Un jour sans tweet

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Le vendredi 27 octobre était une journée sans tweet pour moi comme d’autres utilisateurs de la plateforme sociale rachetée par le patron de Space X. Pourquoi sans tweet ? Pour manifester contre la mutation anarchique et mercantile de Twitter depuis son rachat. Comptes payants, fin de la modération, changement de nom, X perd son âme jours après jours et de nombreux utilisateurs font leurs bagages.

Pour la part, je ne suis plus vraiment un grand usager des réseaux sociaux, j’y vais pour poster mon travail, je consulte quelques informations et je m’en vais. J’ai pris beaucoup de recul avec Facebook, en gros je ne consulte presque rien, car la bulle des utilisateurs que j’y côtoyais était saturée de complotistes, paranos et imbéciles et je passais tout mon temps à bloquer les posts.

Sur Twitter, mon petit éco système reste toujours agréable, des personnes modérées qui ne se perdent pas en vaines polémiques et qui partagent des informations qui m’intéressent. Sauf qu’aujourd’hui, pour être vu par un groupe plus large que les contacts, il faut passer au tiroir caisse. J’estime que je paye déjà assez en subissant les incessantes publicités dans mon flux d’informations.

Alors j’ai ouvert un compte sur Mastodon et Daz m’a parrainé sur Bluesky, deux réseaux sociaux basés globalement sur le principe de Twitter et qui montent en puissance.

Le 27 j’ai reçu une notification X/Twitter. Je suis resté fort. Je n’ai pas ouvert l’application. Je n’ai pas posté mon article de blog qui parlait de l’Asiair Plus et je me suis rabattu sur Mastodond et Skyblue. Je pense qu’à terme, je pourrais fermer ce compte Twitter historique et retrouver mes contacts sur d’autres réseaux sociaux plus amicaux.

Un mois sans réseau social

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Un mois durant, le webzine Neoprog a vécu comme il y quinze ans, à l’heure des newsletters et des flux RSS, et surtout sans les réseaux sociaux.

Le but était d’étudier l’impact direct de Facebook et Twitter sur le nombre de visiteurs lisant le webzine et d’évaluer l’intérêt d’exister sur ces outils qui ne possèdent pas que des avantages loin de là.

L’analyse des résultats se révèle plus délicate que prévue à appréhender. En août 2020, 2300 personnes ont visité le site.
Si je compare les statistiques entre août 2020 et août 2019 nous avons perdu 19% d’utilisateurs.
Entre 2020 et 2018 13%, entre 2020 et 2017 nous avons gagné 10 % de visiteurs et entre 2020 et 2016 nous avons perdu 33 % d’audimat !

2016 fut une année très particulière pour moi et le webzine puisque j’ai passé cinq mois cloué sur un canapé à écouter de la musique età choniquer 24h/24. Alors oublions 2016. La baisse brutale en 2017 s’explique par la disparition du groupe Facebook Neoprog et son remplacement par une page ainsi que mon retrait de très nombreux groupes Facebook de prog francophones que je ne supportais plus.

Il nous reste donc que 2018 et 2019 comme points de repères. Nous avons perdu de nombreux visiteurs, c’est indéniable mais ceux qui passaient sur le site n’y venaient pas par hasard (forte baisse du taux de rebond). Il semblerait donc que nous ayons gagné en qualité de lecteurs et mieux vaut la qualité à la quantité. D’autres statistiques indiquent bien cette tendance à la baisse mais je ne vais pas vous inonder de chiffres.

Moins de visiteurs, moins d’articles lus, moins de nouveaux utilisateurs, l’impact est clair. Facebook génère du trafic sur le site. La question est de savoir si 19% justifie de passer plus d’une demie-heure par jour sur le réseau social et se faire empapaouter par tous les internautes oisifs possédant un avis sur tout. Parce que les chatons, les complots, les fâchos et les abrutis, ça va un temps.

J’ai constaté qu’après quelques baisses d’audiences lors des mutations de Neoprog, le public revenait peu à peu, s’habituant à la nouvelle formule, s’adaptant à nos évolutions.

L’idée n’est pas non plus d’aller contre le sens de l’histoire et de renier les médias modernes. Le « c’était mieux avant », je le laisse aux vieux cons. Neoprog ne va pas quitter les réseaux sociaux Facebook et Twitter mais va réduire son empreinte carbone sur ceux-ci.

Le test d’un mois est prolongé avec quelques ajustements : une fois par semaine nous posterons les dernières chroniques et annoncerons celles à venir.

Lettre à mes amis

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Mes chers et nombreux amis, je m’aperçois aujourd’hui que je vous connais bien mal, votre visage ne me dit pas grand chose, pas plus que votre nom.

Vous n’êtes pas loin de cinq cent alors que je peine à retenir dix noms et cinq visages.

Qui êtes vous ? Nous sommes-nous, ne serait-ce qu’une fois rencontré ? Pourquoi sommes-nous devenus amis ? Je me suis souvent posé la question. Ne le prenez pas mal, mais connaître autant d’amis inconnus, cela interroge.

A de rares occasions j’ai refusé votre amitié, lorsque votre poitrine gonflée de vie et vos nuisettes avantageuses auraient pu heurter la sensibilité de mon épouse. Il m’est également arrivé de vous réduire au silence lorsque vos propos m’agaçaient et de vous mettre dehors lorsque vous vous dépassiez les bornes.

Qu’avons-nous en commun ? Une même passion pour la musique  ? Est-ce bien la même d’ailleurs ? Un même besoin de combler notre solitude ? Je ne suis pas seul, désolé.

J’ai plus d’amis Facebook que de lecteurs réguliers du webzine. Ne parlons même pas des follower Twitter. Nombres d’entre eux sont des musiciens, devenus amis afin de faciliter nos échanges, pour me remercier d’une chronique. Quelques uns, ils sont devenus des connaissances voire des amis dans la vraie vie, mais c’est l’exception. Reste quelques lecteurs avec qui j’ai échangé une fois ou deux, des rencontres de concert que je ne reconnaîtrais pas forcément (pardon, je ne vous snobe pas, mais mon cerveau est limité à dix noms et cinq visages).

Il y a sans doute aussi ces amis qui sont mes ennemis, sans que je le sache. Des gens qui me détestent et qui restent mes « amis »… Et puis il y a ces inconnus absolus, avec qui je n’ai jamais échangé, des amis d’amis d’amis demandant à être amis. Dans le doute j’accepte certaines demandes, sauf pour les bombasses suspectes, on ne sait jamais, des fois que ce soit un promoteur avec son profil privé, ça arrive.

Je ne vous connaît pas les amis, vous ne me connaissez pas, alors pourquoi sommes-nous amis ? Pour faire grimper votre score Facebook, pour avoir un « people » dans vos connaissance ? Je ne suis pas un « people ». Vous ne likez pas mes articles de plus en plus rares, je ne vais pas sur votre profile, vous n’échangez pas de message avec moi, nous sommes de parfaits inconnus. Alors pourquoi sommes-nous amis ?

J’ai remarqué un comportement assez surprenant sur les réseaux sociaux. Lorsque que vous postez une information, un lien, un article, une chronique, vos amis, vos abonnés likent facilement, commentent, mais combien cliquent sur le lien et lisent réellement ce qu’il y a derrière ? Un sur dix ? Si je me fie aux statistiques du webzine du temps du groupe de discussion Neoprog, nous n’étions pas loin de ce score. Alors, quoi sert ce pouce en l’air, ce cœur, ce rire, cet air dubitatif ou en colère si les clickeurs fous ne regardent même pas vraiment le texte derrière la photo. Ils y en a même, qui commentent sans lire.

Je lis occasionnellement le fil d’actualités de quelques personnes que je connais, je like assez peu, je ne souhaite plus les anniversaires, que ce soit pour les vrais amis ou les inconnus, ça n’a pas de sens, je refuse la plus grande part des invitations car je ne suis pas un fan de guitare, ni de basse, ni de batterie, je n’enregistre rien dans les studios, je ne compte pas presser de vinyle ni devenir producteur. Je me suis retiré des groupes, je n’y allais de toute façon plus depuis longtemps et j’ai cessé les débats sur la toile, c’est épuisant.

Je suis bien tenté pas un grand nettoyage par le vide mais j’ai peur d’offenser des personnes, alors, si, vous qui me lisez, vous ne me connaissez pas, ne m’aimez pas, n’avez pas un besoin vital de rester en contact avec moi, n’hésitez pas à vous enlever de mes amis, je ne vous en tiendrais pas rigueur, bien au contraire. Si vous restez quand même, s’il vous plais, ne m’invitez pas dans des groupes, à des événements sans rapport avec le rock progressif et si vous êtes une bombasse désireuse de me rencontrer, essayez une méthode plus directe d’approche, car le numérique à ses limites…

La quadrature du cercle

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Vous n’êtes pas sans savoir que je suis un grand utilisateur de réseaux sociaux, de produits Google, de ressources dans les nuages. Grand utilisateur ne signifie pas forcément usager aveugle et j’essaye, dans la mesure du possible, de faire attention à mon utilisation de tous ces outils. Je ne fais pas encore partie de cette petite minorité qui par militantisme travaille avec des solutions alternatives. Car ce qui commence comme une belle idée idéaliste finit souvent en machine commerciale. Souvenez-vous de Google à ses débuts, ce moteur de recherche puissant et génial qui très vite a détrôné Altavista et d’autres. A l’époque, la firme de Mountain View était juste un start-up géniale qui n’aspirait pas toutes nos informations après tout. Les choses ont bien changées depuis.

Comme beaucoup d’entre-vous j’ai une adresse Gmail, un profile Google+ et je travaille beaucoup avec Maps sans parler de leur moteur de recherche. Moins nombreux sont ceux qui utilisent Google Drive, Google Analytics et que sais-je encore. J’ai un Facebook, un Twitter, un Flickr, un blog, un Paypal, un webzine, et des centaines de comptes sur des boutiques en ligne, donc je laisse des traces un peu partout sur Internet, à chaque achat, je reçois des sollicitations diverses, je suis traqué, à chaque post, je nourris des bases de données sur mon profil, mon activité, ma vie. Je me pose parfois des questions, mais pas trop non plus, après tout si nous profitons de produits il faut en payer le prix, du moins dans un système libéral et capitaliste, rien n’est gratuit.

J’ai bien aimé le film The Circle qui traite le sujet d’une grosse firme Internet façon Google, proposant un univers de rêve à ses employés en les faisant bosser comme des esclaves, un univers où l’on partage sa vie sur le réseau, où tout est fait pour que vous restiez au travail, pour que vous n’ayez pas de vie sociale en dehors du cercle, pour que le cercle finisse par être votre vie et grossisse jusqu’à englober le monde entier. Le film est à peine une caricature avec un happy ending terrifiant quand on y réfléchit bien.

Rejeter en bloc l’utilisation de Google, de Facebook et autres n’est pas une solution aujourd’hui. Nous vivons connectés, que l’on le veuille ou non. Les impôts, la scolarité de nos enfants, l’information, les démarches administratives, une partie des achats qui ne se fait plus quasi exclusivement que via internet par la force des choses. Les boutiques, les bureaux disparaissent, remplacés par des sites web, le rond de cuir par des formulaires HTML. Entrer en résistance est très compliqué, surtout lorsque la jeune génération use et abuse de ces systèmes pour communiquer avec vous.

Alors connecté oui, mais conscient. Conscient que ce qui est utilisé, écrit, photographié, filmé, dit, est enregistré pour la postérité, qu’un jour, alors que vous l’aurez oublié, cela pourra resurgir dans votre vie, que vos recherches sont surveillées, que vos achats sont analysés, que des sociétés essayent de vous influencer, manipuler un peu comme la publicité à la télévision dans les années 70.

Bienvenue dans le Cercle.

Virtuelle

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En préambule, je vous mets en garde, ce qui suit est très mal, immoral, dangereux et totalement illégal. Les enfants, surtout ne reproduisez pas ce que vous allez lire. Bizarrement, c’est facile à réaliser.

Inventez-vous un nom et un prénom, un sexe, un age, une profession, une ville de naissance, une ville de résidence, des études, une école.  Inventez-vous une histoire, des goûts, une passion. Cela ressemble beaucoup à la création d’une fiche de personnage dans un jeu de rôle.

Trouvez sur le net quelques photographies d’une personne inconnue, plusieurs pour que ce soit crédible et retravaillez-les un peu, cadrage, traitement des couleurs, etc.

Pour que cela fonctionne vraiment, inventez l’identité d’une jeune fille adulte, agrémentée de photos de bombasse mais pas reine du porn non plus. Utilisez des éléments et des lieux que vous connaissez mais suffisamment éloignés de vous pour qu’il n’y ait pas, plus tard, de rapprochement possible entre vous et cet avatar.

Jusque là rien de grave. Mais vous allez voir, tout se complique ensuite.

Créez, à l’aide de ce nouveau nom et prénom, une adresse mail, chez Gmail, Hotmail ou ailleurs, peu importe, il n’existe aucun contrôle . Créez-vous une page Facebook avec cette identité et ce mail, une page Twitter, un compte Google+, Linkedin, voire même un compte Paypal.

Renseignez toutes sortes d’informations sur votre vie, mettez des photos, paysages de votre ville, portraits de votre double. Pendant quelques jours, faites vivre vos médias sociaux, inscrivez-vous dans des groupes, aimez des pages, faites-vous des amis. Avec une jolie frimousse, des cheveux bouclés et un décolleté affriolant, vous devriez en trouver assez vite dans la gente masculine.

En avançant prudemment, à pas de loups, votre identité virtuelle devient crédible et vous disposez bientôt d’un outil très puissant.

Jusque là, ce que vous faites est limite, même très limite, mais pas franchement répréhensible.

Après ça se complique. Qu’allez-vous faire de ce personnage ? Juste vous amuser, vivre une double vie, vous venger d’un emmerdeur qui tenté de détruire votre iréputation, espionner votre conjoint en devenant son ami, calomnier quelqu’un et disparaître, lancer un crowdfunding bidon pour sauver les bébés phoques, tout est possible.

Sur Internet, qui se cache derrière tel ou tel profil ? Avec qui devenez-vous amis, avec qui partagez-vous des informations privées. Qui peut publier des informations sur votre mur ? Qui est réellement votre ami. N’y aurait-il pas quelque part un ennemi caché dans vos amis ? C’est tellement facile de duper les gens à l’aide des réseaux sociaux.

Si vous êtes contacté par une jeunette bien foutue, soit disant passionnée par les vieux albums de Yes, Genesis et Pink Floyd, qui fait de la recherche fondamentale sur l’antimatière et qui se laisse draguer par des vieux qui titrent plus de deux fois son âge, restez sur vos gardes, qui sait s’il ne s’agit pas d’une virtuelle. Soyez prudent, les bombasses intelligentes de vingt ans, passionnées de rock progressif, c’est très rare. Généralement elles possèdent en réalité du poil aux pattes, un esprit vengeur et deux coucougnettes entre les jambes.

Méthadone

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Mon sevrage a commencé en juin et se poursuit toujours. J’ai quitté les groupes de discussion inutiles, car s’asseoir autour d’une table et dire « Oui, je suis drogué » et se piquer la veine dans la demie-heure qui suit, ça ne sert pas à grand chose. J’ai cessé d’écouter les conseils de mes ‘amis’ toxicomanes, « allez, un dernier fix et tu iras mieux » et me rends de moins en moins souvent dans les chambres de shoot. Peut-être avez-vous remarqué que je traîne moins souvent dans le quartier des dealers.

Bien entendu, le sevrage a un prix, terminé les délires psychédéliques, le soulagement d’échapper à la vraie vie quelques heures et mes copains d’avant me boudent un peu. Le plus gros risque est de replonger, car l’oisiveté est la mère de tous les vices. Alors quand ça me grattouille, au lieu d’activer le Wifi de mon téléphone ou d’allumer mon PC, je prends un livre ou j’écoute un album.

Je suis moins sur Facebook, je ne lis plus tous les mails et j’échappe quelques peu à la pollution nauséabonde des humeurs des internautes. Ne plus poster dans des groupes, être moins présent sur Google+, Twitter et Facebook a bien entendu une conséquence directe sur le nombre de visiteurs du webzine, une fréquentation divisée par deux en peu de temps. Mais comme notre activité n’est pas rémunérée, que nous n’affichons plus de publicités, cela n’a guère d’importance tant que nous nous maintenons à un minimum raisonnable.

Je passe moins de temps sur Internet, moins de zapping, sans cesse distrait par des contenus sans importance (à votre avis, pourquoi est-ce que je rédige mes chroniques sur du papier ? pour rester concentré sur ce que je fais). Du coup je dispose de plus de temps pour lire, me promener, manger, parler. Bien entendu, de temps en temps, je tourne en rond dans ma cage, rongeant mon frein, allant vérifier si j’ai de nouvelles notifications, qui sait, mais non. Le fait de diminuer sa présence numérique, limite inévitablement les retours, alors je coupe l’Internet et retourne au jardin, regarder pousser mes tomates.

Mon sevrage est en bonne voie.

Sevrage

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Ma période de sevrage vient de débuter. A suivre trop de groupes, à accepter trop d’invitations, le fil de mes actualités était devenu une cacophonie de publications nauséabondes, de photos de familles et de non information.

J’utilise Facebook, Twitter, Google pour me tenir informé de l’actualité musicale, pour faire connaître le webzine et garder le contact avec quelques amis proches.

Le problème est de maîtriser ce flux de données, de le filtrer pour ne conserver que l’essentiel. Les demandes d’amis sont nombreuses et comment les refuser quand il s’agit d’artistes ou de passionnés de rock progressif ? Mais quand vous acceptez une invitation, vous vous retrouvez abonné par défaut aux publications, et soudain, votre page d’accueil se retrouve inondée de photos de vacances sans grand intérêt pour moi, de billets d’humeur parfois insupportables et d’invitations à des pages, événements, jeux ou groupes dont je n’ai rien à faire.

Sur Facebook, j’ai archivé les groupes Néoprog et Prog pour ne plus avoir à modérer leurs contenus puis j’ai créé une page pour le webzine où je ne publie que l’essentiel. J’ai même commencé à cesser le partage des publications dans des groupes relatifs au rock progressif. Après tout, si les gens veulent nous lire, ils n’ont qu’à aller sur le site. Je suis conscient que cela va entraîner une baisse de la fréquentation, et alors ? Ce n’est pas comme si le webzine rapportait de l’argent.

Ensuite, je suis en train de me désabonner des publications de beaucoup mes ‘amis’, ne le prenez pas mal, j’essaye juste d’optimiser les informations que je veux consulter. De même, je vais aimer moins de groupes de musique car je suis noyé sous leur non information quotidiennement. Cela ne signifie pas que je n’aime pas leur musique, cela signifie que leurs publications, trop nombreuses, polluent un peu ce que cherche à savoir.

Votre amitié Facebook est bienvenue évidemment mais elle ne vous apportera pas grand chose, quand je parle de musique, c’est sur la page Neoprog et surtout dans le webzine. Ma vie non musicale (si si j’en ai une) s’exprime un peu via ce blog mais très peu sur Facebook. Mais s’il vous plais, ne m’inscrivez pas dans un groupe, ne m’invitez pas à des jeux, évitez de me citer à tout bout de champ pour attirer mon attention sur tel ou tel événement, c’est franchement usant à la longue.

Pour Twitter, c’est beaucoup plus simple, je me désabonne des profils polluants qui sont assez rares au final. Et sur Google+, c’est encore plus facile, je suis très peu de profils et quasiment aucune communauté,  me contentant d’actualités scientifiques, photographiques et geek. De toute façon, il n’y presque personne sur Google+.

Ma vie numérique, très intense jusque là, va se calmer un peu je l’espère. De plusieurs centaines de mails, notifications, invitations, commentaires quotidiens, je compte bien descendre à une cinquantaine, voire moins. L’été arrive, alors autant être dehors devant les tomates et les courgettes que face à son écran LCD.

Médias sociaux

Twitter, Facebook, Google+, Youtube pour ne citer que les plus connus, sont de magnifiques outils pour se faire connaître, à condition de les utiliser à bon escient.

Comme chroniqueur, j’utilise en permanence ces plateformes pour trouver de nouveaux talents, m’informer et communiquer. Les groupes de musique l’ont bien compris, difficile de percer de nos jours sans exister sur la toile.

Les médias sociaux permettent de s’adresser à une large audience de manière quasi anonyme. Si le message touche un petit groupe, il est rapidement relayé, partagé, aimé et en quelques heures peut devenir viral. Ces outils permettent de rentrer en contact simplement, sans contrainte, avec des personnes que l’on aurait sans doute jamais pu approcher dans la vraie vie.

Encore faut-il communiquer.

Je constate tous les jours que nombre de groupes et artistes n’utilisent pas forcément correctement ces outils, alors je vais me permettre quelques conseils de base, ils valent ce qu’ils valent.

Ne mélangez pas vie privée et vie publique. Votre profil d’artiste ne doit en aucun cas être pollué par votre quotidien. J’ai moi même deux comptes Facebook, un pour ma famille et quelques amis réels, l’autre pour le webzine et les artistes. Les deux mondes sont bien cloisonnés et les photographies du dernier repas de famille ne se mélangent pas avec les actualités du rock progressif. Le nombre d’amis de mon profil musical est très (trop) important et je n’ai jamais rencontré la plupart d’entre eux. Certains de ces amis virtuels deviennent parfois réels, mais c’est l’exception qui confirme la règle.

Lorsque que l’on s’adresse à un public, il faut parler d’une seule voix. L’usage veut que le bassiste soit le chargé communication dans un groupe de rock, allez savoir pourquoi. Il a pour tâche de contacter la presse, de poster quelques nouvelles et de répondre aux diverses sollicitations. Il arrive cependant, que plusieurs membres d’un même groupe fassent ce travail, sur la page du groupe, sur les profils personnels, sur Twitter etc. C’est souvent une source de confusion pour ceux qui suivent les artistes. Des propos discordants, des redites, nuisent à l’image, donc optez pour un plan de communication réfléchi et maîtrisé.

Il est important d’être présent sur de nombreux médias sociaux mais sans se disperser. Les incontournables, pour des musiciens, me semblent être les suivants : Facebook, Twitter, Youtube, Soundcloud, Bandcamp. Oubliez le MySpace moribond ou le Google+ désert. Cela peut changer bien entendu, fut un temps, MySpace était une plateforme de référence.

Il est indispensable de maintenir un flux régulier de publications, pas un verbiage ininterrompu, mais quelques piqûres de rappel pour signifier que le groupe existe toujours. L’erreur classique consiste à faire du bruit juste avant et après la sortie d’un album puis de disparaître des médias pendant plusieurs mois. Une page Facebook, un compte Twitter, un blog, ça doit vivre.

Soignez votre image, en commençant par l’orthographe (je suis bien placé pour connaître le problème), les photos, la qualité des vidéos et la pertinence des informations de votre profil.

Dans votre présentation, présentez vous… Qui êtes-vous, que jouez-vous, où êtes-vous, depuis quand existez-vous, quel est votre site internet, votre discographie, vos goûts musicaux. Combien de fois suis-je contacté par de mystérieux groupes possédant un site fabriqué en 1995 et pas actualisé depuis, avec une page Facebook vide et un Twitter désertique. Répondez vite aux messages, mettez quelques photographies de vos répétitions, pas celles de votre chat. Assurez-vous que vos informations sont à jour, que le site web existe toujours (toute les semaines je tombe sur des liens brisés), que la compositions de l’équipe sur Facebook est la même que sur votre site internet. Évitez surtout les adresses mail du style georgette.gronibars@aol.com. Un nom domaine coûte 10€ par ans et contact@groupe.com ça fait plus sérieux tout de même.

Facebook, Twitter, Blog, Youtube, que poster et où ?

Twitter est un outil de communication quasi instantané, l’auteur y écrit un petit message accompagné d’une photo, lien vers un article, une vidéo, il peut servir de relais à Youtube ou Facebook voire à des informations postées sur le blog. Évitez de l’utiliser comme Trump.

Youtube, son usage est plus simple. Il s’agit de présenter des vidéos. Vous n’êtes pas obligé de réaliser des clips pour être présent sur Youtube. Montrez l’avancement d’un album, une interview, un message pour un crowdfunding, un riff, le son d’un nouvel instrument, un extrait live, un trailer d’un album à venir, une titre complet. Une caméra n’est pas indispensable, de nombreux artistes se contentent d’une image fixe avec le son. Par contre, si vous passez de la vidéo, faites en sorte que l’image soit correcte, que la prise de son soit de qualité. Il n’y a rien de pire qu’un live filmé à main levé avec un smartphone accompagné d’un son ignoble.

Facebook permet plus de choses, vidéos, photos, textes, sons, questionnaires, albums photos. Il permet de relayer Youtube, Twitter (évitez le Twitter qui relaye Facebook qui relaye Twitter qui…), Soundcloud, Bandcamp, Instagram. L’outil est polyvalent et indispensable de nos jours. Le seul problème avec Facebook, ce sont les commentaires désobligeants, les réactions stupides, les coups de gueules. Maîtrisez bien votre communication, réfléchissez à deux fois avant de répondre à un emmerdeur, cela tourne très vite au vinaigre sur les médias sociaux.

Le Blog doit être votre outil de référence avec principalement les pages statiques Biographie, Discographie, Boutique, Concerts, Contact, Liens et une page Actualités qui relaye les informations importantes du groupe. Tenez ce Blog à jour, les liens vers les boutiques où votre public pourra acheter les albums, les noms des membres passés et présents avec une page spéciale pour votre prochain projet en cours de réalisation. La conception graphique et technique d’un blog doit être sous traitée à un professionnel, à moins que vous soyez un petit génie du métier. Le web-design ne s’improvise pas, pas plus que la sécurité informatique.

Lors de la sortie d’un nouvel album faites durer le suspens. Annoncez la nouvelle, passez quelques extraits, présentez la pochette, les titres puis un premier morceau avant de lancer le crowdfunding ou d’annoncer la date de sortie. Faites cela au compte gouttes, ne donnez que des informations certaines et faites nous rêver et surtout, après, continuez d’occuper l’espace en communicant.

Les plus fortunés d’entre vous passeront peut-être par un promoteur, un label ou un spécialiste pour gérer leur communication. Il y a de tout de ce métier, du pire au meilleur. Alors si vous vous lancez dans une campagne de com gérée par un professionnel, regardez bien où vous mettez les pieds. Ce sont des services coûteux et pas toujours très bien rendus.

Que retenir de tout ce verbiage ?

  • Soyez présents au moins sur Facebook, Twitter et Youtube.
  • Séparez bien votre identité privé publique.
  • Parlez d’une seule voix.
  • Soignez votre communication.
  • Restez présents tout le temps.