La dernière séance

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Dernière séance de photographie de rue, sans appareil photo hier soir. Séance portable et Lightroom pour décider des photographies que nous exposerons en septembre. Difficile de faire un choix, d’autant qu’il faudra une certaine cohérence entre les travaux des dix … Continuer la lecture

La médiathèque Malraux

C’est devant la médiathèque Malraux que nous avions rendez-vous samedi matin pour le troisième atelier de streetphotography. Un lieu de passage avec ses deux grues et ses nouveaux immeubles, une ancienne friche industrielle que la ville de Strasbourg a admirablement bien réhabilité. Un samedi matin, froid et gris, qui n’incitait guère les alsaciens à lézarder sur l’esplanade. Excepté quelques cygnes, pigeons et agents de voiries nettoyant la place, pas âme qui vive. Pour de la streetphotography, l’affaire semblait mal emmanchée.

Vous ne verrez pas la médiathèque, ni les grues, car nous nous sommes déplacés rapidement vers la gare routière pour trouver quelques bipèdes conciliants.


Cette fois, j’étais venu avec un pied photo et un déclencheur à distance, histoire de pouvoir enfin m’essayer aux pauses longues et aux doubles expositions. Pour l’objectif, j’ai triché (comme beaucoup), me munissant d’un 18/140 mm afin de ne pas avoir à courir partout, la zone de jeu étant très grande avec de vastes espaces vides (très vides).

Arrivé avec un peu d’avance, je m’essaye à la double exposition sur des cygnes, totalement hors sujet, mais faute d’autre modèle… C’est un petit chien, traversant une passerelle, derrière son maître, qui me donnera mon premier cliché. C’est également ma photographie préférée.

La piste cyclable sera une source d’inspiration comme la gare routière avec ses murs miroirs. J’ai essayé des poses longues devant l’entrée d’un centre commercial mais sans grand succès. Le miroir reflétant les murs miroirs de la gare, c’est une idée que j’ai volée à un des autres photographes du stage. Pas de la streetphotographie à proprement parler mais la composition m’a amusé.

Nous allons nous retrouver en mai, en studio, pour une seconde soirée débriefing et développement où j’espère bien explorer un peu plus en profondeur les arcanes de Lightroom.

Martine prend le train

Samedi dernier, nouvelle matinée de photographie de rue, le stage photo que je suis actuellement pour devenir, avec un peu de chance, moins mauvais. Cette fois, Pierre, notre formateur, nous emmenait à la gare pour que nous nous exercions. Déjà l’aventure du marché m’avait quelque peu effrayé, alors aller dans une grande gare, armé d’un appareil photo, en période de paranoïa urbaine, me semblait terrifiant.

C’est pourtant dans une grande indifférence que nous avons pu photographier au milieu de la foule. Dans la gare, les gens semblaient ne pas nous voir, ne pas être dérangés par les onze objectifs braqués sur eux. Je me suis posé, accroupi, à de nombreuses reprises au milieu des allées grouillant de monde, afin de prendre la foule courant après son train, sans subir un seul regard de travers ou une remarque désobligeante. Bien au contraire, nous avons eu même droit à quelques sourires encourageants.

J’ai passé une bonne partie du temps devant l’escalator, m’essayant à des superpositions d’images ratées hélas (pas de pied photo contrairement à d’autres ce matin là), puis je me suis aventuré dans les couloirs grouillant de monde. Un vrai bonheur ! Cette fois, même si le résultat final n’est pas à la hauteur de mes espérances, je me suis réellement amusé et les deux retardataires, courant après leur train dans les couloirs, sont mes images préférées.

Jeudi soir prochain, après Pain of Salvation au Z7, ce sera, séance en labo avec Lightroom, pour choisir les clichés et les retravailler.

Street Photography

Déambuler au marché, équipé d’un 35 mm et saisir des personnes dans leurs quotidien, tel était mon challenge photographique ce dernier samedi.

Je venais de signer pour le premier stage photo de ma courte existence. Après quelques bases sur l’utilisation d’un reflex, de rapides notions sur le triangle infernal (iso, vitesse, ouverture), nous étions onze stagiaires lâchés dans la nature avec pour mission de ramener cinq images de street photo. L’exercice pourra paraître simple à certains, pour moi ce fut l’enfer. J’ai toujours photographié avec le consentement implicite et tout relatif des sujets (concerts, sport, famille) ou d’autres, qui, s’ils ne sont pas d’accord, n’ont jamais réussi à l’exprimer clairement (lune, ruines, lampadaires, oiseaux).

Dans ce genre d’exercice, il faut saisir l’instant et essuyer des refus. Au milieu d’une foule dense occupée à choisir un kilo de pommes, un poulet rôti ou deux poireaux, rodaient onze photographes amateurs de tout poils, cherchant à capter la bonne image, l’idée, les couleurs, l’instantané, devant des passants pas toujours très réceptifs à l’exercice. Il y a eu des refus directs (bien compréhensibles), des fuites et des poseurs, il y a eu surtout un beau gâchis de pellicule de mon côté.

Le soleil était au rendez-vous, offrant contre-jour et ombres que je n’ai su exploiter. Je me croyais à l’aise dans une foule avec un appareil photo, je m’aperçois que ça n’est pas du tout le cas, que je reste coincé et timide dans cet exercice et que le matériel ne m’est d’aucun secours quand il s’agit de faire de la photographie de rue. Il s’agissait d’un premier jour de stage, il y en aura d’autres, dans différents lieux, ainsi que des séances de post traitement, alors je garde espoir, mais je n’ai pas hâte d’être confronté aux photographies inspirées des dix autres personnes qui se sont promenées avec moi au marché samedi dernier.