2021 en images

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Vous le savez sans doute, la photographie est une de mes grandes passions. Je me promène tout le temps avec un appareil numérique, reflex ou hybride, selon les besoins et les envies. Du coup, je capture beaucoup d’images dont une grande partie s’en va à la poubelle. J’en développe tout de même certaines avec Lightroom et j’en publie quelques unes sur Flickr.

Mais pour moi, la photographie se regarde avant tout sur le papier. Alors une fois par an, je fais imprimer un livre photo A4 de ce que je considère être mes meilleures images de l’année. Il ne s’agit pas forcément de celles qui ont été le plus regardées sur Flickr ou qui plaisent à mes proches, ce sont celles que j’aime le plus.

Depuis six ans je sacrifie à ce petit rituel narcissique qui me permet de m’auto congratuler et d’étudier l’évolution de ma technique et de mon style au fil des ans.

Voici celles que j’ai retenu cette année :

Nous commençons l’année avec un rempart du château du Haut-Koenisgbourg, un jour de janvier alors qu’il était fermé pour travaux. Le ciel semblait prometteur, la neige pas totalement fondue, et j’avais toujours rêver de photographier ce monument sous un manteau blanc. C’était l’occasion d’étrenner le nouveau Nikon Z7 II avec un superbe objectif Sigma 18-35 mm.

Sur la route du retour, je me suis arrêté près de Sélestat pour admirer ces antennes de radiodiffusion devenues inutiles. Des antennes m’intriguaient à chaque fois lorsque je passais en voiture sur l’autoroute.

Plus près de la maison, s’étend le village de Altorf, notre promenade bucolique dans les prés en compagnie des vaches et des chevaux. Ce jour là, un épais manteau blanc recouvrait la nature et mon épouse dessinait des lignes dans la neige. Encore une image avec le Sigma 18-35.

Près du Rhin se trouve la réserve naturelle du Rorhschollen où je joue au chasseur pour capturer des échassiers. La réserve se situe juste à côté d’un barrage, d’une centrale électrique et d’une usine d’incinération. Ce jour là j’allais rentrer bredouille quand la cheminée de l’incinérateur lointain s’est mise à cracher de la fumée noire. Par chance, pour chasser le Piaf, j’avais le 200-500 mm.

Mes pas me conduisent souvent à Strasbourg avec mon appareil. Ce jour là, alors qu’il tombait des cordes dehors, je suis allé du côté de la Petite France, aux Ponts Couverts pour saisir cette perspective. C’était une de mes première sorties avec le Nikkor 24-70 f 2.8.

Encore la campagne d’Altorf et ses prairies inondées que le gel et la neige ont transformé en paysage digne du roman La Fileuse d’Argent. Cet arbre me fascine à chaque fois, mais c’est ma seule belle image de lui pour l’instant.

Ciel de traine sur l’Alsace. Des cumulonimbus roulent dans le ciel avec en arrière plan la forêt noire. La photo n’est pas extraordinaire à mes yeux, mais c’est le genre de paysage que je cherche à réaliser depuis longtemps.

Strasbourg, place de l’Etoile. En attendant le tram qui me ramènera à la maison, je contemple le canal quand un rameur passa devant mon objectif. Cadrage à la volé, réglages au petit bonheur et au finale une image sympathique.

Inutile d’aller très loin pour réussir un cliché. Voici le cour de l’Iliade à Illkirch-Graffenstaden, chez moi, la place où se déroule le marché les mercredi et samedi matin. Ce jour là tout était désert et la perspective intéressante.

Au pied des Vosges, se dresse le village fortifié de Rosheim où se déroule tous les ans un magnifique carnaval. Cette image est prise de la tour nord et ne figurera finalement pas dans l’édition papier. Il faut faire des choix.

Retour à la réserve naturelle du Rohrschollen, là où se dresse la magnifique cheminée qui brûle nos déchets de surconsommation. Cette fois, gros plan sur les transformateurs.

Juste à côté, des oiseaux aquatiques vivent sous les lignes à haute tension, dans la fumée de nos déchets, comme ce cygne qui couve dans son nid.

Il y a la ville aussi, avec ses immeubles laids, ses balcons identiques. Il s’agit du quartier de l’Esplanade à Strasbourg, fait de tours et de barres, de grandes lignes droites.

Le 12 juin 2021, la marche pour les libertés se déroulait dans les rues de Strasbourg malgré la COVID-19. J’ai adoré cette cycliste fuyant la foule et mon objectif.

J’ai retrouvé le cortège sous un porche un peu plus loin, courant devant, passant derrière, me glissant au milieu.

L’été est arrivé, le long d’une voie romaine conduisant au Colorado Alsacien, pas loin de la ville de Bitche.

Souvenir d’une promenade matinale au soleil levant, avant que les hordes de promeneurs n’investissent ce site grandiose.

Non loin de Strasbourg, se trouve la cascade du Nideck à Oberhaslach, une courte grimpette dans les bois et on arrive devant la chute d’eau. Il faut se lever tôt en période de grosse chaleur pour éviter la foule et s’offrir une pause longue, les pieds dans l’eau.

Un de mes rêves, est de réaliser une belle photographie de foudre. Alors, lorsque l’orage menace, je prends la route avec mon matériel, dans l’espoir de trouver le saint graal. Pour l’instant à part m’être trempé et avoir photographié la plaine sous des averses, je n’ai toujours pas réussi mon image d’orage.

Combien de fois ai-je essayé de capturer la cathédrale de Strasbourg ? Je ne sais pas. Ce dernier essai est mon préféré, avec ces caricaturistes qui travaillent pour les touristes devant le monument gothique flamboyant.

Mon petit dernier étudie près de Lyon, alors deux fois par an, il faut effectuer l’aller retour pour le déménager. Cette image a été prise alors que j’errais dans les monts du lyonnais, avant d’aller me coucher à l’hôtel. Preuve que j’ai toujours un appareil avec moi, ici le GX9, parfait pour les voyages.

Le Rhin coule non loin de la maison et ce pont nous relie à l’Allemagne toute proche. Un pont dans le brouillard de l’automne. Une photographie que mon épouse aime beaucoup.

Toujours l’automne, toujours la brume et l’eau, mais cette fois en couleurs, au village de Rhodes, un matin avant d’arriver au parc animalier de Sainte Croix où je me rend en pèlerinage chaque année. J’ai vu ces deux pêcheurs dans une barque non loin de la route. J’ai sorti le Nikon D810 avec un Tamrom 70-200 et j’ai capturé cette scène magnifique.

Ensuite je suis allé voir mes amis les loups, la première étape d’une promenade photographique de six heures dans le parc où l’on trouve toujours des coins de solitude.

Je m’y rends à l’automne, car l’été, trop de visiteurs arpentent les chemins, la chaleur accable les animaux qui se cachent et parce que c’est la saison du brame.

Je me promène souvent dans les Vosges, au Mont Sainte-Odile, où se dressent les ruines de plusieurs vénérables châteaux. Celui-ci se nomme de Dreistein, trois ruines construites à différentes époques qui m’ont données pas mal de fil à retordre pour en capturer l’essence.

Je n’ai pas assisté à beaucoup de concerts en 2021, seulement trois en fait dont deux à Pagney-derrière-Barine. Celui-ci est celui de Monnaie de Singe et de Lazuli. C’est avec les concerts que je me suis remis sérieusement à la photographie, maintenant j’en couvre nettement moins, mais la photo est redevenue une passion que j’avais délaissée avec la fin de l’argentique.

Longtemps j’ai cherché le gros plan sur les artistes. Aujourd’hui je prend aussi du recul lorsque c’est possible, pour saisir le public et toute la scène, à condition que les éclairages vaillent le coup. Ici je trouve que c’est pas mal du tout. Nikon Z7 II avec 24-70mm f 2.8.

Après Monnaie de Singe, Lazuli mettait le feu à la petite salle et lorsque Romain Thorel joue du cors, je ne résiste jamais à immortaliser la scène.

Je suis allé à deux reprises visiter Troyes pour le travail en 2021 et je risque d’y retourner encore. Noël approchait, la ville portait sa parure de fêtes. J’en ai profité pour la visiter de nuit, malgré le froid mordant, une fois encore avec mon GX9 bien pratique.

Le retour se fit de nuit, depuis la gare TGV inhumaine de Champagne-Ardennes, l’occasion d’une photographie en attendant le train.

La neige revient avec l’hiver sur le Mont Sainte-Odile, une belle promenade glacée sur le sentier sud que je n’avais pas parcouru depuis longtemps et qui offre de magnifiques panoramas sur la plaine alsacienne.

Revoici le cour d’ l’Iliade, de nuit cette fois avec les illuminations de Noël. Comme quoi un lieu peu changer de physionomie entre le jour et la nuit.

J’ai terminé l’année avec ce cormoran au bord du Rhin. Déguisé en chasseur, armé d’un 200-500 mm, je me suis embusqué près de ce tronc d’arbre. Les oiseaux m’ont vu venir et se sont envolés. Alors je me suis camouflé et préparé à l’attente. Une vingtaine de minutes plus tard un des oiseaux revenait se sécher sur la branche. Ma patience était récompensée.

Mon best of Marillion

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Le groupe Marillion fut sans doute ma première révélation musicale avec la sortie de Fugazi en. Auparavant j’écoutais AC/DC, Kate Bush, Genesis, Mike Oldfield, Peter Gabriel et consorts. Mais Marillion était le premier groupe que je découvrais à sa quasi création et j’ai grandi ensuite avec leur musique. Je ne me lancerai pas dans combat de coq pour défendre la période Fish ou Hogarth, j’aime les deux époques pour des raisons très différentes. Par contre, je vais vous livrer dans l’ordre de préférence, mon top dix des albums de Marillion, un classement souvent à contre courant des goûts des fans du groupe.

1 – Anoracknophobia 

Quoi comment ? J’ai cet album dans la peau depuis sa sortie, il me fait toujours autant vibrer écoute après écoute avec ‘Quartz’ ou ‘This Is The 21st Century’. Marillion s’offrait un album différent de tous les autres, moderne et pas très progressif finalement.

2 – Marbles

Bon là, généralement, tout le monde est d’accord pour affirmer qu’il s’agit d’un des chefs d’œuvres de Marillion. Des textes très personnels signés Steve Hogarth, des titres fleuves ‘Invisible Man’, ‘Angelina’ ou ‘Ocean Cloud’, des sonorités nouvelles, culte. Dommage qu’ils aient fini par ‘Neverland’.

3 – Misplaced Childhood

Impossible de passer à côté du premier concept album où Fish mettait son âme à nu. Le seul Marillion qui explosera les charts, un incontournable mais que j’écoute de moins en moins.

 4 – Somewhere Else

Oui, ce mal aimé appartient à mon top ten. Il n’y a rien à jeter dans cet album, le groupe prend tous les risques, explore une pop prog psyché avec bonheur et même l’improbable ‘Most Toys’ est une bombe.

5 – Radiation 

Oui je sais, c’est un mal aimé. Et pourtant. Comme Anoracknophobia, c’est une des grosses prises de risque de Marillion. Je vénère tout particulièrement Trois titres particulièrement : ‘Cathedral Wall’, ‘These Chains’ et ‘A Few Words For The Dead’. Et même si le ‘Three Minutes Boy’ m’énerve au plus au point, cet album est fabuleux.

6 – Fugazi

Sans doute par ce que c’est le premier album de Marillion que j’ai écouté avec ‘She Cameleon’ il y a 35 ans dans la cour de mon lycée et parce que ‘Jigsaw’, au refrain d’une rare  violence, m’interpelle toujours autant.

7 – Afraid Of Sunlight

Cet album m’a toujours ébloui avec ‘Out of this world’, une pièce qui me fait toujours autant planer, comme ‘Beautiful’ et ‘afraid Of Sunlight’. Pour ne rien gâcher, la pochette de l’album est juste fabuleuse.

8 – Brave

Oui quand même, en huitième position je sais. Oui c’est Le concept période Hogarth, oui c’est un album atypique qui a nécessité des mois de travail, mais bon, ce n’est pas celui que je retiens en premier même si je le possède en de très nombreuses éditions.

9 – Script For A Jester Tear

Le premier Marillion est brouillon, il ne possède pas encore vraiment d’identité propre mais propose une rupture avec le progressif de l’époque. Un concentré de violence et d’émotion dans les mots et la musique qui deviendra la marque de fabrique du groupe pour quelques années.

10 – Marillion.com

Encore un mal aimé soyons clair. Mais dedans il y a ‘Interrior Lulu’ quand même, rien que pour ça, il mérite sa place dans mon top.

Et les trois pires me direz-vous ?

1 – Holidays in Eden

Rien pour le sauver celui là. Marillion s’est totalement perdu en chemin en voulant sortir des hits.

2 – This Strange Engine

Malgré un dernier titre équipe magnifique et quelques pièces qui, au fil des années sont devenues de vieilles amies, il y a toujours cet insupportable ‘Hope For The Future’ qui me gâche le plaisir à chaque fois.

3 – ‘Happiness is the Road’

Lui, je ne l’écoute jamais. Il m’ennuie tout simplement. Long et mou, il ne tient aucune promesse.