Ticket to the Moon au Z7

Image

Je suis en contact avec Guillaume du groupe Ticket to the Moon depuis leurs débuts. Lorsqu’ils jouent dans le coin, Guillaume ne manque pas de m’inviter en échange de quelques photographies. 

Ils ouvraient le dimanche 20 octobre pour la seconde fois pour le groupe Lazuli dans la salle de Z7 près de Bâle en Suisse, à une heure et demi de route de la maison. Et cela tombait bien, j’étais en vacances. Alors malgré un dos en compote de pommes et d’autres misères de vieillard plus ou moins inquiétantes, j’ai préparé mon sac photo et suis parti chez les helvètes.

Arrivé sur place vers 18h – le concert démarrait à 19h – je tombais sur Claude, Romain et Vincent du groupe Lazuli qui trainaient près de leur camionnette de tournée et sur Guillaume dans la salle du Z7. Grace à lui j’avais en poche mon précieux sésame photographique pour la soirée.

Dans la salle il n’y avait pas la foule des grands soirs, il faut dire qu’avec un billet à près de cinquante euros sans parler du parking à dix, il y avait de quoi refroidir quelques ardeurs (je précise, ce billet de blog est sponsorisé, j’ai été invité ce qui ne m’a pas empêché de débourser quinze euros, le prix du parking et une participation lorsque l’on est invité). J’ai estimé la jauge à environ un quart de la capacité de la salle.

Sur place j’ai retrouvé mon ami Jean-Blaise qui est presque de tous les concerts suisses ainsi que deux autres photographes venus couvrir l’évènement avec qui nous avons pu parler comète.

A 19h, heure suisse, le trio de Ticket to de Moon montait sur scène jouer leur dernier album et même nous livrer un titre inédit qui figurera sur leur prochain EP. Pour l’occasion ils captaient leur concert avec plusieurs caméras. Il est donc possible que prochainement nous ayons les images et le son de cette soirée. 

Ticket to the Moon c’est toujours bon. Un jeu au clic faute de claviériste mais les gars savent y faire (ils répètent ensemble toutes les semaines). Leur set est énergique et dynamique, il faut dire qu’à trois sur scène ils ont de la place pour bouger d’autant que le batteur reste sur son tabouret. Ils nous jouent un titre acoustique tiré d’un album plus ancien, c’est à ce moment que j’aurais l’idée d’utiliser les miroirs de la salle pour photographier la scène comme dans un cadre. Parce qu’il faut bien l’avouer, avec un dos en bouillie, les acrobaties habituelles de la photo de concert me sont déconseillées. Ouille !

Les photos de Ticket to the Moon sont ici.

Après une rapide mise en place Lazuli se lance à son tour. Bon, on ne va pas se mentir, ils semblent fatigués et peut-être déçus de jouer devant un si petite audience. Les personnes qui ne les avaient jamais vu en live sont tout de suite conquises car le groupe est solaire. Ils nous jouent, dans une épaisse fumée (non ce n’est pas un nouveau titre, c’est moi qui râle car je galère avec les appareils) des titres du dernier album, de Dieter et d’autres. J’entends même un morceau dont je n’ai pas souvenir. Vieillerie ou nouveauté ? Impossible à dire d’autant que Domi parle en Allemand, langue incompréhensible à mes oreilles comme à celle des allemands présents dans la salle… Ils finissent après un premier rappel par la marimba à neuf mains, un classique que je n’avais pas entendu depuis longtemps.

Même si c’était très bien, je ne suis pas forcément rentré dans le concert. La faute aux photos, au dos, à la fatigue et l’humeur du jour sans doute. Ce n’est pas de leur faute, c’est de la mienne. J’ai plus apprécié le concert de musique classique américaine de vendredi soir. L’âge peut-être…

Les photos de Lazuli sont ici.

Bref. Je suis reparti quand même heureux, plein de musique dans la tête, quelques images dans les appareils photos et avec le souvenir des rencontres toujours agréables. Merci à Guillaume, Ticket to the Moon, Lazuli et le Z7. Cette salle reste définitivement celle que je préfère dans la région. Dommage qu’elle soit si loin, j’y établirai bien mes quartiers.

Z7

Image

Alors non, je n’ai pas complété ma collection de boîtiers Nikon avec un nouveau modèle de la gamme Z. Je suis allé en Suisse, à Pratteln pour écouter le groupe Ticket To The Moon qui ouvrait pour Riverside.

Cela faisait des mois que je n’avais pas rendu visite à ce temple du rock progressif, il faut dire que c’est assez loin et que pour s’y rendre, mieux vaut avoir la vignette suisse pour l’autoroute.

Guillaume, le bassiste de Ticket to the Moon m’avait annoncé, des étincelles dans les yeux, une semaine auparavant, qu’ils joueraient en première partie de Riverside au Z7. J’ai mendié une accréditation photo et préparé mon paquetage. J’avais envie de revoir les franco-suisse en live. La dernière fois ils jouaient avec Lazuli, c’était il y a trois ans. 

Et ce qui est cool, c’est que mon épouse m’a accompagné, peut-être pour me rendre la pareille après la Fête de la Musique. Qu’importe elle était là.

Nous sommes arrivés entre deux averses. A la caisse pas trace de mon accréditation mais j’ai été ajouté à la liste des photographes sans avoir à supplier. Une fois dans la salle, le ciel est tombé sur le toit du Z7. Une pluie digne du Déluge, notre timing était parfait. 

Le temps de discuter un peu avec Guillaume et Andrea, de préparer le matériel, il était temps de rentrer dans l’arène pour trois morceaux avec les autres photographes.

Ticket to the Moon avait trente cinq minutes pour convaincre. Cinq suffiront. Le trio, malgré trois ans d’absence, reprend ses marques et livre un set post rock solide, agrémenté de beaux éclairages et d’un son de qualité. Guillaume et Andrea occupent la grande scène du Z7 comme si c’était la leur, jouant au clic pour compenser l’absence de claviers. Ils présentent au public nombreux et enthousiaste leur nouvel album Elements sorti cette année, leur premier disque cent pour cent instrumental depuis leurs débuts. Trente-cinq minutes c’est bien trop court lorsque l’on aime leur musique, mais c’est ainsi, peut-être aurais-je l’occasion de les écouter à nouveau lorsqu’ils joueront en tête d’affiche.

A 21 heures les polonais de Riverside s’installent pour deux heures de concert. Cette fois ce sera l’album Identity qui sera à l’honneur. Un disque qui n’a pas forcément été bien reçu par les fans comme nous l’expliquera Mariusz pendant le show.

Je ne vais pas vous mentir, je ne me serai pas déplacé juste pour Riverside. Leur dernier album ne m’a pas complètement convaincu et le groupe ne m’a pas toujours enthousiasmé en live.

Je trouve que lors de leur performance au Z7, les claviers donnent parfois dans la bouillie désaccordée même si je sais très bien qu’un synthé reste au diapason. Pourtant, par moments, y a des trucs qui me dérange, comme si un des musiciens jouent faux.

Ce sont les morceaux très rythmés, les tubes de Riverside, qui fonctionnent le mieux d’après moi. Ma chérie, elle, a préféré le morceau final à rallonge de la soirée. Le monde à l’envers.

Le light show était fabuleux, rien à dire et si le son était un peu fort, cela restait très acceptable avec des bouchons.

Par contre la facture fut douloureuse : 50 € de billet pour ma femme, 5 € pour l’accréditation, 8 € de parking, 8 € pour deux verres d’eau, 42 € de vignette suisse sans parler du plein d’essence à 80 €, une soirée au Z7 revient assez cher, même en ne payant qu’un seul billet. Vive la Suisse !

Je ne suis pas vraiment emballé par les photos mais j’étais fatigué après une grosse semaine et le shooting réalisé sur trois titres. J’ai du mal avec ça. Je suis lent, c’est comme ça.

Les photos de Ticket to the Moon sont ici et celles de Riverside ici.

Ticket To The Moon – Elements

Image

Dans une autre vie, je faisais beaucoup la promotion des productions françaises, des groupes amateurs et de la scène locale. Aujourd’hui nettement moins. D’une part parce que je chronique à un rythme plus raisonnable, ensuite, parce que je me fais surtout plaisir.

Toutefois, quelques-unes de ces formations méconnues ont résisté au temps et à mon écrémage. Ticket To The Moon en est une. Le groupe est un quatuor franco suisse post-rock metal devenu sur ce dernier album Elements 100% instrumental.

Il faut dire que dans leurs précédents opus, le chant n’était pas leur point fort. Par contre, pour ce qui est de tisser des atmosphères, en studio comme en live, ils sont très forts.

Leur dernier bébé Elements propose onze pistes de une à neuf minutes pour trois quart d’heure de musique. Une coquille de nautile sur fond bleu illustre la pochette. Ses alvéoles dignes d’une suite de fibonacci abritent les éléments des alchimistes : l’air, le feu, l’eau et la terre. Un visuel très réussi qui donne envie d’écouter la musique qu’il enveloppe.

Ticket to the Moon c’est du cinématique post-rock metal progressif à la guitare, claviers, basse et batterie.

Elements, contrairement à ses prédécesseurs, n’a pas de chant, ni même de bruitages ou d’enregistrement audio pour raconter son histoire. Seuls les noms des onze titres vous guident tout au long du récit.

Deux pistes assez étranges vous mettent sur la voie : ‘Pulsar B0531+21’ et ‘Pulsar B2020+28’. ‘Pulsar Punta Jolinas Radar’ fournit peut-être la clé de cette histoire.

Un pulsar est une petite étoile hyper dense qui tourne sur elle-même à très grande vitesse en émettant un rayonnement intense. Et certains radars, comme celui de la base militaire de Punta Salinas à Porto Rico sont capables de les détecter. Ce sont ces émissions radio étonnantes que l’on entend dans les deux premiers titres précités.

Ticket to the Moon peut donner dans le metal rageur, limite tabasseur avant de lâcher un solo de guitare mélodique à souhait puis s’embarquer en électro-acoustique dans une plaisante balade. On appelle cela du metal-progressif.

Mais une autre facette de nos franco-suisses est un post-rock cinématique qui pose des ambiances avec quelques nappes de claviers. Le mélange est suffisamment varié pour ne pas tourner en rond pendant quarante-cinq minutes et proposer un agréable voyage musical.

Un de mes morceaux préférés est le titre album qui combine le metal progressif avec des éléments symphoniques. J’ai également un faible pour les envolées de guitares du magnifique ‘Crossing Skies’, pour le délicat ‘Xyz’ sans parler du long ‘Behind the Mist’ et ses presque neuf minutes.

Elements qui vient également de sortir en édition physique, est un nouvel album accrocheur de Ticket to The Moon. Il séduira les amateurs de metal progressif instrumental. Vous pouvez le trouver sur de nombreuses plateformes numériques en attendant de pouvoir écouter le groupe en live dans la région prochainement.