Lowen – A Crypt in the Stars

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En 2018 le groupe britannique Lowen sortait son premier album A Crypt in the Stars. Trente-cinq petites minutes de doom fleurant bon le rétro progressif chanté par Nina Saeidi.

Je suis tombé dessus par hasard et j’ai tout de suite accroché à leur musique venue d’une autre époque. Pourtant, croyez-moi, A Crypt in the Stars ne partait pas gagnant. Sa production est tout simplement exécrable et Nina n’a pas tout le temps le diapason près de son oreille.

Je n’ai pas beaucoup d’informations sur la formation d’origine, seuls Nina et Shem Lucas sont crédités sur l’album alors que l’on entend de la batterie, de la basse et de l’orgue Hammond est présent sur quelques morceaux. Le chant, pas toujours très maîtrisé, donne dans l’incantatoire à la Mandylion sauf que Nina n’est pas Anneke.

La musique, elle, joue un doom stoner parfois agrémenté de claviers vintages à souhait donnant une touche rétro prog aux compositions.

Le premier morceau au titre imprononçable ouvre l’album acapela, façon prière aux dieux ou lamentation avant de s’enfoncer dans un stoner assez dense d’où surnage le chant plaintif de Nina.

Le titre ‘The Fortress of Blood’ pousse le curseur jusqu’à épouser les sonorités d’un grand classique du prog, à savoir In The Court Of The Crimson King. On y entend en effet, en trame de fond, un orgue Hammond rugissant sur lequel s’impose le chant déclamé de Nina rythmé par une batterie très clairsemée. Et à la cinquième minute, l’orgue prend le dessus sur le reste de la musique pour un magnifique voyage progressif.

‘Krenko’s Command’ est nettement plus rentre-dedans. Dans ce second morceau, beaucoup plus direct et presque deux fois plus court, vous n’entendrez que des guitares saturées, une batterie assez bourrine et bien entendu le chant qui lui ne varie guère.

Le dernier titre de l’album, ‘In Perpetual Bloom’, qui dépasse les onze minutes, épouse une forme plus psychédélique et joue un peu les prolongations. La dernière partie quasi instrumentale qui fait quand même un peu au remplissage, surtout sur un album aussi court.

L’album A Crypt in the Stars, s’il m’a d’abord séduit, a été rapidement éclipsé par l’arrivée de Stalagmite Steeple et par la dernière découverte d’Alias, la chute de Numenor racontée par Anfauglir.

D’ailleurs, ce sera peut-être cette nouvelle acquisition dont je parlerai la semaine prochaine, parce que franchement, j’adore cet album.

Baroness – STONE

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Aujourd’hui je sors de ma zone de confort, je vous avais prévenus. En farfouillant dans Bandcamp dans la catégorie métal progressif, je suis tombé sur l’album Stone de Baroness et aussi surprenant que cela puisse paraître j’ai immédiatement accroché.

Surprenant parce que Baroness joue plus du sludge stoner que du métal progressif et que leur chanteur John Dyer Baizley n’a vraiment pas le genre de voix que je kiffe, bien au contraire.

Bon j’avoue que c’est la pochette très colorée qui m’a d’abord interpellée ainsi que le nom du groupe qui ne m’était pas totalement inconnu. La pochette met en scène trois femmes plantureuses dont chacun des visages est prisonnier de cordes, de barbelés ou de chaînes. Est-ce une représentation allégorique des trois grâces, des éléments ou de tout autre chose ?Sans le paroles, je ne sais qu’en penser.

Stone est leur premier album qui ne fait pas référence à une couleur. Il est sorti en 2023 et comporte dix titres de une à sept minutes. Dedans vous entendrez du bon vieux hard-rock, de la musique acoustique, une chanteuse, du stoner ainsi qu’un morceau complètement expérimental relativement inclassable.

Comme dit plus haut, je n’aime pas vraiment le chant, sans doute parce qu’il est plus gueulé qu’autre chose ce qui n’empêche pas John Dyer de savoir poser sa voix lorsqu’il en a envie comme dans ‘Bloom’. Cela ne m’a pas découragé pour autant, car cela donne une énergie rugueuse à la musique, limite grunge, qui n’est pas déplaisante loin de là.

L’album s’ouvre et se conclut par un titre acoustique, le court ‘Embers’ et ‘Bloom’ qui est quatre fois plus long. Entre ces deux là, sorti de la première minute de ‘Shine’ qui est  relativement paisible et du bref ‘The Dirge’, Stone est rythmé, nerveux, tempétueux, avec une basse, une batterie et une guitare qui semblent se livrer un combat perpétuel.

N’empêche que Stone est aussi un album de rock progressif. Si vous faites abstraction du chant hurlé, de la batterie à donf, vous allez reconnaître les structures alambiquées des seventies comme le solo de guitare vintage pas vraiment très propre du second morceau, ‘Last Word’. Certes, l’album est plus proche du hard-rock comme dans ‘Anodyne’ et du stoner que d’un Selling England By The Pound, je vous l’accorde, n’empêche.

Stone est arrivé à point pour me changer les idées. Maintenant que j’ai découvert l’album, j’ai bien envie d’explorer la discographie du groupe pour voir où elle me mène.

En attendant, n’hésitez pas à découvrir l’album, il est sur Bandcamp.