Extraordinary

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Je regarde beaucoup de séries en ce moment, tellement que je ne peux pas décemment vous parler de toutes. Il y a Schrinking, The Mandalorian, Sons of Anarchy, Alaska Daily, Hello Tomorrow et plein de saisons deux ou trois de séries dont je vous ai déjà parlé mais c’est de Extraordinary dont j’aimerais vous entretenir cette fois.

Dans un monde où chaque humain de plus de 18 ans dispose d’un super pouvoir, Jen, 25 ans, n’a toujours pas trouvé le sien. Elle vit chez son amie Carrie qui est en couple avec Kash. Il y également leur chat/homme perdu écailles de tortue au nom que je tairai ici (Jizzlord et en VF Echatcule).

Carrie a le pouvoir de faire parler les morts (je ne sais pas s’il y a un mot pour ça en français) et Kash peut remonter le temps. Jen a juste un pouvoir de nuisance évident.

Deux amies irlandaises fans de puzzles érotiques avec tout ce que cela comprend, une qui se cherche, elle et son pouvoir, et l’autre qui voudrait fuir son travail dans un cabinet d’avocats spécialisé dans les successions (allez savoir pourquoi ils l’embauchent).

Ici pas de super héros, enfin pas héroïques en tout cas. Les personnages sont souvent pathétiques comme les situations, des loosers dans toute leur splendeur qui donnent naissance à une multitude de situations hilarantes.

On est pas loin du sitcom fantastique arrosé d’alcool et de pâtée pour chat. Kash essaye de monter une Ligue des Gentlemen Extraordinaires pour sauver le monde, Carrie bosse pour payer le loyer et Jen fout la pagaille un peu par tout. 

Sexe, alcool et supers pouvoirs sont donc au rendez-vous. C’est beaucoup moins trash que The Boys, cela ressemble un peu à Misfits pour la coté social british et fantastique et le chat humain est tout simplement à mourrir rire.

La série est sortie sur Disney+ cette année et propose huit épisodes que j’ai dévoré en deux soirées. Parce que ça fait du bien de rire des fois. 

https://youtu.be/6xQc7s2K7hA

Loki Strikes

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Six épisodes remplis de versions de Loki, voila ce que nous propose la nouvelle série Marvel Loki.

Je ne suis pas un fan de l’univers Marvel loin de là mais ma chérie si. Dès qu’un androgyne musclé en tenue moulante rouge et bleue se pointe à l’affiche, il faut qu’elle regarde. Moi c’est plutôt les personnes revêtues de scaphandres spatiaux où assises devant un manche à balai qui me font tripper. Mais comme j’avais bien aimé la série Wanda Vision, je me suis laissé entraîner dans celle de Loki.

Le personnage de Loki ne m’a jamais franchement emballé dans la mythologie Marvel. Loki, frère de sang d’Odin et dieu de la malice aurait mieux fait de rester à Asgard cette fois.

La série parle d’univers parallèles, d’une trame du temps préservée par trois gardiens et de Loki qui vient y semer la pagaille. Dès le début on comprend bien qu’il y a une entourloupe avec le TVA. Après avoir volé le Tesseract tant convoité, Loki est arrêté par le Tribunal des Variations Anachroniques (TVA) pour être jugé car c’est un vilain garçon.

Loki se décline en enfant, en looser, en alligator et même en femme, plein de variants de Loki qui n’apportent rien à l’histoire ennuyeuse. Décors rétro futuristes, personnages sans grande envergure, histoire barbante, Loki ne fonctionne que grace au duo Tom Hiddleston Owen Wilson. A part l’excellente contribution de Richard E. Grant sur un épisode, on s’ennuie ferme.

Je n’ai pas aimé Falcon et le Soldat de l’Hiver, Loki, Agent Carter, Les Agents du Shield, bref sorti de Wanda Vision, Marvel n’est clairement pas fait pour moi.

WandaVision

Brisée par la disparition de son compagnon, une femme aux pouvoirs surnaturels s’invente un monde et une famille.

WandaVision débute en noir et blanc, comme un sitcom des années soixante. Un premier épisode déroutant avec des rires enregistrés où l’on découvre un foyer américain moyen quelque peu décalé.

WandaVision est bien une série Marvel. Petit à petit le rideau se déchire autour de cette petite ville de banlieue des état-unis protégée ou prisonnière d’un dôme, selon les points de vues. Le temps est élastique, les habitants tiennent des rôles et des agents tentent de pénétrer sous le dôme. Bientôt la série devient un combat de supers héros contre les services secrets, le FBI et le reste du monde, un Marvel quoi, mais il faut avouer que WandaVision est un série pour le moins originale sans pour autant être géniale.

La série nous fait voyager dans le temps en neuf épisodes, des années cinquante à nos jours, le pavillon de banlieue change d’ameublement, le noir et blanc devient couleur, les enfants grandissent en quelques heures, le véhicule blindé se transforme en camionnette de vendeur de glace et le couple modèle formé par Wanda et Vision semble dotés d’étrange pouvoirs. Il n’est pas indispensable de maîtriser l’univers Marvel pour rentrer dans cette série mais cela doit apporter certainement un plus à la compréhension de certains passage.

Allez bien à chaque fois jusqu’au bout du très long générique de fin d’environ un quart d’heure, des scènes cachées vous racontent la suite de l’histoire. Une nouvelle série Disney+ à regarder depuis vendredi dans son intégralité et avec laquelle on passe un agréable moment.

Legion

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Vous aimez les hommes en latex moule burnes avec une cape rouge ? Les gars névrosés au look de tarlouze au brushing irréprochable ? Ceux que l’on appelle les Marvelles ? Ma femme adore… Et moi je regarde, obligé, nous n’avons qu’un seul vidéo projecteur dans le salon. 

Pour une fois, le super mec est super mal dans sa tête un peu comme dans Handcock mais en plus atteint. Il ne porte pas de costume et ne contrôle absolument rien. Légion, huit épisodes franchement déjantés où un jeune skizo découvre qu’il est juste un mutant surpuissant habité par un autre mutant également surpuissant autant qu’il est malfaisant.

Oups désolé, je viens quasiment de vous résumer la saison une du coup.

Autour de David Haller, notre héros beau gosse bizarre, gravitent une brune pétillante cinglée et une blonde fadasse également un peu maboule. Normal ils vivent dans un hôpital psy me direz-vous. Et devinez de qui ce benêt de David tombe amoureux ? De la décolorée évidemment. Mais quel manque de goût ! Bon il faut avouer que la brunette semble ne pas exister réellement, enfin disons qu’elle prend régulièrement l’apparence d’un personnage de livre pour enfants assez inquiétant ou d’un vieux pote de drogue de David. Vous ne coucheriez pas avec un vieux pote ou un personnage tiré de Winnie l’Ourson si ? Nous sommes d’accord.

Le gamin se fait d’autres copains au fil des épisodes, une vieille blondasse qui parle à la machine à café, un afro-américain affublé d’une casquette ridicule quand il ne lit pas dans les rêves, un vieux bricolo doublé d’une jeunette bastoneuse ainsi qu’un scaphandrier vivant dans un glaçon. Vous parlez d’une équipe !

L’avant dernier épisode part totalement en cacahuètes, à se demander si le scénariste est sous l’emprise de LSD, mais le final de la saison une nous rassure, tout est sous contrôle. 

Je suis curieux de voir où nous conduira la suite, mais je ne suis pas certain que mon épouse, privée de latex et de gomina me suive. Qui vivra verra.

Flash

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Nous ne parlerons pas, une fois encore, de la limitation de vitesse à 80 km/h, nous pourrions ne pas être d’accord.

Mais puisque l’on en parle, moi qui roule beaucoup, ça ne me dérange pas, pourtant j’emprunte nombre de petites départementales pour de longs périples bucoliques.

Se faire flasher à 81 km/h c’est rageant, je l’avoue.

Je vous inviterai bien à rouler juste en dessous de la vitesse autorisée, à utiliser le régulateur ou le limitateur de vitesse de votre voiture, mais je connais d’avance votre réponse alors je n’insiste pas.

Alors je vous propose une alternative écologique, économique et rapide à la voiture.

Installez-vous tranquillement à proximité d’un accélérateur de particules, le CERN par exemple, et attendez patiemment qu’il explose. Après un long coma, vous serez peut-être un heureux méta humain comme Flash ou un monstre fou doté de pouvoirs incontrôlables (oui il y a un petit risque quand même…) .

Flash court plus vite que la vitesse du son, vole sur l’eau, grimpe les immeubles à la verticale, arrête les méchants et mange beaucoup de pizzas. Encore un de ces supers héros à la Marvel que ma femme m’inflige régulièrement, elle est fan que voulez-vous. Sauf que là, j’ai moi aussi flashé pour cette série (oui je me mets aux jeux de mots pourris à force de trop regarder le 20h00 de la 2).

Flash est donc un jeune gars qui court très très très vite et est entouré de geeks scientifiques et flics. Il sauve le monde des méchants métas humains – ceux qui n’ont pas eu vraiment de bol pendant le Big Bang -, fait son travail de police scientifique, tente de draguer sa meilleurs amie qui n’est autre que la fille de son père flic qui n’est pas vraiment son père car son vrai père est en prison arrêté par son autre père pour avoir tué sa mère mais c’est pas lui en fait c’est peut-être un autre Flash à moins que ce ne soit lui-même dans un autre espace temporel, s’entraîne comme un dingue dans le labo du mec qui est l’autre Flash et qui l’a transformé en Flash en faisant exploser l’accélérateur pour qu’il devienne comme Flash. Bref une histoire tout ce qu’il y a de plus simple.

Un vrai monde de geeks, avec ses blagues (un « je suis ton père » prononcé par Marc Hamill), les supers tee shirts de Alex – je veux celui avec la galaxie et le point Google montrant la Terre -, avec un méchant à chaque épisode, des histoires d’amour et une intrigue qui explore le passé étrange de ce scientifique, le bienveillant, malveillant, dangereux docteur Harrison West.

La saison une a réduit considérablement notre quota de sommeil car chaque soir, quelque soit la fatigue, nous regardons au moins deux épisodes. Vu le nombre de saisons, si l’intérêt de la série ne diminue pas de trop, nous en avons pour quelques mois de grosse fatigue.

Gotham

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Vous aimez les super héros, aimez-vous les super méchants ? La série Gotham, dont la première saison sortait en 2014, nous raconte la genèse de Batman, du Pingouin, de Enigma et de bien d’autres personnages colorés de la ville de Gotham. Le petit Bruce orphelin est protégé par un majordome garde du corps pendant que les parrains de la ville se livrent à une guerre sans merci au milieu de laquelle naissent quelques psychopathes qui deviendront vite célèbres.

L’histoire est centrée sur un couple, deux flics, le ripou et le rigide, qui mènent des enquêtes criminelles toujours plus ou moins liées à la mafia locale ou à quelque déréglé du cerveau.

Si le début de la saison 1 fonctionne bien, elle s’embourbe rapidement quand Kiss s’exile. Les personnages les plus crédibles sont le majordome et les deux flics, pour le reste, la future Catwoman est navrante et Kiss tape sur le système. Le pingouin, personnage également central de la saison 1 s’en tire avec les honneurs, heureusement car on le voit partout, faisant à la fois pitié et horreur. 

S’il y a bien un truc épouvantable dans cette saison, ce sont les plans éloignés de transition sur la ville éclairée de Gotham, façon carton pâte, qui émaillent plusieurs fois chaque épisode.

Si la dernière scène de la saison 1 donne envie de continuer, je ne pense pas aller plus loin avec Gotham.  Pas la peine de me spoiler les saisons 2, 3 et 4 pour me donner envie. L’idée est bonne mais l’histoire s’éternise et il y a trop de bonnes séries à regarder dans les médiathèques de Strasbourg.

Bye bye, see you tomorrow

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Prenez un mauvais épisode du Dr Who (ça existe), le scénario de Retour vers le Futur n°3 mélangé à Voyage fantastique, ajoutez-y des héros Marvel au chômage et vous obtiendrez la première saison de DC’s Legends Of Tomorrow.

Dans le casting deux voleurs à la ramasse, un jeune garagiste et un vieux chercheur, une bombasse tueuse psychotique, une bombasse déesse névrotique et son mec pas tout jeune qui n’est plus son mec mais qui l’a été plein de fois, un autre professeur beau gosse façon Jan Benes, une sorte de Dr Who au charisme d’huître en capitaine maître du temps pas très convainquant, un gros méchant genre nounours, voila une série à deux balles prometteuse avec le bel esprit américain.

Legends of Tomorrow, ça veut dire que les losers psychotiques deviendront des légendes demain ? Pas par leur talent d’acteurs en tout cas n’y par les effets spéciaux, scénarios, armes, explosions et arrêts sur images sans parler du vaisseau temporel et son IA peu imaginative.

En colère moi ? Non, j’ai juste de la fièvre, pas la force de lire un truc intelligent comme 2032 de Kim Stanley Robinson et pas envie de gâcher la saison 3 de Broadchurch que j’ai commencé voici quelques jours. Alors tant qu’à zombifier, j’ai regardé les premiers épisodes d’une série empruntée à la médiathèque vendredi dernier (avant la fièvre, mais ce choix était déjà un symptôme de la grippe qui couvait en moi) et qui sera de retour vendredi prochain, avant d’avoir visionné les seize épisodes. J’en suis à quatre, c’est déjà un bon score, et bien entendu je n’en peux plus des scénarios affligeants, du méchant barbu qui ne fait pas peur, des deux bombasses que l’on ne voit pas en petite tenue et de cette machine à remonter le temps qui me donne la nostalgie des cabines de police anglaises.

Une dose de bons sentiments, l’esprit d’équipe, des personnages que rien ne rapproche donc qui vont se serrer les coudes, de bonnes grosses névroses à deux balles, des effets spéciaux encore moins chers, je suis comme le professeur Martin Stein, trop vieux pour ces conneries. Une série que je vous recommande chaudement avec 39°C de température. Sur ce je vous laisse, j’ai encore dix épisodes à regarder en croquant du Doliprane 1000.