Notre bilan carbone 2023

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A l’heure de la COP 28 présidée par un magnat du pétrole, il est l’heure de vous révéler notre bilan carbone 2023.

Malgré une flambée des prix du gaz cette année et grace à un redoutable ascétisme, nous avons réussi à baisser notre facture de chauffage, donc à consommer beaucoup moins que prévu. L’hiver a été pourtant relativement froid avec quelques jours à moins 10, mais en fixant le thermostat à 17 lorsque nous sommes dans la maison (15 la nuit et le reste du temps), en portant de gros pulls et des chaussettes épaisses, nous avons survécu.

Le rez de chaussée est maintenant équipé de nouveaux doubles vitrages antibruit et thermiquement plus efficaces qui devraient encore faire baisser la facture. Seul hic, ils sont en PVC (nous n’avions vraiment pas le budget pour du bois) donc bof.

Les appareils électriques non vitaux ont été débranchés comme la box pendant la nuit, la console, la télévision et je fais depuis longtemps la guerre aux pièces vides éclairées. 

La conséquence de toutes ces adaptations au réchauffement climatique, c’est que nous vivons dans une maison froide et sombre en hiver, étouffante en été.

Nous n’avons fait que 10 000 kilomètres en voiture (ce qui est encore beaucoup trop) sachant que nous avons dû réaliser quelques aller-retours à Lyon pour installer notre petit dernier ainsi qu’un grand week-end road movie dans la même région pour voir des oiseaux. Le reste, 7000 kilomètres représentent des promenades dans la région et les courses. Cela représente presque 20 kilomètres par jour tout de même.

Pour les trajets au travail c’est toujours le vélo sauf le jour des courses et quelques accidents climatiques dévastateurs. Sinon j’utilise beaucoup mes pieds. 

Nous avons tout de même pris deux fois l’avion pour partir en vacances, et ce dans la même année, des courts courriers pour l’Italie à chaque fois. Mais si je ne cède pas au moins une fois par an, ma femme me quittera c’est sûr !

Question déchets, en plus du composteur au fond du jardin, nous trions tous nos emballages aujourd’hui. Sans être au zéro déchet loin de là, nous jetons environ 30 litres à l’incinérateur tous les deux semaines au lieu de six fois plus auparavant. Après, ce qui est fait du recyclable reste un autre problème.

Question alimentation, sous la pression de notre petit dernier, nous avons renoncé à la viande bovine comme au porc. Nous ne mangeons plus qu’un peu de poulet et de canard, une viande moins gourmande en eau et au bilan carbone bien meilleur. 

Nous mangeons bio, local, du jardin idéalement, bien que cette année je n’ai pas récolté grand chose à cause de la sécheresse. 

En parlant de sécheresse, je n’ai arrosé qu’avec l’eau pluviale, j’ai installé des gouttes à gouttes pour les cultures, j’ai laissé l’herbe pousser et je n’ai taillé les haies que début août pour préserver la nidification.

Là où cela ne va pas du tout, ce sont les dépenses compulsives réalisées en 2023. J’avoue, cette année j’ai fait fort avec un télescope, une tablette, un nouveau boîtier photo et une seconde monture équatoriale. Que des objets hi tech superflus manufacturés en Asie consommateurs de terres rares, transportés en porte-containers et fabriqués par des petits n’enfants. Oui je grossis un peu le trait volontairement mais pas tant que ça en fait.

Mais mon empreinte carbone est également liée à mon travail. J’ai beaucoup roulé en 2023. 6500 kilomètres, 1500 en train, 5000 en voiture mais dont 4000 en électrique. Bref ‘seulement’ 1000 kilomètres en véhicule thermique.

A coté de cela j’ai baissé le chauffage des dix centres sous notre responsabilité à 19 degrés, installé une borne de recharge électrique, respecté les consignes de vitesses (110 km/h sur autoroute et 100 sur quatre voies), changé les éclairages anciens pour des LED avec détecteurs dans trois nouveaux sites, remplacé trois chaudières à gaz par du chauffage urbain et une chaudière à pellets, limité le nombre de ballons d’eau chaude en fonctionnement, éteint les éclairages extérieurs, installé des poubelles de recyclage, bridé les climatisation à 26 degrés, favorisé l’usage du vélo (atelier réparation, abris) et passé des marchés avec des clauses éco responsables. Bref, j’ai suivi les instructions de notre ministère.

Notre bilan carbone est de 7,3 tonnes de CO2 par an. Peut mieux faire. Idéalement il faudrait arriver à 2 tonnes par personne ce qui va être complexe avec notre vieille maison. On peut déjà baisser côté transports.

Pour l’année prochaine, l’objectif est d’arrêter d’acheter des trucs inutiles, de voyager plus près et de rouler encore moins. Cela devrait être possible grace à notre perte de pouvoir d’achat car notre petit dernier reprend ses études et que cela va nous coûter une blinde. 

Je crois une fois de plus que l’éco responsabilité passe par la décroissance soutenue moralement par la baisse du pouvoir d’achat. Et pour Noël, nous avons opté pour un seul modeste cadeau par personne, genre livre ou disque. Finie l’orgie.

Vivons pauvres, nous sauverons la planète, enfin peu-être…

C’est la crise

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Je lis partout que le marché du vinyle est en pleine crise et que les prix flambent. La faute à une trop forte demande à ce qu’il paraît. 

Ma faute ? C’est vrai que j’achète beaucoup de vinyles depuis quelques temps et que cela me pose de sérieux problèmes de stockage. D’autant plus que j’essaye de me procurer le CD en même temps pour des écoutes moins studieuses. 

Je n’ai pas encore constaté de flambée du prix de la galette noire chez mes fournisseurs habituels. Par contre j’ai été horrifié par l’explosion des frais de port, que ce soit pour les CDs ou les vinyles. 

Il y a peu j’ai renoncé à faire venir une galette depuis les U.S.A. à cause du transport qui doublait la facture. Un simple vinyle à soixante-dix euros, cela devient franchement dissuasif. 

J’ai commandé un CD au Brésil, le second album d’un obscur duo que j’aime beaucoup, le genre d’album tout simplement introuvable en Europe. Je l’ai payé plus de quatre fois son prix à cause du transport.

Autrefois je trouvais que faire venir un vinyle d’Allemagne était hors de prix, aujourd’hui je trouve ça très abordable en comparaison du Royaume-Uni et du continent américain. 

Etrangement, le double vinyle Aphelion, le dernier album de Leprous, ne m’a coûté que deux euros de frais de port. Sans doute venait-il de France.

Je me suis résigné à contre coeur à acheter de la musique sans support physique pour éviter de plomber mon budget pourtant généreux en ce qui concerne la musique.

Pourquoi de tels tarifs ? La crise sanitaire, des accords économiques, des taxes douanières, le prix du pétrole, du carton, du scotch ? Je n’en sais rien, je ne m’intéresse pas du tout à l’économie mondiale. Je sais juste que les prix des transports ont augmenté.

Les frais de ports flambent et après tout c’est une bonne chose. Cela me sensibilise d’autant plus au bilan carbone de les achats. Du coup, avant de commander depuis n’importe quel pays, un produit que je peux trouver plus près, je réfléchis un peu. 

La tentation est hélas grande d’acheter sur amatruc où les frais d’expédition sont offerts et où le colis arrive le lendemain, même le dimanche. Heureusement je résiste mais c’est la crise.