Astrevise

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Après avoir dévoré le premier tome de Skyward, je n’ai pu résister à attaquer sa suite, Astrevise.

Pour rappel, Skyward raconte l’histoire de Spensa, une jeune fille vivant sur la planète Détritus, qui dans le premier volet de la saga, devenait pilote de chasseur spatial. Un roman façon Top Gun dans l’espace.

Spensa a gagné ses ailes de pilote et grâce à ses talents cytoniques, elle est capable de se mouvoir dans l’hyperespace, même si elle ne sait pas trop comment faire. C’est ce qui va la conduire sur la planète Astrevise, le repère des Krell, déguisée en extraterrestre, pour découvrir les secrets des hyper propulseurs.

Comment les méchants Krell voyagent-ils donc dans l’hyperespace ? Vous le saurez en lisant le premier livre de la saga… Oui parce que la grande révélation de Astrevise, saute aux yeux au début du premier roman. Un vrai pétard mouillé.

Spensa revêtue d’un hologramme pour se faire passer pour l’extraterrestre Alanik, cela ne tient vraiment pas la route. Son infiltration dans la société Krell encore moins, alors 661 pages où Brandon Sanderson nous raconte la société Krell, les manigances politiques de deux factions (Winzik contre Cuna) et son entraînement (encore) au combat spatial avec d’autres aliens, a eu beaucoup de mal à me convaincre cette fois.

Sur Astrevise vous allez rencontrer de nombreuses races extraterrestres. Certaines sont originales comme ce nuage de vapeur invisible qui produit des odeurs pour exprimer ses émotions ou bien le mode de reproduction sélectif des Krell qui permet de tester ses futurs enfants et de les améliorer avant qu’ils ne naissent (j’en ai rêvé mais c’est trop tard). Il y a aussi les Fouilleur, ces énormes entités venu de l’espace et qui dévorent les mondes. Sorti de cela, le roman manque cruellement d’intérêt. Ah si j’oubliais, la morale de se pavé, le monde n’est pas noir ou blanc.

Je ne lirai pas la suite de la saga, je vais revenir à des romans qui sont plus de mon âge. Parce à presque 60 ans, il est tout de même difficile de penser comme un pré ado.

Vers les étoiles (encore)

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Les écrivains manquent d’inspiration et les lecteurs d’originalité. C’est la seconde fois que je lis un roman intitulé Vers les étoiles et tous deux parlent de vaisseaux spatiaux.

Brandon Sanderson est plus connu pour ses romans de fantasy pour adolescents que comme auteur de science-fiction. 

Vers les étoiles est le premier tome d’une saga de SF qui cible clairement un jeune public. C’est un roman initiatique où la jeune Spensa va se battre pour devenir pilote pendant sept cent pages et quatre mois. Une sorte de Top Gun dans un univers pour le moins original : l’humanité vit sur Détritus, une planète entourée de débris spatiaux gigantesques. Et derrière ces débris se cachent les Krell qui descendent régulièrement en vaisseaux, lors des pluies de métal, attaquer ce qui reste des humains.

La majeure partie de la population vit dans des cavernes, les plus riches dans les cavités les plus éloignées de la surface. Et dans ce monde, les pilotes constituent une toute petite caste privilégiée tenue en haute estime.

Spensa est la fille d’un pilote mort au combat en lâche, d’après la version officielle. En représailles, l’amirale interdit à Spensa l’entrée à l’académie de pilotage, malgré sa motivation évidente. Jeune fille entêtée et bagarreuse, contre vents et marées, elle va tout faire pour essayer de devenir pilote et laver l’honneur de son père.

Malgré une narration assez naïve – n’oublions pas que c’est un roman pour ados – Vers les étoiles s’en sort avec les honneurs grâce à son univers original et des descriptions de combats de vaisseaux à couper le souffle.

Je vais probablement mettre une option sur le tome deux.

Lady Astronaute

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Chaque livre a une histoire. Celui-ci n’échappe pas à la règle. Mon épouse a emprunté Vers Les Étoiles de Mary Robinette Kowal à la médiathèque mais ne l’a pas lu (elle fait ça souvent). 

Je venais de commencer le dernier Ken Follet sans conviction (j’ai calé à la page cinquante) lorsque je suis tombé sur le bouquin de Mary Robinette Kowal, et que je me suis décidé à y jeter un œil. Il faut avouer qu’un ouvrage salué par quatre prix littéraires prestigieux de SF, cela mérite bien un coup d’œil. 

Mais pas de chance, mon épouse devait le rendre à la médiathèque d’urgence. Elle aurait pu le prolonger d’un mois mais je lis parfois lentement. Alors je l’ai acheté chez mon libraire. Et je crois que j’ai bien fait. Non pas parce que j’ai mis longtemps à le lire (je l’ai dévoré en cinq jours) mais parce que c’est le genre de livre à garder ensuite à vie dans sa bibliothèque. Vers Les Étoiles est un roman exceptionnel.

Il s’agit d’une uchronie revisitant la course aux étoiles façon L’Etoffe des Héros mais racontée à la première personne par une femme qui rêve de devenir astronaute en 1952.

Cette année là, la terre est percutée de plein fouet par une météorite et cette catastrophe met en péril la survie de l’espèce humaine sur sa planète. Le programme spatial balbutiant semble être l’unique ticket de sortie pour l’humanité. 

Elma, l’éroine juive de notre roman, ancienne pilote WASP pendant la seconde guerre mondiale et brillante physicienne travaillant comme calculatrice au programme spatial, rêve de partir dans l’espace aux commandes d’un vaisseau, mais bien entendu, de nombreux obstacles barrent son chemin.

Vers Les Étoiles, raconte cette course désespérée à l’espace et le combat de cette femme brillante pour faire évoluer les préjugés et les mentalités dans une société où l’homme travaille quand l’épouse fait la cuisine et s’occupe des enfants, où les gens de couleurs subissent encore la ségrégation, et où, face à la réalité d’une catastrophe à venir, les politiciens vivent dans le déni.

Le roman ne se contente pas d’une bonne histoire d’uchronie, c’est la vie d’une femme qui y est racontée, c’est également un message fort envoyé à ceux qui refusent la réalité du réchauffement climatique, c’est une passionnante épopée scientifique, une magnifique histoire d’amour et d’amitiés, un roman qui m’a ému et passionné du début jusqu’à la fin.