettes, tentant de se raccrocher tant bien que mal au Flash Point. L’histoire d’amour Barry Iris est toujours aussi peu convaincante sans parler des autres amourettes, papa West, Wally et Francisco.

Il n’y a que la nouvelle incarnation du Docteur Wells, un débile sympathique avec deux sticks qui donne encore à cette série un peu de piment.

C’est mon os

Tout d’abord, quelques notions d’histoire :

La civilisation celtique connu son apogée vers -300 avant JC. Les romains se battirent contre les gaulois et les tribus celtes furent parfois des troupes mercenaires des légions romaines. Kernunos fait figure de dieu majeur dans le panthéon celtique, symbole du renouvellement des saisons, de la vie et de la mort. Les quatre principales fêtes celtiques sont Samain, Imbolc, Beltaine, Lugnasad… Je n’ai jamais entendu parler de c’est mon os et cerf nonos.

Faut pas me chercher avec le celtisme.

Une fois cela posé, parlons de Zone Blanche saison 2. Aille, vous sentez vous aussi que je suis agacé ? Des sapins à perte de vue, de la brume à chaque plan, des troncs, une carrière, un lac, une route et les sommets des Vosges plantent le décors de cette nouvelle saison, j’ai l’impression de replonger dans Aquitted, pas de bol.

La super gendarmette a survécu contre toute attente alors que cinq personnes décèdent de mort violente dans le bled. Le proc, devenu le personnage le plus intéressant de la série, se découvre une sexualité débridée, nounours se rebelle et le vieux flic se révèle pas si irréprochable que prévu.

Les faussaires meurent, les prisonniers se frappent la tête contre les murs, les battues s’achèvent en carnage et cerf nonos se balade en toute liberté dans la forêt. La routine.

L’intrigue se concentre cette fois sur l’enlèvement de la gendarmette traumatisée et sur la carrière remplie de produits chimiques. Les gens meurent – rarement dans leur lit -, la morgue ne désemplit pas et les urgences sont au taquet.

Brume, forêt, mythes celtiques, romains et cadavres, la saison deux de Zone Blanche ne tient pas les promesses de la une alors nous allons attaquer Flash saison trois.