Mars et ça repart

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J’aime bien les Mars, surtout glacés et lorsque je tombe sur un film, une série, une BD ou un livre qui porte le nom de la planète rouge, il me le faut. Évidemment en plus du risque d’indigestion, à cause de cette passion, j’ai avalé quand même pas mal de nanards. 

C’est ainsi qu’a commencé mon aventure avec Quelques Grains de Poussière Rouge, le roman Ludovic Schalk.

Ludovic qui ? Schalk ! Comment ça vous ne le connaissez pas ? M’enfin c’est un manager de la grande distribution qui vit dans le Sungau. Où ? Chez moi en Alsace ! Et oui c’est un roman auto édité publié grâce à un crowdfunding.

Mais tout ça je l’ignorais en l’achetant, j’étais juste tombé sur un bouquin parlant de Mars chez mon libraire. C’est en commençant à le lire que j’ai compris. 

Ludovic ne possède pas la plume d’un Maupassant ou d’une Yourcenar et son verbe préféré est l’auxiliaire être. Autant vous avouer tout de suite que j’ai failli abandonner sa lecture dès les premières pages. Mais je me suis accroché, rien par patriotisme et pour Mars.

Quelques Grains de Poussière Rouge possède la forme d’un journal, celui du spationaute franco américain Octave (quel prénom au passage !) embarqué pour neuf-cent jours avec cinq autres astronautes dans un voyage aller-retour à destination de Mars. Trois hommes et trois femmes, mais attention, défense de jouer à touche pipi pendant les presque de trois années de mission…

Un journal qui relate ce voyage, l’expérience humaine partagée et les multiples incidents techniques qui émaillent l’aventure. Passé le style lapidaire, les schémas primitifs et les scènes de sexe torrides et innombrables, le récit tient assez bien la route, suffisamment pour que j’aille jusqu’au bout de l’histoire malgré ses maladresses.

Je ne le recommanderai cependant qu’aux gros geeks obsédés par la planète Mars ou obsédés tout court, encore qu’au final, on ne voit pas grand chose de la planète rouge dans cette histoire.

J’aime le crowdfunding

Pour moi, le crowdfunding musical a débuté avec Anoracknophobia de Marillion. Le groupe voulait composer son album sans la pression des labels, prendre le temps, rester totalement libre d’écrire ce qu’ils voudraient sans souci d’argent. Le résultat fut à la hauteur de l’engagement de la fan base du groupe pour le projet. Un album fabuleux et une très belle édition pour les souscripteurs. J’aime le crowdfunding !

Depuis, le financement participatif est devenu pour moi une autre manière d’acheter de la musique. Des plateformes variées ont vu le jour Ulule, Indiego, Pledge Music et compagnie… La méthode permet aux artistes de disposer d’un pécule de base pour aller en studio, financer un clip, faire leur promotion, préparer une tournée et que sais-je encore. Même des artistes rentables s’y sont mis, c’est dire que ça marche.

Le crowdfunder se voit mécène et le groupe galère un peu moins pour produire sa galette. Tout le monde est heureux dans le meilleur des mondes. J’aime le crowdfunding.

Certes… Parfois, financer un album peut coûter la peau des fesses, comme par exemple le dernier Marillion F.E.A.R.. Et des fois il y a des déceptions de taille, car l’album n’existe pas encore que vous l’avez déjà acheté. Et s’il ne vous plaisait pas du tout ? Il y a également les projets financés qui tardent, qui merdouillent, oui ça arrive hélas. J’e…..e le crowdfunding.

Etant grand crowdfunder, j’ai quelques exemples de financement finissent en eau de boudin :

  • Un groupe qui peu après le crowdfunding se reforme et dont on attend toujours la galette.
  • Un autre qui se lançait dans l’écriture d’un double album il y a près de deux ans et dont nous n’avons aucune nouvelle à ce jour.
  • Un autre qui filmait un concert il y a plus d’un an et qui lançait une souscription pour un DVD qui n’est toujours pas sorti.
  • Un groupe qui voit son projet largement financé par ses fans et qui distribue son album dans le réseau commercial avant de livrer les contributeurs dépités.
  • Une production désastreuse malgré le financement d’un enregistrement dans un studio version XXL.
  • Un album bâclé.

Alors oui j’aime le crowdfunding mais certains artistes sont indélicats. Les retards, je peux les comprendre, encore faudrait-il communiquer avec les personnes qui soutiennent le projet. Les cas cités plus hauts ne sont pas la généralité mais représentent près de 20% de mes crowdfundings tout de même.

A ce jour j’ai cinq projets financés en attente et un qui est en bonne voie de financement. J’ignore, pour la plupart, quand la contrepartie (c’est le terme consacré) arrivera à la maison, mais j’aime le crowdfunding, alors je vais continuer à aider les artistes de cette façon, jusqu’au jour où j’en aurai vraiment ras la casquette, car j’aime le crowdfunding…

Ma dernière participation ? Gleb Kolyadin, pianiste de Iamthemorning pour financer un album solo avec des invités comme Gavin Harrison, Nick Beggs et Jordan Rudess.