Live stacking

Image

Après des débuts difficiles, un long apprentissage pour rattraper des années sans pratique, je vais enfin pouvoir me lancer dans l’astro photographie. Je n’avais pas déjà écrit que j’en faisais un peu ? Ben en fait, juste un peu.

L’étape une fut d’acheter un instrument, certes pas le plus adapté à la photographie de la voute céleste, mais un instrument.

Ensuite, il fallut comprendre comment fonctionnait la monture motorisée, moi qui n’avait connu qu’une monture Pierre Bourges avec un télescope Newton de 200 mm.

L’alignement polaire, par exemple, m’a demandé quelques efforts pour que l’instrument pointe correctement les objets et continue à les suivre au cours de la nuit.

Puis j’ai fixé un appareil photo au foyer du Celestron et tenté mes premières images. 

J’espérais réaliser des poses de plus de trente secondes mais dès la moitié de ce temps de pose j’obtenais un filé d’étoiles sur mes images, ce qui n’était pas le but poursuivi. C’est là que j’ai compris les limites d’une monture comme la mienne avec une optique ouverte à f/10.

J’ai alors équipé mon installation d’un ordinateur et d’une caméra pour réaliser un auto guidage fin de la monture. Simple sur le papier, la solution s’est révélée très complexe au final.

Il fallait déjà fixer l’Asiair à la monture ou au télescope et ni l’une ni l’autre n’avait ce qu’il fallait pour ça. Ce fut le début du bricolage. D’abord un écrou fixé dans un pas de vis pas vraiment adapté, ensuite un premier support instable en PLA, un second déséquilibrant l’installation, puis un troisième nettement plus fonctionnel. Heureusement que mon fils possède plusieurs imprimantes 3D.

Pour simplifier et complexifier le problème, j’ai laissé tomber le Celestron 8 ouvert à f/10 pour utiliser une focale nettement plus raisonnable. En astro photographie, beaucoup recommandent les lunettes de 400 mm apochromatiques ouvertes à f/4 ou f/5. Sauf que cela coûte cher, très cher.

Alors j’ai sorti mon objectif 500 mm ouvert à f/5.6 pour voir si je pouvais l’utiliser comme instrument principal. J’avais la queue d’aronde adaptée pour la monture, restait à fabriquer un support pour fixer l’Asiair, la lunette guide et la caméra. Après plusieurs itérations avec mon fils aîné, nous avons accouché d’un nouveau support acceptable qui ne déséquilibre pas la monture.

Il fallait ensuite comprendre le fonctionnement de l’Asiair, le paramètrage de l’auto guidage, les réglages du boîtier photo pour réussir un premier suivi d’objet et les clichés. 

Malgré plein d’essais, mon appareil résistait aux commandes de l’ordinateur, ne réalisant qu’une photo sur deux et s’interrompant en pleine série sans raison avec un message incompréhensible.

Étant donné qu’à chaque tentative je devais sortir le matériel dans le jardin et disposer d’un ciel clair, toutes ces expérimentations m’avaient déjà pris deux mois de patience.

J’ai alors décidé de résoudre le problème à la maison. J’ai simulé un ciel étoilé avec un cache percé de trous très fins et j’ai couplé l’Asiair au boîtier photo. Après quelques heures de tests par élimination, j’ai enfin trouvé la fonction qui posait problème et l’appareil a lancé un premier empilement sans interruption.

Du coup, dès qu’il a fait presque beau, disons entre deux grosses averses, j’ai sorti le setup au fond du jardin et j’ai pointé la monture vers la galaxie d’Andromède. Après une longue mise en station et une heure de patience, j’avais obtenu quarante neuf clichés de soixante secondes chacun.

Reste à maîtriser le logiciel Siril pour empiler les images, réduire le bruit et améliorer le rendu pour obtenir un visuel un temps soit peu artistique. Parce que, tant qu’à photographier le ciel, j’aimerais que le résultat soit un minimum esthétique.

Asiair Plus

Image

J’ai donc équipé mon télescope d’un ordinateur pour gérer le pilotage, la photographie et le guidage de la monture. Je pensais me simplifier la vie mais pour l’instant je galère comme pas possible. 

L’ordinateur en question est un Asiair Plus 32 couplé à une caméra de guidage ZWO 120 Mini et le Nikon Z6. Beaucoup de câbles… L’idée était d’assurer un guidage fin du télescope puisque manifestement, avec un Schmitt Cassegrain ouvert à f/10, c’est compliqué.

Mes deux premières tentatives se sont soldées par des manœuvres incompréhensibles et dangereuses du télescope. La monture, au lieu de pointer l’objet demandé, s’égarait dans la voute céleste à la recherche de je ne sais pas quoi. Je me suis même retrouvé avec le tube pointé vers le sol. Bref.

Après avoir suivi un excellent tuto sur Youtube, j’ai modifié la manière d’alimenter la monture qui passait initialement par l’Asiair. Car d’après les informations glanées ici ou là, il semblerait qu’il faille d’abord mettre en station la monture puis allumer l’Asiair et non l’inverse. N’empêche que ça ne fonctionnait pas, jusqu’à que je comprenne que l’ordinateur utilisait le boîtier photo pour se repérer dans le ciel, et comme il réalise des clichés de courte durée, il est nécessaire de booster les ISO pendant cette phase. Et la miracle, l’Asiair a pointé les objets demandés avec une excellente précision.

Par contre l’autoguidage apportait plus d’erreurs à la monture que sans l’utilisation de la caméra. Mes photos en autoguidage ressemblaient a des filés d’étoiles merdiques. C’est là que j’ai trouvé un autre tuto, en français pour le coup, sur l’autoguidage. Un tuto pour « débutant » heureusement car je n’en ai pas compris la moitié avec ses formules, calculs et explications. Par contre, j’ai bien compris que je l’y prenais comme un manche. Vous savez cette habitude de ne pas lire la notice et d’essayer tout de suite, quitte à faire après quelques ajustements. Ben en astronomie, mieux vaut lire la notice.

Le dernier test, un dimanche soir frisquet, était nettement plus prometteur. Après une rapide mise en station, la monture a pointé la galaxie d’Andromède du premier coup et l’autoguidage a fonctionné également. J’ai fait une dizaine de clichés de trente secondes sans filé d’étoiles, un record, par contre l’Asiair semblait avoir des problèmes de dialogue avec l’appareil photo. Je pensais que cela venait du wifi de l’iPad puis du câble USB mais je pense que c’est lié à la mise en veille du boîtier.

Dans le même temps, j’ai commandé une pièce imprimée en 3D à mon fils pour fixer l’Asiair directement sur la monture afin d’y accrocher une nouvelle lunette guide ZWO. L’idée c’est de monter mon APN avec un objectif 500 mm ouvert à f/5.6 au lieu du télescope 2032 mm ouvert à f/10 et de piloter l’ensemble via l’Asiair. Cela en ferait une lunette pour l’astrophoto d’assez bonne qualité à moindre coût.

Le déport de l’Asiair sur le côté avec la lunette guide posée dessus s’est révélé une très mauvaise idée. La monture était complètement déséquilibré en déclinaison rendant impossible n’importe qu’elle recherche d’objet dans le ciel, même après un très bon réglage. J’ai dû renoncer à la petite pièce en PLA conçue par mon fils et opter pour un bricolage plus hasardeux qui remet l’Asiair et la lunette guide au centre de gravité de la monture.

Y a plus qu’à tester…

Le grossissement

Image

Un samedi soir, il y a deux semaines, après une nuit blanche au Champ du Feu, la SAFGA – mon nouveau club d’astronomie avec lequel je risque de vous saouler rapidement – organisait une soirée de présentation du ciel à la ferme de Bussierre à Strasbourg. Je n’étais pas vraiment frais mais je tenais à y participer. Au programme présentation de Saturne et de quelques autres objets aux nombreux curieux restés tard ce soir là.

Je ne vais pas vous mentir, j’adore montrer le ciel aux personnes qui n’ont jamais levé les yeux vers la voûte céleste la nuit. Le ciel oui, mais surtout les planètes qui parlent nettement plus au grand public que la tache floue d’une nébuleuse dans l’oculaire.

La planète Saturne, bien visible avec ses anneaux et ses satellites a connu un vif succès. La galaxie d’Andromède, l’amas d’Hercules ou le système double de Mizar et Alcor nettement moins. 

Mais outre les ‘Oh’ et les ‘Ha’ prononcés en contemplant les anneaux de Saturne, la question qui revenait dans chaque bouche ou presque et que je ne me pose jamais est la suivante : « ça grossi de combien de fois votre instrument ? ». Et je l’avoue humblement ici, j’étais bien ennuyé pour répondre, faute de connaître la formule, d’ailleurs je crois que les astronomes amateurs se moquent le plus souvent de la réponse. Ce qui les intéresse simplement de savoir est quels oculaire ils peuvent mettre sur leur instrument pour que l’image reste acceptable.

Alors pour ne pas mourir bête et pour répondre la prochaine fois aux questions, je me suis renseigné.

Plusieurs paramètres rentrent en compte dans ces calculs. Le trajet que parcourt la lumière dans l’instrument, on appelle ça la focale, le diamètre du miroir du télescope ou des lentilles de la lunette et la focale de l’oculaire (nettement plus petite que celle de l’instrument). Au fait l’oculaire, c’est le petit machin rond par lequel on regarde dans un instrument.

Le grossissement est égal à la focale télescope divisée par la focale oculaire. Rien de très compliqué en fait. Encore faut-il connaître la focale de son instrument et même ça je ne le savais pas. Mon Celestron 8 pouces Hedge possède un miroir de 203 mm, une focale de 2000 mm et ouvre à f/10, ce dernier paramètre intéressera particulièrement les photographes, car il détermine beaucoup la lumière capturée par l’instrument. En l’occurence ici, pas beaucoup.

Donc reprenons, j’utilisais un oculaire de 40 mm pour le ciel profond et un oculaire de 15 mm pour les planètes. Vous pouvez donc faire vous même le calcul. En ciel profond, le grossissement était de 2000 divisé par 40 ça donne 50. Un grossissement assez faible adapté pour regarder les galaxies et les nébuleuses. 2000 divisé par 15, cela donne 133 fois, un grossissement parfait pour les planètes. On peut voir par exemple avec un peu d’imagination la tâche rouge de Jupiter et bien distinguer les bandes de ces deux planètes géantes. On voit même le croissant de Vénus ou Uranus.

Pour récolter plus de lumière et observer de grands objets, vous pouvez utiliser un oculaire avec une plus petite focale et pour voir plus de détails il suffit d’utiliser un plus gros oculaire. Du moins en théorie car les instruments possèdent des limitations liées à l’optique. Le grossissent minimum acceptable pour un télescope se calcule ainsi : diamètre du miroir principal divisé par six. Et le grossissement maximum est égal au diamètre du miroir multiplié par deux.

Pour mon Celestron cela donne 203 divisé par 6 soit un grossissement minimum de 33 fois et 203 fois 2 soit un grossissement maximum de 406 fois. Cela veut dire que les oculaires que j’utilise doivent se trouver dans une focale comprise entre 60 mm et 5 mm.

Je dispose actuellement d’un 40 mm tout a fait acceptable, un très bon 15 mm à grand champ (82°), un autre 15 mm assez médiocre que je peux installer dans un projecteur planétaire pour faire de la photographie de planètes, un 9 mm épouvantable et un Barlow x 3. L’idée c’est me m’offrir prochainement un 6 ou un 8 mm Explore Scientific 82° pour remplacer de 9 mm mais pas tout de suite.

Je viens en effet d’équiper le télescope d’un Asiair (un ordinateur dédié au pilotage d’un instrument) et d’une caméra guide qui devrait améliorer la qualité de mes photographies. J’ai passé le WE dans mon salon à brancher les câbles, à jouer avec les logiciels et à faire fonctionner l’appareil photo ainsi que la caméra, maintenant il faut que j’aille sur le terrain tester ce nouveau setup. J’ai environ quarante années d’évolution de l’astronomie amateur à rattraper et il y a du boulot.

Insomnia

Image

Les vacances c’est fait aussi pour s’autoriser quelques folies comme par exemple passer des nuits blanches sous les étoiles.

Dimanche soir, alors que le mercure bouillait en plaine, j’ai pris la route du Champ du Feu, misant sur une fenêtre de ciel clair assez large.

Avec les nuits qui rallongent, je peux arriver sur place dès 20h30. Le temps de mettre le télescope en station, la nuit est déjà là et les premières observations peuvent commencer.

Sur la route près du village de Ottrot, j’ai croisé un renard curieux et en haut, au Champ du Feu, je suis tombé sur de nombreux astronomes amateurs. Il y avait deux Newton, un Cassegrain Schmidt, un Dobson et deux marcassins.

J’étais monté pour faire de longues séries d’images : un filé d’étoiles et du ciel profond. J’avais donc prévu un siège pliant en prévision des longues attentes. Car pendant que le Nikon travaille, il n’y a rien d’autre à faire qu’admirer le ciel.

Mon voisin le plus proche avait un énorme télescope Dobson équipé d’un miroir de 400 mm. Un instrument très particulier puisqu’il ne dispose d’aucune monture et qu’il faut le pointer vers les étoiles à la main. 

Après une mise en station minutieuse, avoir lancé ma première série de photographies sur la nébuleuse planétaire de la Lyre et un filé d’étoiles centré sur la polaire, j’avais une demi-heure à tuer alors je suis allé rendre visite à l’heureux propriétaire du Dobson. Un télescope acheté sur le Boncoin pour une misère, un magnifique instrument très lumineux équipé en plus d’oculaires à grand champ. 

Bref, ce que j’ai pu contempler dans don oculaire m’a ébloui comme les dentelles du cygne ou la nébuleuse Oméga. 

Pendant que je faisais de l’astronomie visuelle avec mon voisin, le Celestron continuait à photographier le ciel profond,  la galaxie M 51 des Chiens de Chasse et justement la nébuleuse M 17 du Sagittaire.

M 51

Lorsque Saturne et Jupiter furent assez hauts dans le ciel nous sommes passés au planétaire avec même un passage par Neptune. Nous sommes revenus au ciel profond avec la nébuleuse du Clown, la galaxie d’Andromede, l’amas M 15 et bien d’autres objets encore. 

Lorsque mes trois cent clichés furent terminés, j’ai démonté le boîtier photo et nous avons utilisé le Celestron avec les oculaires grand champ de mon voisin. Maintenant, je sais ce que je vais m’offrir à Noël. 

M 17

C’est là que l’heureux possesseur du Dobson m’a parlé du passage de IO devant Jupiter vers 4h du matin. Je pensais être couché depuis longtemps lorsque cela se produirait mais en réalité, il était déjà 3h30 du matin. Alors je suis resté admirer l’incroyable passage du satellite devant sa planète avec son ombre portée pas loin de la tâche rouge.

M 31

Après avoir démonté mon setup, salué tout le monde, je suis redescendu vers la plaine, profiter des dernières heures fraîches de la nuit. A 5h30 j’étais sous la couette. A 6h30 je buvais mon café. A 7h00 je commençais à développer mes photographies. Du coup, le livre lundi soir, je ne suis pas remonté dans les Vosges. J’ai attendu vingt-quatre heures avant de repartir.

Pavel Bahtinov

Image

Comment ça, vous ne connaissez pas Pavel Bahtinov ? Vous n’avez jamais lu Guerre et Paix, Anna Karénine ou La Maison Russie !

Bon je l’avoue, ces ouvrages n’ont rien à voir avec l’astronome russe Pavel Bahtinov. D’ailleurs, la semaine dernière je ne connaissais même pas son nom.

J’ai entendu parler de lui dans un article traitant de la mise au point en photographie astronomique sur le blog Astronomie Pratique que je vous recommande au passage. Pavel Bahtinov à conçu un masque à installer sur sa lunette ou son télescope pour faciliter la mise au point.

Comment ça marche ?

Si vous avez fait un peu d’optique, vous avez probablement entendu parler des diffractions. La lumière étant une onde, lorsqu’on lui oppose des obstacles d’une certaine taille, elle se comporte d’étrange manière, créant des figures géométriques caractéristiques. Les diffractions.

Le masque de Bahtinov, une simple grille en plastique placée au sommet de votre instrument, permet de dessiner des figures qui vont vous aider à faire la mise au point de votre instrument. Dans l’illustration ci dessus vous pouvez voir le masque à gauche et la figure de diffraction à droite obtenue en pointant une étoile lorsque la mise au point est bonne.

Mais je ne suis pas là pour plagier l’article de Astronomie Pratique. Par contre, lorsque j’utilise mon appareil photo au cul du télescope, j’ai pas mal de difficulté à faire une bonne mise au point sur l’écran du Z6 II. Donc la méthode du masque de Bahtinov m’interagissait au plus au point.

Sauf que, sur Astroshop.de, un masque de Bahtinov pour mon instrument se vend 39,90 euros et dans l’article il conseillait celui de Vincent, réalisé avec une imprimante 3D, qui lui est vendu 34,90 euros. Un peu cher pour un bout de plastique.

C’est alors que j’ai eu une illumination, si le masque pouvait être imprimé en 3D, il devait exister des fichiers pour le réaliser sur la toile. Et en effet, sur Guithub vous trouvez un générateur SVG de masque de Bahtinov et sur Mito3D vous trouvez également des fichiers d’impression.

Sauf que je n’ai pas d’imprimante 3D. Par contre j’ai un fils très geek qui dispose de trois imprimantes, deux à résine et une à filament et qui ne désire qu’une chose, imprimer des trucs pour ses gentils parents. Il nous a déjà réparé le pommeau de douche, imprimé un système d’irrigation pour le potager alors quand je lui ai demandé de m’imprimer un masque de Bahtinov en lui promettant une bière, il revenait à la maison, trois heures plus tard avec un machin rond de couleur orange que j’allais pouvoir fixer au sommet du télescope et deux bières locales pour se réhydrader.

J’avoue, il a fallu poncer le masque pour le mettre en place, mais c’est de ma faute, je lui avais fourni un modèle pour un instrument dont le miroir secondaire était plus petit. Il va m’en imprimer un nouveau plus adapté.

D’après mon fils, le masque a couté 1.80 euros en matière plus deux heures d’utilisation de son imprimante à filament soit environ 0,17 euros. Allez, on va arrondir tout ça à 2 euros sans parler des deux bières offertes. Une très bonne affaire, surtout que la bière était très bonne.

Par contre, vu la météo de ces derniers jours et celle à venir, impossible de tester le masque, le nouvel oculaire réticulé et les filtres planétaires récemment achetés. Je piaffe d’impatience de pouvoir sortir à nouveau le télescope pour réaliser de nouvelles images de meilleur qualité. En attendant, voici mes derniers essais qui ne demandent qu’à être améliorés, l’amas M 37 en haut et la galaxie M 82 en bas.

DXO Pure RAW 3

Image

La lumière est un des problème principaux en photographie. Si le sujet se déplace rapidement, il est recommandé de réduire le temps de pose et par le fait, moins de lumière atteint le capteur, même en ouvrant au maximum le diaphragme.

Pour régler le problème de la lumière, il faut souvent monter en ISO et si la qualité d’une image est tout à fait acceptable à 400 ISO, à partir de 1000, elle commence à se dégrader selon les capteurs. On appelle ça le bruit. Votre appareil est bien entendu équipé d’algorithmes pour réduire ce grain sur les images et des logiciels comme Lightroom possèdent des outils pour limiter la casse, n’empêche, un cliché à 6400 ISO, même bien traité, reste relativement bruité.

C’est là qu’intervient DXO Pure RAW, un logiciel qui peut se greffer à Lightroom en module externe pour faire le boulot à votre place. DXO Pure RAW a pour fonction principale de supprimer le bruit et de rajouter de la netteté à votre photographie, à condition bien entendu que celle-ci soit au format RAW. DXO Pure RAW peut travailler également sans Lightroom pour vous générer un fichier DNG, JPG ou TIFF.

C’est Adrien Coquelle qui, sur sa chaîne Pose Nature, présentait le produit DXO de manière assez convaincante, suffisamment du moins pour que j’essaye le produit, DXO propose en effet une licence de test de 31 jours. Et comme j’ai fait quelques images d’astronomie et de concerts ces derniers temps, j’avais du matériel bruité à souhait pour vérifier les performances de Pure RAW.

J’avoue qu’à la base j’étais assez sceptique sur les performances annoncées de l’outil, mais force est de constater que ça marche. Vous prenez votre RAW, vous lancez le traitement qui prend 10 à 20 secondes par image tout de même et vous obtenez un fichier DNG tout propre en sortie. Il ne reste plus qu’à le développer et le tour est joué.

Pour vous convaincre, voici trois exemple de développement Lightroom du même cliché à ISO 5000, f 2/8 au 1/100s pris avec le Nikon Z6 II au 24-70 mm. Ok un zoom un peu extrême sur la partie gauche en haut d’une photo de concert. Le premier est sans traitement de la luminance. Le second est le développement complet Lightroom avec le traitement du bruit. Et le dernier a d’abord été traité par DXO Pure Raw 3 puis j’ai appliqué les mêmes corrections Lightroom mais sans la luminance.

cliché complet en RAW
Lightroom sans traitement de la luminance
Lightroom avec luminance à 57
DXO Pure Raw 3 plus Lightroom sans luminance

Je crois qu’il n’y a pas photo.

Pour l’instant j’utilise la version démo gratuite de 31 jours pour vérifier si le logiciel tient bien ses promesses car c’est une dépense à 129 euros tout de même pour une licence à vie, mais les premiers essais sont assez bluffants pour que je me décide rapidement même si, comme sur la dernière photo, on peu constater quelques dérives chromatiques sur les lunettes.

Quarante kilos

Image

Nébuleuse d’Orion – M 42 – 15 s – 1000 ISO

Dans un précédent épisode, je vous parlais astrophotographie. Depuis mes dix ans, je suis passionné par l’espace. Mais je pense que j’étais prédestiné après avoir regardé à trois ans, l’alunissage d’Apollo 11 à la télévision. J’ai d’abord dévoré des livres d’astronomie pour enfants. Puis à treize ans, lorsque j’ai déménagé à Saint-Brieuc, j’ai rejoint un club où j’ai appris le peu que je connais du ciel et de ses mystères. On y construisait un télescope Newton de 210 mm (je parle ici du diamètre du miroir principal, pas de la longueur du tube) selon les plans de Pierre Bourges. Nous partions à la campagne les nuits claires pour observer les nébuleuses, galaxies, amas ouverts ou globulaires et à l’époque je connaissais mon catalogue Messier par coeur. 

C’est à cette époque que j’ai rencontré l’astrophysicien Hubert Reeves et regardé l’émission Cosmos de Carl Sagan.

Les jours pluvieux, nous passions des diapositives de la Nasa, organisions des expositions, programmions des logiciels d’astronomie ou travaillons sur notre prochain télescope, un 260 mm que je n’ai jamais vu terminé. Car je suis parti loin du club poursuivre mes études à Rennes. 

Pléiades – M 45 – 30 s – 500 ISO

Pendant bien des années, j’ai mis entre parenthèse ma passion pour les étoiles. J’y suis petit à petit revenu avec la photographie, mais en pointillés car j’ai besoin de dormir la nuit.

Depuis plus de quarante ans je rêve d’un télescope, un Celestron 8, un Schmidt Cassegrain, un miroir de 200 mm avec un tube de 400 mm, contrairement au Newton qui dépasse le mètre. Quand j’étais jeune, la dépense représentait un an de salaire et ensuite je n’ai plus eu de temps pour ça. Mais depuis quelques années j’y songe, même si le climat alsacien ne se prête guère à l’observation du ciel.

La visite chez un de nos observateurs bénévoles passionné d’astronomie qui possède son propre observatoire au fond du jardin à réveillé une passion étouffée depuis longtemps.

Puis le passage successif de comètes dans nos cieux a réactivé le vieux fantasme. Et même si je sais que le télescope ne sortira pas souvent, j’ai décidé de me faire plaisir.

Donc voilà, j’ai passé commande d’un télescope Schmidt Cassegrain avec une monture équatoriale motorisée. Dans les accessoires indispensables j’ai ajouté une batterie pour alimenter la monture, un viseur polaire, deux oculaires et un adaptateur pour l’appareil photo. Une pure folie, mais bon, on a qu’une vie non ?

Ce que je n’avais pas trop regardé, c’était le poids de l’ensemble, plus de quarante kilogrammes ! Oui, l’acier, c’est lourd. J’ai un peu flippé à l’idée de trimbaler autant de matériel sur le toit du monde pour réaliser quelques clichés minables. Mais au final, l’équipement en trois parties est relativement transportable.

Jupiter – 1/20 s – 320 ISO

Le déballage et montage de l’ensemble m’a pris une après-midi avec mon fils. Certaines notices sont limpides, d’autre moins. L’installation de la monture a été longue mais simple, la pose du chercheur sur le tube assez angoissante, la mise à jour du logiciel et les tests de l’équatoriale épique. 

La mise à jour n’a pas fonctionné depuis le Mac et j’ai dû utiliser le PC de mon fils pour arriver au bout de l’installation. Manifestement l’application Java gère mal les entrées sorties du Mac. La monture elle ne fonctionnait pas en déclinaison jusqu’à que mon fils trouve un cable non mentionné dans la documentation à brancher au moteur. Ceci dit, le cable en question ne fonctionnait pas et j’ai dû le remplacer par un autre. Au passage, le service après-vente de Medas est top. Pas besoin de pleurnicher par mail, c’est eux qui vous contactent. Respect !

Lune – 1/20 s – 100 ISO

La mise en station de la monture a donné lieu à quelques achats supplémentaires, une boussole pour trouver le Nord, oui parce que l’iPhone est complètement à l’Ouest, un niveau à bulle pour que tout soit d’équerre et un plateau à queue d’aronde pour fixer l’appareil photo à la monture en l’absence de télescope, un Barlow x3 pour les planètes et un viseur laser car j’avais l’habitude d’un tube de télescope rectangulaire et j’ai un mal de chien à pointer un objet avec le tube du Celestron. Et pour lutter contre froid je suis passé à Décathlon prendre des sous-vêtements de ski histoire de tenir plusieurs heures à 0°C sans finir congelé.

Depuis le jardin, en pleine ville, avec un ciel partiellement voilé, j’ai quand même réussi à photographier M 42, Mars, les Pléiades et à trouver M 37. Je suis également allé à la campagne avec mon fiston, le ciel n’était pas parfait et une bise de nord-est piquait la peau mais nous avons retrouvé M 42, M 37 et j’ai revu la fabuleuse galaxie d’Andromède, M 31, la conjonction Jupiter/Vénus sans parler de la Lune.

Vendredi je suis parti en expédition au Champ du Feu à près de mille mètre d’altitude vers 17h pour profiter du coucher de soleil, afin d’échapper à la pollution lumineuse et atmosphérique pour réaliser de belles images du ciel et me livrer à ma passion, une de plus me direz-vous. J’étais tout seul dans le noir, sur un grand parking, probablement entouré d’une meute de loups, de lynx, de sangliers mais surtout recouvert de poussières d’étoiles. C’était magnifique !

M 31 – Galaxie d’Andromède – 30 s – 1000 ISO

Astrophotographie

Image

Eclipse de soleil le 26 novembre 2022 – Nikon D810 – 85 mm f / 11 – 110 ISO – filtre gris neutre

Les plus geeks d’entre-vous le savent sans doute, une comète passe en ce moment près du soleil. Il s’agit de C/2022 E3 (ZTF) qui ne nous avait pas rendu visite depuis 50 000 ans.

Une occasion idéale pour vous parler astrophotographie, une activité que j’exerce en dilettante. 

La comète étant à peine visible à l’œil nu (magnitude de 5 à 7) dans un ciel pur épargné par la pollution lumineuse, l’utilisation d’un appareil photo permet de ne pas manquer l’événement. Pour information, la limite des yeux est 6, la pleine Lune a une magnitude de -12.5, Vega 0 et Pluton 13.7.

La photo du ciel exige des poses longues, car il fait sombre la nuit. Et les poses longues nécessitent un pied stable, surtout si vous travaillez avec un objectif lourd pour éviter les bougés. J’arrive a photographier au 1/30 de seconde sans pied, après c’est flou. Et ici on parle de temps de pose de une à plusieurs secondes.

Lune le 3 janvier 2023 – Nikon Z6 II – 500 mm plus doubleur – 1/100 – f /11 – 400 ISO

J’embarque un pied Manfrotto très maniable mais lourd et encombrant. On ne peut pas tout avoir. Il possède un serrage progressif et fiable même avec quatre kilogrammes de matériel en équilibre précaire.

Pour l’appareil, je fais le choix d’un capteur très lumineux et avec une grande plage ISO, celui du Nikon Z6 II est parfait puisqu’il autorise de monter jusque 51 200 ISO. 

Eclipse partielle de lune 28 juillet 2018 – Nikon D7200 – 500 mm – 1/400 s – f / 5.6 – 100 ISO

Pour les optiques, j’en utilise principalement deux. Un Nikkor Z 24-70 mm ouvert à 2.8 et un Nikkor F 200-500 mm ouvert à 5.6 couplé à la bague FTZ. Pour la Lune, j’ajoute un doubleur de focale me permettant en format DX d’obtenir une focale de 1.5 m mais à f 11.

Cela donne un sac photo qui doit approcher les dix kilos. Et à mon âge, dix kilos sur le dos, c’est dur. Je recherche donc des sites d’observation de préférence accessibles en voiture et loin de la route, vous voyez le problème ? Sinon il y a le jardin avec les éclairages urbains, les lumières des voisins, la pollution atmosphérique et le risque de passer pour le pervers du quartier. Faut choisir.

En ville comme à la campagne, je n’ai pas réussi à trouver la comète à l’oeil nu. Je me suis aidé de l’application Carte du Ciel et d’une première photo grand angle pour cibler plus finement mes recherches.

Pour la mise au point, de nuit, il renoncez à l’autofocus. Et même avec l’aide à la mise au point du Nikon Z6, il faut tâtonner un peu pour y arriver. En fermant un peu plus le diagramme, genre f 11, cela est un plus facile mais du coup il y a moins de lumière qui arrive jusqu’au capteur.

Pour le temps d’exposition, vous pouvez respecter la règle des 500 afin d’éviter le bouger des étoiles dans le ciel (vous savez les petits traits). La règle est la suivante, divisez 500 par la focale en mm de votre objectif pour obtenir le temps de pause en secondes. En plein format, avec un 500 mm vous pouvez poser une seconde, avec un 24 mm, vingt secondes. Donc si vous ne voulez pas monter en ISO, privilégiez le grand angle. Avec la lune, j’utilise un temps de pose proche du centième de seconde car notre satellite bouge très vite dans le viseur avec une grande focale.

Comète C/2022 E3 (ZTF) le 12 février 2023 – Nikon Z6 II – 500 mm – 1s – f / 11 – 51 200 ISO

Pour le déclenchement, plusieurs solutions s’offrent à vous comme l’application SnapBridge chez Nikon qui vous permet de déclencher le boîtier à distance en Bluetooth ou tout simplement le retardateur, fixé à 10 secondes pour les grosses focales, le temps que les vibrations liées au déclenchement s’amortissent.

Pour le réglage de la sensibilité, il faut procéder par tâtonnements en réalisant plusieurs clichés, à 2000, 3000, 4000… Je suis monté jusque 51 200 ISO au 500 mm mais c’est un peu abuser. Il y a presque plus de bruit que de signal.

Reste le développement. Les photographies prises avec une grande sensibilité (ISO élevés) ont un fâcheuse tendance à être bruitées fatalement mais également à virer dans des couleurs improbables comme le marron rouge.

Un post traitement s’impose. En jouant sur la luminance, la couleur et les détails, il est possible de réduire le bruit. Pour les couleurs, l’augmentation du noir et la réduction de la saturation permettent de ramener un fond de ciel plus réaliste sans trop dénaturer l’image.

Nébuleuse M 42 le 12 février 2023 – Nikon Z6 II – 500 mm – 1s – f / 5.6 – 51 200 ISO

Avec juste un téléobjectif, l’astrophotographie d’objets éloignés comme une planète, une comète ou une nébuleuse semblera sans doute relativement misérable en comparaison des clichés réalisés avec des instruments d’observation adaptés, mais c’est avant tout le plaisir de capturer le moment, d’immortaliser l’objet dans son appareil qui prime à la qualité de l’image.

Évidemment, l’idéal serait de photographier à l’aide d’un télescope, un projet que je caresse depuis au moins quarante ans, depuis que je ne fais plus d’astronomie dans un club. Mais la plaine d’Alsace ne se prête pas trop à cette activité et pour avoir un beau ciel, il faut monter dans les Vosges.

Malgré tout j’y songe sérieusement depuis le passage de la comète. Aujourd’hui je peux partir en vadrouille la nuit. Mes petits sont grands et ma femme n’est jamais là. Évidemment, les voisins risquent de s’inquiéter de l’arrivée d’un gros tube motorisé sur trépied dans le quartier.

Lune le 1er juillet 2020 – Nikon D810 – 200 mm – 1/160 s – f / 2.8 – 64 ISO

NGC 1976

Image

De 14 à 20 ans, j’ai passé mes samedis après-midi dans un club d’astronomie, et mes nuit sous la voûte étoilée de la Bretagne. Le jour nous regardions des diapositives et fabriquions un télescope (un newton 260 mm), la nuit, nous observions la lune, les planètes, les galaxies, les nébuleuses, les amas stellaires, les comètes et les voisines.

Cette passion des étoiles ne m’a jamais quitté, mais arrivé en Alsace, sous la couche d’inversion et la pollution, comment dire, le ciel est sâle et troublé par des éclairages très nombreux. Même avec la paye qui allait bien pour m’offrir un télescope, je n’ai jamais franchit le pas.

Pourtant, dès que j’en ai l’occasion, je reste le nez en l’air à contempler le ciel. « Espace, frontière de l’infini vers lequel voyage notre vaisseau spatial. ». Enfin vous voyez. Renouer avec la photographie a été l’occasion de tourner à nouveau mes yeux et mes objectifs vers les étoiles. La première cible, la plus facile, fut la lune, objet de forte magnitude avec un diamètre apparent non négligeable sur lequel j’ai étrenné mon Samyang 500 mm et plus récemment le 200-500 mm de chez Nikkor. J’ai photographié la lune sous toutes ses phases, à toutes les sensibilités, à de nombreux temps de pause pour arriver finalement à cette photographie assez réussie au 1000 mm (500 mm et doubleur).

Cette semaine, pour une fois que le ciel n’était pas trop bouché, j’ai levé le nez gelé pour découvrir devant moi la constellation d’Orion, une des célèbres constellations du ciel d’hiver. Dans celle ci, on peut voir, une nébuleuse, c’est à dire un nuage de gaz coloré. Il en existe de diverses variétés, les résidus d’étoiles ayant explosé comme M 21 du Cygne, des nuages opaques (la tête de cheval) et des pouponnières d’étoiles comme M 42, la nébuleuse d’Orion.

Je me suis dit, et si j’essayais ? Ni une ni deux, je pointe mon Nikkon équipé du doubleur et du 500 mm vers le baudrier d’Orion, et tente de retrouver cette nébuleuse. Pointer un appareil photo est nettement plus sportif que d’orienter un télescope équipé d’une lunette guide. Mais malgré cela, m’aidant de quelques souvenirs passés, je tombais sur le petit nuage de gaz et poussières dans le viseur du reflex. Oh joie !

La photo ne possède aucun intérêt en soit, ce n’est qu’un petit machin flou au centre de l’image très bruitée après tout, mais je suis content de l’avoir faite. Elle se situe à 1500 années lumières, bref assez loin de chez nous et n’est pas visible à l’oeil nu – magnitude 3.7, l’étoile la plus brillante est de -1.5, la lune de -30 -. Une pose très brève – 1 seconde – pour de l’astronomie, mais je ne dispose pas de monture équatoriale pour compenser la rotation de la terre (1 seconde =  0.0041° de déplacement). Cela me donne envie de renouer avec les étoiles, de coller mon œil à l’oculaire d’un télescope et de partir à la chasse aux comètes et objets de faibles magnitude.

En vrai avec un télescope de 2 m et plusieurs heures de pause, M 42 ressemble à ceci, c’est dire si mon cliché est minable, n’empêche j’en suis content, comme quoi il ne faut pas grand chose pour contenter un quelqu’un comme moi…

 

Que choisir ?

Vous êtes photographe, bardé d’objectifs et de boîtiers et vous avez le même problème que moi, que choisir. Un bon reflex avec son grip et un 300 mm, ça pèse son poids et c’est encombrant. Comment optimiser ses activités de loisir et photographiques sans emporter une maison sur son dos ?

Impossible de tout transporter, c’est trop lourd et trop encombrant, il faut donc faire des choix.

En vacances

Lorsque je suis en mode touriste, je ne prends qu’un boitier sans grip avec à 18-140 mm. Une solution passe partout, légère et très polyvalente. Il arrive parfois qu’une plus grande focale soit nécessaire, mais dans ces cas là, j’essaye de m’approcher le plus possible du sujet. Le photographe en promenade a tendance à fatiguer sa petite famille avec ses perpétuels changements d’objectifs, pauses photo, nettoyage etc. Une promenade reste une promenade et c’est d’abord avec les yeux que l’on mémorise les paysages alors je voyage léger. Mais des fois je regrette de ne pas avoir emporté mon sac.

Pour une fête de famille, même équipement, je suis d’abord là pour profiter de la fête et si à l’occasion je peux faire quelques jolies photos, tant mieux.

Le portrait

Pour du portrait, je voyage léger également, un 35 et un 85 mm, rien de plus, mais jusqu’à présent, je n’ai guère eu l’occasion de m’exercer à cette technique photo.

 

Astronomie

Pour l’astronomie, le package s’alourdit notablement, pied photo, fish-eye, 70-300 mm, 500 mm et déclencheur sans fil. Le fish-eye me sert pour photographier la voûte céleste en pause longue, le 70-300 mm pour des conjonctions planète-lune, le 500 mm pour des photos lunaires (je n’ai pas encore essayé la photo planétaire avec).

La photo animalière

La photo animalière s’apparente beaucoup à l’astronomie, le fish-eye en moins et le sac à dos en plus.

Les concerts

Pour les concerts, tout dépend de la salle et de l’accréditation. iPhone si je ne suis pas autorisé à photographier, et sinon deux boîtiers cette fois. Pourquoi deux boîtiers? Pour ne pas avoir à changer d’optique dans le feu de l’action. Pour les optiques, le plus souvent je prends le 35 mm, le 85 mm, le 18-140 mm et le 70-300 mm. Cela fait beaucoup je sais. Le 35 mm permet de photographier la scène en entier, le 85 mm de se concentrer sur les artistes individuellement, le 18-140 mm de faire la même chose avec un seul objectif mais moins de lumière et le 70-300 mm d’aller chercher les visages et le batteur.

 

Le sport

Pour les compétitions sportives, l’équipement est le même que pour les concerts, avec parfois le fish-eye en plus qui permet de faire des photos surprenantes. Pour le tennis de table, je privilégie le 35 et le 85 mm, des optiques lumineuses avec un bon piqué qui me permettent de monter au 400 ième voir plus et saisir l’instant.

Conclusion

Au final, j’utilise beaucoup le 18-140 mm et le 85 mm. Le fish-eye comme le 35 mm sortent rarement de leur étui même si en quelques rares occasions je suis content de les avoir sous la main, le 500 mm est utilisé régulièrement mais uniquement pour des sujets particuliers, oiseaux et lune, et depuis que je l’ai, le 70-300 mm sert nettement moins.