La Vérité

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Il y a quelques années, une de mes nièces adorées, nous avait offert et dédicacé un roman, La Vérité Sur L’Affaire Harry Quebert, un thriller, une histoire d’amour, un roman dans le roman du roman, un livre parlant d’écriture, d’artistes, bref un petit chef d’œuvre. 
J’avais dévoré le pavé et lu depuis quelques autres romans de l’auteur à succès. 

Aujourd’hui, c’est la série télé tirée du roman qui a accaparé mes soirées. Dix épisodes pour raconter la disparition de Nola, la folle histoire d’amour interdite entre un homme mûr et une gamine de quinze ans, la genèse d’un live à succès, l’automne 1975 de Sommerdale et comment l’élève surpasse le maître à la fin.

Lorsque vous lisez un roman, vous construisez vos propres images des paysages, des visages et quand l’œuvre devient visuelle, il est rare que l’on ne soit pas déçu. Millénium et Le Seigneur des Anneaux sont, pour moi, les rares livres à avoir très bien supporté la transformation, du papier à la pellicule. 

La série dont je vous parle m’a tout d’abord mise mal à l’aise avec ce jeune écrivain manquant de profondeur et la belle ingénue un peu mièvre. Mais épisode après épisode, le choix du casting s’est imposé à moi finalement, dévoilant des facettes des personnages qui ne m’avaient pas forcément sauté aux yeux en lisant le livre, comme le vieil écrivain lâche, son jeune élève qui se montre bien plus digne qu’il ne semblait l’être au préalable. La série apporte, tout en respectant scrupuleusement le roman, un nouvel éclairage sur cette terrible histoire. 

Par chance, j’avais oublié les détails de l’intrigue et me suis fait happer encore une fois dans les derniers épisodes.

Si Joël Dicker est un grand écrivain, Jean-Jacques Annaud est un grand réalisateur. Je vous recommande de lire le livre, de laisser passer quelques temps, puis de regarder la série télé, puis de relire le livre une nouvelle fois.

Le printemps ne dure que trois jours

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J’ai été très pris par les concerts ces dernières semaines, par les chroniques et les interviews, épuisant toute l’encre de ma plume. 

Les beaux jours arrivent, et c’est sur un transat, au fond du jardin, en écoutant Panzerpappa que j’écris ces mots. Le jardin, ma seule activité un temps peu soit saine, loin des écrans et d’Internet. 

La saison des semis bat son plein, avec une nouvelle fois un peu d’avance. Les petits pois et les tomates ont déjà fière allure, les salades, si elles ne sont pas dévorées par les limaces, devraient agréablement améliorer les repas. Les fraisiers, poiriers, pruniers, cerisiers sont en fleurs, les potimarrons, courgettes, concombres sont encore sous serre mais ne devraient pas tarder à grandir en pleine terre. Je sèmerai bientôt les haricots et le potager sera complet.Le soir, au lieu d’allumer le mac, je vais dans le jardin, j’arrose, désherbe, bine, parle aux feuilles, plonge les mains dans la terre.

Dès la mi juin, nous consommerons une partie des produits du potager, des tomates aux saveurs incomparables, des légumes bio circuit court éthique bobo, des salades concombre tomate menthe,  des tartes à la rhubarbe, des fraises chantilly, des petits poids crus, des haricots frais, des poêlés de courgettes jaune croquantes.

Le blog pourrait souffrir de ce bonheur culinaire retrouvé, des apéritifs en terrasse, de la lecture au fond du jardin mais rassurez-vous, je ne vais pas tarder à vomir sur mes abrutis de voisins buvant jusqu’à point d’heure en terrasse et leur con de chien qui gueule en permanence.

Puis je vais souffrir de la chaleur, ne plus dormir, maudire le réchauffement climatique et la bêtise humaine puis espérer avec impatience la saison des figues. Ici le printemps ne dure que trois jours.

La mort vous va si bien

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Parfois je me moque, je suis cynique, parfois je m’énerve, aujourd’hui je suis grave et sombre, pas d’humour, juste du vague à l’âme, si vous n’êtes pas d’humeur, ne lisez pas.

J’ai toujours eu un rapport compliqué à la mort et la souffrance qui l’accompagne.

Ma première rencontre avec elle, quoique théorique, fut effrayante. Ce fut le jour où je découvris, qu’un homme peut en tuer des millions en quelques secondes. J’étais tout petit. De mon lit, j’avais entendu un reportage sur Hiroshima et Nagasaki. J’ai beaucoup pleuré cette nuit là et cauchemardé ensuite. Cela me paraît toujours aussi monstrueux.

La seconde occasion fut concrète et douloureuse. Une petite fille de dix ans se faisait faucher par une voiture. Elle était mon amie, elle revenait de la danse, un jeudi après-midi. J’ai refusé d’aller à ses obsèques, j’étais trop choqué. De ce jour, jusque il y a peu, j’ai refusé la mort, fuyant les cérémonies religieuses.

Mais la faucheuse oeuvre quand même, qu’il y ait des spectateurs ou non, cela n’y change rien. Ma grand mère mourut folle, sans que cela m’émeuve vraiment, ma tata adorée succomba à un cancer, puis mon grand père admiré. A chaque fois je vécu ces disparitions dans le déni.

Puis mon grand frère, mon poteau, celui qui m’invitait à d’épiques fiestas, tomba gravement malade, encore un cancer. Sa vie fragile devint l’affaire de quelques mois, jusqu’au coup de téléphone, celui que vous redoutez tant et qui vous fait détester à jamais les sonneries stridentes. Ce fut ma première cérémonie funéraire, civile, mais belle, entouré de ses amis. J’étais préparé à cette disparition, enfin je le croyais, mais il me manque toujours terriblement.

Lorsque la mort s’invite chez vous par surprise, sans frapper à la porte, sans faire de bruit, le choc n’en est que plus brutal. Un dimanche matin, après une nuit joyeuse chez des amis, ce maudit téléphone sonna une nouvelle fois. Un autre grand frère venait de partir, lassé de la vie. Le corps ne contient pas assez de larmes pour noyer le chagrin qui vous submerge alors brutalement. Un second frère s’en était allé, sans prévenir. Un nouveau voyage au pays de mes ancêtres, un train que je vais apprendre à détester comme la sonnerie du téléphone, une nouvelle cérémonie civile, une famille qui se réduit comme peau de chagrin.

Peu après, tout aussi brutalement, son fils mit fin à ces jours. Une malédiction, un roman d’horreur, une famille ravagée part la douleur Le téléphone puis le train et une nouvelle cérémonie civile.

Puis ce fut ma mère, et sa douloureuse fin de vie, des jours et des nuits à l’hôpital puis le coup de fil de l’interne au petit matin. Son heure était arrivée depuis longtemps, ce fut presque un soulagement pour elle. Mais cette fois la cérémonie fut sordide.

Ma rencontre avec la mort fut brève et intense. Nous nous sommes croisés sur une piste cyclable. Elle avait un skateboard, moi un vélo. J’ai survécu de justesse à la première nuit grâce à un médecin avisé et ensuite j’ai regardé le monde d’un tout autre oeil.

Mais si cette fois elle m’avait épargné, elle n’en a pas moins continué son oeuvre.
La même année mon oncle partit des suites d’un cancer et au premier de l’an de l’année suivante une amie disparut, me laissant bouleversé après ces jours de festivités. Je pense souvent à elle.

Puis la mort signa une trêve, enfin une courte trêve avant décès d’une nouvelle amie. Un SMS foudroyant, porteur de la sinistre nouvelle. Ce fut la première fois que je me rendais à une cérémonie religieuse, pour soutenir son frère, ami de très longue date. Je déteste les cérémonies religieuses avec tout leurs rituels ésotériques, un peu ridicules, mais c’était une façon de pleurer la disparue en compagnie d’amis. Ce jour là, dans l’église froide, j’ai pensé à tous ces proches que j’ai perdu, mes frères, mon neveu, ma mère, ma tante, mon grand père, mes amis.

La semaine suivante, un ami et collègue partait lui aussi. Je l’ai appris par une actualité anonyme sur le site internet de notre entreprise. Sordide.

Il ne reste plus grand monde à tuer dans ma famille, un vieux père fatigué, un frère avec qui j’ai peu de contact et moi même.

Je ne songe pas à mon épouse, encore moins à mes enfants, attendez donc que je sois froid avant des faire les cons, j’y perdrai sinon la raison.

Cependant j’avoue être curieux. Curieux de la mort, de préférence sans souffrance, juste pour savoir. Je ne suis pas pressé notez le, sauf parfois lorsque les crises de migraines deviennent trop violentes et rapprochées. Je n’ai pas peur, pas encore, sauf la crainte de traîner trop longtemps. Je ne suis pas mystique, ni religieux, juste curieux de savoir qui avait raison.

Le monde à l’envers

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La planète ne tourne définitivement pas très rond. Aujourd’hui ce sont les musiciens qui interviewent les critiques. Mais où va-t-on ?

Guillaume, l’artiste qui se cache derrière The Odd Gallant, m’a contacté pour réaliser une interview du webzine Neoprog alors que j’aurai du, si j’en avais eu le temps, en réaliser une de lui, pour parler de son dernier et génial album Official One.

Ou comment flatter l’ego d’un chroniqueur prétentieux en le caressant dans le sens du poil pour s’assurer une prochaine bonne critique. Malin le Guillaume.

Lorsque les questions sont arrivées, j’ai eu immédiatement envie d’y répondre, mais ma chérie voulait se promener en forêt. Cruelle épouse. Elle sait bien pourtant que lorsque je reçois un paquet, il faut que je le déballe tout de suite. Une heure de supplice, à préparer des réponses dans ma caboche en marchant sous la frondaison avant de pouvoir coucher mes pensées sur le papier. Oui, je l’avoue, j’adore me raconter.

J’avais prévenu Guillaume, mes réponses ne seraient pas forcément consensuelles ni politiquement correctes. Cela n’a pas semblé le déranger un seul instant, alors je me suis lâché, vraiment, un pur bonheur, encore mieux que dans le blog. Le rock progressif français a sans doute été quelque peu égratigné au passage comme certains tourneurs, mais bon, peut-être est-ce mérité.

Ce n’était pas la première fois qu’un artiste me posait des questions sur le webzine, curieux de connaître son fonctionnement, ce qui m’a amené à cela, comment nous fonctionnons etc. Je n’imaginais même pas que cela puisse intéresser quelqu’un d’ailleurs. Mais c’est la première fois, hormis dans mes notes de blog, que cela est publié.

Les questions portaient sur le webzine, la musique, moi, le blog, vous pouvez, non vous devez aller les lire ici. C’est un peu comme un billet de blog au final, en plus dense, avec un parcours imposé par Guillaume au départ (ce que l’on appelle des questions). Ce fut une expérience très intéressante, jubilatoire même. J’ai répondu sans me poser de question, elles étaient déjà toutes rédigées, sans me censurer, je sais que tout n’est pas bon à dire, mais c’est si bon de le dire.

Pour les prochaines interviews voici les créneaux pour les phoners et Skype : 1er avril 2020 : 17h30, 18h00, 18h30, 19h30, 20h00.

Bonne lecture et merci à Guillaume !
http://theoddgallant.com/interview-de-jean-christophe-le-brun-neoprog/

Lire les étoiles dans une tempête de neige

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J’étais en panne depuis trop longtemps pour faire la fine bouche.

« j’aperçois bien des constellations au-dessus de ma tête… le cri de Sam s’est perdu dans le blizzard ». Les constellations scintilleraient pendant une tempête de neige ? Sérieusement, vous avez bien lu ? Je n’ai jamais vécu au Canada mais j’ai comme l’impression que Andrew Pyper s’est pris les pieds dans le tapis en écrivant son dernier chapître. D’ailleurs, ce n’est pas la seule coquille que j’ai relevé au cours de ma lecture.

Le Marchand De Sable Va Passer de Andrew Pyper est le premier livre que j’arrive à terminer depuis bien des semaines, un polar thriller un tantinet angoissant servi par un bon suspens, un style acceptable et une connaissance des phénomènes météorologiques approximative. Il m’aura fallu quand même quinze jours pour avaler seulement 344 pages, un score misérable.

Le Marchand De Sable Va Passer est l’histoire d’un livre qui parle d’un livre, un genre classique mais qui fonctionne toujours très bien avec moi. J’aime que les écrivains parlent de livres. En l’occurrence ici, le personnage journaliste au rebut, qui rêve de devenir écrivain mais n’a rien à raconter, vole le récit d’une autre personne, jusqu’au moment où ce récit le rattrape, lui et son fils.

Andrew Pyper maîtrise bien les atmosphères, les décors, esquisse les personnages de telle manière que l’on croit les avoir rencontré, joue habilement des peurs qui nous hantent la nuit et réussit, là où nombre d’auteurs ont échoué ces derniers mois, à me conduire jusque la dernière page du livre. De là à vous le conseiller… Bon si vous êtes en panne, pourquoi pas, mais pas dans une voiture, sous le blizzard, vous pourriez voir les étoiles.

Jekyll

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J’ai toujours su qu’il y avait une autre voix dans ma tête. Cette autre personne, perverse, mesquine, méchante qui essaye chaque jour de prendre le pas sur ma vraie identité, le gars timide et serviable que je suis en réalité. Ces conflits sont certainement la cause des terribles migraines qui me terrassent chaque semaine, ces veilles de souffrance atroce où la bête se manifeste par une agitation, une tension, un énervement que mes proches sentent approcher.

J’ai bien essayé d’endormir le monstre avec de la passiflore, des anti épileptiques, des abus d’alcool et de la drogue, mais quand l’autre se réveille après une longue léthargie, il redouble de fureur et de violence, c’est alors pire que tout. La violence des crises est décuplée et il faut des jours avant de revenir à un status quo.

Qui est-il cet autre moi ? Un prétentieux, violent, obsédé, hyperactif, addict de sensations fortes. Il est plus fort, plus musclé, plus intelligent, dénué de scrupule, impitoyable, jeune et beau. 

Vu sous cet angle, vous me direz, je devrais le laisser surgir plus souvent, renoncer à ma vrai identité, libérer le monstre tapi en moi. Mais ce n’est pas si simple. L’autre, le faible, le vieux, le malade, celui qui pue de la gueule, réclame le droit de survivre, aussi misérable que soit sa pauvre existence.

La saison une arrive à sa fin. Seulement six épisodes et l’identification est quasi complète. Mais pas question de signer pour une saison deux, Jekyll réveille en moi la bête, cela devient trop dangereux.

Si vous n’êtes pas bipolaire, je vous recommande vivement cette série de la BBC, elle est vraiment sympa. « Nan elle est nulle ! », « Mais non elle est bien », « Je te dis qu’elle est nulle abruti ! », « Non bien », « Naze », « Sympa », « Chiante ! », « Cool », « Débile »…

D’accord, le dernier épisode est totalement improbable, limite mauvais, délirant, à croire que le réalisateur a soudainement pété un câble ou ne sait plus que raconter, mais le reste est bien. « C’est nulle je te dis bouffon ! ».

Trois années de dur labeur

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Fin mars 2016, je décidais de rénover l’unique salle de bain de la maison. Un petit coup de jouvence.

Etape une, arracher le papier peint moisi. Ma femme, heureuse de cette initiative improbable voulu aller plus loin, et tout repenser dans la pièce, nouvelle chaudière, WC suspendu, carrelage, meuble de lavabo, douche etc…

Nous en étions là dans de nos puissants projets lorsqu’un coup du destin stoppa net ce bel élan, une gamelle à vélo et plus de six mois avant d’envisager le moindre effort physique.

Janvier 2017, toujours très handicapé, je décidai de faire appel au services de professionnels. Verdict sans appel, des devis explosifs. Radins comme nous sommes, nous optâmes pour la version économique, à savoir changer juste la chaudière et donner un coup de jouvence à la pièce.

Le plafond fut un grand problème, et une fois les murs défoncés, l’électricité fut compliquée, mais rien d’impossible. Câblage, montants, placo, joints, peinture, ne restait qu’à poser un revêtement de sol, siliconer les joints, installer un meuble vasque Ikea et commander une double porte de dressing Leroy Merlin.

Le revêtement sol, théoriquement facile à poser fut un vrai enfer, le meuble s’installa sans encombre à part une fuite longue à gérer mais la dépose du précédent lavabo fut épique, et trouver les bonnes pièces pour la plomberie, une vraie partie de chasse à l’oeuf.

Nous étions déjà en 2019, et les travaux traînaient. Entre les concerts, les migraines, le webzine, j’avais peu de temps à consacrer à la salle de bain et encore moins l’envie de finir les travaux. Mais grâce à une grosse carotte, enfin plutôt une pomme, le chantier se relança illico, la double porte fut commandée, la plomberie terminée et en quelques jours, et malgré un emploi du temps chargé, la salle de bain fut achevée.

Enfin… presque. Il reste bien quelques broutilles ça et là, des machins pas franchement finis, des trucs à fignoler, mais mon épouse ne le sait pas alors j’ai pu aller chez Mac d’eau.

Maintenant, ma chérie envisage sérieusement de refaire la cuisine. Je pense commencer par des devis, afin de lui montrer tout ce que l’on pourrait économiser et ensuite négocier une petite récompense une fois le chantier terminé.

L’homme a besoin de motivation pour avancer dans la vie.

Voila voila

Galerie

Cette galerie contient 25 photos.

J’avais presque promis que je ne ferai plus étalage de mes trésors musicaux, mais en fait j’en suis incapable. Il faut que je me la pète, c’est plus fort que moi, que je me plaigne : « ouin, j’suis triste, j’ai … Continuer la lecture

La tagada tactique du gendarme

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Quand je ne fais pas de photo galactique, argentique, antique, pathétique, aquatique ou acrobatique, je m’occupe des oiseaux.

À arpenter les bords du Rhin pour capturer des clichés de volatiles, le promeneur doit
inévitablement s’attendre à quelques bricoles. Marcher dans la boue, se frotter aux branches basses, s’accroupir dans les herbes hautes, c’est jouer avec le feu. Car chez nous, un délicieux parasite hante nos forêts giboyeuses : la tique.

Toc toc toc ! je suis je nouveau chez le médecin, un gros truc rouge dans le dos. Tic Tac Toc ? Allez savoir. Il y a deux jours, dans la douche, je gratte un truc, une tique ? Aucune idée, mais l’auréole rouge est suffisamment large pour que je m’inquiète. Ma femme me rassure le soir en disant cette douce phrase avant de m’endormir : « tant que tu n’as pas de fièvre, pas souci, mais si ta température grimpe alors il faudra vraiment s’inquiéter ». Comment voulez-vous dormir après ça ? Le lendemain matin j’étais chez le médecin, oui encore… Tic, tac, tic tac, les minutes passent, patientant dans la salle d’attente alors que je devrais être au travail. Vient mon tour, et comme chaque heure depuis Noël, une quinte de toux sèche me prend. Le médecin, s’en inquiète et je lui explique, que je ne viens pas pour ça et je lui montre la pustule rouge.

La montre égrène les secondes, le verdict peine à venir, tic, tic, tic ? Dans le doute on charge la bête pour quinze jours avec de l’Amoximachin, ce n’est pas comme je n’avais pas déjà eu ma dose en janvier.

Sans doute le prix à payer pour une photographie vue par 36000 personnes. Tic tac Kodak. Saloperie de cormorans, vous vouliez ma peau hein ? Ben pas cette fois encore.

Vous avez l’impression d’avoir perdu votre temps en lisant ceci, c’est normal. L’objectif de ce post était de faire passer le nombre de vues de cette photo, au delà des 40000 vues, de à me plaindre un peu, et à produire un nouveau billet avant de trouver quelque chose à raconter.

Le menu est en haut

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Ocultée par l’écran noir de mes pensées, la lumière ne pénètre plus dans le salon. De doux ronronnements brisent le silence, le chat n’est pourtant pas là.

La fenêtre n’occupe plus tout l’immense mur et pourtant je ne trouve pas le menu.

Des pommes ? Pourquoi pas, mais à cette saison, elle sont hors de prix.

La lumière dans la pièce ne brille pas, je ne connais pas mon répertoire classique, vas-y qu’ils disent, encore faudrait-il savoir où aller.

Vingt-sept pouces ça en fait du monde sur le bord de la route à essayer de monter dans une voiture. Migrer d’un pays vers un autre est bien plus compliqué qu’il n’y paraît et cela prend des heures lorsque vous avez beaucoup de bagages, à condition encore de pouvoir emporter les dits bagages.

Un apprentissage douloureux devant un monstre pour retrouver des automatismes, le menu est en haut, encore faut-il lever le nez.

Plein de tunes à transporter dans une petite valise, des heures de remplissage à pleine vitesse, des heures de transbordage avec l’espoir que les billets ont cours ici. 

Arrivé samedi midi, le monstre ne m’a laissé aucun répit depuis, recherches, essais, échecs, nouvelles tentatives, installations, incompréhension, et si j’avais fait le mauvais choix ?

La bête ronronne doucement alors que sa copine asthmatique peine à suivre le rythme infernal. L’une se dépouille, l’autre se gave, mélodies, paysages, concerts, portraits, messages… La grande migration a commencé, méga après méga, la chenille devient papillon mais j’aimerais bien aller dormir quelques heures, on vient de basculer à l’heure d’été, tout ça pour 0.07% d’économie d’énergie.

Dimanche matin, j’ai récupéré mes tunes, une sacrée aventure croyez-moi, restait encore la chambre noire, indispensable même à l’heure du numérique. Par chance Linux Torvals est une vieille connaissance sinon j’aurai eu quelques craintes avant le lancer le Script For a Jester’s Tear.

Larry Page aime bien les safaris, un problème de moins dans ma liste toute douce. Le soleil brille, encore une demie heure de transvasement si tout va bien.

Vous voyagez côté Pomme ou Fenêtre ? Gare à vous, si vous changez de fauteuil, cela pourrait être inconfortable plusieurs heures.

Si vous n’avez rien compris à ce post hallucinatoire, référez-vous à l’image. Je viens de divorcer de Microsoft pour épouser Apple, et croyez-moi, le passage de l’un à l’autre, ne se fait pas sans souffrance, même lorsque vous êtes un ancien informaticien.