Mondes parallèles une histoire d’amour 

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J’ai découvert Keigo Higashino avec bonheur dans Le Nouveau. Alors lorsque Babelio m’a proposé de lire son dernier roman, je n’ai pas hésité une seconde même si j’avais deux autres livres en route.

Je n’ai pas reconnu tout de suite l’auteur japonais dans cet intrigant trio amoureux. Dès le second chapitre, le lecteur découvre l’étrangeté du récit. Au fil des pages, il se raccroche à quelques mots pour se souvenir où il se trouve et petit à petit, il perd prise avec la réalité. 

Tomohiko et Takashi, deux amis d’enfance, travaillent dans un laboratoire de réalité virtuelle. Tous deux rencontrent la délicieuse Mayuko et en tombent immédiatement amoureux. 

Les mondes parallèles s’embrouillent dans le roman. Un jour Takashi se réveille au côté de Mayuko, le lendemain il rêve de la voler à son ami. Etait-il dans ce parc d’attractions avec elle ? Vit-il seul, est-il en couple ? Tomohiko est-il parti travailler à Los Angeles sur un projet secret ? 

Ecrit à la fois comme un récit fantastique, une histoire d’amour et un policier, le roman de Keigo Higashino se dévore de la première page jusqu’à la dernière.

Magnifique !

Le Nouveau

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Un polar écrit par un auteur japonais représentait pour moi une expérience littéraire très exotique. C’est ce qui m’a principalement décidé à me plonger dans Le Nouveau de Keigo Higashino outre le fait qu’il soit édité dans la collection Babel noir que j’apprécie beaucoup.

Une dame seule, est assassinée à son domicile et le policier Kaga Kyõichirõ, nouvellement muté dans le vieux Tokyo est chargé d’aider la préfecture sur cette enquête.

Une enquête qui commence comme une succession de nouvelles, des chapitres où le lecteur pénètre dans des commerces du quartier de Ningyõchõ, découvre les vendeurs (souvent de jeunes apprentis) et dénoue le fil des événements à la manière d’un roman d’Agatha Christie.

Une manière pour le moins originale de raconter l’histoire, de présenter le policier, la victime et sa famille, une immersion dans la vie d’un quartier du vieux Tokyo avec ses traditions, ses commerces, ses rues, son artisanat et ses spécialités culinaires. Un pur dépaysement où l’enquête devient secondaire, cédant la place à de multiples petites intrigues du quotidien de ce quartier nippon.

Comme dans les vieux polars, chaque personnage est soupçonné avant d’être innocenté par la révélation d’un secret ou d’un détail. Un enfant que chacun des parents voient en secret, une belle mère et sa bru qui s’apprécient sans oser se l’avouer, un père qui a une fille cachée, un apprenti qui fait des courses en secret pour son patron…

Vers le milieu du roman, l’auteur rentre dans le vif de l’enquête, commençant à dérouler la chronologie des événements et les soupçons se resserrent peu à peu autour d’un des personnages de l’histoire.

Qui a tué Mineko, pour quelle raison, où trouve-t-on des gaufres à la pâte de haricots rouge, quel est ce mystérieux chiot, vous le saurez uniquement en lisant cet excellent policier atypique pleins n d’humanité.