Pour Nahel ?

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Vendredi 30 juin vers 15h place Kléber à Strasbourg.

Un pétard explose. De la rue adjacente montent quelques cris de surprise et de peur. 

Soudain, un groupe de gosses, presque tous habillés en noir avec des capuches, un masque sur le visage, surgissent du carrefour et se précipitent sur la vitrine de l’Apple Store. 

Pas de message, pas de banderole, ni de slogan. Des marteaux sortent des sacs et s’acharnent contre le verre. Ils viennent pour casser.

Une vitrine se lézarde puis une autre. Une porte vitrée explose et brusquement le groupe hésite. Un adulte en retrait, téléphone à la main pour filmer, encourage les gamins à pénétrer dans le magasin. 

Un, deux, puis trois jeunes s’enhardissent et tentent de rentrer. C’est là qu’un autre adulte, peut-être sorti de l’Apple Store, leur bloque le passage. Il y a soudain du flottement chez les gosses et les ados. 

Deux pétards sont jetés dans le temple de Steve Jobs et explosent avec fracas. Dans la foule de curieux, plusieurs personnes crient. Certains jeunes reculent, sans doute effrayés par la tournure des événements. Ils se replient dans les rues et vers le tram qui ne circule plus. 

Les commerçants aux alentours se dépêchent de baisser les grilles des magasins, deux vigiles dérisoires bloquent l’entrée d’un parfumeur de la place Kléber. 

Les touristes ne comprennent pas, certains fuient dans l’a mauvaise direction, d’autres dégainent leur smartphone, amusés par la scène. La place Kléber, encore occupée par le marché qui se remballe en catastrophe va devenir un champ de bataille si la police intervient. 

J’étais venu me promener en ville et faire quelque photos, je suis servi. Comme bien d’autres, je m’éloigne de la scène de guérilla urbaine, je n’ai pas envie de me retrouver au milieu des affrontements même si la tentation photographique est forte. 

Je me replie vers la rue des Francs-Bourgeois qu’une première voiture de police remonte tout gyrophares allumés. Deux autres suivront rapidement. Les trams font demi tour à l’arrêt Langstross et repartent vers le sud. Je m’engouffre dans la première rame pour rentrer avant que cela ne dégénère vraiment.

Deux casseurs prennent place à bord, l’air de rien, faisant profil bas. Ils n’ont plus de masque mais gardent leurs capuches. J’attends des commentaires, « ils auraient pillés l’Apple Store », « c’est la guerre en ville », « la police est partout ». 

Arrivé à la maison, les centre commerciaux, les bâtiments publics et les transports ont été bouclés. Les forces de l’ordre ont investi la ville. 

Bon, samedi j’irai prendre des photos à la campagne.

A bicyclette

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A part si vous shootez en studio, en concert où en ville, pour faire des images et varier les sujets, vous aurez besoin de vous déplacer. Une solution consiste à prendre la voiture, mais bilan carbone oblige, mieux vaut éviter. A pied, à moins de traverser la l’Europe d’Ouest en Est pendant les vacances, le périmètre est très vite limité. Un compromis intéressant consiste à partir à vélo, pour augmenter votre rayon d’action sans pour autant prendre la voiture. 

Avec les beaux jours, je me suis motivé à monter sur deux roues et ce malgré quelques déboires récents, pour arpenter les chemins dans un rayon d’une vingtaine de kilomètres autour de la maison. Rien de très exotique au final, mais de beaux paysages de campagne accessibles sans voiture, à une allure tranquille qui permet de découvrir, de s’arrêter n’importe où et de prendre le temps.

L’ennui c’est qu’il faut emporter avec soi un appareil photo, de l’eau, ses papiers et un téléphone en cas de galère. C’est là qu’intervient le choix du sac. Il ne faut pas qu’il repose sur le dos pour ne pas terminer en éponge, il faut qu’il tienne bien pour ne pas gêner les mouvements et soit assez grand pour y glisser un hybride, un objectif, des papiers et un téléphone.

J’ai essayé avec un petit sac à bandoulière, ne pouvant contenir que l’appareil. Le truc ballottait tout le temps dans mon dos où sur le côté, me dérangeant tout le temps. Le grand sac était hors de question, à cause de son encombrement, de son poids et surtout parce qu’il couvre tout le dos. Sans parler du fait qu’il faut le décrocher pour prendre un appareil. Restait un sac intermédiaire, assez mal fichu, avec deux compartiments, qui se porte en diagonale. Il n’est pas pratique car l’espace supérieur ne peut pas contenir un hybride et son objectif et que l’étage inférieur est conçu pour les objectifs. Mais en enlevant les séparations du bas, je peux y caser aisément le Z8 et un 24-200 mm. Du coup, en haut je place mes papiers, mon téléphone et éventuellement un truc à grignoter.

L’avantage de se sac, c’est qu’il offre un accès au matériel sans avoir à l’enlever, juste en détachant une attache. Et ça, à vélo, c’est top.

Ma première sortie, un trajet d’à peine 25 km car il faut commencer en douceur, m’a conduit à Achenheim pour une exposition photo en passant par le magnifique canal de la Bruche. L’expo méritait l’effort, le club en question est très élitiste mais ces membres proposent un travail de haut vol. Au retour, j’ai pris mon temps, m’arrêtant à une écluse, au bord d’un pré et près d’un centre équestre.

Le Champ du Feu

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Depuis l’arrivée du télescope dans ma vie d’astronome très amateur, je ne suis monté qu’une fois au Champ du Feu avec le matériel. C’était en plein hiver, à l’époque où je ne maîtrisais pas du tout les rudiments de la mise en station d’un instrument.

Je me suis beaucoup entraîné dans le jardin, en pleine ville, coincé entre quatre clôtures assez hautes et ébloui par le lampadaire des voisins, craignant toujours que l’un d’entre eux me surprenne en pleine action et me dénonce à la police pour voyeurisme.

Vendredi soir, j’ai voulu retenter l’expédition de cet hiver, avec vingt degrés Celsius de plus et un soleil se couchant trois heures plus tard.

Expédition, car le Champ du Feu de situe à trois quart d’heure de voiture de la maison, à plus de mille mètres d’altitude et qu’il faut y transporter tout le matériel : monture, tube, oculaires, télécommande, appareil photo, siège, pied, bouteille d’eau, boussole, niveau à bulles, smartphone, objectifs… Un véritable déménagement.

Mon fils n’a pas voulu m’accompagner et ma femme n’a pas eu non plus ce courage. 

Je suis arrivé là haut pour le coucher du soleil. Et miracle, cette fois, je n’étais pas tout seul comme lors de ma précédente expédition. Trois campings car étaient stationnés pour la nuit sur le parking et il restait quelques promeneurs sur le sommet.

J’ai commencé par mettre en station la monture équatoriale allemande, orientation au nord, mise à niveau, équilibrage puis j’ai installé dessus le boîtier photo équipé d’un 500 mm. C’est avec cet attirail que j’ai capturé les derniers instants du soleil se couchant sur les Vosges. La température a vite baissé et j’ai regretté de ne pas avoir mis des chaussettes et une doudoune chaude, car passé minuit j’avais froid.

C’est à peu près à ce moment qu’est arrivé le tout premier d’entre eux. Une voiture blanche s’est approchée doucement de mon installation, la vitre côté conducteur s’est baissée et une personne avenante m’a salué : « Bonsoir, vous faites de l’astro photo ? Moi aussi. Je m’installe un peu plus bas mais je viendrai vous voir après. ». C’était Arnaud, un photographe, astronome amateur, chasseur d’orage de Sélestat.

Puis une autre voiture est arrivée, puis une autre et encore une autre jusqu’à que cinq groupes d’astronomes du vendredi soir soient installés sur le parking. Cette fois, entre deux photos, c’est moi qui suis allé les saluer. Il y avait de tout, du Dobson, du Newton, du Schmitt Cassegrain, un club, des solitaires et des curieux.

Très vite nous avons échangé sur le matériel, les problèmes techniques, les photos avant d’achever, chacun dans notre coin, la mise en station du matériel : alignement polaire, calibration du GoTo, équilibrage fin de l’équipement.

La séance d’observation a pu commencer. Après Venus, j’ai pointé l’amas globulaire M 92 pour tester la configuration. Mon voisin, n’ayant jamais pointé l’objet, est venu observer l’amas et s’est empressé de retourner le pointer sur son Newton. Cependant, son objectif ce soir là, était la galaxie M 101 avec la supernovae qui brille sur un de ses bras spiralés. 

Je me suis dit que je pourrais copier et j’ai pointé l’objet. Sublime ! 

M 101 – empilement de 10 clichés

Comme mon installation semblait bien réglée pour une fois, j’ai quand même fait deux calibrations et deux alignements polaires, j’ai poussé certaines photos jusque quatre-vingt secondes de pose. Un record sans trop de trainée. J’ai également lancé plusieurs séries d’une vingtaine d’images qui m’ont permis d’aller espionner mes voisins pendant que le boîtier faisait son travail.

M 82 avec 21 photos

Voici mon tableau de chasse de la soirée : M 92, M 101, M 82 et M 27, quatre magnifiques objets du catalogue Messier, deux galaxies, une nébuleuse et un amas globulaire. Des petites séries de photos que je vais essayer d’empiler dans le logiciel Siril pour voir ce que cela donne.

Outre de relativement bons résultats photographiques en comparaison des précédentes sessions, j’ai fait de belles rencontres dans la communauté des astronomes amateurs de la région. Une expérience qui va certainement me motiver à manquer des heures de sommeil pourtant précieuses et que je ne vais pas rattraper au travail ni pendant les concerts à venir.

M 27 avec 19 images

Réglages

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La petite boîte noire de moins d’un kilogramme est arrivée et l’heure est aux essais et réglages.

Avec presque 300 grammes de plus que sa version Z6, elle pose déjà un premier problème. Mine de rien, c’est comme manipuler le un boîtier avec grip et deux batteries. Ca pèse. D’ailleurs, les premiers essais sur le télescope ont mis en relief un problème d’équilibre de la monture. Bref, c’est du lourd. 

En plus, je dois avoir deux petites mains car j’ai du mal à accéder aux boutons personnalisables sur la façade avant. Il va falloir que je prenne mes repères. Par contre, je retrouve avec plaisir un bouton de réglage AF dédié mais il faudrait une troisième molette pour choisir le sujet.

La détection des visages fonctionne assez bien même de dos avec des lumières changeantes en concert. Par contre, quand la fumée s’en mêle, c’est la panique totale, l’algorithme fait n’importe quoi.

Au final, malgré l’usage de l’IA et ses fonctions avancées, je vais probablement revenir à l’AFS et le spot pour les images de spectacles en faible lumière. Je trouve que mes premières photos manquent de piqué.

Le boîtier offre une multitude de modes personnalisés, quatre pour la prise de vue, quatre pour la vidéo et autant pour la visualisation sans parler de la programmation des boutons, écrans, menus etc.

Du coup, j’ai préparé quatre modes : un pour l’astro photographie, un pour les concerts, un pour l’animalier et enfin un pour tout le reste. J’ai différencié mes réglages, comme la profondeur de champ, le type d’autofocus, la plage de sensibilité, la cadence de rafale, mon interface tactile et les commandes indispensables dans certains des modes. Par exemple pour la photo animalière, j’ai programmé un bouton pour passer du format FX à DX en un clic.

L’écran arrière gagne un degré de liberté même s’il ne peut toujours pas se tourner dans le sens de l’objectif. Il permet cependant d’afficher les informations en mode portrait. 

Les commandes n’ont pas la même souplesse que sur le Z6 II mais c’est probablement dû à la jeunesse de l’équipement.

Je n’ai pas parlé du principal, le capteur 45 MP. Cela fait de grosses images, même très grosses dans lesquelles on peu croper allègrement pour recadrer ou zoomer. Un capteur multi couches sans obturateur mécanique, donc totalement silencieux (parfait pour l’animalier).

Le volet qui protège le capteur lors d’un changement d’objectif est un vrai plus qui manquait au Z6 et Z7. Avec le Z8 c’est enfin réparé. Sauf que, en moins d’une semaine d’utilisation, un insecte a réussi à se coller sur les photosites pendant un concert, alors que je n’avais pas procédé à un changement d’objectif. J’imagine que la bestiole s’est glissée entre le rideau et le capteur pendant une session astro et à décidé de mourrir sur le capteur en plein shooting.

Photographier en Z8 c’est un peu comme effectuer 250 km avec une Renault Zoe en hiver. On a les yeux rivés sur la jauge de la batterie. Si le Z6 est sobre, le Z8 est gourmand, et ça sans l’éclairage des boutons ou l’affichage de l’image à chaque cliché. A propos de cliché, pensez à diminuer la rafale si vous n’en avez pas absolument besoin, la carte CF 64 GO se remplit très vite si on ne fait pas attention.

Bon après, je suis assez content de la bête, surtout pour frimer dans le club photo. Maintenant il faut que j’apprenne à maîtriser le monstre.

Photo club

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Depuis peu de temps je suis dans un club photo, histoire de me lancer de nouveaux challenges et occuper mes soirées célibataires. Ça tombe le soir des sorties Apple TV ce qui est carrément cruel, surtout avec un nouvel épisode de Silo chaque vendredi soir. Mais bon ce n’est que tous les quinze jours. 

La moyenne d’âge est disons, nettement plus élevée que moi et le public est assez varié, des fous du boîtier aux usagers du smartphone. Le niveau est également en conséquence, les pros du RAW comme les adeptes des filtres Instagram.

Le programme de chaque réunion est toujours un peu le même : 

Préparation de la prochaine d’exposition (j’ai dû acheter cinq cadres 40×50 pour celle de novembre), l’idée étant d’exposer une série d’images sur un thème donné, je vais proposer les concerts de rock fatalement et Pompéi.

Challenge photo de la quinzaine avec un thème, vert et rouge, la pierre, les transports. Là je recycle d’anciennes images en fonction du sujet, l’occasion souvent de re développer mon travail avec un oeil différent.

Le cliché du mois, là pas de sujet imposé, juste une photo prise pendant le mois écoulé, là aussi, j’ai toujours un peu de stock, j’en choisis une qui me parle particulièrement. Et pour mon premier mois, c’est ma photo qui a remporté le plus de suffrages, yes !

Le challenge trimestriel, cette fous le thème est à moitié et la photo doit avoir été réalisée pendant le trimestre. J’avoue que j’ai du mal à m’imposer un sujet. J’ai quand même bossé en studio sur une image sans succès et puis je me suis rabattu sur une photo de flaque ou se reflète la moitié d’une bicyclette, bof.

La critique croisée de deux images par leurs auteurs respectifs, un exercice de dialectique photo sur lequel je be me sens pas à l’aise, je ne connais guère les cannons de la photographie, les écoles, les grands photographes et critiquer l’image d’un autre le semble complexe. Mais cette semaine, c’est moi qui m’y colle. J’ai proposé une image de rue que j’aime particulièrement, prise pendant le Festigays à Strasbourg.

Parfois un intervenant vient présenter un sujet comme la dernière fois sur l’astro photographie où j’ai eu la honte de ma vie.

Par contre, on ne parle pas matériel, technique, ni développement, sauf en off entre membres, et les sorties comme celle du Carnaval de Rosheim sont rares. J’ai bien des idées, d’ateliers photo, de sorties, mais je vais attendre un peu avant de proposer des choses, il ne faudrait pas bousculer les habitudes de tous ces retraités.

Le manque de réflexes

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45 millions de pixels et 20 images par seconde tout ça dans 910 grammes de technologie, Nikon vient de dégainer le Z 8.J’attendais un Z 6 sur vitaminé, Nikon a sorti un Z 9 allégé. Évidemment, ce n’est pas le même budget, car à 4599 euros, il y a de quoi rebuter plus d’un photographe amateur.

Le Z 8 est l’alter ego hybride du reflex D 850. Un boîtier robuste, dédié aux amateurs exigeants comme aux professionnels, qui sur le papier, se classe parmi les hybrides les plus performants.

L’annonce tombait le 10 mai même si nous savions déjà à quoi nous attendre. Le soir même les premières présentations fleurissaient sur YouTube et dans la presse.

Mais à ce prix là, pourquoi ne pas aller jusqu’au bout de la folie et commander un Z 9, après tout, le haut de gamme n’est que 1500 euros plus cher.
Oui mais. Je vous ai déjà parlé de voyager et 400 grammes de moins, c’est toujours ça de gagné.

Le truc que j’attendais, c’était la présence d’un rideau de protection du capteur comme sur son grand frère, car Kase filter ou pas, l’encrassement du Z 6 est un véritable problème pour moi qui change régulièrement d’objectif sur le terrain.

Le Z 8 traine le même défaut que le Z 9, un pré focus en JPG au lieu du RAW contrairement à la concurrence. On espère toujours qu’une mise à jour viendra corriger ce gros défaut, car la fonctionnalité intéresse grandement les photographes animaliers ou de sport mais j’ai peur que ce soit une contrainte matérielle qui impose ça.

L’autonomie pourrait être un autre problème. Avec un tel processeur, il risque d’être plus gourmand que le Z6. Du coup le grip s’impose et la question de passer au gros monobloc du Z 9 se pose à nouveau.

Après 24h de réflexion, j’ai décidé de me lancer dans le pré commande du Z 8. D’ici la fin du mois, si tout va bien, je pourrai faire mes premières armes avec l’engin. Et comme je ne collectionne pas les boîtiers, je vais essayer de revendre le D 810 avec le seul objectif qui n’est pas compatible avec la bague FTZ, un zoom 24-85 qui possède un mode macro. Cela va alléger la facture.

  • Monture d’objectif : Z
  • Capteur d’image : FX, CMOS, 35.9 mm x 23.9 mm
  • Nombre total de pixels : 52.37 million
  • Système anti-poussière : Image sensor cleaning, Image Dust Off reference data (requires NX Studio)
  • Pixels effectifs : 45.7 million
  • Formats de fichiers : NEF, JPEG, HEIF
  • Supports d’enregistrement : CFexpress (Type B) ,  XQD ,  SD ,  SDHC (UHS-II compliant) ,  SDXC (UHS-II compliant)
  • Double logement pour cartes
  • Obturateur : Electronic shutter with shutter sound and sensor shield
  • Vitesse d’obturation : 1/32000 à 30 s, bulb, time
  • Modes d’exposition
  • Sensibilité : ISO 64 to 25600 
  • Zone de mise au point : 493

Capri, c’est fini !

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Trouver un créneau pour partir en vacances est une gageure chez nous. Entre le planning musical infernal de mon épouse et les contraintes du travail, cela relève clairement de l’exercice d’équilibriste. J’ai quand même mis en demeure ma chérie de me dégager une semaine rapidement parce que j’avais furieusement besoin d’une pause.

Restait à trouver une destination de rêve, et là c’était compliqué. Pour moi le rêve c’est une semaine à la maison à jardiner, me promener et faire de la photo. Pour elle, c’est partir de préférence vers le soleil alors que pour ma part j’aurais tendance à me reprocher du Pôle Nord. 

Toutefois, nous rêvions depuis longtemps de visiter les ruines de Pompéii, comme quoi nos rêves ne sont pas si inaccessibles. Alors, d’un commun accord, nous avons choisi Naples, le Vésuve, Herculaneum et Positano pour poser nos bagages. Après avoir trouvé un vol jusqu’à Rome, une location de voiture, un hébergement à Castellammare di Sabia, une carte de la côte amalfitaine et un guide de la région, nous sommes partis pour l’Italie.

Cependant, avant de monter dans l’avion, il fallait programmer la semaine d’absence du célèbre influenceur que je suis. En effet, pas question de renoncer à mes précieux revenus publicitaires issus de YouTube et du blog. C’est vrai quoi, avec une centaine d’abonnés, une vingtaine de vues, mon activité Internet génère facilement cinquante pour-cent des revenus familiaux.

Il me fallait une chronique en images, trois clichés et deux articles de blog pour passer la semaine en douceur. Pour les chroniques, j’ai toujours un temps d’avance, ça ne posait pas de problème, il fallait juste que je m’assure qu’il n’y aurait pas une réclamation à la noix pour droits d’auteur comme avec Riverside. Floor Jansen n’a pas crié. Tout allait bien. Pour les articles de blog, j’avais également un peu de réserve, quelques brouillons en attente que je pouvais terminer et mettre en ligne. 

Restaient les photos, et là, c’était plus compliqué. Car depuis quelques mois, sorti des concerts, des tentatives astronomiques, je n’ai pas grand chose en stock. Par chance il a beaucoup plu ce qui m’a permis de faire enfin une sortie arrosée en ville, objectif les reflets dans les flaques d’eau, un exercice au raz du sol et trempé pour des résultats finalement intéressants.

J’ai développé quatre photographies en noir et blanc, parmi les plus pertinentes de l’exercice, pour figurer sur mon compte Flickr. J’étais sauvé même si j’ai fait un bide total avec ces images.

Restait à arriver Naples. Et comme toujours, la galère commença dès Strasbourg avec un vol Volotea annoncé avec trente minutes de retard. Comme d’hab… Et trente minutes annoncées, c’est au moins une heure effective. Vivement la téléportation. Étrangement, l’avion arriva avec cinq minutes d’avance à Rome. Par contre il nous fallut une heure pour récupérer les bagages dans l’immense dédale de l’aéroport international et atteindre le parking où nous attendait la voiture de location.

Au lieu d’une Clio diesel, nous répartîmes avec un SUV hybride confortable ce qui n’était pas pour me déplaire étant donné la route à parcourir. Vers minuit trente et quelques errements, nous arrivâmes enfin au pied du Vésuve dont le cône se détachait dans la nuit noire.

Si l’avion et la voiture remplirent leurs promesses, la location fut plus décevante. Méfiez vous des photos sur les annonces. Notre deux pièces avec vue sur mer était en fait en sous-sol avec une cour à poubelles et mouches où un petit coin de grande bleue pointait le bout de son nez en haut des escaliers, le long d’une plage grise et très sale. Pour couronner le tout, la cloison entre notre chambre et celle de nos voisins devait être papier mâché. Le moindre bruit filtrait. Question pour intimité, bof.

Le premier jour, après une courte nuit, nous partîmes pour les ruines millénaires de Pompéii. Découvrir cette ville figée dans le temps depuis l’éruption cataclysmique du Vésuve est tout simplement incroyable. Rues, maisons, fresques, mosaïques, jardins, statues, commerces, temples, sépultures et habitants, tous figés dans la cendre pour l’éternité. Quatre heures de marche, une centaine de photographies, les premiers coups de soleil, les milliers de touristes, les guides, le soir nous étions sur les rotules.

Qu’à cela ne tienne, le lendemain, après une nuit ponctuée de sirènes d’alarmes, nous grimpâmes sur le Vésuve sans pouvoir accéder jusqu’au cratère faute de réservation en ligne. Puis nous suivîmes la coulée de lave jusqu’à Herculaneum où nous attendait une seconde cité romaine disparue, plus petite mais beaucoup mieux préservée que Pompéii. Une pizza napolitaine, un expresso et trois heures de marche plus tard nous nous écroulâmes sur le lit, vaincus par l’épuisement. Mais quel spectacle ! Des villas parfaitement conservées, du mobilier, des fresques couvrant les murs, des mosaïques, des barreaux aux fenêtres, il était aisé d’imaginer les romains vivant dans cette petite ville bâtie au bord de la mer, sur les premières pentes du Vésuve. 

La troisième nuit fut sans sirène mais secouée par un feu d’artifice aussi bref qu’intense. Les Napolitains jouaient un match de foot de la coupe d’Italie le lendemain et comptaient bien le faire comprendre à tout le monde. Les rues étaient décorées aux couleurs bleues et blanches de l’équipe, banderoles, fanions, maillots, un vrai festival.

Nous, nous abandonnions les romains pour aller à la rencontre de la Grèce antique, un peu plus au sud de Salerne. Paestum, trois temples grecs et une ville dans un magnifique site classé par l’Unesco, les ruines grecques les mieux préservées au monde à ce qui paraît, des colonnes qui se dressent dans les prés fleuris non loin de la mer. Encore un site archéologique unique en son genre.

Après une quatrième nuit presque paisible, les averses calment les ardeurs des italiens, des chiens, des scooters, des alarmes et des feux d’artifices, nous partons sous la pluie pour la côte escarpée amalfitaine équipés de Kway. C’est le déluge ! Pour les belles lumières, on repassera. 70 km en trois heures sur des routes sinueuses et étroites où des voitures garées sur le bas côté bloquent la circulation. Un chaos total et impossible de s’arrêter à Positano où Amalfi à cause du manque de place de stationnement au bord de la route. L’enfer d’un premier mai pluvieux, en dehors de la saison touristique. Je pense qu’il faut le faire en bus pour ne pas se trouver à devoir rouler tout le temps. Nous avons pu nous arrêter tout de même deux fois, mais dans des villages nettement moins touristiques, qui malgré tout valaient le détour, même sous une pluie battante.

Après une nuit diluvienne, la météo ne semble pas s’arranger le matin. De très fortes averses inondent la cour intérieure de la location. Au programme Napoli, à condition d’arriver jusqu’à la gare sans se noyer. Une heure de train de banlieue dans des friches industrielles pour arriver au cœur de Napoli, des klaxonnes, du CO2, des cris et des rues vivantes. 

Pourquoi en train lorsque l’on conduit un SUV hybride dernière génération ? Parce que c’est un gros SUV neuf et que les napolitains n’ont pas la même manière d’interpréter la signalétique routière qu’un Alsacien. Un stop signifie passe en force, la ligne blanche sert de médiane pour le châssis, les feux tricolores sont des restes des décoration de Noël, la voie de droite sert à circuler dans les deux sens, l’accélérateur se situe sur le klaxonne, les clignotants décorent les manèges des fêtes foraines et les rayures sur la carrosserie font partie des options gratuites du constructeur.

Pas de chance, c’est jour de grève, problèmes de transports, musées fermés, il va falloir improviser ce qui n’est finalement pas si mal car nous découvrons les rues milanaises qui regorgent de vie. Nous arrivons tout de même à visiter la magnifique église Gésu Nuovo, le musée religieux à proximité (les curés ne font pas grève) et à monter en funiculaire au château Sant Elmo qui domine la ville. Pour le retour, après une longue marche, il nous restait encore le train. Sachez que deux lignes de transport, la une et la deux, avec deux gares différentes et plusieurs compagnies déservent Castellemmare di Sabia où nous logions. Autant au départ ce fut relativement simple, autant au retour ce fut l’enfer. A la gare centrale nous avons acheté les billets mais lorsque nous avons cherché notre train, nous ne savions pas d’où nous partions, avec quelle compagnie et à quelle heure. Heureusement pour nous les napolitains sont affables, serviables et patients. En France, on nous aurait certainement envoyé paitre depuis longtemps.

Il ne restait plus qu’une journée à passer en Italie sans parler du retour sur Rome avec encore une fois une météo maussade au programme. Allions-nous visiter Capri, la villa de Poppée, retourner à Pompéii, tenter la côte ? Suspens… Il fallait déjà sécher nos guêtres dans un appartement mal aéré, au sous-sol, sans chauffage avec deux clims poussives.

Le matin, après avoir écouté le film et les rires de nos voisins allemands jusqu’à 00h30, nous avons voté pour un retour à Pompéii, afin de visiter des parties du site que nous avions négligé de voir le premier jour. Et finalement, la météo était nettement plus clémente que prévue. Une longue promenade de 10h30 à 15h30, de l’amphithéâtre jusqu’au forum en passant par des palais et villas romaines, en empruntant les rues pavées, bordées de publicités datant d’il a plus de deux millénaires. Dépaysement garanti malgré les groupes de touristes. 

Il fallait bien neuf heures pour visiter ce site d’exception. On y serait bien resté encore une journée d’ailleurs si nous avions pu. Car oui, nous aimons les ruines, les mégalithes, les vestiges romains ou grecques, sans doute plus que les plages de sable fin et les mers azurées. Nos vacances, nous les passons ainsi, sans pour autant nous cultiver réellement, juste pour le plaisir des yeux, pour cette sensation de voyage dans le temps.

Le lendemain, nous répartîmes au 21eme siècle, ses autoroutes et ses aéroports. Deux heures trente de route sous le soleil printanier et un avion à l’heure à Rome. Les vacances étaient terminées.

Pavel Bahtinov

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Comment ça, vous ne connaissez pas Pavel Bahtinov ? Vous n’avez jamais lu Guerre et Paix, Anna Karénine ou La Maison Russie !

Bon je l’avoue, ces ouvrages n’ont rien à voir avec l’astronome russe Pavel Bahtinov. D’ailleurs, la semaine dernière je ne connaissais même pas son nom.

J’ai entendu parler de lui dans un article traitant de la mise au point en photographie astronomique sur le blog Astronomie Pratique que je vous recommande au passage. Pavel Bahtinov à conçu un masque à installer sur sa lunette ou son télescope pour faciliter la mise au point.

Comment ça marche ?

Si vous avez fait un peu d’optique, vous avez probablement entendu parler des diffractions. La lumière étant une onde, lorsqu’on lui oppose des obstacles d’une certaine taille, elle se comporte d’étrange manière, créant des figures géométriques caractéristiques. Les diffractions.

Le masque de Bahtinov, une simple grille en plastique placée au sommet de votre instrument, permet de dessiner des figures qui vont vous aider à faire la mise au point de votre instrument. Dans l’illustration ci dessus vous pouvez voir le masque à gauche et la figure de diffraction à droite obtenue en pointant une étoile lorsque la mise au point est bonne.

Mais je ne suis pas là pour plagier l’article de Astronomie Pratique. Par contre, lorsque j’utilise mon appareil photo au cul du télescope, j’ai pas mal de difficulté à faire une bonne mise au point sur l’écran du Z6 II. Donc la méthode du masque de Bahtinov m’interagissait au plus au point.

Sauf que, sur Astroshop.de, un masque de Bahtinov pour mon instrument se vend 39,90 euros et dans l’article il conseillait celui de Vincent, réalisé avec une imprimante 3D, qui lui est vendu 34,90 euros. Un peu cher pour un bout de plastique.

C’est alors que j’ai eu une illumination, si le masque pouvait être imprimé en 3D, il devait exister des fichiers pour le réaliser sur la toile. Et en effet, sur Guithub vous trouvez un générateur SVG de masque de Bahtinov et sur Mito3D vous trouvez également des fichiers d’impression.

Sauf que je n’ai pas d’imprimante 3D. Par contre j’ai un fils très geek qui dispose de trois imprimantes, deux à résine et une à filament et qui ne désire qu’une chose, imprimer des trucs pour ses gentils parents. Il nous a déjà réparé le pommeau de douche, imprimé un système d’irrigation pour le potager alors quand je lui ai demandé de m’imprimer un masque de Bahtinov en lui promettant une bière, il revenait à la maison, trois heures plus tard avec un machin rond de couleur orange que j’allais pouvoir fixer au sommet du télescope et deux bières locales pour se réhydrader.

J’avoue, il a fallu poncer le masque pour le mettre en place, mais c’est de ma faute, je lui avais fourni un modèle pour un instrument dont le miroir secondaire était plus petit. Il va m’en imprimer un nouveau plus adapté.

D’après mon fils, le masque a couté 1.80 euros en matière plus deux heures d’utilisation de son imprimante à filament soit environ 0,17 euros. Allez, on va arrondir tout ça à 2 euros sans parler des deux bières offertes. Une très bonne affaire, surtout que la bière était très bonne.

Par contre, vu la météo de ces derniers jours et celle à venir, impossible de tester le masque, le nouvel oculaire réticulé et les filtres planétaires récemment achetés. Je piaffe d’impatience de pouvoir sortir à nouveau le télescope pour réaliser de nouvelles images de meilleur qualité. En attendant, voici mes derniers essais qui ne demandent qu’à être améliorés, l’amas M 37 en haut et la galaxie M 82 en bas.

Le sac idéal

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En photographie, la préparation de son sac est primordiale. Il ne faut pas se retrouver sur le terrain avec l’image de rêve devant les yeux et pas la bonne focale pour la capturer. Il y a bien entendu des sacs spécialisés comme pour l’astronomie, la photographie animalière ou encore les concerts, mais pour le quotidien, j’ai deux recettes qui couvrent presque tous les situations.

Idéalement je dois couvrir une focale allant de 24 mm à 200 mm pour mes besoins principaux. C’est même vrai en concert. Au delà de 200 mm, autant s’approcher du sujet sauf s’il est très farouche ou accroché aux étoiles.

Pour couvrir cette plage de focale je dispose de plusieurs optiques. Un zoom Nikkor 24-85 mm f 2.8-4 monture F, un zoom Nikkor Z 24-200 mm f 4-6.3, un zoom Nikkor Z 24-70 mm f 2.8 et un zoom Tamron 70-200 mm 2.8 en monture F. Bien évidemment les deux derniers sont mes préférés même s’ils sont lourds et encombrants. 

Le premier, le Nikkor 24-85 possède l’intérêt de disposer d’un mode macro en plus d’être compact. Mais il ne fonctionne pas avec mon adaptateur FTZ pour être monté sur le Nikon Z6 II et possède pas mal de défauts optiques.

Le Nikkor Z 24-200 couvre toute la focale requise et est léger, mais lui aussi ne brille pas par ses performances optiques même s’il est nettement meilleur que le précédent. Je l’utilise avec le Nikkon Z6 II pour voyager léger, pendant les promenades et les voyages. Il tient dans petit étuis Manfrotto. Autant dire la solution compacte et légère, c’est ma première configuration.

Le Nikkor Z 24-70 2.8s (il en existe un autre ouvert à f 4) est une petite merveille, lumineux et au piqué irréprochable, mais il est lourd à mon goût. Je l’emporte lorsque je désire vraiment une belle image ou que je suis dans des environnements sombres. Son compagnon de route est naturellement le Tamron 70-200 fixé avec la bague FTZ. Une belle optique qui complète la focale. 

Cela donne un sac avec deux objectifs et un boîtier, un peu plus de trois kilogrammes sans l’emballage ce qui reste relativement raisonnable pour crapahuter longtemps en montagne. C’est cette seconde configuration que j’emmène pour mes promenades dédiées à la photographie en solitaire.

Vendredi photo

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Tous les quinze jours, le vendredi soir, je fais de la photographie. Plus précisément je me rends à la réunion du club photo local

J’avais rencontré plusieurs de ses membres lors du Carnaval de Rosheim et l’idée de rejoindre ce groupe de passionnés de photographie a germé dans ma petite tête. 

Après un contre temps pour cause de concert, j’ai enfin pu assister à leur réunion bimensuelle. Un vingtaine de photographes amateurs qui se réunissent dans une salle pour organiser des sorties, présenter leur travail et débattre sur deux photographies de membres de l’association. 

Occasionnellement, un intervenant vient parler d’un sujet lié à la photo, Thierry, le dernier en date nous a présenté son travail d’astrophoto et ce fut vraiment impressionnant pour un passionné comme moi qui débute dans le domaine.

Ces réunions m’ont donné envie de me lancer dans un nouveau projet vidéo, Histoires de Photographies, que je démarre aujourd’hui. Il s’agit d’un mixte entre l’analyse d’une de mes photos et l’étude de son développement comme le fait Benjamin dans sa formation Lightroom. 

Je prends un de mes clichés, qui pour une raison ou une autre possède un intérêt particulier pour moi, je vous le présente et ensuite je décortique sommairement son développement.

Je n’ai pas la prétention ici de vous donner des leçons de développement sous Lightroom, bien mal m’en prendrai, mais de vous montrer ce que j’ai fait de l’image et pourquoi j’ai photographié cette scène.

Techniquement cette vidéo est filmée en deux parties. La première dans le studio où je capture les Chroniques en Images, la seconde depuis le Mac, où je manipule le logiciel Lightroom. Pour l’instant le son est enregistré durant la première partie, dans le studio et pour être raccord sous Lightroom, c’est un peu compliqué mais promis, je vais améliorer ça.

Je travaille toujours au prompteur car l’improvisation devant une caméra ça n’est définitivement pas pour moi. Donc je prépare mon script, tourne la caméra d’environ 150 degrés vers les maquettes de fusées Lego, tourne également le projecteur Neewer qui se reflète d’ailleurs sur un cadre, déplace le tabouret, le microphone, le retour vidéo et c’est parti.

Le montage va assez vite une fois les effets sonores choisis (ma palette iMovie est des plus réduite) car ici je travaille sans écran vert ce qui me simplifie beaucoup la tâche.

Ces vidéos s’adressent principalement aux débutants en photographie et aux curieux qui voudraient connaître les dessous de mes clichés. J’espère qu’elles permettront de convaincre certains d’entre vous de l’intérêt à développer ses images et d’expliquer ma démarche photographique aux autres. Il n’y aura pas de version blog de ces vidéos contrairement à Chroniques en Images car l’exercice est nettement plus visuel qui littéraire.

Ma méthode de travail sous Lightroom est très imparfaite et ma technique photographique n’est guère mieux, donc ne prenez surtout pas exemple sur ce que je fais, mais regardez plutôt comment une image peu être améliorée avec un petit peu de travail.

Bref, j’espère que ces vidéos vous plairont, elles sortiront à un rythme sans doute irrégulier en fonction de mon emploi du temps et des clichés que j’aurais réalisé. En attendant, bonne vidéo !