Foundation

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Il y a bien longtemps, j’ai voulu lire l’œuvre majeure d’Isaac Asimov récompensée par le prestigieux prix Hugo, Foundation. J’avais dévoré ses nouvelles sur les robots et adoré le concept des trois lois de la robotique comme la manière dont ces machines intelligentes se trouvaient piégées par leur logique imposée.

Mais voilà, Foundation, son univers, sa politique, n’avait pas eu de prise sur mon imaginaire et j’avais abandonné le livre en cours de route.

Apple TV+ a lancé il y a peu la série inspirée du même roman et après avoir regardé quelques épisodes éblouissants, j’ai voulu me plonger à nouveau dans les mots de l’écrivain.

Une fois encore, j’ai failli abandonner. Rien à faire, mes paupières se fermaient à la lecture de la psychohistoire et des factions politiques en jeu. Je me perdais dans les personnages et les rares évocations planétaires m’indifféraient. L’ouverture du sanctuaire sur Terminus a relancé mon intérêt et j’ai réussi à terminer le livre, mais ce fut limite. 

Le livre se compose de nouvelles rythmées par les crises Seldon. Une écriture déstabilisante qui transporte le lecteur dans le temps et lui impose de nouveaux décors et personnages régulièrement. Si vous aimez les intrigues, le pouvoir, les magouilles et la politique, Foundation pourrait vous séduire. Si vous chercher de la hard science ou du space opéra, changez de livre.

La série TV Foundation ne joue pas franchement la carte de l’action avec de lents épisodes d’une heure où il se passe finalement assez peu de choses. Mais ses personnages possèdent beaucoup d’humanité et les visuels sont à couper le souffle. L’histoire, même si elle suit la trame de la psycho histoire qui prédit la chute de l’Empire, s’attarde plus sur les destinées des personnages dans la tourmente qu’à l’idéologie politique qui entoure les événements. La série s’inspire du roman, reprenant quelques uns des ses éléments principaux et en les traitant parfois très différemment. Elle enrichit l’univers avec des éléments comme les empereurs clonés, la grande prêtresse et s’embourbe nettement moins dans la promotion du nucléaire et les tractations politiques.

C’est assurément la meilleure série de science-fiction que j’ai regardé sur la plateforme Apple a ce jour et il y a pourtant eu For All Mankind, c’est tout dire.