L’Escadre Frêle

Image

C’est avec le premier tome de la bande dessinée La Horde du Contrevent que je suis rentré dans l’univers de Alain Damasio. Une magnifique BD qui m’a donné envie de lire le pavé de l’auteur corse. 

Une lecture assurément difficile mais envoûtante. Alors quand le tome deux de Eric Henninot est paru, j’ai voulu vérifier si les bulles et les images auraient toujours le même pouvoir évocateur que les mots.

L’Escadre Frêle débute après la mort de Pietro et peu avant la rencontre avec les Fréoles. Un récit qui nous conduit jusque la Flaque de Lapsane, cette une immense étendue d’eau et marais, que la horde s’apprête à traverser malgré l’échec des toutes les précédentes.

L’heure est aux doutes pour la horde : trahison, épuisement, choix de route, ce tome est moins dans l’action et le vent que le premier ce qui nous laisse le temps pour apprendre à mieux connaître le monde, le passé trouble de Golgoth et des membres de la horde.

Si le récit en cases prend quelques raccourcis avec les phrases d’Alain Damasio, c’est pour mieux mettre en images ce chapitre plus lent du roman. Je n’aurais pas mieux imaginé le vaisseau fréole, à la fois fleur et machine et la double page représentant le centre de la Flaque Lapsane est tout simplement sublime. Parfois cependant, certains visages trop vites esquissés auraient pu être plus soignés, comme dans le premier tome.

Ce tome est riche en dialogues et voyage peu, l’opposé du premier et j’avoue avoir hâte de retrouver Golgoth, Erg et les autres pataugeant dans l’eau face au vent en train d’affronter les chrones. Une très belle bande dessinée qui rend accessible un roman qui pourrait rebuter les personnes qui lisent peu.

Bon à rien

Image

Dilettante, je m’intéresse à tout et je ne vais au bout de rien. Chroniqueur de rock progressif, je suis un non spécialiste du genre faisant l’impasse sur les discographies de nombreux groupes phares du genre. Photographe amateur, je possède un très bon matériel et pourtant mes clichés restent passe-partout dans le meilleur des cas. Blogueur, j’inonde la toile de ma prose auto-satisfaite remplie de fautes d’orthographe et lue par dix personnes au monde. 

Je suis un touriste, un rigolo même pas drôle qui survole sans jamais approfondir. Astronomie, informatique, musique, photographie, bricolage, littérature, jardinage, science-fiction, je dilapide mon temps et mon argent sans jamais aller au bout du sujet. Lorsque les difficultés surviennent, je passe à autre chose ou je trouve un raccourci pour ne pas m’infliger la honte d’un échec.

Ne serait-il pas plus intelligent de consacrer toute cette énergie débordante à une seule passion, d’aller au fond du sujet, de tenter d’être vraiment pointu dans un domaine ? 

Le problème c’est que des tas de domaines attirent mon attention, j’aimerais tout faire, tout essayer, tout connaître, enfin, presque tout. Au lieu de cela je possède un vernis Reader Digest, des résumés sur tout et surtout sur rien, un vernis facile à gratter sous lequel il n’y à rien. 

Vous me direz, de nombreuses personnes ne s’intéressent à rien, une vie sans passion, juste le foot, les gosses et le boulot. Mais sont-ils moins heureux pour autant ? Recherchent-ils cette reconnaissance futile de ceux qui en savent encore moins et qui sont éblouis par pas grand chose ?

Des fois je me demande à quoi peut bien servir cette fuite en avant dénuée de sens. Échapper au monde réel, au sordide quotidien ? 

Je pense qu’il est temps que je me remette sérieusement en question, que je laisse tomber la photo, le rock, le bricolage, les livres, les séries TV, le jardin, les jeux vidéos, le travail, la musique, les filles et que je me concentre sur une seule activité, l’unique l’ultime, la psychologie, pour aller au fond du sujet une fois pour toute, c’est à dire au fond de moi.

à ma zone

Image

Mon libraire craint de mettre la clef sous la porte, les disquaires ont presque tous disparus des grandes villes et certaines boutiques de jeux vidéos sont en passe de fermer. A la place poussent des enseignes de vapotage et des opticiens.

Avant le règne de Virgin, La Fnac, Cultura, Amazon, Ali Express fleurissaient des magasins spécialisées tenus par des passionnés. Aujourd’hui, dans ces supermarchés physiques ou virtuels de la culture, on trouve de tout ou presque, jeux, BDs, livres, CDs, vinyles, mini chaînes, téléphones, appareils photos, mixeurs, vibromasseurs. Les vendeurs, dans les rayons, même avec la meilleure volonté du monde, sont incapables de vous conseiller utilement, passant d’une grand-mère cherchant un grille pain à un métalleux en quête d’un obscur groupe de doom écossais.

J’ai encore la chance aujourd’hui d’avoir un libraire qui connaît mes goûts et me conseille, me faisant découvrir des merveilles, ma boutique de disques d’occasion avec son vendeur fan de groupes de métal atmosphérique à chanteuses et un magasin qui ne vend que des vinyles juste à côté et qui soutient la scène locale.

Je commande les livres chez mon libraire, après tout, un livre peu bien attendre une semaine. Pour la musique j’essaye d’abord chez mes disquaires mais il faut avouer que souvent je commande directement aux groupes; ce que j’écoute n’est pas franchement mainstream. J’ai aussi mon photographe, mon magasin audio et de bandes dessinées. Ils sont un peu plus chers parfois, mais de bon conseil, alors je ne fais pas comme beaucoup, posant mes questions dans la boutique et achetant ensuite en ligne. Un jour sinon le conseil fermera ses portes faute de clients.

Je n’achète pas sur Amazon, je fais mes courses au petit supermarché du coin, j‘achète mon pain chez le boulanger, je vais à la boucherie, au marché. J’essaye de faire travailler les magasins de proximité, pas les grands groupes esclavagistes. Attitude de riche ? Pas vraiment. L’achat en ligne coûte cher, rien qu’en considérant les frais de ports. Et si de grandes enseignes cassent les prix à la sortie d’un disque, elles se rattrapent largement quelques mois plus tard, car le stock c’est la mort de leur business.

Se balader dans les rues, faire du lèche vitrine, entrer dans une boutique attiré par un nouveau livre et ressortir avec trois autres, après avoir discuté avec un libraire passionné, c’est autrement plus plaisant que d’attendre que le facteur passe devant sa boite aux lettres vous ne trouvez-pas ?

L’influenceur

Image

Je possède un avis sur tout, film, bande dessinée, livre, jeu vidéo, album, exposition, concert, politique, matériel photo, matériel audio, technologie, science. Donnez-moi un mixeur, je vous le chroniqurai. J’ai interviewé les plus grands, j’ai tutoyé les plus célèbres, je suis prêt pour une heure de tête à tête avec Trump. Sur YouTube, Facebook, Twitter, dans mon blog, mon webzine, sur Flickr, je partage mes gribouillages, communique ma passion, donne mon avis, critique, raconte…

Je suis un influenceur, c’est ainsi que l’on nous appelle. Mes écrits, mes vidéos modifient le comportement d’achat de mes followers. Ils veulent être moi, s’habiller comme moi, boire la même boisson que moi, conduire la même voiture que moi.

Un photographe m’immortalise dégustant une bière tout en écoutant le dernier vinyle de pop. Gros plan sur la cannette mousseuse et sur le nom du groupe, mon visage en second plan, celui que tout le monde le connaît, avec ce sourire béat. Shooting dans un jacuzzi remplit de champagne et de jeunes filles dénudées, sur le pont d’une croisière musicale, interviewant la rock star du moment.

Les marques s’arrachent mes espaces publicitaires. Les grands fabricants audio se battent pour que j’écoute la musique sur leur matériel hifi. Je suis le VIP des soirées de rock, les tourneurs déroulent le tapis rouge, me couvrent de cadeaux. Les plus belles chanteuses rêvent de partager, ne serait-ce qu’une nuit, mon lit à baldaquin. JC, mon JC, Oui , Oui, Ouiiiiiiii !

Nut ! Nut ! Nut ! Le réveil sonne, il est six heures, je dois me lever pour aller bosser. Aujourd’hui il faut changer les pneus de la flotte de Clio, commander du PQ, préparer la grande salle pour une réunion et briefer la femme de ménage sur l’utilisation de la serpillière. A 17h, s’il me reste un peu d’énergie, j’écouterai les fichiers mp3 reçus et transcrirai l’interview téléphonique d’un obscur groupe de prog en buvant un verre d’eau du robinet. Je regarderai une vielle série télé puis me battrait pour un peu de couette avec ma femme dans ma vieille maison qui tremble au passage des bus.

Je suis un influenceur, j’ai une chaîne YouTube que personne ne consulte, une page Facebook désertée, un blog confidentiel, un webzine avec moins de cinq cent pages vues par jour et un Flickr rempli de photos moches. Je suis un influenceur qui n’influence personne, n’intéresse aucun annonceur, ne vend aucun alcool, vêtement et cela me va très bien. Pour le jacuzzi, j’ai une baignoire. Et pour les bulles, devinez…

Lanfeust de Troy

Image

Les jours de fatigue, au lieu de me plonger dans un livre difficile, je parcours la BDthèque familiale à la recherche d’une lecture facile. Mon choix s’arrête souvent sur un Gaston ou sur un Astérix, mais parfois, je reprends une série oubliée. Ce week-end, j’ai jeté mon dévolu sur les huit tomes de Lanfeust de Troy.

Pour la petite histoire, c’est un couple d’amis montpelliérain qui nous fit découvrir le premier livre. Nous étions jeunes et beaux et mon adorable épouse portait souvent une robe rouge moulante qui me mettait en joie, si je puis dire. Ayant adoré la BD, nos amis nous en firent cadeau en ajoutant un petit dialogue au dessin de garde du premier tome.

Me voici donc à nouveau plongé dans les aventures de Lanfeust, cet apprenti forgeron qu’un bout d’ivoire va rendre célèbre.

A ses côtés, deux soeurs, la blonde pimbêche et la brune délurée, un troll enchanté et un sage d’Echmull. Comme il se doit, ils vont vivre tous les cinq des aventures rocambolesques dans un monde médiéval fantastique nommé Troy. Une lutte pour le pouvoir magique total contre le méchant Tanos. Rien de très original, encore que, à l’époque, ce genre de BD ne courrait pas les rues.

Mais la caractéristique principale de cette histoire, est l’humour potache, les clins d’œil aux publicités de l’époque, le sexy pas trop sexe, la violence gratuite et une belle dose de dépaysement. C’était l’époque bénie des séries qui se terminaient (je vous l’accorde, il y a eu ensuite Lanfeust Des Etoiles, Lanfeust Odyssey, Trolls de Troy, Gnomes de Troy, mais bon ça ne compte pas on va dire). Et même si, passé le troisième volume, Lanfeust de Troy, commençait déjà à s’essouffler, je suis arrivé finalement à la fin de la saga, après avoir failli renoncer au sixième tome.

Une BD détente, dans laquelle je me suis replongé, je l’avoue, avec un peu de nostalgie. « nous étions jeunes et larges d’épaules » chantait Bernard Lavillier, moi je dirai, « juste jeunes », un voyage près d’un quart de siècle dans le passé, une robe rouge qui n’est plus qu’un souvenir et de très bons amis perdus de vue.

Si vous ne l’avez jamais lue, vous êtes impardonnables…

Mais la vraie question est la suivante, qui de C’ian ou de Cixi, préférez-vous, la blonde bêcheuse, ou la brune volcanique, la robe bleue ou la robe rouge ? De nos jours, il est plus prudent d’élargir le débat, alors je vous propose le rouquin, la brune ou la blonde ? J’attends vos réponses, pour moi c’est tout vu, j’aime les brunes et les robes rouges, alors je prendrai le forgeron rouquin musclé…

L’espoir fait vivre

Image

Megan se réveille dans un caisson d’hibernation, dans une station spatiale en orbite autour de la Terre. Cela fait longtemps qu’elle dort et elle a tout oublié. Par chance, dans Hope, elle n’est pas seule, Adam, son compagnon s’est réveillé plusieurs mois avant elle.

Je suis tombé par hasard, sur cette bande dessinée de ‘Fane à qui l’on doit Streamliner ou Joe Bar Team, en traînant dans une boutique. J’ai hésité, tourné quelques pages et l’ai embarqué. Une de raisons qui m’a décidé, c’est que Hope n’aura qu’un deuxième tome, qui sortira en mai et qui conclura l’histoire. J’aime bien les BD qui se terminent.

Plusieurs stations tournent autour de la Terre ravagée par une guerre nucléaire dans les années 70. Chaque station abrite un couple, un couple pour repeupler la Terre, lorsqu’elle sera à nouveau viable. Du moins c’est l’histoire que lui conte son compagnon.

L’histoire dérape au fil des pages, mais pas question de vous spoiler l’intrigue, ce serait tout gâcher, sachez juste que la dernière planche représente Megan, en combinaison spatiale, s’apprêtant, malgré les mises en gardes de son compagnon, à effectuer une sortie extra véhiculaire.

Le graphisme, très particulier, contribue beaucoup au charme de la BD et l’histoire vous kidnappe jusqu’à la dernière page. Inutile de le dire, j’attends avec impatience Hope Two.

Azimut

Image

L’azimut est l’angle dans le plan horizontal entre la direction d’un objet et une direction de référence.

Au travail, nous le mesurons avec des jumelles laser, en même temps que le site, la hauteur et la distance horizontale, afin d’effectuer des relevés d’obstacles autour de nos stations météorologiques.

Azimut est également un bande dessinée de Lupano et Andrea dont je viens de terminer le tome 4, « Nuées Noires, Voile Blanc ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que les auteurs aiment entretenir les suspens, une autre manière polie de constater que la série traîne en longueur.

Si les graphismes restent toujours aussi beaux, l’histoire s’effiloche peu à peu et l’on se demande si les auteurs n’auraient pas abusé de substemps comme leurs personnages. Ils nous dévoilent un nouvel amour caché (enfin pas si caché que cela) après celui du lapinou et de la généreuse déesse de sable. La délicieuse Manie s’apprête à épouser l’étalon érotique alors que les nuées noires, réveillées par sa mère jalouse, déferle sur la citée. Un air glacial souffle sur le désert, le chevalier en perd ses tripes.

Si je vous recommande cette série, je supplie Lupano et Andreae d’abréger le récit, de ne pas sombrer dans cette épouvantable habitude qu’ont les auteurs de BD, celle de faire durer le plaisir alors qu’il y a tant d’histoires à raconter.

 

Des BDs par millier

Image

A Noël, j’ai reçu de nombreuses BDs, de très nombreuses BDs.

C’est un cadeau sympa à offrir une BD, car une fois qu’elle a été lue par la personne qui reçoit le cadeau, vous pouvez l’emprunter à votre tour. Un conseil, offrez les BDs que vous avez envie de lire, si elles sont super, vous les achèterez, si elles vous déçoivent, elles ne traîneront pas chez vous.

Il y avait deux Jour J, Apocalypse sur le Texas et Napoléon Washington, trois Valérian sous forme d’une compilation, la n° 3, La Galerie des Gaffes, Dans la combi de Thomas Pesquet, Game Of Crowns et La horde du Contrevent.

Pour être tout à fait honnête, les Jour J étaient pour mon épouse, mais j’en ai profité pour lire Apocalypse sur le Texas, le second viendra sous peu. Les Valérian, c’est pour compléter ma collection, je les ai tous lus mais je les relis toujours avec plaisir. La Galerie des Gaffes, compilations d’hommages à Franquin, c’est un cadeau de mon petit dernier qui rêvait de le lire. Dedans il y a du bon et du moins bon, des graphismes divers et avariés, quelques gags sympas et de très beaux hommages. Games Of Crowns est un pastiche d’une série bien connue dont je vais enfin regarder la saison 7. Rien d’extraordinaire.. Dans la Combi de Thomas Pesquet, c’est un cadeau de ma femme qui sait que son mari à toujours la tête dans les étoiles et La horde du contrevent vient de mon aîné qui aime lancer une série à la maison, sachant bien que je la poursuivrai si elle me plait.

Je sais bien que tout le monde râle contre Thomas Pesquet, le pseudo spationaute sur-médiatisé. Pour ma part j’ai adoré ses photographies prises à bord de l’ISS, chaque jour j’allais sur son compte Flickr et j’admirai la Terre vu de l’espace. Je me suis même offert le numéro de Reporters Sans Frontières consacré à ses images. La BD de Marion Montaigne est fabuleuse, une énorme rigolade éducative sur l’aventure spatiale de notre français et qui remet quelques idées en place sur ce qu’est une EVA par exemple ou comment faire caca en apesanteur. C’est une sorte d’étoffe des Héros façon BD corrosive. Je vous la recommande chaudement.

Je ne connaissais La Horde du Contrevent que de nom, le livre pourtant célèbre d’Alain Damasio. Pour ceux qui ne connaîtraient pas, l’histoire se situe sur une planète où les vents soufflent très très très fort en quasi permanence. Un groupe de personne, la Horde, pendant des années, remonte le vent, pour en trouver la source. J’ai commencé par la BD. Une mise ne images ambitieuse étant donné l’univers et la narration très particulière. Damasio a développé tout un vocabulaire autour du vent, inventé cette horde et son organisation destinée à lutter contre son flux rageur et mis en place tout un univers cohérent. La BD rend étonnant bien ce monde et l’histoire de cette horde. Il ne se passe pas grand chose dans ce premier tome, mais le monde et les interactions des membres de la horde suffisent largement à occuper la lecture. Mon aîné a bien choisi, je lirai la suite.

Dans mon iPhone n°1

Galerie

Cette galerie contient 15 photos.

Bloavezh mat ! (bonne année en breton…) Et nous recommencions cette nouvelle année avec le contenu de mon iPhone ? Cet article hebdomadaire est l’occasion pour moi de regarder ce qu’il me reste à écouter et mettre à jour le … Continuer la lecture

La BD de l’année ?

Image

J’avais un bon d’achat de 21€ à dépenser dans mon magasin de BD préféré. Oui j’ai mon disquaire d’occasion préféré, ma librairie préférée, mon magasin de BD préféré, et pour tout vous dire, mes toilettes publiques préférées, j’ai le droit non ?

Donc revenons à non moutons, j’avais un bon de 21€ à dépenser et deux BDs en vue, l’Astérix et le Valérian. Mais lorsque je rentre dans mon magasin de BD préféré, je ressors toujours avec plus d’albums que prévu, c’est ainsi. Je pris donc le dernier Valérian (que je vous recommande), l’Astérix qui est sympa et tombais sur une grosse BD à la couverture racoleuse (pour un geek comme moi s’entend) : un scaphandre spatial en EVA au-dessus d’une planète (vous attendiez à quoi ?).

Schangri-La, pavé de 222 planches signées Mathieu Bablet. De grandes planches fouillées, ocres, bleues, grises, jaunes avec des visages étrangement mal dessinés. Schangri-La, une station spatiale où s’entasse ce qu’il reste de l’humanité. « Travailler. Dormir. Travailler. Acheter. Aimer. Jeter. Acheter. ».

Sous couvert de récit d’anticipation cataclysmique, Schangri-La est une virulente critique de notre mode de vie actuel, de la société de consommation, de la politique, de la xénophobie, du genre humain…

Sélectionnée au festival d’Angoulème 2017, Schangri-La est la plus belle BD que j’ai lu depuis des années. Une histoire prenante, non manichéenne, qui transpose dans une station en orbite autour de la Terre, notre mode de vie, la manipulation du peuple par les multinationales et les gouvernements et qui pourrait même vous amener à réfléchir sur votre propre mode de vie.