Histoire de photos

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Ce billet, j’en dois l’idée à un musicien qui commentait régulièrement mes clichés postés quotidiennement ou presque sur Facebook, enfin, avant que je décide de ne plus traîner sur Facebook.

Un jour j’ai raconté l’histoire d’une image (Le sens du vent) sur le réseau social et j’ai eu envie de poursuivre en expliquant mes choix pour certaines photographies qui m’avaient données du fil à retordre où qui avaient été prises dans des conditions bien particulières.

Une photographie, je m’en suis aperçu tardivement, c’est aussi un titre et une histoire qui la replace dans le contexte, donne un nouvel éclairage ou raconte une histoire.

Sous la photographie en basse résolution vous trouverez le lien vers Flickr où elles sont publiées en plein format.

7.35

Sans doute ma plus belle photographie lunaire à ce jour. Il s’agit du premier quartier lunaire photographié le lundi 27 juillet 2020 à 21h20. La lune est alors distante de la Terre de 363 679 km. Ce jour là il fait chaud, la lune est assez haute au-dessus de l’horizon. J’utilise un nouveau pied photo très stable et travaille pour la première fois avec le miroir levé. Avec le Nikkor 200-500 mm et le doubleur Teleplus j’arrive tout de même à faire fonctionner l’autofocus et à réaliser une mise au point quasi parfaite. Le titre de la photo, 7.35, c’est l’âge de la lune, 7.35 jours. Je me suis dit que cela ferait une légende originale plutôt de Premier Quartier, Lune…

Neowise

Dix jours de congés et pas un seul ciel digne de grimper en montagne pour une soirée astro-photo. Avec la comète Neowise dans le ciel, ce n’était vraiment pas de chance. Chaque jour des cumulus, des cirrus, des stratus masquaient une partie du ciel, me décourageant de faire une heure de route pour une nuit d’observation. Mais miracle, dimanche, le ciel est bleu, pas un nuage. Alors je m’économise toute la journée, prépare mon matériel, les Nikon D7200 et D810, le 8mm, le 28-85 mm et le 200-500 mm ainsi que deux pieds et une télécommande. Vers 19h des cirrus envahissent le ciel. Je suis désespéré. Mais, étant donné que tout est prêt, je tente le coup. Au pire je profiterai d’un beau coucher de soleil à mille mètres d’altitude. Mais le miracle se produit, là haut, même s’il fait froid, le ciel est presque limpide. Je m’installe, profite d’un magnifique coucher de soleil, photographie la voûte céleste et alors que j’allais remballer mon matériel, peu avant de partir, découvre la comète Neowize à l’horizon ouest, me narguant avec ses volutes. Une première photo au 24 mm pour vérifier puis j’installe le 200-500 mm pour un gros plan. Mais voilà, il fait nuit noire et mon infini n’est pas bien calé. Moralité, la seule photo au télé-objectif sera floue.

Strasbourg-Lyon

L’avion ça fait lever la tête, c’est bien connu. Encore faut-il pouvoir les attraper au décollage. En allant me promener un jour, j’ai trouvé un spot quasi parfait en bout de piste, pour photographier des avions. Hélas notre aéroport connait peu de trafic, surtout depuis la COVID-19, alors impossible de se pointer n’importe quand. Tout d’abord il faut que le vent soit dans le bon sens, car un avion décolle vent debout, ensuite encore faut-il qu’un avion décolle. Un jour, j’ai consulté les décollages, regardé d’où venait le vent et je suis parti avec un 500 mm et un bon pied photo. Arrivé à 14h10, j’ai eu dix minutes pour trouver l’axe de piste et installer le matériel avant de capturer cette image.

Birds

En testant la surimpression couplée à l’intervallomètre sur la lune un soir, j’ai eu la surprise de capturer en même temps le vol de trois oiseaux dans le ciel. (n’oubliez pas de prolonger la temporisation du mode veille à l’infini…).

Pierres tombales

Voici une photographie restée longtemps en attente. Dans le jardin de l’abbaye d’Altorf se trouvent de belles croix que j’ai eu de la peine à rendre en noir et blanc. J’ai finalement opté pour un traitement proche de l’infrarouge et légèrement voilé pour que la pierre ressorte du feuillage. Une technique que j’utilise rarement en noir et blanc et qui avec le recul, ne me satisfait pas du tout.

Le sens du vent

Cette photo je l’ai prise fin février, alors que je partais faire des clichés d’oiseaux. Pas de volatile ce jour là et je ne pas voulais revenir bredouille. Alors j’ai photographié les joncs. Je sentais que cliché possédait un potentiel alors je l’ai gardé. Et un soir, en voulant présenter une image couleur, je suis retombé sur cette photo, et là j’ai compris qu’en noir et blanc, en obscurcissant au maximum les tons bleus, cela donnerait peut-être quelque chose. Comme quoi il ne faut jamais jeter trop vite un négatif.

Dogs

Lors d’un d’un atelier de street photography à Strasbourg, alors que j’attendais dans le froid les autres participants, j’ai cadré cette passerelle pour voir ce que je pourrais en tirer en noir et blanc. Un homme suivi de son chien est alors arrivé et lorsque le chien a grimpé les marches, j’ai activé en catastrophe le mode surimpression du Nikon et voila le résultat.

Les Parasites

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Je vais aujourd’hui vous parler d’un parasite assez commun sur les réseaux sociaux et qui a tendance à me taper sur les nerfs.

Lorsque vous tenez un blog, un magazine, une page Facebook, un compte Twitter, vous postez du contenu et attendez des réactions de vos lecteurs. Tout cela est dans l’ordre naturel des choses. Des commentaires du genre « moi j’ai adoré », « merci pour la découverte », « ce groupe est génial », « Pas du tout d’accord, vous n’avez rien compris à cette musique »… C’est ça le web 2.0, cette interactivité avec le lecteur qui permet des échanges parfois passionnants.

Mais il existe un autre type de commentaire que je ne supporte pas : les commentaires parasites. Leurs auteurs sont le plus souvent des confrères qui écrivent pour d’autres médias et qui envahissent l’espace de discussion avec des commentaires du genre : « nous allons bientôt en parler sur ziczic.com », « ziczic.com sera à leur concert », « voici notre chronique sur ziczic ».

Que cherchent ces aliens à peine sortis de l’œuf ?

  1. Veulent-ils partager leur enthousiasme avec vous ?
  2. Cherchent-ils à apporter leur pierre à l’édifice ?
  3. Ne peuvent-ils s’empêcher de la ramener à chaque fois ?
  4. Veulent-il s’offrir un peu de publicité gratuite ?

Comprenons-nous bien, il m’arrive souvent de commenter les chroniques de confrères, mais en mon nom, sans coller le lien de ma chronique si elle existe, car je fais clairement partie de la troisième catégorie… et j’en suis navré.

Par contre, je n’utilise pas la page de quelqu’un d’autre comme panneau publicitaire et ce pour de nombreuses raisons :

  • Je trouve cela très impoli
  • Je ne fais pas (plus) la course à l’audimat
  • Parce que je suis assez prétentieux pour imaginer que les gens iront chez nous s’ils veulent savoir ce que nous pensons de tel ou tel album (je sais c’est très prétentieux)

Systématiquement, lorsqu’un de ces parasites tente de noyauter nos publications, je supprime son commentaire. J’ai bien essayé d’éduquer ces personnes en leur envoyant un message « pas subliminal du tout », mais à chaque fois, c’est comme si l’information se perdait dans les méandres d’Internet. Je ne reçois pas de réponse. Plutôt que de me lancer dans la rédaction d’un commentaire désagréable probablement suivi d’une série d’échanges pénibles, je choisis la lâcheté, à savoir la censure.

Ceci dit, je pourrais peut-être vendre un espace publicitaire dans les commentaires Facebook de notre page, cela gonflerait nos revenus.

Par chance, à côté des parasites, il existe une autre catégorie de personnes, des gens de bien, qui au lieu de noyauter les publications des autres, citent leur confrères à chaque fois qu’ils le peuvent, donnant leurs sources, ne pratiquant pas de plagiat et ne cherchant pas à ramener la couverture sur eux en permanence.

Ceux-là je les saluent, mais ils sont trop rares hélas.

Matouchka, petite mère Russie

Le blog a à peine deux jours que déjà les commentaires pleuvent du ciel, la gloire ? Non le spam. Le web 2.0 inventé en 2003 a ouvert la porte à l’interactivité de sites jusque là très statiques mais a également créé des brèches gigantesques et faciles à exploiter pour tous les emmerdeurs de la terre.

 

Voici le premier commentaire débile associé à des liens très bondages que je ne ferai pas figurer ici :

Credo che lei abbia sbagliato. Sono sicuro. Sono in grado di provarlo. Scrivere a me in PM, parlare.

Le texte est en italien, mais ne nous y trompons pas, le serveur est en Russie. Merci ducon, tu auras été le premier d’une longue série.