La Roue du Temps

Image

Il y a quelque temps, mon épouse a emprunté les DVD de la saison une de la Roue du Temps. De mémoire, nous n’avions pas été jusqu’à la fin du premier épisode.

Avec la sortie de la troisième saison sur Amazon Prime et n’ayant rien d’autre à me mettre sous la dent, j’ai redonné sa chance à cette histoire de fantasy. Et passé le premier épisode qui nous avait semblé sans grand intérêt, j’ai commencé à accrocher, suffisamment pour avaler la première saison en quelques jours.

La Roue du Temps ne réinvente pas la… enfin vous voyez. Un monde médiéval fantastique avec ses créatures, ses magiciennes, ses chevaliers inquisiteurs, et le peuple qui se fait gaiement massacrer pour la bonne cause. 

Difficile de ne pas y voir de multiples emprunts à Tolkien et d’autres écrivains du genre dans l’univers de la Roue du Temps. Mais en posant son cerveau sur le canapé, cela se laisse regarder.

Il est question d’un grand méchant qui veut tout détruire et d’un super puissant réincarné qui pourrait sauver le monde, de sœurs détentrices de la magie et de hideuses créatures du mal. Vous voyez, rien de très original. 

Après une saison une qui aurait pu s’achever par la chute du méchant vaincu par le Dragon (le héros magicien super puissant qui se réincarne de temps en temps), les scénaristes se sont probablement dit que la série marchait bien et qu’ils pourraient continuer en embrouillant un peu cet univers jusque là bien manichéen. 

Du coup, la deuxième saison est nettement plus trouble. Les cinq amis partis du village de Deux Rivières au second épisode de la saison une, se dispersent de part le monde et leurs intérêt finissent par diverger. Tous les cinq sont dotés de pouvoirs et l’un d’entre eux est le fameux dragon.

Mon intérêt s’est quelque peu émoussé au cours de la saison deux au point d’arrêter à deux reprises un épisode pendant son visionnage pour aller le coucher. Vais-je terminer la série, rien n’est certain mais faute de grives…

Fortitude

Image

Vous connaissez l’album de Gogira ? Non, alors je vous recommande vivement d’aller l’écouter. Mais ce n’est pas de lui dont je vais vous parler aujourd’hui. Je vais vous parler d’une série TV de 2016 en douze épisodes. 

Fortitude est une petite île imaginaire située non loin du Pôle Nord qui abrite une poignée d’habitants. Une gouverneur, un hôtel bar restaurant, un shérif, une chambre froide, un professeur, un glacier, une meurtrière, une morgue, un meurtrier, un laboratoire de biologie animale, des couples, un aéroport, des amants, de la neige, un ours, un poste de police, un mammouth, un lotissement, Fortitude est une petite ville bien sympathique.

Personne n’est enterré à Fortitude. Les corps ne se décomposent pas dans le permafrost. Lorsqu’une personne, comme le vieux photographe animalier, se meurt d’un cancer par exemple, l’administration lui demande d’aller crever ailleurs. C’est ça aussi Fortitude.

La gouverneur a pour projet, pour relancer l’économie moribonde, la construction d’un hôtel de luxe creusé dans le glacier.  Toute la ville semble adhérer à l’idée, jusqu’à que le corps complet d’un mammouth ne soit trouvé dans la glace. 

À partir de là, et même si personne ne le sait encore, tout va partir en vrille à Fortitude.

Le photographe abat un russe menotté à un pylône qui se faisait dévorer par un ours, un scientifique, qui venait de faire une découverte extraordinaire sur le glacier, est atrocement tué à son domicile, l’unique médecin est massacrée par sa fille, le shérif est obsédé par une belle meurtrière espagnole, bref, dans la petite ville de Fortitude, le chaos s’installe.

La série est parfois gore, tout le temps tendue, un truc vivement déconseillé aux enfants. Mais lorsqu’il fait 37 degrés dehors, c’est un régal de contempler toute cette neige maculée de sang. 

The Rig

Image

The Rig est thriller enhuis-clos sur la plateforme pétrolière Kidhorn Bravo en mer du Nord. 

Une histoire à la Stephen King, souvenez-vous de The Fog ou The Thing, une série de six épisodes pour la première saison, qui débute par un inquiétant brouillard en mer du Nord suivi de perturbations radio et pannes électriques à répétition sur la plateforme.

Le forage se trouve brutalement isolé du reste du monde et soudainement le puits voisin, visible depuis Kidhorn Bravo, explose.

La série joue sur les tensions entre les personnages et les événements étranges qui se produisent sur cette plateforme battue par la mer où le danger est permanent. 

Des blessés récupèrent mystérieusement de graves traumatismes, certains membres d’équipage rêvent d’un tsunami dévastateur, une végétation tropicale envahit dans la section technique, des containers non répertoriés scellés sont entreposés dans le stock et un des rares survivants de l’autre puits tente de prendre le contrôle de Kidhorn Bravo.

Je vais attaquer la deuxième saison alors que la plateforme vient enfin d’être évacuée par ces hélicoptères tant attendus durant six épisodes. Mais vont-ils rejoindre enfin la terre ferme ?

Upload

Image

Y a t-il une vie après la mort ? 

Je ne vais pas vous parler des paradis promis par diverses religions ou de la réincarnation mais plutôt d’une vie numérique dans un monde virtuel.

La série Upload, ou plutôt le sitcom Upload, raconte l’histoire d’un programmeur de mondes virtuels qui, après un accident de voiture, doit faire le choix entre une opération risquée ou être téléchargé dans un monde virtuel.

Trois saisons, des épisodes d’une demi-heure, Upload opte pour la comédie romantique en racontant les aventures de Nathan Brown dans Lake View, le paradis pour les morts possédant un fort pouvoir d’achat.

Dans ce monde numérique, les défunts peuvent interagir avec les vivants en réalité virtuelle augmentée, les morts peuvent s’offrir des vêtements, des repas améliorés et ceux qui n’ont plus d’argent partent à l’étage des 2 Go pour vivre au ralenti dans une petite chambre blanche meublée d’un simple lit.

Nathan Brown alias Brownie, le héros de la série, a été uploadé avec le compte de sa petite amie du moment, Ingrid, gosse de riche façon poupée barbie. Il se retrouve totalement à sa merci, ne devant sa survie numérique qu’à cette bimbo qu’il n’aime pas vraiment. C’est là qu’il se lie avec Nora, une employée de Lake View qui lui sert d’ange gardien dans ce monde virtuel.

Nathan réalise alors qu’il est est enfermé à Lake View pour l’éternité, qu’il a probablement été assassiné à cause du logiciel qu’il développait avec son associé et qui promettait un paradis virtuel gratuit pour tout le monde.

Tous ses espoirs résident dans le Download. Une nouvelle technologie pas encore stabilisée qui permettrait de télécharger son esprit numérique dans le corps d’un clone. La méthode fonctionne presque sur les pigeons, enfin quelques rares pigeons qui finissent par exploser d’une hémorragie cérébrale.

Upload est une série de science-fiction pas vraiment sérieuse, romantique et bien fichue qui m’a permis d’occuper mon temps, tard dans nuit, alors que ma lunette photographiait pendant des heures dans le jardin la galaxie du tourbillon. 

Outer Range

Image

Un ranch, une famille, un trou sans fond au milieu des prairies, une baba cool, une épouse disparue, un bison errant avec deux flèches dans le flanc droit, une montagne qui disparaît brièvement, bienvenue dans l’univers de Outer Range.

La série de deux saisons et quinze épisodes est un western fantastique en pickup où le temps joue des tours à quelques un de ses personnages.

Dans le ranch de Royal Abbott, un mystérieux et large trou sans fond apparaît dans les pâtures. Et Royal tombe dedans, enfin il plus est exactement poussé dedans juste après y avoir jeté un cadavre.

Outer Range n’est pas loin de l’univers impitoyable de Dallas avec deux familles qui se déchirent depuis des années par amour, jalousie et pour les pâturages ouest du Ranch Abbott où est apparu le mystérieux trou. Des petits cristaux noirs remplacent ici le pétrole.

La saison une se concentre sur les mystères liés au trou et les rivalités entre le ranch Abbott et leurs voisins les Tillerson qui convoitent les pâturages ouest. La saison deux se focalise sur la disparition de Amy, la petite fille du patriarche Royal Abbott et sur le voyage dans le temps de plusieurs personnages. Oui, voyage dans le temps, à l’époque des indiens, lorsque les bisons couraient dans la prairie, lorsque Royal était un enfant.

Le jeu des acteurs, mention spéciale pour Josh Brolin qui interprète le rôle de Royal, contribuent beaucoup à la réussite de la série. L’histoire qui se déroule sur deux plans, maintient l’esprit éveillé et les paysages du Wyoming filmés avec brio sont un régal pour les yeux. Le récit fantastique n’est presque qu’un artifice pour raconter une histoire familiale.

Une magnifique série qui sort des sentiers battus et que je ne peux que recommander.

Infiniti

Image

Lors d’un énième amarrage d’une capsule Soyouz avec l’ISS, la manoeuvre, pourtant parfaitement rodée, tourne au désastre et le vaisseau percute la station spatiale.

Sur terre, sur la base spatiale russe désaffectée de Baïkonour, perdue au milieu Kazakhstan, un policier enquête sur des corps décapités recouverts de cire fondue et exposé sur des toits du cosmodrome en ruine.

Une spationaute française, remplacée à la dernière minute pour le vol vers l’ISS, entend sur son lit d’hôpital, sa doublure et amant lui parler alors qu’il devrait être mort lors du drame de la station spatiale internationale.

Infiniti est une mini série Canal Plus de 2022 en six épisodes, un thriller de science-fiction qui explore les univers parallèles.

La base de Baïkonour vit ses dernières heures, la Chine, la France les USA et la Russie s’écharpent pour le contrôle de l’accès à l’espace quand survient l’accident de l’ISS. La police du Kazakhstan contrôlée par les forces de sécurité de Baïkonour tente, tant bien que mal de résoudre l’énigme des ces cadavres qui pourraient bien être les cosmonautes de la funeste mission Soyouz.

La série au rythme lent et pourtant haletant, possède les moyens de ses ambitions, visuellement comme pour le casting, hélas le personnage central de la spationaute française joué par Céline Salette gâche un peu la fête. Si elle possède le physique névrotique requis, sa diction sonne faux tout au long de la série. Dommage.

Pendant cinq épisodes, Infinity alterne enquête policière dans un Baïkonour en ruine, tractations politiques dans la base encore en service, mission spatiale, événements quasi surnaturels, avant le sixième, qui va certainement vous plonger dans la plus profonde confusion absolue, ne vous conduise jusqu’au bout de l’histoire.

Je ne pense pas avoir tout compris, il faudrait que je revoie ces six épisodes de près d’une heure pour comprendre, mais malgré un scénario fabuleux, le jeu de Céline m’en a découragé.

The Day of the Jackal

Image

Ne vous fiez pas au générique de cette série. S’il fait songer à James Bond et que le MI6 est de la partie, le Chacal raconte l’histoire d’un tueur à gages. Et pas n’importe lequel puisqu’il est capable d’atteindre sa victime à la tête à une distance de plus de trois kilomètres.

Un tueur à gages donc incarné par l’étrange et fabuleux Eddie Redmayne qui jouait le méchant dans Jupiter, pourchassé par Bianca Pullman, un agent du MI6 joué par Lashana Lynch. Un tueur hors de prix, qui prépare méthodiquement ses contrats et dont personne ne connaît l’identité. Marié à une espagnole, père d’un jeune enfant, il cherche à se caser en exécutant un ultime contrat à haut risque très juteux.

Bianca elle est une enquêtrice obsessionnelle passionnée par les armes à feu qui d’hypothèses en hypothèses va remonter la piste de ce tueur insaisissable.

Les dix épisodes de la première saison racontent à la fois l’enquête pour retrouver un tueur à partir d’indices très minces, la préparation méticuleuse d’un contrat par le tireur d’élite et l’épouse du tueur qui découvre peu à peu que son mari n’est pas vraiment l’homme qu’il prétend être.

La petite fille sous la neige

Image

Mise en garde : j’ai commencé ce roman un dimanche alors que j’étais en panne de livre. Ma librairie préférée était fermée (mais que font les libraires le week-end ?) et que ce bouquin traînait dans notre bibliothèque. 

C’est certainement la phrase « Le nouveau phénomène littéraire. » signée Joël Dicker en haut de la couverture qui a motivé son achat un jour d’égarement.

Kiera Templeton, une petite fille de trois ans, disparaît lors de la grande parade de Thanksgiving à New-York en 1998. Miren, une jeune étudiante en journalisme, touchée par le fait divers, se lance dans l’enquête et infatigable, la mènera jusqu’à son terme douze ans plus tard.

Le roman de Javier Castillo, salué par Joël Dicker dont il reprend un peu les codes, est une enquête policière qui voyage dans le temps de 1998 jusqu’en 2013, avec de multiples aller-retour et plusieurs récits parallèles. Un artifice littéraire qui permet au lecteur de ne pas s’ennuyer alors que l’histoire de cette disparition, expliquée assez rapidement dans le livre, ne possède rien d’extraordinaire au final.

Le roman s’attache beaucoup à la vie de la journaliste Miren ainsi qu’à ses traumas qui en ont fait d’elle  cette femme pugnace qui ne lache rien, même une enquête vieille de douze ans. Le style est efficace et le rythme soutenu, sans réel temps mort à la manière d’un thriller. Un livre qui se lit vite mais qui s’oublie très rapidement. Ce n’est pas La Vérité sur l’Affaire Harry Quebert.

J’ai de nombreux reproches à faire à cette histoire block buster. Pourquoi un auteur espagnol transporte-t’il son récit aux États Unis si ce n’est pour mieux vendre ? Pourquoi fait-il également l’apologie de l’auto justice et de la détention d’arme à feu dans ce livre ? Certes l’histoire se déroule à New-York, mais cela n’excuse pas tout. Enfin, la très longue captivité de la petite Kiera est clairement tirée par les cheveux même si l’auteur use de quelques artifices pour la justifier.

Un roman de gare tout au plus qui se lit très vite mais qui ne mérite pas forcément le temps passé. Sauf si vous n’avez plus rien à lire bien sûr… Il a été adapté en série TV en 2023.

11.22.1963

Image

Que s’est-il passé le 22 novembre 1963 à Dallas ? Allez un petit effort… Oui bravo ! JFK s’est fait tiré dessus et est mort peu après de ses blessures.

Pour les U.S.A. Cet attentat fut un véritable traumatisme et aujourd’hui encore personne ne sait vraiment ce qui sait passé. Un homme, Lee Harvey Oswald, a été arrêté et condamné mais beaucoup de personnes se demandent encore aujourd’hui qui a commandité ce meurtre. Le nombre de théories du complot au sujet de l’assassina de Kennedy saturent l’Internet.

11.22.1963 est un roman de Stephen King et une série en huit épisodes qui tourne autour de la mort de JFK. 

Un homme venu de 2016 revient en 1960 pour empêcher le meurtre du président.  Pourquoi 1960 ? Parce que dans la réserve du restaurant de son ami, se cache une faille temporelle qui conduit toujours en 1960. Quelque soit le temps que vous passez à cette époque, vous revenez en 2016 deux minutes plus tard et les modifications que vous apportez au flux temporel se répercutent dans votre monde. Et vous pouvez refaire le voyage autant de fois que vous le désirez.

Evidemment, lorsque vous touchez à un élément clé de l’histoire, celle-ci vous met des bâtons dans les roues pour que le continuum espace temps soit respecté. Et plus l’évènement est important, plus les bâtons sont gros. Alors l’assassina de John F. Kennedy, imaginez un peu…

La série nous plonge dans l’âge d’or des États-Unis, ses grosses voitures colorées, son code moral et sa ségrégation. On s’y croirait.

L’histoire, quand à elle, ne se limite pas à l’assassina de JFK, bien entendu. Jake Epping, notre héros incarné par l’acteur James Franco, pose ses bagages dans le passé, trouve un travail et commence son enquête autour du mystérieux Lee Harvey Oswald. Il se lie inévitablement avec des personnes de son passé malgré plusieurs mises en garde et évidemment tout se complique à partir de là.

Une excellente série dévorée en quelques jours dont je ne vous dévoilerai surtout pas la fin pour que vous profitiez de la surprise.

The Last Ship

Image

Tout un équipage de la marine américaine et son navire, le Nathan James, sont envoyés en région polaire arctique pour effectuer des tests ultra-secrets. Une mission de plusieurs mois en silence radio total, sans nouvelles de leurs proches ni du commandement. En réalité, ils servent d’escorte à une virologue dépêchée là bas pour trouver la souche d’un virus qui décime la population planétaire.

Lorsqu’ils achèvent enfin leur longue mission et reprennent contact avec la civilisation par radio, il ne reste plus grand monde de vivant sur terre. Le virus a décimé l’humanité et quelques rares poches de miraculés survivent tant bien que mal.

Voilà The Last Ship, le dernier navire, américain du moins car les méchants russes sont tapis dans l’ombre. Une série fin du monde de cinq saisons en huis-clos avec plein de militaires virils et une scientifique bombasse. Une série avec de grosses ficelles, des épisodes prévisibles, des grands méchants qui perdent mais qui reviennent toujours, des histoires d’amour, des histoires de héros et de lâches, des pannes, des batailles et plein de bidasses plus ou moins subtils.

C’est un peu un mélange entre Stargate Atlantis, de Star Trek et de Lost sans la subtilité. Imaginez un peu… Et même si j’ai un peu honte, je viens de terminer la saison une et j’avance gaiement dans la suivante. Mon QI déjà faible ne va pas en sortir grandi mais je passe de bon moments à bord de The Last Ship. On apprend à connaître les personnages qui bien entendu arrivent à nous surprendre quand même, on se cultive sur les virus et les vaccins, on visite les coursives d’un navire, de la salle des machines jusqu’à la vigie, on navigue en mer, on parle russe, bref on occupe les longues soirées d’automne lorsqu’il n’y a plus de photos à développer, que le ciel est couvert, et que le cerveau, après une longue journée de merde, n’est plus capable de lire, même une page d’un bouquin facile.