Paysages de Sardaigne – le phare

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J’ai toujours été fasciné par les phares et la Sardaigne n’en manque pas. Celui-c- se situe sur la Punta Sardegna, une promenade que nous avons faite au coucher du soleil. Je voulais prendre le phare en photo, mais vu du bord de la mer je n’avais pas le bon angle. C’est en explorant les lieux que j’ai trouvé un chemin qui remontait vers le sommet de la pointe, me conduisant aux ruines d’un ancien phare à partir desquelles j’avais une vue imprenable sur le phare et la mer.

Je n’ai pas pu attendre que la lumière soit parfaite pour prendre la photo car mon épouse m’attendais plus bas depuis un petit moment et que j’étais venu pour faire des photos de coucher de soleil. Il n’empêche que c’est cette image que je garderais de la promenade.

Nikon Z8, Niikor Z 24-200 mm, 1/30 s, f/11, ISO 100, 25,5 mm

Paysages de Sardaigne – l’arbre

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Au cour de nos promenades nurahiques, nous avons parcouru la campagne de Sardaigne dans des paysages très différents, des prairies, le bord de mer et la montagne. Nous sommes ici près d’Arzachena, pays des chênes liège, sur un chemin conduisant à une tombe de géant.

Cet arbre au sommet d’une Coline, manifestement courbé pas le vent, m’a tout de suite inspiré. Hélas, je me trouvais derrière une haie assez dense et infranchssable qui ne me permettait pas d’avoir, du moins sous cet angle, un champ dégagé. Alors j’ai pris le parti d’utiliser la haie comme cadre pour cet arbre faute de pouvoir faire autrement.

J’ai longtemps hésité entre un traitement noir et blanc ou couleurs saturées pour développer la photographie. Finalement j’ai opté pour la couleur même si cela révèle des flairs sur la gauche de l’image.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/125s, f/6.3, ISO 72, 89 mm

Paysages de Sardaigne – la cité fantôme

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La Sardaigne, outre les levers de soleils et les mégalithes, ce sont aussi d’incroyables paysages. Ici nous sommes à Porto Mannu, notre lieu de villégiature, un lotissement de vacances au bord de la mer, construit d’une multitude petites maisons mitoyennes deux pièces. Il semblerait qu’un promoteur ai eu les yeux plus gros que le ventre ou qu’il lui manquait quelques autorisations pour bâtir au bord de la mer, car plusieurs projets immobiliers dans cette région sont restés à l’état de chantier.

La photographie a été prise le premier matin de notre arrivée, après le lever du soleil alors que j’explorai notre nouveau terrain de jeu. J’ai tout de suite repéré ces maisons en chantier au bord de la mer et me suis juré d’aller les explorer ce que je n’ai pas eu le temps de faire finalement. Contrairement aux apparences, il fait encore assez sombre, il est sept heure et l’atmosphère était relativement limpide. J’ai agit sur la correction du voile, mais en négatif, pour accentuer la brume à l’horizon et mettre en valeur le premier plan. Le choix du noir et blanc s’imposait à moi dès que j’ai pensé la photographie, sans doute pour mettre en valeur les éléments d’architecture.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/30s, f/6.0, ISO 2000, 75 mm

Nuraghique – le temple

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Outre les célèbres nuraghes, les tombes de géants on trouve également en Sardaigne des temples datant de la période nuraghique. Depuis que nous arpentons cette île (c’est la quatrième ou cinquième fois que nous y venons), nous n’avons visité que deux temples dont le dernier di Malchittu, près d’Arzachena. C’est peut-être lié à leur localisation, souvent au sommet de la montagne. Ils sont également moins sexy que d’autres monuments car un temple ressemble à peu de choses près à une maison en pierres sèches.

Pour accéder à ce temple, nous avons marché dans la montagne sur un chemin au milieu des pâturages et parfois à l’ombre des arbres. Une magnifique grimpette au milieu des pierres dans la campagne sarde.

Un Chêne liège poussait dans le temple avec ses deux branches en V ce qui m’a donné l’idée de cette photographie noir et blanc. Le ciel est un peu cramé mais il était difficile de trouver le bon équilibre entre le ciel lumineux, la pierre et le tronc très sombre en contre jour.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/30s, f/7.1, ISO 64, 24 mm

Nuraghique – la stèle

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Nous sommes près d’Arzachena en Sardaigne, devant la tombe de géant de Coddu Vecchiu, un monument particulièrement exceptionnel. La stèle se compose ici de deux pierres superposées et sculptées. Les menhirs formant les cornes de taureaux sont particulièrement bien préservées ainsi que l’allée couverte qui a conservée quasiment toutes ses dalles.

Le choix du noir et blanc s’est imposé pour quasiment toutes les photographies de monuments nuraghiques afin de bien faire ressortir les détail de la roche malgré un soleil très haut et des lumières dures.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/320s, f/7.1, ISO 72, 69 mm

The last nuraghe

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Vendredi 22 septembre

Le vol Volotea V72712 décollait à 16h50. Contre toute attente il partit à l’heure et arriva même avec dix minutes d’avance. Après avoir récupéré les clés du notre hybride, il ne nous restait plus de quarante kilomètres à parcourir pour rejoindre la location située à 250 mètres de la plage. Quarante kilomètres à l’heure car nous sommes en Sardaigne dans une Fiat Panda et que la nuit est déjà tombée sur l’île lorsque nous quittons Olbia. 

Je n’imaginais même pas qu’une Fiat Panda puisse posséder une motorisation hybride à six vitesses. Même dans les descentes elle peine à atteindre les quatre-vingt kilomètres heures. 

Après quelques errements dans l’obscurité, nous avons trouvé l’appartement, et malgré un loyer de plus de cent euros la nuit, il n’avait ni four, ni micro-ondes, ni cafetière. Le matelas king size dont on sentait les ressorts rouillés et des draps usés jusque la corne nous promettaient des nuits délicieuses. 

Bonus, les seuls voisins à cinq cents mètres à la ronde faisaient la fête juste contre notre chambre ce soir là sans parler de l’orage qui a éclaté soudainement. 

Ça ne nous a pas découragé pour autant et nous sommes descendu dans le noir sur la plage profiter des premières gouttes de pluie. 

Samedi cannibal surf babe

Après un café avec dosettes Senseo tassées dans une cafetière à moka et une galette au miel, nous sommes partis faire des courses, car il faut bien se nourrir même en vacances.

La première épicerie sur la route de Palau vendait trois tomates, deux yaourts et beaucoup de marques de lessives. Nous avons donc continué l’exploration de la ville pour trouver finalement un supermarché correctement achalandé un peu plus loin. 

Une fois le frigo rempli, nous sommes montés au rocher de l’ours, promontoire touristique à trois euros le parking, cinq l’entrée et cinquante cents les toilettes. 

La vue sur la baie était juste imprenable et le rocher ressemblait bien à un ours, mais vu de la mer.

Le grand air ça creuse et après un repas de vacances (du pain, du fromage, de la charcuterie) nous repartons pour un voyage dans le temps, plus de quatre mille ans en arrière pour admirer un tombeau de géant, monument mégalithique propre à la Sardaigne qui allie menhir, allée couverte et mur de pierres. Il n’en restait plus grand chose mais quelques kilomètres plus loin, un second monument snobé par les guides nous réservait une belle surprise. Celui-ci était quasi intact avec sa pierre dressée percée d’un trou pour laisser entrer les morts. Nous en avions déjà vu un il y a quelques années mais celui-ci était vraiment incroyable. Sans doute, parce que d’après la légende, il aurait des vertus curatives. Du coup de nombreux bobos s’adossent au menhir pour méditer ce qui complique les photos.

Sur la route d’un nurrhage que nous ne trouverons jamais, nous tombons sur le spot des champions de la glisse, la plage de Porto Pollo et sa presqu’île. Kyde Surf, planche à voile, machin volant, l’eau est recouverte de Brice de Nice faisant des acrobaties aquatiques et aériennes. 

Ce n’est pas là que nous tremperons nos fesses, il y a trop de vent, d’engins fous et surtout nous n’avons pas nos maillots. Par contre, de retour dans notre nouveau chez nous, et malgré la fatigue, nous descendons à la plage privative abritée du vent pour goûter à l’eau de la Méditerranée. Vivifiant !

Dimanche archéologique 

Après un vrai moka cette fois, nous prenons la route Arzachena, à une vingtaine de kilomètres de notre pied à terre soit pas loin de trente-cinq minutes de route pied au plancher. 

Nous remontons le temps une nouvelle fois de quatre à six mille ans, à la découverte de la civilisation nuraghique et mégalithique. Sur notre route, sont bâtis quatre monuments : deux tombeaux de géants, un nuraghe (sorte de tour en pierres sèches entourée de maisons rondes) et une nécropole avec quatre coffres mortuaires, plusieurs cistes, un dolmen et trois tumuli entourés de pierres dressées, largement de quoi occuper la matinée. 

Sur deux d’entre eux c’est l’affluence, bus d’allemandes en expédition, genre séminaire, italiens en week-end, touristes de passage et nous, archéologues en goguette. Sur les deux autres, personne ou presque, surtout à la nécropole pourtant assez fascinante.

Après une sieste obligatoire et méritée, une tête dans la mer et une promenade sur un cap, nous avons découvert que le réfrigérateur de la location avait rendu l’âme. Dommage pour les surgelés… 

Nous sommes partis nous promener malgré cette déconvenue vers le Capo d’Orso et à la recherche d’un chemin que nous ne trouverons pas ce jour là, nous sommes tombés sur une magnifique crique sauvage, accessible par un chemin escarpé. 

Puis à la nuit tombée, je suis parti en solitaire m’exercer à la photographie nocturne. En rentrant, le réfrigérateur ne fonctionnait toujours pas.

Lundi sans frigo

Pas de réfrigérateur, pas de nouvelles de la propriétaire et plus d’eau au robinet. 

En rentrant d’une nouvelle expédition nuraghique, un magnifique temple niché dans la montagne, un nuraghe et un tombeau de géant, nous avons fait des courses composées de denrées non périssables : biscuits, pâtes, fruits, conserves, histoire de se nourrir sans devoir compter sur les bienfaits de la conservation par le froid. 

L’eau est revenue assez vite, nos voisins semblaient coutumiers du problème. C’est d’ailleurs là que l’on a appris qu’elle n’était pas potable. Impossible de conserver des produits frais comme la salade, les yaourts, la viande ou le poisson. Même la bière restera tiède et ça c’était certainement le pire. 

La marche vers le temple de Malchittu, près d’Arzachena, fut certainement le temps fort de la matinée. Deux petits kilomètres de grimpette dans la montagne, entourés de paysages à couper ke souffle (surtout la montée en fait) pour arriver à cette construction en pierres sèches datant d’il y a près de quatre millénaires.

Après la sieste suivie d’une traditionnelle baignade avec les poissons, nous sommes partis pour le Capo Sardina visiter un majestueux fort dressé sur un éperon rocheux. Puis nous nous sommes posés près du phare pour assister au coucher de soleil. 

C’est pendant ce moment romantique qu’a choisi la propriétaire pour répondre à nos messages frigorifiques. Il faut dire qu’entre temps j’avais fait appel au support AirBnb histoire de la motiver. Peu avant 20h, après quelques échanges par SMS, un bricoleur pas tout jeune est venu voir de quoi il en retourne et après quelques explorations électriques, il a remis en route le réfrigérateur, promettant de passer le lendemain pour finir le travail. Sauf qu’en contrepartie, nous n’avions plus l’allumage électrique des feux de la gazinière. On ne peut pas tout avoir. C’est ce soir là que nous avons également découvert que la hôte aspirante ne fonctionnait pas sans parler des portes de placards branlantes. Une cuisine en ruine.

Mardi ferry

Le cinquième jour nous avons pris la direction de l’île de la Maddelena. Un ferry relie régulièrement Palau à l’île en quelques minutes. 

Comme La Maddelena était pour nous un violent retour à la civilisation, nous avons fuit jusqu’à l’île voisine, Caprera, reliée par un pont à La Maddelena et qui ne comprend que quelques routes et très peu d’habitations. 

Une île de pins parasols, de plages paradisiaques et désertes à cette saison. Nous y serions bien restés toute une vie. Mais bon, vers midi, la chaleur, même à l’ombre des pins devenait intenable. Alors nous sommes allés manger une glace dans la rue piétonne de La Maddalena qui propose un savant mélange de restaurants pour touristes, boutiques de luxe et échoppes de souvenirs moches. 

Après quoi nous avons repris la mer et rejoint notre taudis au bord de la plage avec son matelas multi spires et son réseau électrique dernière génération pour une sieste méritée. 

Une baignade, une bière et un repas plus tard, je partais à nouveau dans la nuit réaliser des clichés pose longue des rochers et des étoiles histoire de m’amuser avec mon mini pied photo qui tient presque dans la poche.

Mercredi  : sanglier à la broche

Comme tous les matins depuis notre arrivée, je descends à la plage vers 6h30 alors que mon épouse dort encore. 

La plage donne plein Est et vers 7h00 le soleil se lève sur les îles. Alors chaque matin, je travaille sur les variations du lever de soleil et ce jour là, c’était tout particulièrement magnifique.

Deux ristreto plus tard, nous prenons la route pour notre plus grande excursion des vacances qui nous conduit à Tiempo Pausana à plus d’une heure de route. 

Objectif découvrir un nouveau nuraghe, celui de Maigri et sur les conseils de la guide du site, un tombeau de géant non loin de là. 

Je voulais aussi découvrir La Vallée della Luna (y a des noms comme ça  qui me parlent) mais nous l’avons traversé sans nous en apercevoir, les paysages lunaires promis n’étaient pas à la hauteur de mes rêves. 

Alors nous sommes rentrés, de toute façon il était déjà 14h, l’heure de la sieste avant le bain.

Pour finir la journée, ou presque, un coucher de soleil au bord de la mer, une bière (encore), un repas frugal et une nouvelle expédition nocturne pour tenter de photographier l’ours du cap sous les étoiles. 

A défaut d’ours, j’ai rencontré une famille de sangliers qui m’ont définitivement découragés d’arpenter à pied les routes de Sardaigne la nuit. Qu’importe, j’ai enfin ma photo après trois tentatives nocturnes.

Je dis qu’il est beau le soleil 

Ce matin ma chérie s’est réveillée avant moi. Nous avons pu descendre ensemble à la plage dans la nuit pour assister à un nouveau lever de soleil. Après cela nous sommes partis vers Porto Cervo afin de découvrir l’étonnante église Stella Maris. Mais en chemin nous sommes passés par Poltu Quatu, une ville toute blanche pour touristes fortunés et la crique où ils amarrent leurs yachts de luxe. De ma vie je n’avais vu une telle concentration de bateaux pour millionaires. Le petit personnel s’affairait dans le port pour briquer et préparer des monstres de chevaux qui ne sortent presque jamais en mer.

La bonne nouvelle du jour fut que nous pourrions garder la location juste vendredi à 15h au lieu de 10h ce qui dans notre logique signifie une baignade de plus avant de partir. Car oui, la fin des vacances approchent.

L’après-midi, après la traditionnelle sieste baignade, j’ai retenté en solitaire l’expédition à Capo d’Orso depuis notre paradis tropical. Je ne savais pas trop où me conduirait le chemin que j’ai emprunté mais après une grosse demi-heure je suis arrivé au phare, face à La Maddelena. Une pointe desservie par aucune route, juste un chemin caché pour une personne bien chaussée. J’étais presque seul au monde à contempler la mer et les bateaux circulant entre la Sardaigne et La Maddelena. Après, il a fallu terminer la bière et les olives pour vider le frigo. Grosse souffrance.

Vendredi c’est fini

Après un ultime lever de soleil, le plus beau évidemment, nous sommes retournés voir un tombeau de géant puis nous avons fait le marché de Palau pour remplir la valise de miel sarde. Oui, nous on aime le miel. 

Ensuite ce fut l’expédition vers The Last Nuraghe, un site nuraghigue exceptionnel situé à proximité de l’aéroport. Google Maps nous a conduit sur une route accidentée en terre puis dans un chemin broussailleux très pentu sur lequel mon épouse a renoncé. 

Il était 14h, le soleil brillait de mille feux. Le nuraghe promis se trouvait sur la crête à 449 mètres d’altitude, sans aucune indication et un sentier flou dans le maquis. Mais je l’ai trouvé, un site incroyable, pas vraiment débroussaillé, certainement peu fréquenté malgré sa taille. Pour tout vous dire, j’en ai un peu bavé pour voir ce nuraghe, alors c’est décidé, ce sera le plus beau de tous même si je ne l’ai pas vraiment exploré de peur de tomber sur des serpents. Car soleil et caillasses font souvent bon ménage avec ces bestioles.

A 16h nous étions à l’aéroport pour un décollage prévu à 19h. Ma chérie aurait bien ajouté un château et une fontaine au programme mais moi j’étais cuit, au sens propre comme au figuré.

Nuraghique – ci-gît le géant

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Pendant nos vacances en Sardaigne, nous avons couru après des cailloux éparpillé dans la campagne. Car cette île magnifique a abrité la civilisation nuraghique vers le seizième siècle avant JC. Une civilisation qui a laissé des monuments de pierres qui servaient de lieu de culte, d’habitat ou de sépulture. Une architecture proche de la civilisation mégalithique antérieure de deux mille ans mais qui souvent est plus complexe.

Le tombeau du géant est une de ces constructions typique de la Sardaigne. Une allée couverte sous un tumulus, datant le plus souvent de la période mégalithique avec un menhir sculpté et percé d’une porte servant d’ouverture et un demi cercle de pierres levée de chaque côté du menhir.

Ce monument était une tombe collective, souvent construite sur des hauteurs. Celle-ci, Li Mizzani, près de Palau dans le Nord-Est de la Sardaigne, est réputée pour avoir des vertus curatives et de nombreuses personnes viennent s’asseoir contre la pierre dressée ou s’allonger dans l’allée couverte ce qui complique nettement la prise de photographies.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/80s, f/11, ISO 110, 24 mm

Variations pour lever de soleil – le cormoran

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Le dernier jour des vacances, malgré le départ imminent, je suis quand même descendu assister au lever de soleil comme depuis six jours. Après quelques photos dont une du soleil émergeant entre les deux phares, celui de l’île de Bisce et du cap Ferro, je suis revenu sur mes pas pour rentrer à la location. C’est là que j’ai vu ce cormoran solitaire dans le reflet de soleil. J’ai eu très peu de temps pour le photographier avant qu’il ne plonge et j’ai manqué l’instant où il passait dans le reflet, le temps de faire la mise au point.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/160s, f/11, ISO 64, 200 mm

Variations pour lever de soleil – l’île

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Deux jours plus tard, sur la même plage, vers 7h18, le soleil vient à peine de se lever. Un mirage de chaleur suggère que l’île lévite au dessus de la mer et qu’un second soleil apparaît à l’horizon. A droite de l’île on aperçoit à peine le phare delle Bisce qui fait face à celui du Capo Ferro invisible sur l’image.

Les réglages lors d’une photographie de lever de soleil sont en constante évolution pendant un dizaine de minutes. La lumière du soleil varie énormément, les couleurs passent du rouge orangé au bleu et le cadrage va de l’astre aux reflets sur la mer jusqu’aux premières ombres.

Je travaille en ISO manuels, à 64 de préférence et j’adapte l’ouverture, la vitesse, voire la correction d’exposition pour obtenir une image avec un astre ni trop brillant, ni une image trop sombre.

Selon que je sois en plan rapproché sur le soleil ou bien en mode paysage à large champ j’adapte le mode de calcul de la lumière, mode ponctuel ou global pour éviter de cramer la photographie.

Ici avec un 200 mm en mode DX j’obtiens une focale de près de 300 mm, suffisante pour obtenir un beau disque solaire tout en conservant assez de paysage.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/80s, f/7.1, ISO 64, 200 mm, format d’image DX

Le sac des vacances

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Je vous l’ai déjà raconté, j’aime voyager léger. Mais lorsque que je pars en vacances, c’est aussi pour faire de la photographie.

Et allier photographie et légèreté sans faire trop de sacrifices, c’est assez compliqué. 

D’abord, il faut un sac photo accepté en cabine car il est hors de question de mettre mon matériel photo en soute. Des compagnies comme Volotea ne simplifient pas la tache avec un sac à placer sous le siège passager (30x20x40 cm). J’ai donc opté pour mon vieux Lowepro Transit Sling 150 AW qui me sert également pour les promenades à vélo. Il possède deux compartiments principaux dont un dans lequel je peux glisser un APN avec son objectif. Il me faut encore de la place pour un trépied, mes papiers, une batterie, un chargeur et un kit de nettoyage.

Pour le boîtier j’emmène maintenant le Nikon Z8 qui est mon joujou préféré. Le Z6 est plus léger et moins coûteux en cas de casse mais je suis joueur.

Pour les objectifs, je n’en prends qu’un seul, pour des raisons de place mais également pour épargner à mon épouse les « attends, je vais essayer avec un autre objectif ». Je prends le Nikkor Z 24-200 mm qui couvre une grande plage de focale (celle que j’utilise le plus souvent). Bien entendu son ouverture limite certains choix mais il est léger et je fais pas non plus de l’art. 

Je suis certain que quelqu’un se pose la question du trépied. Car j’ai bien dit que j’en emmène avec moi. Certes, il est rare que je fasse des photos au trépied en extérieur sauf pour l’astronomie, mais des fois, il m’arrive de faire une pose trop longue pour ne pas bouger (en dessous du 1/30s je ne suis pas à l’aise). Donc oui j’ai un trépied. Il tient dans la main, c’est un Rollei Stativ Compact Traveler Mini M1. Une fois déplié, il fait 45 cm de haut et reste très stable. Parfait pour le voyage.

Je l’ai testé pour la première fois en Sardaigne pour photographier des paysages dos au soleil sans avoir mon ombre au sol ainsi que pour quelques photos de ciels étoilés. Certes il est bas mais très stable et surtout pas du tout encombrant. Un pied que je recommande aux photographes qui ne veulent pas s’encombrer d’un pied.

Dans le sac j’ai encore cinq accessoires indispensables : un chargeur, une seconde batterie (j’en consomme plus d’une par jour avec le Z8), une poire, un stick et un chiffon pour nettoyer le matériel, histoire de ne pas me retrouver comme à Naples avec un capteur plein de poussières.

Enfin et surtout, je n’utilise plus de dragonne qui me gênait le plus souvent. La plupart du temps je tiens mon boîtier dans la main. Depuis quelques temps j’expérimente avec succès le Clutch de chez Peak Design et j’avoue qu’il est très confortable malgré un risque de tendinite à long terme. En plus il possède l’adaptateur pour mon mini pied photo.

Je voyage léger, l’appareil peut sortir du sac en quelques secondes et j’ai même un trépied pour les situations difficiles. Malgré tout il me manque un grand angle pour quelques photographies et l’ouverture 4-6.3 du Nikkor Z 24-200 mm me prive de quelques bogheis qui auraient pu sublimer les photos.