La dernière tempête

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Je ne relis jamais un livre tout simplement parce qu’il y a trop de romans à découvrir et que je lis assez lentement.

Pourtant j’ai relu La dernière Tempête de Ragnar Jonasson. Ne l’ayant pas référencé dans Babelio, je l’ai acheté une seconde fois et dévoré en quelques jours.

Dès les premières pages, j’ai réalisé que je l’avais déjà lu, ce qui ne m’a pas empêché de continuer sa lecture.

Si vous n’aimez pas les fêtes de Noël, la neige et l’isolement, réfléchissez sérieusement à deux fois avant de commencer ce roman.

La dernière Tempête se déroule en Islande, principalement autour de Noël. Trois drames familiaux, celui d’un vieux couple isolé dans leur ferme, celui d’une inspectrice de police pour le réveillon et cette jeune fille partie vagabonder en Islande pendant une année de césure.  Trois récits qui se rencontrent autour d’une seule enquête pour meurtres au milieu d’une tempête de neige.

L’auteur traduit à la perfection la sensation d’isolement des islandais coupés du monde pendant l’interminable hiver où il fait nuit presque toute la journée. Il décrit également la pesanteur familiale, ces drames qui se nouent en secret et qui s’achèvent par des catastrophes.

Lorsque vous commencez le roman, vous n’arrivez plus à vous arrêter, quitte à ne pas dormir. Chaque fin de chapitre appelle la suite et après quelques heures, vous arrivez à la dernière page, abasourdi.

La dernière tempête est un fabuleux roman qui se dévore, vous plongeant dans un monde à part, angoissant, en noir et blanc, assurément pas le meilleur guide touristique pour visiter l’Islande même si vous y découvrirez quelques traditions de Noël.

Vik

Tout au nord de l’Islande, quelques jours avant Noël, une jeune femme trouve la mort, chutant d’une falaise dominant l’océan.

C’est la première fois que j’ouvre un roman de Ragnar Jónasson, un auteur de polars à succès semble-t-il. Après avoir tenté en vain de lire l’improbable Connerland de Laura Fernandez et avant d’attaquer The Game d’Alessandro Baricco, j’avais besoin de changer d’air, de style, de genre.

Du haut de cette falaise de Kálfshamarsvík, trois femmes sont tombées : la mère, la fille et la sœur, cette femme revenue dans la maison de son enfance après des années d’absence. A Kálfshamarsvík, il n’existe que deux maisons encore debout, celle de Reymar et celle d’Anor, deux maisons aux secrets bien gardés, aux histoires complexes et torturées, deux maisons, une pointe battue par les vents, des formations basaltiques et un phare où se déroule le drame et l’enquête.

Les suspects se comptent sur les doigts d’une main mais les deux enquêteurs auront fort à faire pour comprendre ce qui s’est passé sur cette falaise alors que le réveillon de Noël approche et que la neige recouvre les chemins menant au cap.

Vik se lit très vite et facilement. Le lecteur est immédiatement happé par l’atmosphère de cette demeure où vivent un vieil homme d’affaire et ses deux employés usés par la vie. Un roman humain où l’on découvre des traditions islandaises de Noël, des paysages désolés et grandioses, des personnages esquissés que l’on croit pourtant bien connaître à la fin du livre. Ce n’est pas un un « grand » roman, mais ce ne sera certainement pas le dernier Ragnar Jónasson que je lirai.