Outer Range

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Un ranch, une famille, un trou sans fond au milieu des prairies, une baba cool, une épouse disparue, un bison errant avec deux flèches dans le flanc droit, une montagne qui disparaît brièvement, bienvenue dans l’univers de Outer Range.

La série de deux saisons et quinze épisodes est un western fantastique en pickup où le temps joue des tours à quelques un de ses personnages.

Dans le ranch de Royal Abbott, un mystérieux et large trou sans fond apparaît dans les pâtures. Et Royal tombe dedans, enfin il plus est exactement poussé dedans juste après y avoir jeté un cadavre.

Outer Range n’est pas loin de l’univers impitoyable de Dallas avec deux familles qui se déchirent depuis des années par amour, jalousie et pour les pâturages ouest du Ranch Abbott où est apparu le mystérieux trou. Des petits cristaux noirs remplacent ici le pétrole.

La saison une se concentre sur les mystères liés au trou et les rivalités entre le ranch Abbott et leurs voisins les Tillerson qui convoitent les pâturages ouest. La saison deux se focalise sur la disparition de Amy, la petite fille du patriarche Royal Abbott et sur le voyage dans le temps de plusieurs personnages. Oui, voyage dans le temps, à l’époque des indiens, lorsque les bisons couraient dans la prairie, lorsque Royal était un enfant.

Le jeu des acteurs, mention spéciale pour Josh Brolin qui interprète le rôle de Royal, contribuent beaucoup à la réussite de la série. L’histoire qui se déroule sur deux plans, maintient l’esprit éveillé et les paysages du Wyoming filmés avec brio sont un régal pour les yeux. Le récit fantastique n’est presque qu’un artifice pour raconter une histoire familiale.

Une magnifique série qui sort des sentiers battus et que je ne peux que recommander.

Retour à Westworld

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La saison 2 trainait à la médiathèque alors je le suis dit, pourquoi pas après tout. J’avais bien aimé l’univers de la première saison mais pas au point de vouloir en regarder une seconde et pourtant…

Le parc s’est effondré, les hôtes se sont libérés de leurs chaînes et de rares visiteurs (ceux qui n’ont pas été massacrés) survivent encore.

Entre Il était une fois dans l’ouest, Les Sept Samouraïs et Blade Runner, cette nouvelle saison livre plusieurs niveaux de lecture. Les personnages, enfin ceux qui ont survécu, gagnent en profondeur et les épisodes esquissent la folie de certains d’entres eux, humains comme machines.

A quoi sert le parc, serait-il une vaste expérience pour tester l’immortalité, à quoi aspirent les hôtes, à la liberté, qui tire les ficelles de ces humanoïdes sophistiqués, qu’est qui se cache derrière la porte ?

La série a gagné en maturité et en complexité avec cette deuxième saison. J’attends donc la troisième avec impatience.

Westworld

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Vous aimez les westerns ? Pas moi.

A part « Il était une fois dans l’ouest » et quelques autres, ce genre cinématographique me laisse de marbre. Alors pourquoi Westworld ? D’abord parce que c’est ma douce et tendre qui écume les médiathèques de Strasbourg à la recherche de films et de séries afin d’égayer nos mornes soirées de petits vieux. Ensuite parce que je suis une feignasse et qu’au lieu de chercher des nouveautés, je suis capable de me revoir une centaine de fois l’intégrale de Stargate Atlantis.

La série Westworld commence comme un parc d’attraction futuriste où les visiteurs se mettent dans la peau de cow-boys et où les figurants sont des androïdes. Les visiteurs peuvent violer et tuer à volonté, se prendre pour des chasseurs de primes, tout leur est permis dans ce parc presque sans limite. Un Red Dead Redemption sans la console de jeu.

Saloon, filles de joies, méchants, duels, train à vapeur, poussières, whiskey, piano mécanique, chevaux,  indiens, mexicains, tout est là pour plonger l’aventurier du dimanche dans le Far West. Les épisodes pourraient ressembler à « Un Jour Sans Fin », débutant sur la musique du piano mécanique du saloon, et rejouant le même scénario à quelques détails près.

Mais, par chance, l’intrigue de Westworld ne se limite pas à cela. Le meilleur, ce sont les dessous du parc, son administration, les développeurs, les concepteurs, les agents de sécurité et le grand manitou, le fondateur, le Dr Ford. On y découvre ses machines et leurs petits problèmes, les scénaristes débordés, les techniciens de maintenance, les intrigues de pouvoir et j’en passe.

Niveau casting il y a clairement du lourd, des acteurs venus du monde du grand écran comme Anthony Hopkins, Ed Harris. Même chose pour les moyens, c’est une série à gros budget avec un rendu visuel assez bluffant. Si je suis archi fan des deux acteurs précités et de leur prestation dans la série, j’ai beaucoup plus de mal avec le personnage de Dolores incarné par Evan Rachel Wood. Pas de chance pour moi, elle est partout.

Pour l’originalité scénaristique, ça pêche un peu. Passé la première surprise, nous découvrons des classiques du genre, les employés ne seraient-ils pas eux aussi des androïdes (vous avez lu Philip K. Dick ?), le patron Ford était-il vraiment ce vieux gâteux que l’on voudrait bien nous faire croire, la machine se retournera-t-elle contre son créateur, le gentil visiteur restera-il fidèle à ses principes, blablabla blablabla.

La série m’a fait penser à un bouquin de Robert-Charles Wilson que j’ai lu il y a quelque temps, La citée du futur, et qui parlait de visiteurs de l’avenir, explorant le vrai Far-West. Le livre était pas mal, plus palpitant toujours que cette série.

Est-ce que je regarderai la saison 2, non, je ne pense pas, j’ai déjà failli décrocher pendant la une, malgré tous les nichons et fesses à l’air. Je pense que je vais retourner à la saison 2 de Flash car l’hiver arrive.