
Dépendance
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Je suis occupé, voire même débordé, mais j’aime ça.
Les trois personnes en couverture, elles aussi sont occupées, de manière sensiblement différente. Elles sont occupées par les russes.
Tel est le thème de la série Occupied. La Norvège décide de cesser toute production pétrolière pour endiguer le réchauffement climatique, tablant sur une nouvelle énergie propre. Hélas, l’Europe ne voit pas d’un bon oeil cette initiative écologique, et aidée par la mère Russie, oblige le premier ministre norvégien à revenir aux énergies fossiles.
La Norvège est occupée par les russes.
Nous sommes presque dans l’esprit de V, les aliens étant nos camarades popov. Le thème de la série tourne autour de la résistance, du terrorisme, de la collaboration, des profiteurs.
Le héro, garde du corps, à un look et une démarche à la Jean-Claude Van Damme jeune, avec je l’espère, un QI plus élevé, la chef de la sécurité intérieure ressemble à mon ancienne chef du la cellule développement, c’est assez troublant et le premier ministre est le portrait craché de notre chef commercial qui part à la retraite bientôt.
Avec Occupied, j’avais l’impression d’aller pointer à l’usine. Malgré ce petit défaut, la série ne prenait pas la tête et je pense continuer avec la saison deux dès que je pourrais l’emprunter à la médiathèque.
En attendant, je poursuis avec la série Guerre et Paix.
Le Boeing 717, un avion de ligne mis en service en 1999, juste avant la fin du monde, pouvant emporter une centaine de passagers sur pas loin de 4000 km.
Mais l’article que je vous propose aujourd’hui parle d’une série TV.
Il s’agit de Games of Thrones.
Quel rapport avec un Boeing 717 ? Aucun. Le titre de l’article était, si vous aviez été un temps soit peu attentifs, 717.
Après une excellente saison sept, nous avons voulu retourner aux sources et regarder à nouveau la saison une, la plus trash, la plus sexe. Aria petite (presque jolie alors), Bran marchant, Eddard avec toute sa tête, Sansa en oie blanche, c’était sympa de revenir quelques années en arrière. Débauche d’hémoglobine, de tétons, de bites, de foufounes, décors grandioses, personnages déjà très fouillés, à part un Khal Drodgo qui n’aura jamais été aussi bon que dans Stargate Atlantis (non pas dans Conan !), franchement la saison une était une bombe.
J’espérai sur cet élan nous allions attaquer la saison deux et avancer dans le temps avec les personnages, mais mon, épouse a décidé que non, ne voulant pas se farcir à nouveau les longs épisodes où Aria devient Personne, où les esclaves suivent la Khaleesi, où John rencontre les sauvageons. Ma femme voulait revoir la saison sept.
D’où le 717, je sais, c’est tiré par les cheveux… Vous n’avez pas encore compris ? Bon j’explique :
– saison sept, ça fait 7, saison une, ça fait 1, saison sept, ça fait 7, donc ?
– ben 15 si on additionne.
– certes… Mais si on met les chiffres les uns derrière les autres ça fait ?
– septunsept ?
– presque… encore un petit effort, les chiffres !
– 717 ?
– oui bravo !
– ah ok, 717, elle est bonne !
– oui, oui, passons…
Nous retrouvons donc les mêmes personnages, après quelques morts toutefois, certains qui reviennent même à la vie, l’hiver est de retour, c’est pour cela qu’il y a moins de fesses, on se les gèle, les enfants ont grandi et les acteurs pris quelques rides, du coup y a plus de fesses fripées. Passer du dernier épisode de la saison une au premier de la saison sept, c’est comme effectuer un saut temporel, une expérience assez déroutante, même dans une série TV. Un peu comme prendre un Boeing 717 au départ de Reykjavik en hiver pour atterrir quelques heures plus tard à Marrakech sous un soleil radieux.
Le bon côté de l’opération c’est que j’ai enfin compris que John n’était pas Snow, ni Cendre, mais Targaryen. Donc de bâtard, il est devenu chef de la Garde de Nuit, puis rois du nord, puis amant de la reine des Sept Couronnes (enfin presque que reine) et finalement il se retrouve être l’héritier de la couronne, baisant doublement (oui c’est facile et vulgaire) la petite Khaleesi qui décidément n’a vraiment pas de chance (bien fait, elle m’énerve depuis la saison une).
La bonne nouvelle c’est que nous regardons maintenant la saison 2. Avec un peu de chance nous continuerons par la saison 6 puis nous reviendrons à la saison 3 et la 4 pour finir par la 5. Logique non ?
Un bled anglais et ses falaises au bord de la mer où tout le monde se connaît, un flic malade, grincheux et étranger, une collaboratrice du cru et un adolescent mort, ainsi débutait la saison une de Broadchurch.
Nous venons juste de terminer la saison trois.
Vous reprenez les deux mêmes enquêteurs, le grognon (David Tennant) et celle qui a toujours faim (Olivia Colman), gardez des figures emblématiques des deux premières saisons, vous ajoutez quelques nouveaux personnages et un viol et vous obtenez huit épisodes passionnants.
Le principe est toujours le même, l’enquête tourne autour des habitants de Broadchurch, des personnes qui se connaissent presque toutes depuis l’enfance, et qui soudain, sont suspectées, tour à tour, d’avoir commis l’irréparable. Et cela fonctionne à chaque fois bien entendu, les scénaristes sont très forts et les acteurs pas mauvais.
Trish Winterman, une femme pas toute jeune ni franchement sexy, est victime d’une violente agression sexuelle lors de la fête d’anniversaire d’une de ses amies. La liste des suspects devient très vite impressionnante : tous les hommes présents ce soir là à la fête, plus de cinquante, dont le mari de la victime. Les deux enquêteurs partent à la course aux témoignages, alibis et découvrent rapidement que l’affaire sera, une fois encore, sordide et complexe.
La saison trois est quasi indépendante des deux premières, mais si vous ne connaissez pas, commencez par la saison une, et si vous accrochez, continuez.
Prenez un mauvais épisode du Dr Who (ça existe), le scénario de Retour vers le Futur n°3 mélangé à Voyage fantastique, ajoutez-y des héros Marvel au chômage et vous obtiendrez la première saison de DC’s Legends Of Tomorrow.
Dans le casting deux voleurs à la ramasse, un jeune garagiste et un vieux chercheur, une bombasse tueuse psychotique, une bombasse déesse névrotique et son mec pas tout jeune qui n’est plus son mec mais qui l’a été plein de fois, un autre professeur beau gosse façon Jan Benes, une sorte de Dr Who au charisme d’huître en capitaine maître du temps pas très convainquant, un gros méchant genre nounours, voila une série à deux balles prometteuse avec le bel esprit américain.
Legends of Tomorrow, ça veut dire que les losers psychotiques deviendront des légendes demain ? Pas par leur talent d’acteurs en tout cas n’y par les effets spéciaux, scénarios, armes, explosions et arrêts sur images sans parler du vaisseau temporel et son IA peu imaginative.
En colère moi ? Non, j’ai juste de la fièvre, pas la force de lire un truc intelligent comme 2032 de Kim Stanley Robinson et pas envie de gâcher la saison 3 de Broadchurch que j’ai commencé voici quelques jours. Alors tant qu’à zombifier, j’ai regardé les premiers épisodes d’une série empruntée à la médiathèque vendredi dernier (avant la fièvre, mais ce choix était déjà un symptôme de la grippe qui couvait en moi) et qui sera de retour vendredi prochain, avant d’avoir visionné les seize épisodes. J’en suis à quatre, c’est déjà un bon score, et bien entendu je n’en peux plus des scénarios affligeants, du méchant barbu qui ne fait pas peur, des deux bombasses que l’on ne voit pas en petite tenue et de cette machine à remonter le temps qui me donne la nostalgie des cabines de police anglaises.
Une dose de bons sentiments, l’esprit d’équipe, des personnages que rien ne rapproche donc qui vont se serrer les coudes, de bonnes grosses névroses à deux balles, des effets spéciaux encore moins chers, je suis comme le professeur Martin Stein, trop vieux pour ces conneries. Une série que je vous recommande chaudement avec 39°C de température. Sur ce je vous laisse, j’ai encore dix épisodes à regarder en croquant du Doliprane 1000.
Sept épisodes pour la septième saison, peut-être la meilleur, celle des retrouvailles.
Après s’être égarés aux quatre coins du monde, les maisons se rassemblent pour lutter contre l’hiver qui est là. Les derniers Stark, les derniers Lannister, les derniers Targaryen, chacun ayant, des années durant, connu des destins très divers. La menace d’au delà du mur se rapproche inexorablement et le Rois du Nord tente de rassembler les peuples, les vivants contre les morts.
Je suis d’accord avec vous, la scène une de l’épisode un n’est guère crédible – le petite Ayra, même masquée n’a rien d’un vieillard – mais elle met dans le bain. Il y a quelques petits détails de ce type qui coincent mais nous sommes loin de la saison six qui mettait un temps fou à décoller. Les râleurs diront qu’il n’y a plus de sexe depuis la saison une, et c’est vrai, un viol de temps en temps, une visite dans une maison close, rien de tel pour pimenter les longues soirées d’hiver.
N’empêche, Games of Thrones est une magnifique série médiévale fantastique avec de gros moyens et des acteurs qui assurent, mention spéciale à Peter Dinklage pour son interprétation de Thyrion Lannister.
Mais sept épisodes pour la septième saison, c’est un peu court et je piaffe d’impatience de voir la suite. Et comme je ne regarde les séries qu’en DVD, j’ai beaucoup de retard contrairement au abonnés Netflix et aux amateurs de téléchargement illégal. Pour patienter, il se pourrait que je reparte de la saison une pour revenir jusque la sept, histoire de reprendre le fil des intrigues et comprendre des détails qui m’auraient échappés en chemin.
« Un jour, Dieu imposa à Noé une tâche singulière. Il lui ordonna de construire une arche qui eût les dimensions d’un navire, mais la forme d’une caisse gigantesque. Le bateau devait comporter trois étages divisés en compartiments. Ces pièces seraient pour les occupants de l’arche et pour les provisions. »
Pendant ce temps, au pays de Kangourous, le vieux flic un peu maboule parcourait la route de la pluie pour voler un chant aux chamans. Kevin se mourrait une nouvelle fois pour passer de l’autre côté du monde et rechercher des enfants sans chaussures, Nora rentrait dans une machine infernale ouvrant un passage vers une autre réalité, et Laurie plongeait dans l’océan pour mettre fin à ses jours.
La saison finale de The Leftovers parle du septième anniversaire de la disparition, de la fin du monde, de la mort, du désir d’en finir avec la vie. Les six derniers épisodes de la saison se déroulent en Australie. Matt se meurt d’un cancer, la Bible trouve une suite dans les tribulations du shérif de Garden, les Kevin sont noyés par une folle, les antalgiques pour chiens endorment les humains, les traversées entre la Tanzanie et Melbourne finissent en partouze et le président des Etats-Unis doit tuer son jumeau qui lui-même doit l’assassiner.
Une troisième saison complètement barrée, au rythme lent, où toute la vérité sera faite sur les disparus. Une série qui s’achève réellement, par un long monologue de Nora après avoir sauvé une chèvre piégée par des colliers de perles.
Je vais pouvoir passer à la saison 7 de The Games Of Thrones puis la saison 3 de Broadchurch et juis suis bien tenté par la saison 1 de The Orville Mais d’abord, j’ai un gros bouquin à lire, 2312 de Kim Stanley Robinson.
Si vous ne l’aviez pas encore compris, je ne regarde presque jamais la télé. Avec leur journal qui s’achève vers 20h45, le film où la série qui débute vers 21h00, vous n’êtes pas couché avant 23h00 dans le meilleurs des cas. Je pointe à 7h00 au travail, ce qui implique un lever vers 6h00, sachant qu’il me faut une bonne heure pour m’endormir souvent, six heures de sommeil ce n’est juste pas assez. Et puis sincèrement, lorsque l’on voit ce qui passe sur le petit écran, est-ce bien la peine de veiller si tard.
Mon épouse a depuis longtemps trouvé la solution, les DVDs et Blu-Ray. Vous glissez la galette dans le lecteur et vous regardez quand vous voulez. Evidemment, tout cela à un prix, et avant de voir une série en support physique, il faut parfois patienter un bon moment. Et alors ? Est-ce réellement urgent de visionner immédiatement le dernier épisode de la saison 7 de Games Of Thrones ? Pas vraiment, du moins pas pour nous. En musique j’ai souvent deux mois d’avance sur les sorties, pour les films et séries je peux avoir un peu de retard non ?
Mais comme nous avons des oursins dans les poches, enfin pour certaines choses, ma femme écume les médiathèques de la communauté urbaine de Strasbourg – le machin porte un nouveau nom maintenant mais je l’ai oublié – et ramène des films, séries, disques et livres à la maison. Un, c’est pas cher, deux, ça n’encombre pas la maison, trois on peut essayer même les pires daubes sans avoir trop de regret. Au pire nous aurons perdu trois quart d’heure de notre vie.
Vous vous demandez sans doute pourquoi je n’écume pas les médiathèque moi même, tout simplement parce que je suis un gros feignant. Donc je regarde ce que mon épouse apporte, mais mon épouse m’aime encore (enfin j’ose le croire), et me gâte avec des séries de SF régulièrement. Parfois, elle ose l’irréparable, essayer un truc normal, genre polar, thriller, trash. C’est ainsi qu’elle est revenue avec la première saison du Bureau des Légendes, une série Canal+ qui date de 2015.
Un agent de la DGSE revient en France après six années passé comme recruteur infiltré en Syrie. Mathieu Kassovitz tient le rôle de ce clandestin, Malotru, qui retrouve la France après une seconde vie dans les bras de la belle syrienne Nadia El Mansour.
La saison une présente l’arrivée de Malotru en France, le recrutement d’une jeune femme pressentie pour aller en Iran et une crise avec un clandestin en Algérie. D’épisode en épisode, la situation dérape, échappant au contrôle de Jean-Pierre Darroussin, patron du Bureau des Légendes, et l’on découvre peu a peu, le jeu étrange de ce Malotru qui se bat sur tous les fronts. Si mon épouse, en pleines révisions pour un concours (non pas le Miss France 2017), a décroché après le premier épisode, je suis resté au taquet toute la saison, allumant le vidéo projecteur à 20h00 afin de pouvoir regarder jusqu’à trois épisodes dans la même soirée. Il me reste deux saisons à regarder, j’attend juste que ma femme aille les chercher à la médiathèque. Oui je sais, je suis un boulet assisté. Chérie, elle vient cette bière !?
Le Bureau des Légendes date de 2015, du moins la saison une, mais si vous ne l’avez pas vu, que vous aimez les thrillers, l’espionnage et les excellentes séries de CANAL+, n’hésitez pas.
Après avoir dévoré le premier volume, Prospero en effaça les souvenirs. Il fallu qu’un helvète éveille en moi l’envie d’une série, pour que je retrouve la mémoire et plonge en microgravité dans le vide séparant Io de Ganymède, avec à bord du navire deux martiens, deux terriens et deux ceinturiens. Une politicienne âgée, une marine imposante et un biologiste épuisés prenait place sur le dos du cheval de Cervantes au côté de son équipage idéaliste pour une croisade à l’issue incertaine.
La Guerre de Caliban, second tome de The Expanse, écrit par Daniel Abraham et Ty Franck, se lit comme on regarde une série télé, épisode par épisode. La protomolécule a survécu à la destruction de l’astéroïde et s’est répandue sur Ganymède, grenier et pouponnière de la ceinture. Sur Vénus, là où elle aurait du mourir, la chose prospère contre toute attente. Holden et son équipage partent à la recherche d’une petite fille et croisent le chemin de Prax le botaniste, d’Avasarala la politicienne terrienne, et de Bobbie, la marine martienne passé à l’ennemi.
Combats spatiaux, intrigues politiques, survie en milieu hostile, le second tome de The Expanse fonctionne toujours aussi bien même si j’ai préféré L’Eveil du Léviathan. Du space opéra riche en rebondissements où le personnage le plus intéressant sera cette fois la grand mère politicienne intrigante Avasarala. Le roman dévoile des facettes du mécano Amos qu’on n’aurait pas soupçonné. Le gros costaud bricolo bastonneur gagne en profondeur. Holden et sa folie meurtrière manquent sans doute un peu de crédibilité malgré tout ce qu’il a pu traverser mais il retrouvera assez vite son humanité.
Il ne faut pas que j’oublie cette fois de lire le tome 3, La Porte d’Abaddon, mais avant je vais changer de registre avec Humains.
Les méchants terriens se sont finalement tapés sur la figure avec l’arme nucléaire. Seuls quelques uns d’entre eux, alors présent dans des stations orbitales autour de la planète bleue, ont survécu. Il ne reste qu’une seule grande station aujourd’hui, regroupant les deniers humains. Sur cet assemblage hétéroclite orbitant au dessus des continents radioactifs, les rescapés doivent obéir à des lois très strictes sous peine de sévères condamnations. Les adultes sont jetés dans le vide, les ados emprisonnés.
En parlant d’ados justement… Cent d’entre eux, des condamnés, sont balancés sur Terre pour vérifier si l’air est respirable et mesurer le taux de radiations résiduel.
Des ados ? Je déteste les ados et 50% de la série est centrée sur eux. Les acteurs, de jeunes adultes, jouent très mal les rôles de ces ados rebelles abandonnés à leur sort sur la Terre.
Avec un budget sans doute misérable, les quelques effets spéciaux, comme la station spatiale orbitant autour de la terre ou le vaisseau qui emporte les cents boutonneux sur le plancher des vaches, sont pitoyables. Avec des personnages aux profils stéréotypés à l’extrême, Prof, Simplet, Blanche-Neige, Grognon… et un pilote absolument navrant, je n’ai pas été plus loin que le premier épisode de la série. Autant s’arrêter avant que tout cela ne s’enlise, ce sera 100 moi.