Le sac idéal

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En photographie, la préparation de son sac est primordiale. Il ne faut pas se retrouver sur le terrain avec l’image de rêve devant les yeux et pas la bonne focale pour la capturer. Il y a bien entendu des sacs spécialisés comme pour l’astronomie, la photographie animalière ou encore les concerts, mais pour le quotidien, j’ai deux recettes qui couvrent presque tous les situations.

Idéalement je dois couvrir une focale allant de 24 mm à 200 mm pour mes besoins principaux. C’est même vrai en concert. Au delà de 200 mm, autant s’approcher du sujet sauf s’il est très farouche ou accroché aux étoiles.

Pour couvrir cette plage de focale je dispose de plusieurs optiques. Un zoom Nikkor 24-85 mm f 2.8-4 monture F, un zoom Nikkor Z 24-200 mm f 4-6.3, un zoom Nikkor Z 24-70 mm f 2.8 et un zoom Tamron 70-200 mm 2.8 en monture F. Bien évidemment les deux derniers sont mes préférés même s’ils sont lourds et encombrants. 

Le premier, le Nikkor 24-85 possède l’intérêt de disposer d’un mode macro en plus d’être compact. Mais il ne fonctionne pas avec mon adaptateur FTZ pour être monté sur le Nikon Z6 II et possède pas mal de défauts optiques.

Le Nikkor Z 24-200 couvre toute la focale requise et est léger, mais lui aussi ne brille pas par ses performances optiques même s’il est nettement meilleur que le précédent. Je l’utilise avec le Nikkon Z6 II pour voyager léger, pendant les promenades et les voyages. Il tient dans petit étuis Manfrotto. Autant dire la solution compacte et légère, c’est ma première configuration.

Le Nikkor Z 24-70 2.8s (il en existe un autre ouvert à f 4) est une petite merveille, lumineux et au piqué irréprochable, mais il est lourd à mon goût. Je l’emporte lorsque je désire vraiment une belle image ou que je suis dans des environnements sombres. Son compagnon de route est naturellement le Tamron 70-200 fixé avec la bague FTZ. Une belle optique qui complète la focale. 

Cela donne un sac avec deux objectifs et un boîtier, un peu plus de trois kilogrammes sans l’emballage ce qui reste relativement raisonnable pour crapahuter longtemps en montagne. C’est cette seconde configuration que j’emmène pour mes promenades dédiées à la photographie en solitaire.

Photo mattons – le matériel – 7

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Parlons équipement, ça tombe bien, Noël approche…

Pour photographier, vous aurez besoin d’un minimum d’équipement. Vous pouvez très bien vous contenter de votre téléphone portable ou bien d’un compact entrée de gamme, mais si vous prenez goût à cette activité, rapidement, vous vous sentirez à l’étroit avec ce genre d’équipement.

Ceci dit, croyez-moi, il serait plus raisonnable d’en rester là tout de suite.

Peu de compacts ou de téléphones proposent des optiques interchangeables. Lorsque vous voudrez photographier un insecte en gros plan, un oiseau à 100 mètres, la lune à 400 000 kilomètres, faire un portrait, vous devrez utiliser des objectifs très différents. 

Les capteurs des téléphones sont de petite taille (une dizaine de mégapixels), difficile d’envisager un tirage papier A3 de qualité avec une photographie prise avec votre smartphone. 

Leurs réglages sont souvent limités ou inexistants, pas de gestion de la vitesse, de l’ouverture, de la sensibilité. 

Enfin, il y a le fameux format RAW que vous trouverez rarement sur un compact.

Il y a également un facteur important que l’on néglige souvent, si un boîtier reflex est lourd, il offre une excellente prise en main, et un appareil bien en main permet de mieux maîtriser sa photographie.

Pour photographier en amateur éclairé, je recommande un hybride ou un reflex. L’hybride montre via un viseur LCD, l’image vue par l’objectif. Le reflex montre l’image via un miroir qui se soulève au moment de la prise de photo. Depuis peu, les hybrides grignotent des parts de marché aux reflex, ils sont plus léger et aujourd’hui rivalisent techniquement avec les reflex professionnels et possèdent une gamme d’objectifs assez étendue, pour preuve les nouveaux Nikon Z qui sont des tueries.

Choisissez votre chapelle, je n’ai pas de religion pour ma part ni d’actions, mais ayant commencé avec un reflex, je continue, car changer de boitier coûte très cher.

Ne nous mentons pas, la photographie est un loisir onéreux. Boitiers, objectifs, sacs, pieds, logiciels, filtres, on en a jamais assez et il sort régulièrement un modèle bien meilleur que l’ancien. Si vous vous lancez vraiment dans la photo, évitez le matériel bas de gamme, commencez tout de suite avec un boitier semi pro ou pro. Vous arriverez très vite aux limites de votre matériel si vous démarrez trop bas.

Pour les objectifs c’est la même chose, et croyez mon banquier, c’est un poste de dépense conséquent, mais si comme moi vous faites des photographies de sport, de concert, vous allez avoir besoin d’un bon matériel. Il n’y a pas de secret, un objectif polyvalent entrée de gamme va vite révéler ses faiblesses dans des conditions limites (stabilisation, lumière, chromatisme, aberration sphérique etc…). Ceci dit, un objectif, contrairement à un boitier, est un investissement durable si vous prenez soin de votre matériel.

Reste un débat, plein format ou pas ? Les boîtiers plein format (24×36) sont un peu plus délicats à manipuler, plus techniques et plus lourds que les autres, mais une fois que vous y aurez goûté, vous ne reviendrez pas en arrière, même chose pour les bonnes optiques.

Combien de boitiers, combien d’objectifs ? Tout dépend de ce que vous faites comme photographie. Un boitier avec un objectif généraliste suffira à bien des personnes pour faire du paysage ou de la photographie de rue. Je me suis longtemps contenté d’un 18-140 mm que j’emmène toujours lors de mes promenades. Si vous voulez faire de la photo animalière, de la macro, du portrait, de l’astronomie, du sport, ça va se compliquer, car chaque objectif est prévu pour un usage spécifique. Vous ne faites pas du nu avec un 500 mm à moins d’étudier les poils pubiens, vous ne faites pas de la macro avec un Fish Eye, à moins de vous spécialiser dans les diplodocus. 

Nikon ou Canon ? En voila une bonne question. Là encore, suivez vos envies, les optiques blanches de Canon sont magnifiques et la robustesse des boîtiers Nikon a fait ses preuves. Je suis sur du Nikon parce que j’ai commencé avec cette marque et qu’un APN est suffisamment compliqué pour que je joue pas avec plusieurs technologies en même temps. Il n’y a pas que Nikon et Canon, il y a Sony, Leica et j’en passe. Faites votre choix mais regardez bien l’offre d’objectifs compatibles.

Il vous faudra un pied pour effectuer des pauses longues, un pied qui supporte le poids de votre boitier plus objectif, un monopod pour stabiliser si vous avez de gros téléobjectifs. Il vous faudra une télécommande pour déclencher à distance, un sac pour transporter votre matériel. Il vous faudra un kit pour nettoyer vos optiques (non pas le mouchoir cracra). Il vous faudra un flash, des réflecteurs si vous faites du portrait en studio ou en extérieur.

Il faudra également adapter votre matériel à votre activité, oubliez le pied pour un concert, comme le 600 mm sauf si vous êtes dans un stade. Il faudra réfléchir à ce que vous allez photographier et comment, pour ne pas emporter tout votre matériel à chaque fois.

Il vous faudra un ordinateur mais également un écran spécial pour développer, un grand écran avec une dalle qui ne brille pas et qui restitue des couleurs acceptables. Et si vous devenez pro, il vous faudra une sonde pour calibrer votre écran.

J’ai commencé la photo à 11 ans avec un Kodak Instamatic acheté à mon frère.

J’ai ensuite eu un 6×6 Lubitel, c’est tout ce que je pouvais m’offrir à l’époque, un truc étrange avec deux objectifs, un pour viser, un pour photographier (on visait par le haut, dans le soufflet métallique). 

Puis avec ma première paye, je me suis offert un reflex argentique Minolta avec un 50 mm et un téléobjectif Tamron. Le Minolta n’a pas résisté au savon sur gras avec qui il partageait la valise à la sortie de la maternité, lors de la naissance de mon premier garçon, alors je me suis offert un bridge Canon, car les reflex numériques étaient hors de prix et que la photo n’était plus vraiment ma priorité.

Le bridge a été remplacé par un compact Panasonic, avec un meilleur capteur et encombrement bien inférieur mais j’ai tout de suite détesté viser derrière un écran LCD. Enfin, des années plus tard, j’ai joué avec un Nikon D60, retrouvant enfin les sensations de la photographie reflex et je me suis équipé peu après d’un D7100 avant de passer au D7200. Deux boîtiers qui me suivaient dans les concerts avant que je monte en gamme chez Nikon avec un D810 plein format.

Enfin pour les optiques, je cherche des objectifs très lumineux car je fais beaucoup de photographie de concert. Je suis donc sur les ouvertures constantes à 1.8, 2.8 pour les zooms, et ça, ça a un prix, le prix du confort, par contre, c’est lourd, très lourd.

Dans un prochain article, je vous raconterai ce que j’emmène dans mon sac lorsque que je part faire de la photo. Vous verrez, c’est compliqué de choisir des fois.

Le petit cochon rose

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Il existe quelques passions dévorantes qui ruinent le budget familial. Ma femme a la musique, ses cours, ses instruments, ses partitions, ses locations de salle de concert, et moi j’ai la musique et la photographie. A part les commandes d’albums, pour la musique, la situation s’est stabilisée depuis quelques temps, me contentant de l’actuelle configuration de la chaîne. Pour la photographie, c’est une tout autre histoire.

Comme pour la musique, tant que l’on a pas goûté à la qualité, on ne se rend pas compte des progrès possibles. J’ai longtemps écouté du mp3 128 sur un home cinéma Yamaha entrée de gamme. Mais ça c’était avant, avant d’aller chez un copain écouter son ampli Arman Kardon, ses enceintes Triangles et son DAC Atoll.

La photo c’est pareil. J’ai commencé raisonnable, avec un boitier entrée de gamme et des objectifs à bas coût. Mon Samyang par exemple où mon Tamron 70-300 mm. Au fil du temps, mes exigences en matière de piqué, d’ouverture sont allées sans cesses croissantes, même si ma technique ne s’est guère améliorée. Il y a bien évidemment du snobisme dans tout ça, surtout lorsque l’on est qu’un amateur. Il y a également la joie de se faire plaisir. Mais le plaisir devient vite prohibitif en photographie, et après deux belles optiques Nikkor et Sigma, j’ai décidé de lever le pied. Alors, pour éviter tout découvert bancaire, j’ai remis au goût du jour la vieille recette du petit cochon rose. Une cagnotte, dans laquelle, tous les mois, je glissais un billet, dans laquelle, je mettais la recette des reventes de jeux, consoles, objectifs, livres et cie…

La méthode thérapeutique a bien fonctionné quelques temps, le petit cochon grossissait tranquillement et j’étais en paix, rêvant du jour où je ferai du boudin. Les fêtes approchant, le cochon est devenu de plus en plus gras (c’est la période ou jeux et les consoles d’occasion se vendent bien). Je commençais à saliver devant le lard et à élaborer des fantasmes photographiques de plus en plus précis.

Et puis un jour de pluie, alors que l’on célébrait la fin d’une boucherie innommable, que tous les commerces auraient du fermer leurs portes pour laisser les braves gens se reposer, une de ces journées de déprime où l’on tourne en rond en écoutant du Fish et où l’on surfe sur le net sans but, j’ai craqué. J’ai regardé le petit cochon à la queue en tire-bouchon. Je n’ai pas supporté son bonheur insouciant, ses grognements de contentement alors qu’il se roulait dans la boue. Alors je l’ai égorgé. Un joli petit cochon de lait qui aurait pu donner des kilos de saucisse, de lard, de boudin, à qui il restait des mois de vie insouciante. Tout est à recommencer maintenant et je vais devoir passer sur le banc de musculation. J’ai troqué le Samyang 500 mm ouvert à 6.3 contre un Nikkor 200-500 mm ouvert à 5.6, pas tout à fait le même budget, pas tout à fait le même poids.

Pour me punir, il a plu des cordes, le ciel était gris et il ventait très fort. Impossible de sortir étrenner l’engin dans la nature. Je n’ai pu faire qu’une courte sortie lundi après midi entre deux averses pour tester le bazooka. Et comble de malheur, j’ai utilisé la carte adhérent de mon épouse, qui a reçu la facture de ma folie au travail, alors que j’étais encore dans les transports en communs, ramenant le bazooka à la maison. J’ai reçu quelques SMS, et j’ai du me justifier…

 

Panoplie de concert – MAJ

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Je me déguise toujours pour aller écouter des concerts. Le tee shirt d’un groupe obscur, un short confortable en été, un jean en hiver, des baskets souples et confortables, des bouchons d’oreilles faits sur mesure et deux boîtiers reflex. Deux boîtiers pour deux objectifs, car depuis quelque temps je travaille avec deux optiques fixes, un Nikkor 85 mm 1.8 et un Nikkor 35 mm 1.8 également. Il me fallait basculer parfois sur un 18-140 mm pour couvrir toute la scène au premier rang (mon seul grand angle hormis le Fish-Eye que j’utilise peu). Mais un petit nouveau vient d’arriver à la maison, un Sigma 18-35 ouvert à 1.8 également, grosse bête de 800 grammes, aussi imposante que mon 18-140 mm et qui va remplacer le 35 mm. Une très belle optique qu’il vaut mieux ouvrir entre 1.8 et 5.6 pour un meilleur piqué et qui vous donnera du fil à retordre en autofocus. C’est le 20 juin à Karlsruhe que je vais tester ce nouveau combo au concert de Solstafir, il ne me reste qu’une journée pour apprivoiser la bête et me muscler pour porter tout ce matériel.

Bon finalement la chaleur et les dysfonctionnements du petit corps malade ont eu raison de mon envie de musique. Ce soir fête de la musique, je vais essayer de me rattraper, mais vu les températures annoncées je risque d’être encore plus zombie qu’hier.