Leçon de choses

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Au tout début de Chroniques en Images, j’enregistrais le son avec le microphone de l’appareil photo. Le résultat était très parasité et lointain. 

Alors j’ai pris un micro cravate et le rendu s’est révélé bien meilleur. Sauf que le machin accroché au teeshirt déformait le col, que le fil était disgracieux et qu’à plusieurs reprises j’ai frôlé la catastrophe en me levant sans prêter au fil relié au Nikon.

C’est là que j’ai testé le micro-cravate accroché au pied du retour vidéo (comprenez mon smartphone). Plus de fil, plus de col disgracieux mais un son moins net fatalement.

Je me suis posé la question de l’achat d’un nouveau microphone. Mais il m’en fallait un câblé en mini jack pour se connecter avec le Nikon. Et on ne peut pas dire que j’en ai trouvé beaucoup, la majorité sont en USB.

Le premier que j’ai commandé avait un bras, un pied, une araignée et une mini jack, le tout pour une cinquantaine d’euros. Trop beau pour être vrai. Une fois déballé j’ai effectué un test et la chose était pire que le microphone de l’appareil placé à deux mètres. Autant dire épouvantable. J’ai immédiatement tout remballé et me suis fait rembourser l’horreur. Parfois Amazon a du bon.

J’ai cherché encore, lu plein de comparatifs plus ou moins partisans, sollicité des conseils et opté, un peu au hasard pour un Rode conçu pour la vidéo, un micro qui se fixe à la place du flash, posé sur une araignée et connecté à l’appareil en mini jack. 

Le second test fut nettement plus concluant, il faut dire que l’équipement coûtait trois fois plus cher. Moins de bruit, un son agréable et amplifiable, j’approchais du but mais je n’étais pas encore totalement satisfait. Le microphone restait trop éloigné de moi.

Pas question de changer d’équipement par contre, celui-là je ne pouvais le renvoyer et sincèrement je ne voyais pas quoi prendre à la place. L’idée était d’approcher le micro des poumons.

Pour cela il me fallait une rallonge mini jack de qualité. Je pensais en avoir une dans mon bazar, mais impossible de mettre la main dessus. C’était mon fils qui l’avait squatté. Merci Darty, pour moins de dix euros, j’ai trouvé mon bonheur. Il me fallait encore quelques chose pour tenir le microphone. Le pas de vis sous le Rode ne correspond pas à celui du pied photo et de ceux des projecteurs. Mais dans mes accessoires improbables, rangés au fond d’un placard, j’avais l’adaptateur magique. 

J’ai testé rallonge, pied et micro orienté vers moi à quelques centimètres, le son est infiniment meilleur, mais gaffe aux flatulences, là tout s’entend haut et fort.

Maintenant le studio vidéo est une véritable forêt. J’ai deux pieds pour les projecteurs, un pour l’appareil photo, un pour le retour vidéo et un pour le micro. Un véritable foutoir sans parler de l’écran vert dans mon dos. J’en suis maintenant à essayer d’améliorer l’éclairage, simplement en testant de nouvelles orientation des soft box. Il faut que l’écran vert soit uniformément éclairé et que mon visage soit bien illuminé. J’y travaille. Sur les dernières prises je descends à 160 ISO ce qui est plutôt pas mal. Le défaut c’est que pour l’instant je renonce à des jeux de lumières et d’ombres sur le visage.

Clap de fin

Si sous avez un appareil photo, un logiciel de montage, un compte YouTube, vous voila paré pour publier des vidéos. 

Sans tout vous dévoiler encore, je prépare de courtes vidéos à regarder sur le blog et sur YouTube, car maintenant j’ai beaucoup de temps libre à occuper. Voici justement la bande annonce.

Je n’abandonne pas Neoprog pour faire des vidéos. J’ai arrêté le webzine Neoprog parce qu’il me demandait trop de travail trop peu de plaisir. Mais pourquoi réaliser des vidéos YouTube alors ? D’abord et principalement parce que cela m’amuse, ensuite parce que je cherchais un nouveau média pour parler de musique, enfin parce cela change.

Je me suis très vite aperçu, après avoir installé l’appareil sur son trépied, que ça ne serait pas aussi simple que prévu. La vidéo exige de la lumière et mon projecteur de chantier possède la fâcheuse manie de scintiller. Quant au micro de l’appareil photo (plutôt performant à ma grande surprise), il capte les bruits de la route avec ceux de ma voix. 

Parler devant une caméra n’est finalement pas chose si naturelle. Je peine à rester en place sans gigoter devant l’objectif, ma voix grimpe dans les aiguës et je suis bien embarrassé avec mes mains. 

Le choix du cadrage comme du décor possède bien entendu son importance et comment me tenir face à la caméra ? Vautré dans canapé, debout devant l’objectif, caché derrière un bureau ou assis sur une chaise ?

J’envisageais d’abord de m’installer confortablement dans le canapé avec pour simple décor un bout de porte en chêne, la tapisserie marron et le cuir vert du canapé. Mon fils m’a rapidement convaincu que ça ne fonctionnerait pas. Il m’a conseillé un autre décor avec le clavier d’un piano face à la caméra et une bibliothèque dans la perspective. C’était mieux mais je trouvais que de nombreux éléments encombraient l’arrière plan. Finalement j’ai opté pour celui-ci et mon fils l’a validé avec enthousiasme. Ma femme par contre, trouve que l’on ne voit plus assez son beau piano…

Youtubeur fou à son époque, mon fils m’a également conseillé pour les transitions entre les coupes et ma femme pour la diction. Franchement, elle devrait me doubler, ce serait troublant, mais elle passe très bien, alors que moi non.

Pour débuter j’ai utilisé la télécommande SnapBridge de mon iPhone afin de piloter l’appareil photo, un projecteur de chantier pour éclairer la scène en attendant mieux, une table pour poser le Mac en guise de prompteur derrière lequel est venu s’installer l’objectif pour donner l’impression que je ne lis pas. Enfin, c’est juste une impression. Bref, pour chaque prise c’est tout un chambardement du salon.

Pour le montage, j’ai commencé avec iMovie, pensant passer à un outil plus complexe plus tard. Il m’a fallu quelques heures pour trouver certaines des fonctionnalités de l’outil comme l’incrustation d’image et le fading in/out de la piste son mais finalement j’ai sous la main un logiciel gratuit assez complet, robuste et qui suffit à mes besoins. J’ai par contre besoin d’un micro cravate comme des projecteurs. J’ai trouvé une nouvelle excuse pour faire fonctionner l’économie, Macron va être content.

Pour la prise finale, j’ai placé le Nikon Z6 II devant l’écran du Mac, toujours piloté en Wifi avec l’application SnapBridge. J’ai éclairé la scène avec deux projecteurs LED 50 Watts Starblizt et enregistré le son avec un micro-cravate Boya. Voulant descendre en ISO, j’ai enlevé les diffuseurs et j’ai quelques ombres sur ma droite, on corrigera ça la prochaine fois. Pour le son, je suis toujours gêné par la circulation – saloperie de bus – mais c’est quand même mieux avec le micro-cravate.

Je suis pathétique devant une caméra, outre les bafouillages cafouillages, ma voix sonne faux, je me tortille sur siège et il est flagrant que je lis mon texte sur l’écran. J’ai essayé de corriger tant bien que mal ce problème en positionnant différemment l’appareil photo et le Mac, c’est mieux mais pas encore parfait.

C’est après les prises que je découvre les problèmes du décor, un fil électrique qui traine, un mouchoir oublié, un bout du luminaire dans le cadre ou le trou béant de mon jean.

Je ne pensais jamais publier de vidéo, d’ailleurs je ne l’ai pas encore fait, mais l’idée me titille depuis quelques années sans trouver le temps pour le faire. Il y avait ces chroniques musicales en anglais de liveprog que je regardais souvent et bien entendu Radio Erdorin que je suis assidûment. 

liveprog
Radio Erdorin

J’envisage des chroniques musicales courtes en vidéo associées à un texte, sensiblement le même, le tout posté sur le blog. La fréquence dépendra de mes envies, je n’ai pas l’intention de me remettre la pression comme avec Neoprog mais en serais-je capable ?

Pour le savoir, rendez-vous le 24 mai.