Paysages d’hiver – horizon monochrome

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Le même matin, après avoir photographié le cabanon, j’ai continué ma promenade dans l’Alsace qui se réveillait sous la neige. Le soleil était au rendez-vous, une belle lumière pour arpenter les chemins de ma belle région d’adoption et l’occasion pour réaliser quelques images de paysages.

Cette première photo montre l’église de Geispolsheim en ombre chinoise à l’horizon avec en premier plan un champ récemment labouré couvert de gel. Plus on s’éloigne du premier plan, plus l’image perd en texture et se fond dans la brume matinale. Un paysage austère, typique de la plaine alsacienne en hiver qui possède un beau rendu en noir et blanc.

Pour réaliser la photographie j’ai volontairement fermé le diaphragme à f/14 afin de récupérer de la netteté au premier plan comme à l’horizon. La lumière était suffisamment forte pour le permettre sans monter en ISO.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/80s, f/14, ISO 64, 125 mm

En monochrome

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Maintenant c’est certain, c’est en noir et blanc que les gens apprécient mon regard. Des noirs profonds, des blancs excessifs, des ciels sombres tourmentés, des reliefs contrastés, un monde qui n’existe pas dans le réel et qui se dévoile sur des pixels. C’est vrai, je regarde le plus souvent en monochrome, m’attachant plus aux formes qu’aux tons. Pourtant le boîtier capture des couleurs et des intensités, pas des lignes et des nuances de gris. Alors j’applique à la palette arc en ciel des dégradés de noir. Je pousse l’encre de Chine, je renforce la neige, accentue les arrêtes, assombris, éclaircis et triche avec la lumière. Les bleus plongent dans la nuit, les verts explosent, les jaunes remontent et l’image change de forme, de sens. Une ville ordinaire devient une ruine millénaire, un ciel d’hiver se transforme en orage d’été, le jour devient la nuit.

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Les rares clichés couleurs que je publie bénéficient d’un travail de plus longue haleine pour tenter de leur donner vie. Cadrage soigné, saturation maîtrisée pour chaque couleur, filtre pour égaliser la lumière, renforcement des contrastes, texture, netteté, correction du voile, de longues minutes de labeur qui ne recueillent aucun succès. A croire que je me suis créé un pool d’abonnés monochrome. A moins que je ne sois juste nul en photographie et que mon traitement noir et blanc donne le change.

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Les clichés N&B recueillent vingt à cent like, les épreuves couleurs peinent à atteindre les quinze, mon seuil de suppression. Une des raisons se trouve sans doute dans le fait que je m’abonne à de nombreux groupes tagués Black & White et nettement moins à ceux mettant en avant la couleur, mais après tout la couleur reste la norme en photographie non ?

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Enfin bref, force est de constater qu’il faut que je m’améliore. Mais quand je vois des clichés plats mal cadrés et sans intérêt ni beauté aimé plus de huit cent fois, je me dis que soit je suis vraiment mauvais, soit je n’ai rien compris au système de promotions des images sur Flickr. N’empêche que maintenant, les photos qui resteront sur mon compte devront compter plus de vingt j’aime, alors que le précédent seuil était de quinze. Je progresse ?

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Black & White

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Depuis mes débuts en photographie j’ai toujours été attiré par le monochrome. 

Au début, ce fut simplement par nécessité, car en argentique, le développement couleur était extrêmement contraignant et complexe par rapport au noir et blanc. 

Ensuite, lorsque le numérique est apparu, j’ai abandonné ce type d’images car les traitements noir et blanc automatiques des appareils et logiciels ne me satisfaisaient jamais. 

Et puis j’ai découvert le format RAW et fait mes premiers pas dans de développement numérique. 

Je me suis très vite aperçu que les traitements monochromes de base de Lightroom étaient nettement plus performants que tout ce que j’avais pu tester auparavant et quand j’ai appris à contrôler et doser les réglages, j’ai commencé à obtenir des images qui me plaisaient. 

Au début, je jouais sur le blanc, le noir, le contraste et la clarté, ce qui était déjà pas mal. 

Aujourd’hui je ne touche plus au contraste, ou très peu. Je joue sur la balance des blancs, la teinte, les luminances de chaque couleurs, le noir, le blanc, les hautes lumières, les ombres et la clarté. 

Avec tout ces paramètres et quelques filtres parfois, je me rapproche de plus en plus de l’image désirée. 

Aujourd’hui, lorsque je photographie, je pense en noir et blanc, je recherche les contrastes, les formes et j’oublie les couleurs. 

Car quand je fais de la couleur, je déteste le résultat, trop saturé, trop terne ou avec une tâche fluo qui gâche le décor. 

Et manifestement, ce travail sur le monochrome porte peu à peu ses fruits puisque les clichés remportent de plus en plus de succès et que les visiteurs ne se contentent plus de liker la photo du jour mais explorent les autres clichés précédemment publié. Ca fait chaud au coeur.

Je suis même tenté par un retour à l’argentique certains jours, juste pour voir si je serai encore capable de capturer quelque chose à l’ancienne.

Soyons brefs

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L’idée m’est venue lorsque j’ai écouté l’album solo de Daniel Cavanagh, monochrome. Je suis un fan d’Anathema, d’Anneke van Giersbergen et j’avais beaucoup apprécié un live acoustique qu’ils avaient fait tous les deux dans un bled paumé au delà du cercle polaire, il y a quelques années. Mais quand j’ai écouté monochrome, grosse déception. Il s’agissait d’un achat perso, pas d’une promotion et vu l’avalanche d’albums envoyés par les artistes, labels et promoteurs, je manque de temps pour chroniquer mes dernières acquisitions. La rançon du succès sans doute.

Mais comment ne pas parler de ce si décevant monochrome ? Je n’avais pas envie de me le repasser une dizaine de fois pour le chroniquer, le masochisme a ses limites, donc impossible de le décortiquer, de souligner les temps forts, les emprunts, les faiblesses. Alors que faire ? Une mini chronique ? Un texte de quelques lignes, donnant juste mon impression à chaud après deux écoutes sans creuser le sujet ? La brève était née.

Rangées parmi les chroniques, les brèves bénéficient d’un agencement légèrement différent pour qu’on ne les confonde pas avec des chroniques en bon et du forme. L’avantage, est bien entendu de couvrir plus d’albums, l’inconvénient, c’est de ne pas aller au fond de l’analyse, de survoler. Dans la mesure du possible, je ne le ferai qu’avec des promotions que l’on aurait pas chroniqué de toute façon, avec des achats perso et cela ne changera pas la fréquence des chroniques dites normales.