La vie en couleur

Image

Je viens d’achever ma formation au développement photo sous Lightroom. Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu’est Lightroom, voici quelques explications : il s’agit d’un logiciel de l’éditeur Adobe qui permet de classer ses photographies et de les retoucher. Lorsque vous photographiez avec un appareil, vous avez le choix de laisser l’électronique décider pour vous de l’image ou de lui demander (pour certains boitier uniquement) de livrer une image brute issue de capteur, ce que l’on appelle le RAW.

C’est le choix que j’ai fait il y a bien longtemps. Je photographie en mode natif et presque toujours en manuel. Pour pouvoir présenter les photographies sur les réseaux sociaux, une étape de développement est nécessaire, afin de transformer le RAW en JPG ou PNG. Ce dévelppement permet de recarder l’image, changer le contraste, l’exposition, les lumières, la saturation et plein d’autres paramètres pour donner plus de peps à l’images.

Il existe plusieurs outils concurrents à Lightroom comme GIMP, Darktable, Rawtherapee et bien d’autres. J’ai fait le choix de Lightroom car il gère à la fois le catalogue et le développement avec quelques outils de retouche locale. Mais voila, l’outil est complexe et la retouche photo demande de plus des compétences et un regard que je n’ai pas forcément. D’où la formation.

Jusqu’à présent je n’étais jamais content de mes clichés couleurs à juste raison, ne sachant pas analyser mon image ni exploiter les multiples ressources de Lightroom. La formation de Benjamin Tantot, après une présentation succincte des outils à votre disposition dans Lightroom, se lance à corps perdu dans de nombreux cas pratiques où il nous montre l’avant, l’après et le chemin pour arriver au résultat.

J’ai débuté la formation le 22 octobre 2022, plein d’enthousiasme et je viens de l’achever, trois mois plus tard… Les cas pratiques c’est sympa, mais cela demande du temps et parfois c’est assez répétitif. Donc j’ai espacé les vidéos, me plongeant dedans les dimanches après-midi pluvieux où je n’avais pas grand chose à faire.

Clairement, la formation m’a décoincé sur certains outils que je n’utilisais jamais faute de les comprendre. Elle m’a surtout appris à regarder une image, à mettre en valeur le sujet, à mieux gérer les couleurs et à utiliser les masques. J’ai encore du mal cependant avec l’étalonnage et la roue chromatique, tâtonnant sans vraiment comprendre ce que je fais, principalement parce qu’il me manque des bases fondamentales en photographie.

En fin de formation, Benjamin développe vos fichiers RAW. Il suffit de lui envoyer l’image et il va la retravailler dans une vidéo. L’idée est excellente car elle permet de le voir à l’oeuvre sur un de vos clichés et de comprendre vos erreurs. Le défaut c’est que cela fait huit cas pratiques supplémentaires après en avoir déjà visionné trente-trois autres.

Je regrette que Benjamin n’aie pas abordé le noir et blanc dans ces cas pratiques (sauf une fois rapidement) et je pense qu’il aurait pu en présenter un peu moins mais d’une autre manière. Car il prend un fichier RAW et en direct procède à la retouche, essayant, revenant en arrière, changeant d’avis et n’expliquant pas forcément toute sa démarche. Des fois on se demande pourquoi il a fait tel ou tel choix artistique ou technique. Choix qui sont évidemment discutables avec des traitements parfois un peu too much, dépassant largement le cadre du simple développement en transformant totalement l’image.

Mais comme j’ai bien aimé sa formation je vais probablement me lancer un nouveau défi, cette fois en vidéo avec sa formation à Davinci Resolve qui devrait être un jour, mon nouveau logiciel de montage vidéo, remplaçant iMovie. Plus de vingt-cinq heures de formation et une centaine de vidéos.

Une promenade à Strasbourg

Le vendredi avant le Black Friday, je suis allé me balader à Strasbourg avant la cohue du vendredi noir et du marché de Noël. Car à partir de fin novembre, la ville ne nous appartient plus.

J’aime déambuler de la place de La Bourse jusqu’à la place des Halles en empruntant des rues et ruelles en fonction de mon humeur. J’emmène toujours un appareil photo au cas où, histoire de donner un but à la promenade autre que le shopping.

Cette fois je partais avec le Nikon Z6 II et le tout petit 40 mm ouvert à f 2, afin de travailler avec une focale fixe en manuel. Cela oblige à réfléchir plus sa photo et à trouver le bon spot.

C’est en sortant de la boutique LEGO, place des Halles que j’ai réalisé les quatre clichés de la journée. Le ciel offrait quelques éclaircies et le soleil baissait à l’horizon, la plus belle lumière qui soit.

La première photo fut pour cette sculpture moderne de la place de Halle, une femme qui escalade un poteau métallique dressé vers le ciel. Une œuvre d’art que j’ai photographié souvent mais jamais sous cette angle.

Le seconde fut prise d’un pont. Un coucher de soleil on ne peut plus classique sur l’Ill mais la perspective me plaisait comme les lumières.

Passé le pont, il y avait le quai longeant l’Ill, au bout duquel pointait le soleil. J’y voyais déjà une image en noir et blanc hyper contrastée dont j’ai l’habitude.

La quatrième et dernière s’est présentée à moi cinquante mètres plus loin. La la ville se reflétait dans une grande façade vitrée aux couleurs du couchant.

Chacune de ses images est passée par Lightroom. La femme dans le ciel n’a pas exigé beaucoup de travail. J’ai par contre passé beaucoup de temps sur la photographie du pont, atténuant le soleil, renforçant les reflets, masquant les lumières parasites. La photo des quais fut vite réglée, c’est une technique que je maîtrise bien maintenant et je suis nettement plus à l’aise en noir et blanc. J’ai pas mal tâtonné avec la façade vitrée, déjà pour redresser l’image et ensuite pour choisir entre noir et blanc et couleur. J’ai finalement opté pour la dernière solution. 

Sur ces quatre photographies prises en quelques minutes dans un rayon de deux-cent mètres, trois on fait un bide et une à dépassé les cent favoris sur Flickr.

Dans une exposition j’aurais tout misé sur la rue en noir en blanc mais c’est le couché de soleil sur le pont qui à eu du succès. Je ne suis pourtant pas vraiment satisfait du développement malgré les leçons que je poursuit sur Lightroom.

Il est vrai que je me suis retiré de nombreux groupes Flickr où je partageais abondamment mes photos pour ne me concentrer que sur une petite poignée en fonction du thème de l’image. Du coup je touche nettement moins de monde.

Ce week-end je vais essayer d’aller au marché de Noël équipé d’un pied photo pour réaliser des images de nuit. L’exercice risque d’être périlleux avec la foule compacte mais l’aventure est tentante.

Formation à Lightroom

Image

Depuis quelques années je travaille avec Lightroom pour développer mes photographies. Un logiciel en abonnement de chez Adobe qui est une des références en matière de traitement des fichiers RAW.

Mais j’avoue, je ne me suis jamais vraiment formé à l’outil. J’ai bidouillé, tâtonné, acquis quelques automatismes sans vraiment savoir ce que je faisais.

Alors je le suis décidé pour suivre une formation en ligne, pas sur le logiciel lui-même mais sur la manière de l’utiliser pour donner du peps à mes images.

Il y a pléthore de formations de ce genre sur la toile. J’ai choisi celle d’un youtubeur dont je regarde régulièrement les vidéos, Benjamin Tantot et son émission Derrière la Caméra. Pourquoi lui ? Déjà pour encourager son travail et parce que j’aime bien son style.

La formation en cinquante-sept leçons commence par une présentation de tous les outils de Lightroom dans l’ordre logique de leur utilisation en treize vidéos, des réglages de base jusqu’à une explication bienvenue de l’histogramme.

J’ai appris beaucoup de choses sur cette première partie. Il y a des concepts que j’utilisais à l’aveugle et d’autres outils que je n’utilisais tout simplement pas faute de comprendre leurs effets.

Du coup, après ces présentations, je me suis retrouvé perdu avec toutes ces nouvelles possibilités qui s’offraient à mon image. Je n’arrivais plus à développer un cliché. Honnêtement, je ne me suis pas encore remis complètement et mes retouches prennent maintenant beaucoup plus de temps qu’auparavant.

Ensuite Benjamin se lance dans des cas pratiques, avec des fichiers RAW qu’il met à votre disposition pour pouvoir jouer à la maison.

Ces parties vont trop vite pour moi même si chaque vidéo est assez longue. Il touche une jauge, ajuste une autre, revient en arrière, passe à un autre outil, corrige à nouveau, tâtonne, hésite tout en commentant ses choix. Après des traitements de base, que j’aurais probablement appliqué à peu près de la même manière, Benjamin pousse assez loin le traitement avec des retouches locales, ouvrant de multiples possibilités insoupçonnées mais qui vont bien au-delà de ce que je considère comme étant du domaine du développement photo. Après, il faut bien avouer que le résultat final est impressionnant.

Son analyse de la photographie est très intéressante également : d’où vient la lumière, les tonalités chaudes et froides, la dramatique de l’image, les perspectives, les différents plans. Mais sur cette partie-là, j’aurais clairement besoin d’un module supplémentaire pour apprendre à analyser un cliché. Je ne sors pas des beaux-arts et mon approche d’une image est purement instinctive.

J’ai encore beaucoup de cas pratiques à regarder, mais déjà, je change mon approche des photographies avec Lightroom, ce qui était le but initialement recherché. Je ne sais pas si mes photographies seront plus belles pour autant mais je comprends mieux ce que je fais et comment.

Donc si vous êtes un peu léger avec la manipulation de Lightroom, je ne peux que vous encourager à suivre une formation comme celle de Benjamin Tantot

Carnage photo

Image

D’ordinaire, le week-end je procrastine. Une vidéo, quelques développements photo, une série ou deux, des articles pour le blog, un peu de jardinage, bref je me repose de la semaine.

Mais samedi 18 juin j’avais au programme une exposition photo, la gay pride à Strasbourg (non non je n’ai pas fait mon coming out, je voulais, comme l’an passé couvrir l’événement), un concert avec Petter Carlsen chez Paulette, un concert avec Out5ide à Bendfeld et j’étais réquisitionné pour photographier un tournoi de tennis de table. 

Oui, tout ça dans une même journée. Il fallait faire des choix.

Bon en m’organisant un peu, je pouvais faire le tournoi jusqu’à 13h, passer à l’expo photo, suivre la gay pride jusque 16h, retourner au tournois jusqu’à 18h, partir pour Pagney-derrière-Barine et arriver à temps pour le concert de Petter. Tendu mais jouable.

Pour le 18, les prévisions de températures maximales se situaient entre 38 et 40 degrés Celsius, un temps idéal pour faire des kilomètres en voiture, s’enfermer dans une salle de concert ou rester pendant douze heures dans un gymnase à trimbaler quelques kilos de matériel photo.

Cerise sur le gâteau, je tombais malade deux jours avant la canicule. 

Lorsque nous sommes rentrés de vacances le samedi d’avant, notre grand resté à la maison à garder le chat, arroser les salades et manger des pizzas est tombé malade. Mal de gorge, nez bouché, toux et température. Vous savez les trucs qu’on choppe en hiver. Deux jours plus tard, et malgré moultes précautions, masque, désinfection, limitation des contacts au minimum, mon épouse était contaminée et logiquement, deux jours après c’est moi qui tombait malade.

Acte manqué ? Possible…

Toujours est-il que le planning compétition, expo, gay pride concert n’était plus envisageable dans mon état. Surtout avec la paranoïa autour du COVID-19 même avec des tests négatifs. Oui on a tendance à l’oublier mais la messe n’est pas dite pour cette saloperie. Vous savez, quand vous avez une quinte de toux dans les transports en commun et que tout le monde s’éloigne de vous.

Le jeudi, j’ai quitté le travail à midi, dormi jusque 15h, fait un auto-test, dormi encore deux grosses heures, oubliant de me nourrir, un gros coup de pompe après une semaine de sieste corse. Une grosse crève quoi.

Le vendredi, migraineux et pas plus gaillard que la veille après une nuit à compter toutes les heures entre deux rêves psychédéliques, j’annonçais mon risque de défection élevé à mes rendez-vous du samedi. Entre deux siestes, je nettoyais quand même capteurs et optiques du matériel photo au cas où. 

Le samedi, guère plus vaillant, je me suis rendu aux aurores au gymnase avec mon barda, prêt à en découdre avec les pongistes. J’avais briqué mes optiques, soigné mes réglages, chargé les batteries de secours, rempli ma bouteille d’eau glaciale et sélectionné avec amour le matériel.

Sur place, c’est la chargée de com de la ligue qui gérait les photographes, en l’occurrence moi, ex membre du club et une maman de joueur. « Vous prenez des photos des joueurs, vous les retouchez sur votre PC et ensuite vous me les donnez sur une clé USB pour que je puisse les mettre en ligne en temps quasi réel sur Flickr. »

Bonjour madame. Alors, 1, je n’ai pas de PC portable mais un Mac avec un écran 27 pouces qui ne sort pas de la maison pour des raisons évidentes, 2, je photographie toujours en mode natif, RAW vous connaissez, j’ai besoin de Lightroom pour développer mes clichés ce qui prend plusieurs minutes par image, 3, j’aime bien prendre mon temps avec les images.

« Oui mais il me faut les images tout de suite pour les poster sur les réseaux sociaux et les commenter en temps réel. »

Damned ! Me voilà condamné à laisser le Nikon faire du JPG tout seul, en qualité basique parce que mes images sont trop lentes à uploader sur Internet. Je change tous mes réglages à l’arrache, soupire et m’exécute. Cadrage approximatif, balance des blancs aléatoire, couleurs pâlottes, bruit mal traité, le microprocesseur du Nikon fait de son mieux mais il n’y a pas de miracle et pour moi chaque photo est un aveux d’échec. Je fais de la merde.

Bon d’accord, je sors d’une migraine, je suis malade et il fait trente-huit degrés à l’ombre. C’est l’enfer ! Les photos s’affichent sur Flickr en temps réel et c’est très très moche.

On nous demande de cibler quelques joueurs pour les sponsors, de cadrer les bannières des associations, de photographier les officiels au vin d’honneur, bref de faire la com visuelle sous censure. Le pied !

Lorsque je donne ma carte SD pour la vider de ces innommables JPG, on me fait remarquer que je ne suis guère productif. Et la dame, non contente, supprime des images potentiellement belles. Ben oui, désolé, je prends le temps de l’image, je jette ce qui ne me plaît pas et je recommence jusqu’à avoir obtenu ce que je cherchais à capturer.

Ma collègue qui photographie toujours de cette manière et retouche avec Photos de Windows est nettement plus réactive. Cadrage centré, re taillage quasiment carré, correction auto avec le curseur et le tour est joué. Elle a le coup de main et s’en sort avec les honneurs.

Moi prétentieux photographe amateur du dimanche, je refuse de jouer à ça, et puis je n’ai pas de PC alors… Alors mes images passent à la corbeille, trop d’ombre, cadrage atypique et que sais-je encore. Bon après je comprends l’objectif de l’opération, je n’ai aucune raison de lui en vouloir. Elle voulait des photos au fil de l’eau pour alimenter les réseaux sociaux, pas forcément des ‘belles‘ photos. Par contre on ne m’y reprendra pas. Il n’y a aucun plaisir à travailler comme ça, même pour rendre service.

A la place j’aurais pu écouter Petter Carlsen et qui sait réaliser de belles photos de concert au lieu de griller deux jours dans un gymnase à produire du JPG qualité Facebook.

En monochrome

Image

256 favoris

Maintenant c’est certain, c’est en noir et blanc que les gens apprécient mon regard. Des noirs profonds, des blancs excessifs, des ciels sombres tourmentés, des reliefs contrastés, un monde qui n’existe pas dans le réel et qui se dévoile sur des pixels. C’est vrai, je regarde le plus souvent en monochrome, m’attachant plus aux formes qu’aux tons. Pourtant le boîtier capture des couleurs et des intensités, pas des lignes et des nuances de gris. Alors j’applique à la palette arc en ciel des dégradés de noir. Je pousse l’encre de Chine, je renforce la neige, accentue les arrêtes, assombris, éclaircis et triche avec la lumière. Les bleus plongent dans la nuit, les verts explosent, les jaunes remontent et l’image change de forme, de sens. Une ville ordinaire devient une ruine millénaire, un ciel d’hiver se transforme en orage d’été, le jour devient la nuit.

257 favoris

Les rares clichés couleurs que je publie bénéficient d’un travail de plus longue haleine pour tenter de leur donner vie. Cadrage soigné, saturation maîtrisée pour chaque couleur, filtre pour égaliser la lumière, renforcement des contrastes, texture, netteté, correction du voile, de longues minutes de labeur qui ne recueillent aucun succès. A croire que je me suis créé un pool d’abonnés monochrome. A moins que je ne sois juste nul en photographie et que mon traitement noir et blanc donne le change.

228 favoris

Les clichés N&B recueillent vingt à cent like, les épreuves couleurs peinent à atteindre les quinze, mon seuil de suppression. Une des raisons se trouve sans doute dans le fait que je m’abonne à de nombreux groupes tagués Black & White et nettement moins à ceux mettant en avant la couleur, mais après tout la couleur reste la norme en photographie non ?

152 favoris

Enfin bref, force est de constater qu’il faut que je m’améliore. Mais quand je vois des clichés plats mal cadrés et sans intérêt ni beauté aimé plus de huit cent fois, je me dis que soit je suis vraiment mauvais, soit je n’ai rien compris au système de promotions des images sur Flickr. N’empêche que maintenant, les photos qui resteront sur mon compte devront compter plus de vingt j’aime, alors que le précédent seuil était de quinze. Je progresse ?

19 favoris

Black & White

Image

Depuis mes débuts en photographie j’ai toujours été attiré par le monochrome. 

Au début, ce fut simplement par nécessité, car en argentique, le développement couleur était extrêmement contraignant et complexe par rapport au noir et blanc. 

Ensuite, lorsque le numérique est apparu, j’ai abandonné ce type d’images car les traitements noir et blanc automatiques des appareils et logiciels ne me satisfaisaient jamais. 

Et puis j’ai découvert le format RAW et fait mes premiers pas dans de développement numérique. 

Je me suis très vite aperçu que les traitements monochromes de base de Lightroom étaient nettement plus performants que tout ce que j’avais pu tester auparavant et quand j’ai appris à contrôler et doser les réglages, j’ai commencé à obtenir des images qui me plaisaient. 

Au début, je jouais sur le blanc, le noir, le contraste et la clarté, ce qui était déjà pas mal. 

Aujourd’hui je ne touche plus au contraste, ou très peu. Je joue sur la balance des blancs, la teinte, les luminances de chaque couleurs, le noir, le blanc, les hautes lumières, les ombres et la clarté. 

Avec tout ces paramètres et quelques filtres parfois, je me rapproche de plus en plus de l’image désirée. 

Aujourd’hui, lorsque je photographie, je pense en noir et blanc, je recherche les contrastes, les formes et j’oublie les couleurs. 

Car quand je fais de la couleur, je déteste le résultat, trop saturé, trop terne ou avec une tâche fluo qui gâche le décor. 

Et manifestement, ce travail sur le monochrome porte peu à peu ses fruits puisque les clichés remportent de plus en plus de succès et que les visiteurs ne se contentent plus de liker la photo du jour mais explorent les autres clichés précédemment publié. Ca fait chaud au coeur.

Je suis même tenté par un retour à l’argentique certains jours, juste pour voir si je serai encore capable de capturer quelque chose à l’ancienne.

Le menu est en haut

Image

Ocultée par l’écran noir de mes pensées, la lumière ne pénètre plus dans le salon. De doux ronronnements brisent le silence, le chat n’est pourtant pas là.

La fenêtre n’occupe plus tout l’immense mur et pourtant je ne trouve pas le menu.

Des pommes ? Pourquoi pas, mais à cette saison, elle sont hors de prix.

La lumière dans la pièce ne brille pas, je ne connais pas mon répertoire classique, vas-y qu’ils disent, encore faudrait-il savoir où aller.

Vingt-sept pouces ça en fait du monde sur le bord de la route à essayer de monter dans une voiture. Migrer d’un pays vers un autre est bien plus compliqué qu’il n’y paraît et cela prend des heures lorsque vous avez beaucoup de bagages, à condition encore de pouvoir emporter les dits bagages.

Un apprentissage douloureux devant un monstre pour retrouver des automatismes, le menu est en haut, encore faut-il lever le nez.

Plein de tunes à transporter dans une petite valise, des heures de remplissage à pleine vitesse, des heures de transbordage avec l’espoir que les billets ont cours ici. 

Arrivé samedi midi, le monstre ne m’a laissé aucun répit depuis, recherches, essais, échecs, nouvelles tentatives, installations, incompréhension, et si j’avais fait le mauvais choix ?

La bête ronronne doucement alors que sa copine asthmatique peine à suivre le rythme infernal. L’une se dépouille, l’autre se gave, mélodies, paysages, concerts, portraits, messages… La grande migration a commencé, méga après méga, la chenille devient papillon mais j’aimerais bien aller dormir quelques heures, on vient de basculer à l’heure d’été, tout ça pour 0.07% d’économie d’énergie.

Dimanche matin, j’ai récupéré mes tunes, une sacrée aventure croyez-moi, restait encore la chambre noire, indispensable même à l’heure du numérique. Par chance Linux Torvals est une vieille connaissance sinon j’aurai eu quelques craintes avant le lancer le Script For a Jester’s Tear.

Larry Page aime bien les safaris, un problème de moins dans ma liste toute douce. Le soleil brille, encore une demie heure de transvasement si tout va bien.

Vous voyagez côté Pomme ou Fenêtre ? Gare à vous, si vous changez de fauteuil, cela pourrait être inconfortable plusieurs heures.

Si vous n’avez rien compris à ce post hallucinatoire, référez-vous à l’image. Je viens de divorcer de Microsoft pour épouser Apple, et croyez-moi, le passage de l’un à l’autre, ne se fait pas sans souffrance, même lorsque vous êtes un ancien informaticien.

Photo mattons – le développement – 6

Image

Je vais vous expliquer la manière dont je procède avec Lightroom. Ce n’est qu’une aide pour débutant, surtout pas une bible, de toute façon je ne suis pas croyant.

Importation des photos

Oui, la première chose à faire, c’est d’importer ses fichiers RAW. Une fois Lightroom lancé et la carte SD glissée dans le lecteur, allez dans le menu Bibliothèque pour importer vos images. Des miniatures de vos images s’affichent presque immédiatement à l’écran et là déjà, vous pouvez faire un premier tri et décocher les images manifestement moisies. Lancez alors l’importation véritable, le temps de boire un café ou deux, vos fichiers RAW seront sur votre ordinateur et vous pourrez travailler.

J’importe toutes mes photographies dans un répertoire de travail portant la date de prise des images. C’est le bac à sable dans lequel je vais travailler.

Tags et sélection

Ensuite je sélectionne toutes les images et je leur ajoute des tags, c’est à dire des petits textes qui me permettront plus tard de les rechercher, de les classer. Par exemple je mets l’année, « 2018 », je mets, « concert », « noir et blanc », « portrait », « Strasbourg », « paysage », « vacances », « chat »…

La seconde étape est le tri, je regarde chaque photo minutieusement. Celles qui sont ratées je leur donne le drapeau non retenue, celles qui sortent du lot, le drapeau retenue. Je peux ainsi, ensuite, ne me concentrer que sur les photos retenues à l’aide d’un filtre. Les photographies non retenues passeront à la corbeille, mais plus tard, après une relecture de la pellicule à froid (c’est très important). Celles n’ayant pas été classées repasseront au tri un autre jour où finiront à la poubelle en fonction de mon humeur.

Développement

Allez dans le menu développement de Lightroom. A droite se trouvent les outils de correction de votre photographie, à gauche des pré réglages.

Le cadrage

Occupons-nous de ce charmant raton laveur qui fait une sieste si vous le voulez bien.

La première chose, c’est de recadrer, redresser, la photographie, si elle en a besoin. Pensez à la règle du tiers, aux diagonales, à la symétrie, la perspective, ce que vous voulez montrer.

Ici je recadre pour la démonstration, je ne suis pas forcément convaincu de l’utilité en fait.

La balance des blancs

Si les couleurs ne vous semblent pas conformes à ce que vous avez photographié, visages gris ou roses, ciel vert, murs jaune, c’est que votre appareil s’est fait piéger par l’éclairage.

Pour faire simple, chaque type de lampe possède une certaine température, du bleu au rouge. L’éclairage dominant va donner une teinte à votre sujet.

Si vous voulez corriger cela, vous pouvez jouer sur la température de l’image, plus froid, plus chaud, et même jouer sur la teinte. Ici, il s’agit d’une photo en plein jour, en extérieur donc Lumière naturelle me semble tout à fait appropriée, l’image perd de sa dominante bleue et devient plus chaude.

La lumière

Maintenant regardons cette image. Elle comporte beaucoup d’ombres et une zone de hautes lumières centrale. Équilibrer ces deux paramètres la rendrait peut-être plus harmonieuse. Nous allons jouer sur quatre curseurs pour y parvenir, Hautes lumières, Ombres, Blancs et Noirs, et ceci avant de jouer sur le contraste.

Vous le voyez, le centre lumineux est atténué et le tronc est moins sombre.

Présence

Donnons un peu de peps à l’image maintenant, cela se trouve juste en dessous dans la colonne de droite. Ajoutons de la vibrance (le soleil), de saturation dans les couleurs et un peu de clarté.

Comparons maintenant les deux photographies, l’image issue du fichier RAW et celle traitée avec Lightroom, elles sont manifestement très différentes, même si je ne suis pas persuadé qu’au final j’aurais choisi ces réglages pour un vrai développement.

Avant Lighroom
Après Lightroom

Ceci est un très rapide aperçu de ce que l’on peut faire avec Lightroom, juste pour vous convaincre qu’une photo peu gagner beaucoup à être retouchée avec un logiciel avant de la présenter à vos amis.

Rangement

A la fin de la séance de développement, je déplace les photos retravaillées dans un répertoire qui n’est plus celui de travail, l’arborescence de toutes mes photographies, classées par années, thème etc… Je note également les meilleures, pour constituer plus tard une collection de mes photographies préférées et j’exporte quelques images au format JPEG pour les publier sur Flickr, Facebook ou préparer un album photo papier.

Photo mattons – le développement – 5

Image

En photographie, l’action de transformer ses photographies avec un logiciel comme Lightroom ou Photoshop s’appelle la retouche, pour ma part je lui préfère le mot développement. 

Pourquoi photographier en RAW plutôt qu’en JPEG ?

Le format RAW transporte toutes les informations relatives à la prise de vue (exposition, ouverture, sensibilité, heure, lieu, balance des blancs…). Il permet également des modifications non destructives de votre image. Car quand vous modifiez un JPEG, un PNG ou un TIFF, chaque changement altère définitivement l’image et le retour arrière n’est plus possible une fois que vous avez quitté le logiciel de retouche.

En RAW, c’est un petit fichier annexe qui contient les transformations et celles-ci sont appliquées à la volée devant vos yeux. Vous pouvez revenir sur une transformation, la supprimer, la modifier, même plusieurs jours après. Vous pouvez même recommencer à zéro votre travail, essayer plusieurs versions de la même images, ceci à condition de conserver bien entendu le précieux fichier.

Un fichier RAW n’est pas une image, même si certains systèmes d’exploitations, comme Windows 10, savent maintenant afficher une vignette de la photographie. Un fichier RAW, c’est l’enregistrement brut, le signal numérisé par le capteur de votre appareil, sans retouche, avec toutes les informations relatives aux réglages de votre boitier et objectif.

Pour transformer un fichier RAW en image présentable, il vous faudra passer par un outil de développement, un peu comme à l’époque de l’argentique, où l’on transformait une pellicule en épreuve finale avec un agrandisseur et des bains chimiques, révélateur, fixateur.

Les outils sont nombreux, certains sont livrés avec votre appareil, d’autres s’achètent dans le commerce ou se téléchargent librement. J’en ai essayé plusieurs : DXO, RAWTherapie, Lightroom, ACDSee, Nikon Capture NX-D.

J’ai commencé avec Nikon Capture, il fait le travail mais reste assez limité et d’une ergonomie hasardeuse. J’ai joué avec RAWTherapie avant de renoncer rapidement car je ne comprenais rien (mais j’étais tout débutant). J’ai utilsé DXO mais mon PC ne tient pas la distance face aux ressources exigées par le monstre. Finalement, j’ai opté, comme beaucoup de monde, pour Lightroom.

Chacun de ces outils possède avantages et inconvénients.  Lightroom est cher, super cher, environ 144 € par an, car oui c’est un abonnement. Mais il est presque complet, sauf si vous désirez faire de la retouche avec des calques, dans ce cas là il vous faudra Photoshop en plus.

Ces outils permettent de transformer un RAW en JPEG. Ils permettent de convertir une images couleurs en noir et blanc mais également de jouer sur une quasi infinité de paramètres de l’image, balance des blancs, cadrage, format, contraste, exposition, lumières, saturation, clarté, netteté, bruit, luminances et que sais-je encore.

Lightroom permet tout cela et plus encore : le classement des photographies et quelques retouches locales très utiles, à condition de ne pas en abuser.

Photo mattons – Le classement – 4

Image

Que faites-vous de vos photographies ? 

Une fois que vous avez sorti votre téléphone portable pour photographier votre assiette au restaurant, un coucher de soleil en vacances, une scène insolite dans la rue, les premiers pas de votre bébé, que vous l’avez posté sur Facebook, Instagram, Twitter, montré à des collègues, des amis, que faites-vous de vos photos ?

Comme beaucoup vous laissez le cloud se remplir d’images. Doublons, images floues, ratées, moches, en contre jour, et vous infligez ça à vos amis qui, en regardant la centaine présentées, dira peut-être, tiens celle-là est jolie.

Après avoir photographié frénétiquement n’importe quoi, vous pourriez au moins faire l’effort trier, de jeter les moches, les ratés, les doublons. Soyez critique sur votre travail et n’encombrez pas trop le Cloud.

Faites un tri et améliorez les plus intéressantes. Il existe une multitude d’outils gratuits pour donner du peps à vos images, pour recadrer, redresser, changer de format, ajouter un peu de contraste, d’éclat, de saturation et transfigurer une scène banale en jolie photographie que vous serez fier de présenter.

Votre appareil photo dispose de ces outils de base, comme de nombreux logiciels gratuits comme paint.net, gimp et autres. Essayez, c’est magique et si vous y prenez goût, peut-être irez-vous plus loin avec Lightroom ou Photoshop.

Depuis longtemps, je suis passé de l’image jpeg fabriquée par mon appareil au format RAW, c’est à dire l’image brute du capteur photo sans les traitements que peut apporter le boitier un peu à l’aveuglette. Les images RAW sont plates, moches même, sans éclat, c’est à vous de leur donner vie, comme au bon vieux temps de l’argentique et de les « développer », une activité chronophage mais qui vous permet d’obtenir l’image que vous recherchiez en faisant la photo.

La valeur ajoutée à une photographie par Lightroom peut être très importante. A tout moment, même des mois plus tard, vous pourrez revenir sur votre travail en conservant les fichiers RAW sur votre disque dur.

Lightroom, comme d’autres outils, permet un classement des clichés par tag, note, couleur etc, en créant des librairies virtuelles, mon Best of 2018, tag « 2018 » et note 5/5 par exemple. Bon je parle de cet outil car c’est celui que j’utilise, mais il en existe d’autres, moins cher, qui font également assez bien le travail

Mais que faire de vos photos au final ? Est-ce que vous les regardez souvent sur votre PC ? Moi jamais ou presque.

Vous pouvez les exposer sur Internet sur Facebook mais tant qu’à faire déposez-les sur Flickr en pleine résolution.

Régulièrement je fais imprimer un livre photo chez Photobox, mes vacances en Sardaigne, mon Best of 2018, des photos de concert, une ballade dans un parc animalier. Ces livres ont un prix, une trentaine d’euro pour un format A4, mais je les regarde régulièrement, narcissiquement. Je n’en suis pas encore à imprimer de grands formats, je ne suis pas assez content de mon travail pour cela, mais qui sait, qu’un jour peut-être…