Moon Halo – Together Again

Image

Si j’écoute Moon Halo, c’est principalement parce que Marc Atkinson, le chanteur du groupe, figure dans mon top ten vocal.

J’ai connu Marc avec Nine Stone Close puis en solo, avec Riversea et enfin dans Moon Halo.

Leur premier album Chroma ne m’avait pas emballé outre mesure, justement parce qu’il était plus pop rock que progressif. C’est également le cas du second, intitulé Together Again, mais cette fois j’étais préparé psychologiquement.

Et comment résister à la pochette signée Maurice Bishop, cet arbre rouge dans un ciel bleu qui porte une balançoire ?

Together Again, ce sont treize titres sur lesquels jouent et chantent Marc Atkinson, Ian Jennings, David Clements, Alex Cromarty, Martin Ledger et Anne-Marie Helden.

Les claviers sonnent eighties, la rythmique est un peu trop disco à mon goût, la batterie pourrait presque être programmée, les guitares rappellent d’autres groupes comme Pink Floyd ou Dire Straits, les titres possèdent des formats resserrés et pourtant le CD passe en boucle sur ma chaîne depuis son arrivée. Un tour de magie qui tient à la douceur de la voix de Marc mais également à des compositions habilement écrites.

Il faut dire que certaines pièces comme ‘If This Is All There Is’ rappellent Peter Gabriel ou Fish dans ‘Life Goes On’. ‘Wasteland’ est probablement le morceau de facture le plus progressif et dans mes préférées il y a ‘Stories To Tell’ au superbe solo de guitare.

Tout n’est pas parfait cependant. Dans ‘It Was You’ qui débute et s’achève comme un quarante-cinq tour, j’ai l’impression d’entendre un chat miauler dans le fond pendant le refrain, à moins qu’il ne s’agisse de claviers malheureux.

Comme son titre l’indique, Together Again est un album au message étonnamment positif en ces temps sombres, des textes remplis d’espoir, d’amour, qui parle de la vie, de retrouvailles, des générations, exception faite de ‘It Was You’ et ‘The Sandman Is Waiting’ aux atmosphères plus lourdes.

Together Again ne figurera sans doute pas dans la liste des albums de l’année mais il aura une place toute particulière dans ma discographie, le genre de disque que l’on déguste avec plaisir lorsque l’on désire s’aérer la tête. Allez le découvrir, il est sur Bandcamp.

Teeshirt : Aisles

Nine Stones Close – Traces 2021

Image

Teeshirt : Cris Luna – Maëlstrohm 2014

Voici dix ans, Adrian, Brendan, Marc, Neil et Eric enregistraient Traces, le premier album du groupe Nine Stones Close.  

La line up du groupe, menée par le guitariste Adrian Jones, a bien changé depuis, avec entre autres les départs de Marc et de Brendan. En comptant St Lo sorti en 2008 (un disque instrumental écrit par Adrian), seuls quatre albums ont vu le jour en treize années.

En début d’année, Adrian décidait d’offrir une cure de jouvence à Traces ainsi qu’une édition vinyle très limitée. Et bien évidemment, si je vous en parle, c’est parce que j’ai le bonheur de posséder un des deux-cent-cinquante exemplaires de cet album, avec sa pochette revisitée pour l’occasion par Antonio Seijas.

Adrian va sans doute râler, mais si je suis tombé amoureux de Nine Stones Close la première fois, ce fut grace à une voix, celle de Marc Atkinson, un artiste que je suis depuis ses projets solo comme dans ses différents groupes Riversea et Moon Halo. Marc possède un timbre feutré, chargé de mélo, qui brille particulièrement sur les pièces lentes. 

Et cela tombe bien, puisque Nine Stones Close donne dans le planant avec des nappes de claviers et des guitares floydiennes. En plus d’avoir d’un chanteur à la voix unique, Traces possède un guitariste au feeling extraordinaire. La combinaison des deux donne des morceaux d’une grande beauté, magnifiés dans cette réédition. 

Les claviers de Brendan se contentent d’atmosphères planantes et la batterie semble quasiment anecdotique sur cet album. Mais cela va avec style de la musique.

Le vinyle débute sur le court instrumental ‘Reality Check’ qui nous met tout de suite dans l’ambiance et s’achève par un grand format en trois parties, ‘Thicker Than Water’, le titre certainement le plus énervé du disque. Entre les deux se glissent trois autres morceaux dont le sublime ‘Falling To Pieces’, qui est de loin mon préféré avec le long ‘Threads’.

Je vous recommande d’écouter Traces le soir, au calme, dans une pièce aux lumières tamisées, quand la maison s’est endormie. En plein jour, il n’a pas la même puissance évocatrice.

A l’occasion, essayez également le dernier album en date du groupe, Leaves, sorti en 2016. Vous y entendrez un nouveau chanteur, un disque très différent mais non moins intéressant.