Le tour de Gaule

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Cela faisait longtemps que j’ai envie d’entreprendre un road trip en France, histoire de découvrir des lieux que je dépasse depuis l’autoroute sans jamais m’y arrêter. D’ordinaire je traverse la France d’Est en Ouest ou du Nord au Sud sans étape, juste quelques pauses pipi pour le carburant et le café.

J’avais parlé à mon épouse du parc des oiseaux de Villars les Dombes, au nord de Lyon. Un parc qu’elle avait visité étant enfant, lorsqu’elle habitait la ville où se rencontrent la Saône et le Rhone. Nous avons décidé d’y aller pendant le week-end du 15 août, au début de mes congés d’été. Et c’est de là qu’est né l’idée d’un road trip de quelques jours en voiture qui nous aurait conduit de villes en villages, tranquillement jusqu’au parc.

Bison futé m’a un peu découragé. Le Week-end du 15 août semblait tendu, vendredi et samedi rouge, dimanche orange et les deux derniers jours verts. Alors nous avons réduit la voilure, partant le dimanche pour revenir le mardi. Trois jours pour aller et revenir de Villars les Dombes en passant par Langres et Gruyères. Pour le road movie slow motion c’était raté, par contre nous pouvions encore visiter le parc.

Dimanche matin nous prenions la route, direction Langres, notre première étape. Nous arrivons à destination peu avant midi, juste à temps pour prendre l’apéro en terrasse avec l’unique collègue qui travaille seul, isolé des autres, dans cette petite ville de province qui possède le triste record de froid en France. Après un burger arrosé d’une bière locale nous laissons le collègue à son travail et nous nous lançons dans le tour des remparts, promenade que j’avais déjà faite sous une pluie battante. 

La ville, outre ses fortifications, possède de belles bâtisses renaissance, un clocher qui domine la ville, quelques tours ainsi qu’un ancien train à crémaillère stationné sur le chemin de ronde. Largement de quoi occuper l’après-midi. 

Nous nous sommes aperçus trop tard que nous aurions pu rester plusieurs jours sur place pour visiter les abbayes et les lacs de la région. Hélas, notre planning serré ne nous laissait pas le temps de tout visiter.

Après une nuit ponctuée de claquements de portes, d’installation de forains sur le parking de l’hôtel, de sorties des pompiers (la caserne était en face de notre chambre), le petit déjeuner pantagruélique de l’hôtel Ibis devait restaurer nos forces : quelques tranches de pain de mie jetées en vrac sur un plat, une heure de retard à l’ouverture et plein de touristes exprimant leur mécontentement dans toutes les langues. Au moins il y avait du café chaud, car la route allait être difficile.

Sous un véritable déluge orageux, aveuglé par les éclairs, nous descendons en direction de Lyon pour atteindre le parc de Villars les Dombes. Mon épouse récupère de la nuit sur le siège passager et j’essaye de dépasser les quatre vingt kilomètres à l’heure sur la chaussée inondée. La pluie se calme et vers les dix heures du matin nous atteignons le parc. À peine arrivés, les nuages se dissipent, laissant place au soleil brûlant. 

Le parc prend place autour d’un étang, ici on appelle cela des dombes, d’où le nom Villars les Dombes. Au centre s’élève une impressionnante tour près d’une arène réservée aux deux spectacles quotidiens et partout autour prennent place des volières de toutes les tailles. Le visiteur peut rentrer dans certaines et s’approcher des volatiles comme celle dédiée aux oiseaux d’Afrique. C’est celle que j’ai préféré, la plus vaste, donnant presque l’impression que les oiseaux sont en liberté. La vue imprenable du haut de la tour, fut également un grand moment, un site idéal pour observer d’au dessus les oiseaux qui survolent l’eau verte des dombes.

Les petites volières fermées où tournent en rond les piafs m’ont donné un peu la nausée. C’est triste de voir des animaux en cage mais bon, c’est un parc. Au choix je préfère Sainte-Croix ou la Volerie des Aigles. A Villars les Dombes il y a beaucoup de monde, tout est trop grand et trop bien orchestré. Même le spectacle des oiseaux, aussi beau qu’il soit, me semble trop artificiel.

Avant d’aller rejoindre notre nouvel hôtel, nous avons fait un crochet par le village médiéval de Pérouges et ses fameuses galettes au sucre. Le lieu est nettement plus touristique que dans mes lointains souvenirs mais les ruelles sont toujours aussi belles et les galettes délicieuses.

Le second hôtel, proche du parc, n’est pourtant pas un ibis mais un lieu à l’ancienne avec des chambres non stéréotypées, le genre de lieu que j’apprécie beaucoup. En plus il était calme et le petit dej copieux. Tant mieux car il fallait maintenant revenir vers Strasbourg.

Finalement, au lieu du détour de plus d’une heure par la Suisse, initialement envisagé, nous avons opté pour Beaune et ses hospices, une ville devant laquelle je suis toujours passé en voiture sans jamais m’arrêter. Une pause culturelle sur la route des vacances.

Il y avait une longue queue devant l’entrée des hospices pour un quinze août. Et pour cause, quelle merveille ! Enfin merveille se mêlant au sordide car le splendide dortoir façon cathédrale ou château médiéval avec se alignements de lits numérotés, faisait froid dans le dos. D’un autre côté, la cour principale à colombages et les toits aux ardoises multicolores brillant au soleil réchauffait le cœur.

Restaient trois heures de route avec une option pour nous arrêter à Besançon. Mais j’y passe souvent pour le travail et la chaleur accablante de cette après-midi nous a découragée. Vers seize heures nous retrouvons notre maison, nos voisins, le chat, notre fils et notre lit si confortable.

Electricity

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Vous saviez qu’Ewan McGregor était un motard ? Moi non, même si j’ai vu presque tout ses films. Avec un pote il fait régulièrement des road trips en moto à travers le monde et cette fois il a décidé de remonter l’Amérique du sud, de Ushuaïa jusque Los Angeles. 

Pourquoi pas me direz-vous ? Oui mais attention un road trip en moto électrique car « l’électricité c’est l’avenir », dixit Ewan. 

Le hic c’est qu’au moment de l’expédition, les motos électriques, ça ne courrait pas les routes, pas plus que les pickups 4×4 électriques pour accompagner l’expédition. Alors pendant le premier épisode on découvre l’équipe bossant avec des constructeurs auto et moto pour leur fabriquer des prototypes.

Le second problème, c’est qu’avec deux-cent-cinquante kilomètres d’autonomie et plus de vingt-mille kilomètres à parcourir, il faudrait recharger souvent, très souvent. Et les bornes de recharge rapide se comptent sur les doigts d’une main sur leur chemin.

Alors ni une ni deux, ils font installer cent-cinquante bornes de chargement sur leur route. Heu ? Sérieux ? Oui oui, juste pour que deux gars remontent en motos électriques l’Amérique du sud. Le comble c’est que leur caméraman, lui aussi à moto, aura un moteur thermique et que le van transportant les panneaux solaires de recharge, est un gros diésel qui pue.

Je résume: Ewan et son pote voyagent léger et incognito en motos électriques d’Ushuaia jusque Los Angeles accompagné de deux gros SUV électriques, d’une moto thermique, d’un van diésel sur une route jalonnée de stations de chargeurs rapudes installées juste pour eux. Le message écolo est limpide.

Cerise sur le gâteau les gars ont moyennement anticipé que s’il fait chaud chez eux, c’est parce que l’hiver bat son plein sous l’équateur. Et, si vous ne le saviez pas encore, les batteries chargent mal dans le froid et leur rendement est nettement moins bon.

Après un pilote prototypes, les trois épisodes suivants sont consacrés à trouver une prise électrique entre l’Argentine et le Chili, à arriver au bac avant qu’il ne s’en aille ou avant la panne seiche. 

Les gars sont tellement bien préparés qu’à deux reprises ils font venir un groupe électrogène monté sur un camion pour recharger les véhicules en plein milieu de nulle part. Respect !

Vous savez quoi ? Je n’aime pas les grosses cylindrées chromées et les bikers. J’ai toujours trouvé que les véhicules électriques étaient la plus grosse mascarade du siècle. Mais j’aime bien Ewan McGregor, enfin les personnages qu’il incarne et j’adore voyager en images. Mais là franchement, je me demande encore pour quelle raison je regarde ces épisodes. Peut-être dans l’espoir que la production ne lance le chantier d’une centrale nucléaire dans les Andes pour que nos deux bikers terminent leur périple en temps et en heure ?
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Vous saviez qu’Ewan McGregor était un motard ? Moi non, même si j’ai vu tout ses films. Avec un pote il fait régulièrement des road trips en moto à travers le monde et cette fois il a décidé de remonter l’Amérique du sud, de Ushuaïa jusque Los Angeles. 

Pourquoi pas me direz-vous ? Oui mais attention un road trip en moto électrique car l’électricité c’est l’avenir, dixit Ewan. 

Le hic c’est qu’au moment de l’expédition, les motos électriques, ça ne courrait pas les routes, pas plus que les pickups 4×4 électriques pour accompagner l’expédition. Alors pendant le premier épisode on voit l’équipe bosser avec des constructeurs auto et moto pour leur fabriquer des prototypes.

Le second problème, c’est qu’avec deux-cent-cinquante kilomètres d’autonomie et plus de vingt-mille à parcourir, il faudrait recharger souvent, très souvent. Et les bornes de recharge rapide se comptent sur les doigts d’une main sur leur chemin.

Alors ni une ni deux, ils font installer cent-cinquante bornes de chargement sur leur route. Heu ? Sérieux ? Oui oui, juste pour que deux gars remontent en motos électriques l’Amérique du sud. Le comble c’est que leur caméraman, lui aussi à moto, aura un moteur thermique et que le van transportant les panneaux solaires de recharge, est un gros diésel qui pue.

Je résume: Ewan et son pote voyagent léger et incognito en motos électriques d’ushuaia jusque Los Angeles accompagné de deux gros SUV électriques, d’une moto thermique, d’un van diésel sur une route jalonnée de stations de chargeurs rapudes installées juste pour eux. Le message écolo est limpide.

Cerise sur le gâteau les gars ont moyennement anticipé que s’il fait chaud chez eux, c’est parce que l’hiver bat son plein sous l’équateur. Et, si vous ne le saviez pas encore, les batteries chargent mal dans le froid et leur rendement est nettement moins bon.

Après un pilote prototypes, les trois épisodes suivants sont consacrés à trouver une prise électrique entre l’Argentine et le Chili, à arriver au bac avant qu’il ne s’en aille ou avant la panne seiche. 

Les gars sont tellement bien préparés qu’à deux reprises ils font venir un groupe électrogène monté sur un camion pour recharger les véhicules en plein milieu de nulle part. Respect !

Vous savez quoi ? Je n’aime pas les grosses cylindrées chromées et les bikers. J’ai toujours trouvé que les véhicules électriques étaient la plus grosse mascarade du siècle. Mais j’aime bien Ewan McGregor, enfin les personnages qu’il incarne et j’adore voyager en images. Mais là franchement, je me demande encore pour quelle raison je regarde ces épisodes. Peut-être dans l’espoir que la production ne lance le chantier d’une centrale nucléaire dans les Andes pour que nos deux bikers terminent leur périple en temps et en heure ?