Pardonnez-nous pauvres pêcheurs

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Pardonnez-moi mon père parce que j’ai pêché. Depuis que je l’ai entre aperçu il y a des années, je nourris des pensées coupables.

La première fois, il passa vif tel éclair bleu au dessus de l’onde avec son petit cri strident si mignon. J’ai souhaité le posséder dès le premier regard mais il se dérobait, trop vif pour mon vieil age. 

J’ai alors jalousé tous ceux qui l’avaient approché, j’ai détesté les rares qui l’avaient capturé.

Il est si beau, si fragile, si rapide, si étonnant habillé de bleu électrique et d’orange.

Et puis un jour, un ami m’a proposé de le rencontrer, au milieu de nulle part, au bord de l’eau, dans une cabane délabrée. Cela sentait le traquenard à plein nez, il m’avait déjà entraîné dans un guêpier, pourtant je n’ai pas hésité une seconde à me jeter dans l’aventure. 

Le ciel était chargé ce matin là, l’atmosphère humide et lourde dans le Ried alsacien. Nous avons abandonné la voiture au bout d’un chemin désert, à plusieurs kilomètres de toute habitation, et nous nous sommes enfoncés dans les bois, portant de lourds sacs sur le dos. 

« Tiens toi près dès maintenant », m’a prévenu mon ami, il peut surgir à tout instant. Nous avons marché une trentaine de minutes qui m’ont parues une éternité parmi les orties, les fleurs odorantes et entre des arbres vénérables. Nous avons croisé des chemins, traversé quelques cours d’eau, changé de direction plusieurs fois pour arriver près de la rivière où était bâtie la cabane en bois.

Quelques planches grossièrement assemblées avec d’étroites fenêtres laissaient passer le jour et deux bancs rudimentaires permettaient de nous assoir. Car l’attente s’annonçait longue.

Il a fallut patienter en silence, scrutant le bras d’eau peu profonde où poussaient quelques herbes et fleurs. Puis soudain, deux éclairs bleus ont déchirés la verdure, trop vite, trop loin. Mon cœur battait la chamade et puis plus rien. Il fallait de nouveau prendre son mal en patience, dans l’espoir qu’il revienne par ici.

La pluie, qui menaçait depuis notre départ, s’est décidée à tomber, lourde, dense. Tout semblait perdu. Et contre toute attente, il est revenu vers nous, s’est arrêté à quelques mètres et nous a regardé sans nous voir. Si beau, avec ses ailes bleues, son poitrail orange, son bec fin et ses yeux brillants. Si petit et si vif, inconscient de notre présence silencieuse tout près de lui.

Sans hésiter une seconde, nous avons braqué nos canons sur lui et déclenché l’apocalypse numérique. Les couleurs vives de sa fragile silhouette éclairée par les rayons du soleil ont été aspirées par nos armes, grossis, amplifiés et immortalisés sur des dizaines de millions de photosites vingt fois par seconde. Des centaines de répliques en deux dimensions de la créature furtive gravées dans la mémoire de minuscules cartes à puces. Quelle merveille ! Je le possédais enfin ! 

Nous sommes revenu à la voiture, fourbus mais émerveillés par la rencontre. J’ai pêché avec Martin mon père, et je recommencerai dès que je le pourrais, je ne désire pas votre absolution, je veux y retourner.

Retard

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Je vous au raconté que le Nikon Z8 est reparti au service après vente. C’était vraiment un triste moment. La bonne nouvelle c’est qu’une semaine après, Nikon remettait le boîtier entre les mains de UPS.

Le 28 juillet l’étiquette était imprimé avec une livraison programmée pour le 31. Le 31 un message m’informait d’une livraison entre 8h30 et 12h30 et sur le suivi je pouvais lire : Retard.

Le 1er aout, le colis était en partance pour Strasbourg à 9h32 mais toujours en retard. Le 2 août à 9h34, le colis était en partance pour Strasbourg et encore en retard. « La date de livraison vous sera communiquée dès que possible. ». Ça sentait le sapin. Le jeudi 3 août au matin, mon numéro de suivi de colis n’était plus disponible sur le site d’UPS. Damned !

Un peu inquiet, car j’ai une longue habitude des facéties des transporteurs, j’ai contacté le SAV de Nikon pour leur signaler le problème et eux non plus n’avaient pas d’explications à me donner. Mais ils allaient enquêter. Un objet à 6.50 euros le gramme était égaré entre Paris et Strasbourg. Ce n’est pas le prix de l’or à 18 carats mais quand même. Et puis ce n’est pas n’importe quel objet non plus, c’est mon Nikon Z8 chéri !

Après un second appel chez Nikon, ils ont pris le problème à bras le corps et contacté UPS. Quelques minutes plus tard, UPS Strasbourg me contactait. Ils avaient bien le colis au dépôt mais avec les vacances, les malades, la fin du monde et le prix du carburant, ils avaient du mal à assurer leurs livraisons. Heu… rappelez-moi le cœur du métier d’UPS ? Bref, ils m’ont proposé de passer chercher le colis sauf que je suis à vélo moi. Alors ils ont proposé de me livrer le lendemain pour finalement passer directement au boulot m’apporter le paquet le jour même. Dingue !

Finalement, après bien des aventures, le Z8 était de retour à la maison, en bon état, nettoyé et révisé. J’allais enfin pouvoir recommencer à faire de la photographie.

Une promenade à Besançon

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Strasbourg Besançon c’est moins de deux heures en TGV. Cela tombe bien puisque je m’y rends souvent pour le travail depuis que le chef de centre a démissionné de ses fonctions.

Sauf que lorsque le train avait quinze minutes de retard et que les travaux du tram m’obligeaient à prendre un bus pour rejoindre la gare en plus d’une heure. Un trajet au final plus de trois heures. J’aurais mieux fait de prendre la voiture.

Malgré la pluie et une journée laborieuse, je suis allé me promener au centre ville en soirée, équipé de mon G9 qui me suit lors de mes déplacements. Une promenade le long des quais du Doubs et dans les rues de la vieille ville.

Besançon est une petite ville de province en comparaison de Strasbourg et le soir, certaines rues charmantes au demeurant, craignent un petit peu, voir beaucoup. N’empêche, j’avais envie de faire quelque photos histoire de ne pas revenir bredouille.

Quais déserts, places vides, rares terrasses éclairées, trams ramenant les banlieusards moroses chez eux, quelques altercations au bord de l’eau, l’atmosphère de la ville, presque déjà endormie à 21h me semblait surréaliste.

J’ai marché sur les pavés le long du Doubs, au pied de la ville à laquelle on accède par un passage souterrain, j’ai admiré le Minotaure en béton qui se dresse sur une petite île, j’ai arpenté une place minérale déserte pavée de pierres jaunes, glissé mon appareil photo entre les barreaux du portail d’un hospice silencieux, espionné une terrasse de café follement animée en comparaison du reste de la ville, photographié un pont tagué franchissant la rivière et comme les averses revenaient, j’ai retrouvé l’hôtel 3 étoiles bruyant dans un quartier moche en bordure de la rocade.

Le lendemain, après une matinée encore bien chargée,  j’ai repris le TGV dans l’autre sens, cette fois-ci il avait une heure de retard. Un retour qui a pris plus de quatre heures pendant lesquelles j’ai traité des soucis budgétaires sur le réseau wifi poussif de la SNCF. J’y retourne bientôt, pour de nouvelles photos peut-être, mais surtout pour travailler.

Mon beau Nikon

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Il y a quelques semaines, je déballais le Nikon Z8 et préparais le boîtier pour ses premières sorties. 

Après un moucheron collé au capteur, c’est la bague d’adaptation FTZ qui m’a donné du fil à retordre. Disons que j’ai eu un mal de chien à la fixer sur le boîtier. Et puis plus rien. Plus de moucheron, plus de problème de fixation d’objectifs et depuis quatre concerts je peaufine tant bien que mal mes réglages. 

Puis j’ai reçu un e-mail du revendeur pour m’avertir que certains Z8 avaient un problème de verrouillage de l’objectif et que la marque rappelait certaines séries. C’est là que je me suis souvenu du problème avec la bague FTZ. Alors j’ai vérifié sur le site de Nikon, et mon boîtier faisait bien partie des appareils rappelés par le fabricant. Décidément, je jouais de mal chance.

D’autant plus que le boîtier serait absent pendant quinze jours à un mois, ce qui m’obligerait à revenir au Z6 et son capteur  très encrassé.

Après avoir fait des démarches auprès du SAV, j’ai été mis en liste d’attente pendant une dizaine de jours avant de recevoir mon bon de retour. Sauf que le grand soleil revenait et que je voulais monter au Champ du Feu regarder les étoiles. En plus, quelques membres du club photo projetaient une sortie ornithologique en Allemagne la semaine suivante. Difficile de me séparer du Z8 dans ces conditions.

C’est un peu comme renvoyer son cadeau de Noël au magasin parce qu’il y a un truc qui ne fonctionne pas bien. C’est carrément trop injuste. 

Ceci dit, il fallait bien que je l’expédie ce Z8. Alors, après avoir repoussé maintes fois ma décision à cause d’une sortie astro, de photos d’oiseaux ou de concerts, j’ai fini par emballer le boîtier et le livrer au relais le plus proche.

Je viens d’apprendre que des modèles de Z8 auraient également des problèmes au niveau des ergos de la courroie. J’espère qu’ils vérifieront ça lors du SAV car je ne voudrais pas me retrouver avec un Z8 et son objectif au sol, comme c’est arrivé à un photographe il y a peu. Je ne voudrais surtout pas subir un second rappel du boîtier dans quelques semaines. En fait j’aimerais surtout profiter de mon nouveau joujou.

Guêpiers

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En Allemagne, sur les pentes d’un volcan éteint depuis longtemps, des oiseaux multicolores viennent se reproduire chaque année.

Il s’agit d’un événement incontournable pour les photographes animaliers, incontournable certes, mais pour ma part, je n’en avais jamais entendu parler. Ça en dit long sur le photographe que je prétends être…

C’est mon épouse qui m’a parlé la première fous de ce site. Une association de petits vieux proposait une promenade pour découvrir ces oiseaux magnifiques. Mais comme les retraités ne travaillent pas, ils se promènent souvent en semaine. 

La seconde fois, c’est mon ami Robert du club photo que je fréquente qui m’a proposé d’aller un samedi après-midi sur ce spot qu’il connaît bien. Hélas, je couvrais ce jour là un concert en Lorraine donc j’ai dû décliner l’offre alléchante.

La seconde proposition fut la bonne. Le jeudi en soirée, juste après le travail et le quatorze juillet, nous sommes partis à trois direction le Kaiserstuhl, chargés de bazookas et déguisés comme des combattants.

A bien y réfléchir, j’étais dans une voiture avec deux retraités. Cela n’aurait pas beaucoup changé de la promenade proposée par mon épouse au final.

Les guêpiers d’Europe, les oiseaux que nous étions venus photographier, nichent dans des trous dans la roche, sur les parois verticales. Ils se nourrissent d’insectes comme les guêpes (d’où leur nom) qu’ils attrapent au vol. 

Des oiseaux très agiles qui virevoltent, manœuvrent et s’accrochent à la pierre pour rentrer dans le nids, nourrir leurs oisillons et repartir aussitôt à la chasse.

Tout va très vite entre le moment où le guêpier approche du trou et où il en repart. Il faut être rapide, réactif et prêt pour réussir une photographie. Avec un 200-500 mm à bout de bras et des réflexes de tortue, l’exercice est des plus difficiles pour moi.

Avec une focale de 500 mm en DX au 4000eme de seconde, 5.6 d’ouverture, un autofocus à détection d’animaux et une cadence infernale de 20 images par seconde, j’avais bon espoir de réussir quelques images.

Les débuts furent pathétiques. Capturer un oiseau virevoltant dans le ciel avec 4,5 kilogrammes à bout de bras, un oeil dans le viseur, l’autre pour guider la manœuvre, c’est assez sportif. Quand je cadrais l’oiseau, l’autofocus était en panique et sinon je chopais du ciel bleu. La moitié des photos prises ce jour là montrent des feuilles, des murs et du ciel bleu. Rien d’autre.

J’ai fini par attraper quelques chose en plein vol. Un ULM en fait, puis je me suis concentré sur les guêpiers sortant des trous. Là encore, j’ai souvent visé le mauvais nid et malgré un déclenchement au 4000 eme j’ai loupé les instants cruciaux faute d’une rafale adaptée.

Après quelques réglages, choix de spots, j’ai enfin eu quelques petites victoires histoire de ne pas rentrer bredouille. Il faut dire qu’avec plus de 700 déclenchement, je pouvais espérer obtenir quatre ou cinq clichés acceptables.

Outre les guêpiers, nous sommes tombés sur un faucon, un machin huppé (que je n’ai pas vu) et des petits piafs. J’ai photographié également un chasseur d’images camouflé et planqué qui nous a bien fait comprendre que si nous approchions, son 600 mm servirait de massue au lieu d’objectif.

Il faut dire que les trois français sont arrivés avec leurs gros sabots sur le terrain de chasse des photographes déjà installés. Bizarrement, les guêpiers se sont fait particulièrement discrets après notre débarquement tout en finesse et le déploiement de l’artillerie lourde. Les oiseaux ont attendu une bonne demi-heure avant de reprendre leur va et vient jusqu’aux nids. Mais nos voisins d’outre Rhin, sans doute habitués aux gauloiseries, ne nous en ont pas trop tenu rigueur et l’un d’entre eux nous a même désigné du doigt un guêpier posé sur la vigne tout près de nous.

Au final je repartirai avec quelques photos dont je suis relativement content. La balade valait le coup, même si j’ai dû attendre 22h pour remplir mon estomac après la salade verte du midi.

Le long des écluses

Pour aller de l’Alsace à la Lorraine, les péniches empruntent un  ascenseur. Si si !

Cela se passe près de Arzviller, lieu choisi par les clubs photo de Sarrebourg et de Lunéville pour organiser leur rencontre annuelle des associations.

Je n’avais jamais parcouru ce canal aux nombreuses écluses pittoresques et j’étais curieux de rencontrer d’autres photographes. Donc samedi matin j’ai pris la route d’Arzviller pour atteindre la seconde écluse où de nombreuses voitures étaient déjà garées. Il y avait nettement plus de boîtiers photos que de personnes présentes, pourtant, il y avait du monde. 

Plusieurs clubs avaient répondu présents, venant pour certains en force et de loin comme d’Epinal. Moi j’arrivai d’Illkirch et j’étais seul ce qui a nettement facilité mon accueil dans ce groupe d’habitués.

Le matin, de dix heures à onze heure trente, heure sacrée pour l’apéro lorrain, nous avions quatre écluses à visiter et quatre-vingt dix minutes pour faire connaissance.

Je me suis tout d’abord concentré sur la photo, en solitaire, peinant à trouver mes marques au milieu de tout ces inconnus. Mais petit à petit les échanges ont commencé. Le conseil d’un angle de vue, un mot sur le matériel, un spot à ne pas manquer. 

L’apéro approchant nous sommes revenus vers le camp de base pour gouter au punch Lorrain, une spécialité peu recommandable par grosse chaleur. Les langues se sont déliées et les derniers glaçons ont fondu. 

Après un casse croûte, une ébauche de sieste pour certains, ce fut l’heure de la photo de groupe, que Sébastien, grand organisateur de l’événement confia au petit nouveau de la bande, c’est à dire moi même. Par sécurité, car il ne faut jamais se fier à un petit jeune et son déclenchement à distance hasardeux, un second photographe ainsi qu’un drone assurèrent mes arrières, au cas où.

L’après-midi, ceux qui étaient restés, sont repartis, cette fois en petits groupes, pour descendre les 18 écluses qui jalonnent les deux kilomètres du canal. Un parcours ombragé sur une piste cyclable jalonné de maisons d’éclusiers pour certaines bien restaurées et pour d’autre, presque à l’abandon. 

Cette promenade bucolique fut l’occasion de mieux faire connaissance avec quelques personnes, de parler photographie et de réaliser quelques images intéressantes comme celle d’un canal asséché ou des lourdes portes d’écluses.

En fin de journée, les plus courageux sont montés jusqu’à un château pas trop éloigné. Pour ma part je suis reparti vers l’Alsace retrouver mon épouse, inquiète de n’avoir pas eu de nouvelles depuis le matin. Une chouette initiative, interrompue par la COVID-19 et que j’ai bien l’intention de renouveler l’année prochaine.

Réglages

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La petite boîte noire de moins d’un kilogramme est arrivée et l’heure est aux essais et réglages.

Avec presque 300 grammes de plus que sa version Z6, elle pose déjà un premier problème. Mine de rien, c’est comme manipuler le un boîtier avec grip et deux batteries. Ca pèse. D’ailleurs, les premiers essais sur le télescope ont mis en relief un problème d’équilibre de la monture. Bref, c’est du lourd. 

En plus, je dois avoir deux petites mains car j’ai du mal à accéder aux boutons personnalisables sur la façade avant. Il va falloir que je prenne mes repères. Par contre, je retrouve avec plaisir un bouton de réglage AF dédié mais il faudrait une troisième molette pour choisir le sujet.

La détection des visages fonctionne assez bien même de dos avec des lumières changeantes en concert. Par contre, quand la fumée s’en mêle, c’est la panique totale, l’algorithme fait n’importe quoi.

Au final, malgré l’usage de l’IA et ses fonctions avancées, je vais probablement revenir à l’AFS et le spot pour les images de spectacles en faible lumière. Je trouve que mes premières photos manquent de piqué.

Le boîtier offre une multitude de modes personnalisés, quatre pour la prise de vue, quatre pour la vidéo et autant pour la visualisation sans parler de la programmation des boutons, écrans, menus etc.

Du coup, j’ai préparé quatre modes : un pour l’astro photographie, un pour les concerts, un pour l’animalier et enfin un pour tout le reste. J’ai différencié mes réglages, comme la profondeur de champ, le type d’autofocus, la plage de sensibilité, la cadence de rafale, mon interface tactile et les commandes indispensables dans certains des modes. Par exemple pour la photo animalière, j’ai programmé un bouton pour passer du format FX à DX en un clic.

L’écran arrière gagne un degré de liberté même s’il ne peut toujours pas se tourner dans le sens de l’objectif. Il permet cependant d’afficher les informations en mode portrait. 

Les commandes n’ont pas la même souplesse que sur le Z6 II mais c’est probablement dû à la jeunesse de l’équipement.

Je n’ai pas parlé du principal, le capteur 45 MP. Cela fait de grosses images, même très grosses dans lesquelles on peu croper allègrement pour recadrer ou zoomer. Un capteur multi couches sans obturateur mécanique, donc totalement silencieux (parfait pour l’animalier).

Le volet qui protège le capteur lors d’un changement d’objectif est un vrai plus qui manquait au Z6 et Z7. Avec le Z8 c’est enfin réparé. Sauf que, en moins d’une semaine d’utilisation, un insecte a réussi à se coller sur les photosites pendant un concert, alors que je n’avais pas procédé à un changement d’objectif. J’imagine que la bestiole s’est glissée entre le rideau et le capteur pendant une session astro et à décidé de mourrir sur le capteur en plein shooting.

Photographier en Z8 c’est un peu comme effectuer 250 km avec une Renault Zoe en hiver. On a les yeux rivés sur la jauge de la batterie. Si le Z6 est sobre, le Z8 est gourmand, et ça sans l’éclairage des boutons ou l’affichage de l’image à chaque cliché. A propos de cliché, pensez à diminuer la rafale si vous n’en avez pas absolument besoin, la carte CF 64 GO se remplit très vite si on ne fait pas attention.

Bon après, je suis assez content de la bête, surtout pour frimer dans le club photo. Maintenant il faut que j’apprenne à maîtriser le monstre.

Le manque de réflexes

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45 millions de pixels et 20 images par seconde tout ça dans 910 grammes de technologie, Nikon vient de dégainer le Z 8.J’attendais un Z 6 sur vitaminé, Nikon a sorti un Z 9 allégé. Évidemment, ce n’est pas le même budget, car à 4599 euros, il y a de quoi rebuter plus d’un photographe amateur.

Le Z 8 est l’alter ego hybride du reflex D 850. Un boîtier robuste, dédié aux amateurs exigeants comme aux professionnels, qui sur le papier, se classe parmi les hybrides les plus performants.

L’annonce tombait le 10 mai même si nous savions déjà à quoi nous attendre. Le soir même les premières présentations fleurissaient sur YouTube et dans la presse.

Mais à ce prix là, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de la folie et commander un Z 9, après tout, le haut de gamme n’est que 1500 euros plus cher.
Oui mais. Je vous ai déjà parlé de voyager et 400 grammes de moins, c’est toujours ça de gagné.

Le truc que j’attendais, c’était la présence d’un rideau de protection du capteur comme sur son grand frère, car Kase filter ou pas, l’encrassement du Z 6 est un véritable problème pour moi qui change régulièrement d’objectif sur le terrain.

Le Z 8 traine le même défaut que le Z 9, un pré focus en JPG au lieu du RAW contrairement à la concurrence. On espère toujours qu’une mise à jour viendra corriger ce gros défaut, car la fonctionnalité intéresse grandement les photographes animaliers ou de sport mais j’ai peur que ce soit une contrainte matérielle qui impose ça.

L’autonomie pourrait être un autre problème. Avec un tel processeur, il risque d’être plus gourmand que le Z6. Du coup le grip s’impose et la question de passer au gros monobloc du Z 9 se pose à nouveau.

Après 24h de réflexion, j’ai décidé de me lancer dans le pré commande du Z 8. D’ici la fin du mois, si tout va bien, je pourrai faire mes premières armes avec l’engin. Et comme je ne collectionne pas les boîtiers, je vais essayer de revendre le D 810 avec le seul objectif qui n’est pas compatible avec la bague FTZ, un zoom 24-85 qui possède un mode macro. Cela va alléger la facture.

  • Monture d’objectif : Z
  • Capteur d’image : FX, CMOS, 35.9 mm x 23.9 mm
  • Nombre total de pixels : 52.37 million
  • Système anti-poussière : Image sensor cleaning, Image Dust Off reference data (requires NX Studio)
  • Pixels effectifs : 45.7 million
  • Formats de fichiers : NEF, JPEG, HEIF
  • Supports d’enregistrement : CFexpress (Type B) ,  XQD ,  SD ,  SDHC (UHS-II compliant) ,  SDXC (UHS-II compliant)
  • Double logement pour cartes
  • Obturateur : Electronic shutter with shutter sound and sensor shield
  • Vitesse d’obturation : 1/32000 à 30 s, bulb, time
  • Modes d’exposition
  • Sensibilité : ISO 64 to 25600 
  • Zone de mise au point : 493

Le sac idéal

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En photographie, la préparation de son sac est primordiale. Il ne faut pas se retrouver sur le terrain avec l’image de rêve devant les yeux et pas la bonne focale pour la capturer. Il y a bien entendu des sacs spécialisés comme pour l’astronomie, la photographie animalière ou encore les concerts, mais pour le quotidien, j’ai deux recettes qui couvrent presque tous les situations.

Idéalement je dois couvrir une focale allant de 24 mm à 200 mm pour mes besoins principaux. C’est même vrai en concert. Au delà de 200 mm, autant s’approcher du sujet sauf s’il est très farouche ou accroché aux étoiles.

Pour couvrir cette plage de focale je dispose de plusieurs optiques. Un zoom Nikkor 24-85 mm f 2.8-4 monture F, un zoom Nikkor Z 24-200 mm f 4-6.3, un zoom Nikkor Z 24-70 mm f 2.8 et un zoom Tamron 70-200 mm 2.8 en monture F. Bien évidemment les deux derniers sont mes préférés même s’ils sont lourds et encombrants. 

Le premier, le Nikkor 24-85 possède l’intérêt de disposer d’un mode macro en plus d’être compact. Mais il ne fonctionne pas avec mon adaptateur FTZ pour être monté sur le Nikon Z6 II et possède pas mal de défauts optiques.

Le Nikkor Z 24-200 couvre toute la focale requise et est léger, mais lui aussi ne brille pas par ses performances optiques même s’il est nettement meilleur que le précédent. Je l’utilise avec le Nikkon Z6 II pour voyager léger, pendant les promenades et les voyages. Il tient dans petit étuis Manfrotto. Autant dire la solution compacte et légère, c’est ma première configuration.

Le Nikkor Z 24-70 2.8s (il en existe un autre ouvert à f 4) est une petite merveille, lumineux et au piqué irréprochable, mais il est lourd à mon goût. Je l’emporte lorsque je désire vraiment une belle image ou que je suis dans des environnements sombres. Son compagnon de route est naturellement le Tamron 70-200 fixé avec la bague FTZ. Une belle optique qui complète la focale. 

Cela donne un sac avec deux objectifs et un boîtier, un peu plus de trois kilogrammes sans l’emballage ce qui reste relativement raisonnable pour crapahuter longtemps en montagne. C’est cette seconde configuration que j’emmène pour mes promenades dédiées à la photographie en solitaire.