Le bilan de l’année 2024

Image

Bonne année à tous et toutes !

L’année 2024 ne fut pas de tout repos croyez-moi. Entre la photographie, la musique, l’astronomie, le travail, des problèmes familiaux et de santé, le temps a passé très vite, au point de ne pas vraiment trouver le temps de prendre de vraies vacances.

Du coup cette année je n’ai écouté qu’une soixantaine d’albums de rock et je n’ai assisté qu’à quatre concerts de prog. 

Pour les albums, c’est devenu ma moyenne et elle me semble parfaite pour prendre le temps d’écouter de la musique. Pour les concerts c’est vraiment peu mais la salle de la Laiterie à Strasbourg est en travaux et l’association ArpegiA a été contrainte au repos forcé avec la fermeture temporaire de Chez Paulette. Heureusement cette année ils organisent trois soirées de rock progressif. J’ai quand même assisté à quelques des concerts classiques et participé aux shooting de différents événements locaux comme le Printemps des Bretelles.

La chaîne YouTube a dépassé le cap des 200 abonnés (merci à vous) et certaines vidéos ont été visionnées plus de 900 fois.

Le blog, lui, se maintient à 500/600 pages vues par semaine ce qui est amplement suffisant pour justifier son existence même si ce sont principalement quelques amis qui me lisent.

L’astronomie a pris beaucoup d’importance cette année (vous l’avez peut-être remarqué) avec plusieurs sorties en montagne avec les copains pour photographier le ciel et pas mal d’expérimentations en tout genre afin d’améliorer mon setup. Ce sont aussi mes premières images de ciel profond acceptables, du moins dont je n’ai pas trop honte.

La photographie ‘artistique’ reste une de mes grandes activités chronophage. Je publie toujours trois clichés par semaine contre vent et marées et cette année j’ai eu un déclic avec la couleur. Dix de mes photos ont eu l’honneur de figurer dans groupe Explore de Flickr c’est à dire d’être vues plusieurs milliers de personnes chacune et mon exposition 2024 s’est nettement mieux passé que l’année précédente.

J’ai lu seulement une quinzaine de livres (et pas toujours des meilleurs) principalement par flemme. J’ai compensé en regardant en moyenne un épisode de série TV par soir soit pas loin de 35 saisons et une vingtaine de séries différentes. Par contre je n’ai pas été une seule fois au cinéma, oui, je sais c’est mal.

La santé a suivi inexorablement la courbe inverse de celle de l’âge et cette année j’ai réalisé un véritable marathon d’examens suite à de mauvais résultats sanguins. Un épisode stressant où pour la première fois de la vie un médecin m’a parlé de cancer droit dans les yeux. Je vous assure, ça fait flipper. Bon il semblerait que pour l’instant j’échappe au pire mais ce n’est que partie remise. Je vais devoir me faire suivre de très près. À côté de ça, le rein donne les signes de faiblesse habituels et mon hernie discale est de retour en force. Bref je passe beaucoup plus de temps que je ne le voudrais chez les médecins. Par contre je ne fais presque plus de migraines. On ne peut pas tout avoir.

Le travail ressemble toujours à un cauchemar qui se passerait dans la bonne humeur. Plus que six années à tenir si le gouvernement ne change pas à nouveau les règles du jeu. Je ne vous le cache pas, j’ai hâte d’en finir avec ça. 

Si vous n’êtes pas né dans une éprouvette et que avez décidé un jour de fonder une famille, arrive un temps où vos enfants deviennent grands et vos parents très vieux. Une période difficile de la vie où les enfants ne sont pas encore vraiment des adultes responsables et où les parents redeviennent des enfants. Bref beaucoup de problèmes. Cette année les vacances ont été utilisées pour faire des aller retours pour aider la famille.

Une année ordinaire qui a filé à toute vitesse et qui annonce une nouvelle année à priori riche en péripéties. Youpi !

Pour les publications je pense conserver le même rythme à savoir une vidéo, trois billets de blog et trois photos par semaine, une exposition photographique, quelques nuits blanches à plus de mille mètres sous les étoiles et des prises de sang régulières.

Mais en attendant les prochaines publications, je vous souhaite une merveilleuse année 2025 !

Planétaire

Image

Jupiter

Le Celestron Edge HD 8 est un très bel instrument pour l’astronomie planétaire. 

Son ouverture à f/d 10 et son champ réduit se prêtent parfaitement à l’observation de la Lune, Jupiter, Saturne ou Vénus lorsqu’elles sont suffisamment hautes sur l’horizon. 

Le souci de cet instrument réside dans son système de mise au point par déplacement du miroir qui manque cruellement de précision, problème que j’ai corrigé avec l’installation d’un porte oculaire Crayford et l’ajout d’un renvoi coudé quartz.

J’ai enfin pu tester le setup sur Jupiter et la nébuleuse d’Orion depuis la terrasse du jardin un soir après le travail. 

J’ai installé un Barlow x 3 ainsi qu’un oculaire grand champ Explore Scientific de 14 mm, l’équivalent d’un oculaire de 5 mm soit un grossissement de plus de 400 fois avec un très belle image.

J’ai également testé ma caméra de guidage noir et blanc pour filmer la planète avec le Barlow x 3. C’était la première fois que je tentais une acquisition d’image via ce procédé et cela fonctionne plutôt bien à condition d’avoir compris que la vidéo n’est pas enregistrée sur la mémoire de l’Asiair mais dans la tablette.

Pour traiter ces vidéos, il existe de nombreux logiciels sous Windows. Mais voilà, je suis sur Mac. Du coup tout devient plus compliqué. Il y a bien un logiciel qui fait le travail. Il s’appelle Planetary System Stacker. Hélas il fonctionne avec le langage Python.

Et pour tout vous dire cela fait des années que je n’ai pas bidouillé en informatique encore moins sur MacOs. 

Je ai récupéré le code source du logiciel, puis j’ai installer plusieurs versions de Python 3 sur l’iMac avant de trouver la bonne. Ensuite il a fallu comprendre la documentation d’installation et de configuration de Planetary System Stacker sur un Mac. Le mode d’emploi fourni était des plus lacunaire alors j’ai navigué dans les forums d’astrofondus.

Le logiciel nécessitait l’ajout de plusieurs bibliothèques Python non fournies, des mises à jour de la distribution et quelques ajustements pour que cela fonctionne. Cela m’a pris plusieurs heures pour trouverez et tout à coup, miracle, Planetary System Stacker à démarré. 

Il fonctionne avec des fichiers .SER alors que j’avais enregistré mes images en .MP4 avec l’Asiair. Le logiciel SIRIL m’a permis de convertir ma vidéo au bon format et le cœur battant j’ai testé Planetary System Stacker.

Le logiciel sélectionné dans la vidéo les meilleures images (les plus nettes) et ensuite les additionne comme pour le stacking du ciel profond. Après, quelques curseurs vous permettent d’améliorer l’image obtenue.

Le résultat est assez moche mais cela reste ma plus belle image de Jupiter à ce jour donc je suis très content.

Vu que cela fonctionne, je pense maintenant m’équiper d’une caméra couleur dédiée au planétaire. La caméra ASI533MC que j’utilise pour le ciel profond n’est pas forcément adaptée à cet exercice.

Pour ceux que cela intérresse voici un mode opératoire pour l’installation de Planetary System Stacker sous Mac, du moins les étapes dont je me souviens.

Le code source du logiciel Planetary System Stacker est ici : https://github.com/Rolf-Hempel/https://github.com/Rolf-Hempel/PlanetarySystemStacker

C’est la version 0.9.8.3. Vous récupérez une archive PlanetarySystemStacker-master.zip qu’il suffit de décompresser et qui contient le code du software.

Pour installer Python sur votre Mac, allez sur cette page : https://www.python.org/downloads/macos/

J’ai choisi la version Python 3.9.13 MacOS Intel car mon vieux Mac tourne avec un micro processeur Intel i7 et que celle-ci semblait fonctionner avec le code.

Vous récupérez un fichier python-3.9.13-macosx10.9.pkg sur lequel il faut cliquer pour l’installer. Une fois installé, lancez le Python Launcher, l’icône de la petite fusée jaune et bleue.

Dans le répertoire décompressé PlanetarySystemTracker-master vous trouverez le fichier texte PyPI_Instructions.txt qui explique comment installer le logiciel, vous pouvez essayer, mais je ne suis pas certain que vous arriverez au bout sans un message d’erreur.

J’ai ouvert un Terminal (une invite de commande Linux si vous préférez), ça se trouve dans les Applications (Launchpad), dans Autre, Terminal.

Depuis le terminal je me suis placé dans le répertoire où j’ai désarchivé mon fichier ZIP puis le répertoire de l’archive (le texte en italique est a taper dans le terminal) :

cd Documents/PlanetarySystemStacker-master

J’ai lancé la commande (pas certain qu’elle soit utile mais je l’ai fait) : python3 setup.py sdist

Il va vous falloir deux bibliothèques Python pour que cela fonctionne : twine et bdist_wheel

Pour installer bdlist_wheel tapez : pip3 install wheel

Pour installer twine par contre je suis passé par ce lien où vous téléchargez une archive twine-6.0.1.tar.gz : https:/github.com/pypa/twine/

Pour l’installer tapez ou un truc du genre : pip3 install twine ou python3 install twine, je en sais plus.

Tapez ensuite : python3 setup_macos.py bdist_wheel –plat-name macosx_10_6_intel pour installer wheel

Mettez à jour Planetary System Stacker avec cette commande : pip3 install –upgrade planetary-system-stacker

Normalement votre logiciel est installé. Placez-vous dans le répertoire PlanetarySystemStacker-master/planetary_system_stacker : cd planetary_system_stacker

Et lancez le programme : python3 planetary_system_stacker.py

Le logiciel devrait s’ouvrir. Pour son utilisation, je vous renvoie à sa documentation en PDF PlanetarySystemStacker_User-Guide.pdf

Bonne chance !

Juste une mise au point

Image

Un télescope est un grand miroir quasi sphérique qui concentre la lumière captée sur un second miroir plus petit situé au sommet du tube et qui la renvoie sur le côté (Newton) ou bien au fond du tube via un trou dans le miroir principal (Cassegrain). Il y a d’autres subtilités comme la lame de Schmidt pour certains modèles ou l’absence de miroir secondaire mais ce n’est pas de sujet du billet.

En plus des miroirs, ces instruments, comme les lunettes, ont besoin d’un oculaire au bout du chemin optique pour fabriquer l’image finale. Lorsque l’on fait de la photographie, l’oculaire est remplacé par le capteur de la caméra ou de l’appareil photo.

Pour régler précisément la netteté de l’image produite, on utilise généralement un porte oculaire. Cette crémaillère avance et recule l’oculaire le long de l’axe optique de manière précise pour obtenir une mise au point parfaite.

Je possède un télescope Schmidt Cassegrain c’est à dire un instrument qui renvoie la lumière en bas du tube via un trou circulaire dans le miroir principal. Et depuis que j’ai ce télescope Celestron HD 8,  je suis confronté à un problème de mise au point. 

Sur ce genre d’instrument, une molette située en bas du tube, permet d’ajuster la netteté de l’image en fonction de l’oculaire ou de la caméra installé. Il n’y a pas de porte oculaire. Cet ajustement se fait par déplacement du miroir principal vers le haut ou bien le bas.

De base, la molette ne possédant pas de démultiplication, le réglage est délicat et relativement imprécis. Ensuite lorsque l’on inverse le sens du réglage, il y a un jeu, appelé shifting, qui réduit à néant quasiment tous vos efforts de mise au point à chaque fois que vous changez de sens de rotation pour affiner votre travail.

La fixation des oculaires au télescopes est des plus primitive et lorsque que l’on met un renvoi coudé et un oculaire grand champ, le poids de l’ensemble à tendance à faire basculer l’oculaire vers le bas par simple gravité. Oups !Enfin, lorsque vous passez d’un oculaire à une caméra, tout de travail de mise au point est à refaire, ce qui est rageant.

Donc je me suis décidé à équiper le télescope d’un porte oculaire type Crayford. C’est un gros bout de ferraille que l’on visse à l’arrière du télescope et qui permet de s’affranchir de la mise au point via le déplacement du miroir principal.

Le machin coûte un bras et pèse le poids d’un âne. 350 € pour 1 kg ! Il permet cependant de supporter une charge utile de 6 kg ce qui est largement plus que ce que j’installe d’ordinaire sur le C8.

Il possède un coulant 2 pouces (par chance j’avais l’adaptateur 1.28), trois molettes de réglage dont une démultipliée X 10, une vis de frein pour verrouiller la mise au point, un rotateur de champ et plein de vis de réglage. Un joli bout de ferraille.

Évidemment ajouter 1 kg au cul d’un instrument de 6 kg, cela déséquilibre pas mal l’ensemble. Il faut le prendre en compte. En plus le Crayford rallonge l’instrument de plusieurs centimètres mais par chance il rentre encore dans sa housse de transport.

L’installation est toute simple et son réglage également. Il suffit de dévisser l’adaptateur 1.28 du Celestron et de le visser à la place. Pour le réglage, on vise une étoile avec l’instrument, on règle grossièrement la position du miroir principal, on ajuste avec le porte oculaire et on verrouille une fois pour toutes la mise au point du Celestron qui ne servira plus à rien. Tous les réglages se feront via le Crayford.

J’ai testé quatre configurations. Un oculaire tout d’abord que j’ai remplacé en un rien de temps par une caméra couleur sans avoir à changer la mise au point. Ensuite j’ai fixé un appareil photo à l’aide d’une bague T2 puis ma caméra de guidage pour éventuellement faire de la photo planétaire. La permutation des différents éléments se fait facilement sans avoir à changer beaucoup la mise au point. Alors que sans le Crayford, c’était vraiment l’enfer.

Autre avantage non négligeable d’un porte oculaire de type Crayford, le réglage de la netteté de l’image ne fait pas vibrer tout l’instrument comme un vieux tacot ce qui rend l’exercice beaucoup plus aisé.

Bref je suis très content de cette nouvelle dépense non indispensable même si il a fallu un bon mois pour être livré de la bête. Du coup, je n’ai pas encore pu le tester lors d’une nuit d’observation à cause d’un ciel plus que capricieux ces derniers jours. L’astronomie est une belle école de patience.

Juste une mise au point 

Sur les plus belles images de ma vie

Sur les clichés trop pâles d’une love-story…

Duplicatas

Image

Photo : Christine Vaufrey

Sur les réseaux sociaux je vois tout le temps les mêmes photos. Non. Pardon. Pas les mêmes photos, les mêmes lieux photographiés : un champ de lavande, un village en Norvège, un phare, un temple, un lagon, photographiés sous le même angle avec souvent la même lumière. Des images magnifiques qui finissent par devenir banales tant elles sont reproduites à l’infini. 

C’est l’effet Instagram qui transforme un paradis en enfer à selfies. Un photographe prend un magnifique cliché d’un site encore méconnu et des hordes d’imitateurs viennent copier le paysage avec plus ou moins de bonheur. L’endroit autrefois préservé des masses devient viral et des cars vomissent leurs troupeaux de touristes venus faire un selfie pour dire qu’ils y étaient. La côte amalfitaine en Italie en a fait les frais comme le plateau de Valensole ou bien la tour Eiffel.

C’est vrai que la Terre est toute petite : 153 millions de kilomètres carrés pour 8 milliards d’habitants soit 52 habitants par kilomètre carré. Cela laisse un petit carré de moins de 140 mètres de côté à explorer pour chaque humain. C’est peu.

Quand je pense que nous vivons sur un terrain de 50 par 10 m abritant deux vieux et un chat. Quel luxe indécent ! 

Bien entendu rien n’empêche de voyager. Certains traversent l’océan pour une seule image. Bonjour le bilan carbone ! Je voyage assez peu et jamais très loin. Ma ville comme les paysages des Vosges suffisent le plus souvent à mon inspiration. Un château, une chapelle, un paysage, un bâtiment, une personne dans la rue, je n’ai pas besoin d’aller jusqu’au pôle sud pour trouver un sujet. Bon d’accord, mes photos sont pas non plus virales et pour de bonnes raisons, mais au moins ce ne sont pas de pales copies de paysages magnifiés par de grands photographes.

Heure d’hiver

Image

Malgré sa remise en question régulière, une consultation avortée, des milliers de lignes de codes pour préparer le changement, nous sommes revenus à l’heure d’hiver. 

Mon épouse est désespérée, elle qui aime tant les longues soirées d’été. Moi je jubile, car il fait nuit plus tôt. 

Dès dix-sept heures le soleil passe derrière l’horizon pour aller réveiller les électeurs de Trump. Les Russes dorment enfin, abrutis par trop de vodka et les astronomes amateurs alsaciens installent leur matériel sur les sommets vosgiens.

L’Alsace est dans la brume mais à mille mètres d’altitude, au-dessus de l’inversion de température, le ciel resplendit. A dix-huit heures, la Voie Lactée barre le ciel de son voile laiteux et la danse des télescopes commence enfin.

Pendant l’été il faut patienter jusqu’à minuit pour observer correctement les étoiles. Avec des sessions de quatre heures de photographie l’astronome ne remballe son matériel qu’à l’aube. 

Autant dire qu’entre le mauvais temps, la pleine lune et le peu d’heures de nuit, les occasions sont trop rares de réaliser de belles photographies.

En hiver, le temps anticyclonique peut s’installer pendant plusieurs jours, la fraîcheur des nuits rend l’atmosphère d’une rare stabilité et les constellations sont, d’après moi, les plus belles à cette saison dans l’hémisphère nord.

Je peux installer un instrument dans le jardin avant le souper, lancer une série de photographies depuis la cuisine, manger, faire la vaisselle, prendre ma douche, regarder deux épisodes d’une série TV et remballer le matériel après deux ou trois heures de travail sur le même objet.

Mais lorsque j’ai le temps, je partage une longue nuit d’observation dans les Vosges avec les copains. Un départ juste après le travail, le coffre plein de matériel, une installation dans l’obscurité et si la météo est de la partie, la nuit nous offre plus de huit heures d’observations fabuleuses, seules les batteries du matériel sont un frein à notre exploration du ciel.

J’ai une longue liste d’objets à photographier comme la nébuleuse la nébuleuse de la bulle avec laquelle j’ai commencé ma série, celle d’Orion, la tête de cheval, les Pleiades, des amas globulaires et des objets plus difficiles sur lesquels je compte bien m’essayer dès que le ciel le permettra.

A la baguette

Image

Je viens d’exposer pour la seconde fois mes oeuvres picturales à Illkirch après un flop retentissant l’année précédente. Mes ruines de Pompéi en monochrome sans éclairage avaient rebuté presque tous les visiteurs.

Cette année je présentais cinq portraits de chefs d’orchestre également en noir et blanc, des images d’artistes en pleine action, la baguette en main, vus de côté, de face ou de trois quart, comme seuls les musiciens jouant dans l’ensemble peuvent les observer.

J’ai réalisé cette série sur plusieurs années en photographiant divers orchestres lors de leurs répétitions et concerts. Je ne m’étais pas vraiment focalisé sur le chef mais à chaque fois je volais quelques clichés de ce personnage central indispensable à la coordination et l’harmonie de tous ces musiciens si différents rassemblés en un même lieu pour jouer une oeuvre.

Cette fois, pendant l’expo, j’ai eu de la lumière malgré quelques coupures de courant dans la salle grâce à deux éclairages pour tableau. Hélas, il en aurait fallu cinq. Un par photo. M. le Maire, vous en êtes où de votre promesse de régler les problèmes d’éclairages de la salle ? Non, parce que quatre coupures en deux jours, bof quoi…

J’ai été réellement surpris de l’intérêt qu’a suscité la série malgré la confiance et les encouragements de mon épouse. Les visiteurs se sont attardés sur les photographies, sont revenus les regarder, ont posé des questions, sur la technique, les choix artistiques, sur les chefs, les orchestres, la photographie de concert, les boîtiers et objectifs utilisés, ma passion pour la musique… 

Si une majorité de visiteurs est passé sans regarder, j’ai également  reçu de beaux compliments qui m’ont mis mal à l’aise (le syndrome de l’imposteur). Un professeur de piano du conservatoire m’a même félicité après avoir reconnu un des ses anciens élèves au regard noir et un photographe amateur m’a encouragé à présenter la série dans une compétition. Je n’aime pas les compétitions…

Après deux jours passés debout à parler avec plus de cinq cent visiteurs (oui j’exagère un peu, je n’ai pas parlé avec tout le monde loin de là) , à manger des knacks en buvant café sur café, je suis rentré à la maison sur les rotules mais comblé par tous ces retours encourageants même si le dépouillement des votes du public me place en milieu de classement. Pas de quoi pavoiser.

Il ne reste plus qu’à trouver la série pour l’année prochaine. Et j’ai déjà une petite idée.

Le petit setup d’astro photographie

Image

Aujourd’hui, après de nombreux tâtonnements, j’ai stabilisé mon setup d’astronomie. Je ne dirais pas qu’il s’agit d’une solution idéale mais c’est un bon compromis entre poids, budget et performance.

Il s’agit d’un setup qui ne sert qu’à la photographie astronomique du ciel profond c’est à dire les nébuleuses, les galaxies et les amas d’étoiles. Ne disposant pas de lieu d’observation fixe, un de mes critères de choix a été la transportabilité du matériel et sa mise en station rapide.

Parlons de la monture tout d’abord. Une monture équatoriale est l’équipement qui supporte l’instrument optique et qui permet de l’orienter vers un objet comme de compenser la rotation de la Terre. Pour l’astro photographie il doit être motorisé et d’une grande précision pour pouvoir réaliser des pauses longues. Car les étoiles donnent l’impression de tourner dans le ciel, comme le soleil. L’équipement en question est lourd, capable de porter plusieurs kilogrammes de matériel. 

J’ai opté pour la monture ZWO AM5 qui ne pèse que 5.5 kg et se transporte dans une petite valise. Une monture harmonique capable de supporter 13 kg d’équipement, soit un peu plus de 8 pour l’astro photo (il faut toujours appliquer la règle des 2/3 par rapport aux spécifications constructeur, c’est comme pour l’autonomie des voitures électriques). Par comparaison j’ai également une monture AVX qui pèse 21 kg sans le contrepoids (5 kg) et le trepied (8 kg) et qui possède la même capacité de charge.

Pourquoi avoir choisi une monture possédant une telle capacité de charge ? Car j’utilise également un télescope Celestron 8 parfait pour le planétaire que je peux monter dessus et qui lui pèse 6 kg sans les accessoires. Autant pouvoir utiliser la monture pour plusieurs usages.

Le principal défaut de l’AM5 est son prix dissuasif : un peu plus de 2500 euros. 

Pour poser la monture sur le sol, il faut un trépied stable. Et ceux-ci sont également assez lourds à moins d’en choisir fabriquée avec des matériaux composites comme la fibre de carbone.

Avec la monture ZWO j’ai pris naturellement le trépied en fibre de carbone ZWO TC40 qui ne pèse que 2.3 kg mais qui coute la bagatelle de 375 euros. La légèreté a un prix.

Pour ce qui est des instruments, il en existe de multiples. Des lunettes et des télescopes avec des systèmes optiques très divers, fait pour l’observation planétaire, pour le ciel profond et surtout pour toutes les bourses. Les télescopes Dobson ne sont pas cher mais encombrants et pas vraiment prévu pour la photographie, les Schmitt Cassegrain sont plus compacts mais peu lumineux, les lunettes sont relativement abordables mais pour la photographie il faut viser les optiques apochromatiques pour corriger les défauts des lentilles et c’est plus cher évidement.

Je voulais une lunette apochromatique de petite focale pour obtenir un grand champ et beaucoup de lumière. Le diamètre de la lentille détermine les détails que l’on pourra observer, la longueur du tube ou focale, le grossissement et le F/D la lumière reçue. La Skywatcher 72ED s’est imposée par son prix et ses qualités optiques acceptables. 420 mm de focale, 72 mm de diamètre, un F/D 5.8 et moins de 2 kg. Elle est vendue à moins de 400 euros.

Bien entendu j’ai ajouté un réducteur de focale 0.85x SkyWatcher 0420 pour arriver à un F/D 4.9 car en astronomie la lumière c’est la vie (plus la valeur est petite, plus c’est lumineux). Le petit accessoire se vend plus de 250 euros quand même.

Pour la photographie, après avoir utilisé un appareil photo vissé à l’arrière de l’instrument, je suis passé à la caméra. L’appareil photo filtre certaines fréquences comme l’infrarouge pour reproduire ce que perçoit nos yeux. Les caméras astro ne filtrent rien ce qui les rend beaucoup plus sensibles aux faibles luminosités. 

J’ai acheté une ZWO 533MC Pro. C’est à dire une caméra couleur avec un capteur carré d’environ 3000 pixels de coté. Le choix a été guidé par son prix et ses performances. 1000 euros tout de même ! Un prix assez élevé mais les caméras sont très cher.

Si une monture équatoriale sait compenser le mouvement de la terre, elle n’est pas parfaite. Et pour de longues expositions, il est nécessaire de suivre parfaitement le mouvement du ciel. Cela peut se faire grâce à une lunette couplée à une petite caméra qui avec l’aide d’un ordinateur va suivre le mouvement d’une étoile et donner des instructions à la monture pour corriger les petites erreurs.

Je fais le guidage à l’aide d’une seconde caméra monochrome. Une petite caméra ASI 120 mini couplée à une lunette guide 30/120. Un équipement indispensable pour réaliser des poses de plusieurs minutes avec la monture. Comptez 300 euros l’ensemble.

Pour gérer tout ce petit monde il faut un ordinateur. N’ayant pas de portable j’ai opté pour la facilité, un Asiair Plus, petit ordinateur qui permet de piloter la monture, gérer les caméras, le suivi, la mise en station, l’empilement des images et la visualisation via une tablette ou un smartphone. Un petit PC à presque 400 euros.

Il ne faut pas oublier la batterie, car tout ce matériel consomme du courant. J’ai opté pour un petit Bresser Power Tank 100 W à 150 euros. Son avantage, posséder une grande palette de connectique, 5V USB, 12V RCA, 220 V alternatif et surtout pas trop lourd.

Restent plein de petits accessoires indispensables comme un masque de Bahtinov pour réaliser la mise au point, un bandeau réchauffeur pour éviter la buée, une boite à flat pour réaliser des images de calibration, un range câbles pour éviter les catastrophes, une boussole et un niveau pour la mise en station de la monture, un contrepoids de 3kg et une tige de contrepoids car même si ZWO affirme qu’il n’y en a pas besoin, c’est plus prudent, des câbles pour relier tout les accessoires, plein de câbles en fait et une valise de transport, le tout pour environ 300 euros tout de même.

Et bien entendu une tablette, un iPad mini qui valait environ 500 euros lors de son achat.

Je pourrais encore m’équiper d’un EAF pour faire la mise au point automatiquement mais pour l’instant je n’en éprouve pas le besoin. Je pourrais également acquérir un instrument de meilleure facture, mais là encore je suis loin d’avoir exploité les possibilités de la lunette.

Si vous faites l’addition, vous verrez que ce ‘petit’ setup astro ma couté la bagatelle plus de six mille euros. C’est là que je me rends compte que l’astro photographie reste un loisir de riche.

Le choix d’une série

Image

Pour la seconde année consécutive je vais exposer mes oeuvres à l’automne. Je dois proposer cinq photographies formant une série cohérente pour séduire les visiteurs. Des séries j’en ai beaucoup mais si je me fie à leur accueil sur Flickr, je ne suis pas certain de posséder grand-chose d’exposable.

Mon premier critère de choix est de présenter un travail dont je suis relativement fier. Et je me suis rendu compte que ce qui me faisait vibrer n’emportait pas forcément l’enthousiasme général. Il faut donc que je trouve un terrain d’entente entre mes goûts étranges et ceux de la majorité des gens. Pas au point de vendre mon âme en exposant des photos de petits chats, mais un juste milieu entre des noirs et blancs hyper contrastés et les chatons. Des chatons en noir et blanc contrasté ?

J’ai parcouru de nombreuses fois mes photos les mieux notées sur Flickr et ma collection de clichés favoris sur Lightroom pour essayer de dégager une tendance. Sans résultat. Sur Flickr les images sont mises en favoris uniquement lorsque que le groupe Explore les sélectionne. Je ne dis pas qu’il s’agisse de mauvais choix mais ce ne sont pas forcément les miens. Quant à les goûts, je les partage juste avec moi-même.

Alors je suis revenu à mon projet initial, les portraits de chefs d’orchestre en noir et blanc. Mais comme je doutais de mon choix, j’ai préparé une série en backup au cas où, à savoir mes premières images d’astro photographie.

Dans le logiciel Lightroom je classe mon travail par thématiques et chronologie. Un répertoire pour les concerts, les voyages, les paysages, les portraits, les shootings, l’astronomie, les oiseaux, l’architecture, la street photo etc. Cela permet de retrouver plus vite mes petits. Les photographies retenues sont marquées avec un drapeau, celles que j’aime particulièrement sont notées avec des étoiles et elles comportent toutes des mots clés pour les référencer : année, matériel, lieu, thème, noir et blanc ou couleur…

Je peux rapidement à l’aide d’une collection dynamique sélectionner les photos cinq étoiles marquées ayant le mot clé chef d’orchestre par exemple. 

C’est ça l’organisation. J’ai plein de défauts mais je suis très organisé. Certainement un conséquence directe de ma feignantise.

Pour chacune des séries, j’ai exploré ma collection de photos, les concerts classiques d’un côté et l’Astronomie de l’autre, puis j’ai sélectionné dix de celles qui me paraissaient les plus pertinentes. J’ai repris pour chacune d’elles un travail de développement et de retouche puis j’ai ensuite procédé à une seconde sélection. J’ai également fait appel à cet étape à des regards extérieurs, surtout pour les chefs d’orchestre.

Au bout de ce tri, il me restait deux séries de cinq photos. J’ai préparé les tirages papier de chacune d’elles et testé un nouvel imprimeur pour sortir les photos. Pas question cette année de me ruiner avec du papier high quality pour des clichés à peine regardé. J’ai fait dans le standard mat parce que les supports brillants ne me plaisent pas vraiment.

Une fois les images imprimées, j’ai procédé à une nouvelle présentation des deux séries sur un public trié sur le volet qui a été unanime, les chefs d’orchestre en noir et blancs seraient le clou de l’exposition. Alors oui, ma femme aime la musique et le sujet lui parle, en plus elle connaît bien les victimes de l’objectif. Mon fils lui a trouvé les photos astro jolies mais a estimé qu’elles n’étaient pas représentatives de mon travail en photo. Alors que les chefs correspondaient plus à une démarche artistique que j’avais commencée il y a plusieurs années. Il a dit aussi que tant qu’à exposer, autant se faire plaisir, rien à foutre du public. Et tout d’un coup j’ai hésité: espace frontière de l’infini colorée ou austères chefs d’orchestre en noir et blanc. Damned que c’est compliqué de choisir.

Si vous voulez voir nos oeuvres, l’exposition aura lieu les 26 et 27 octobre à la Salle des Fêtes d’Illkirch-Graffenstaden.

L’éclipse

Image

Une éclipse lunaire partielle était visible sur notre territoire dans la nuit du 17 au 18 septembre. Une toute petite éclipse que même le magazine Ciel & Espace avait omis d’annoncer. Pas de quoi faire un fromage mais comme la nuit s’annonçait belle, je me suis posé la question de sortir le télescope.

Sauf que le 18 tombait un mercredi, un jour de semaine, donc où je travaille, même si c’est de la maison. L’éclipse commençait vers deux heures du matin pour s’achever au lever du soleil.

Bref des conditions assez épouvantables pour le sommeil et pas question d’en profiter pour faire une nuit blanche astro, car par temps de pleine lune, sorti des planètes, impossible de photographier le ciel. En plus il y avait du vent et les nuages  ont tardé à se dissiper pendant la nuit. 

J’ai donc opté pour un réveil matinal, peu avant l’entrée de la Lune dans l’ombre de la Terre, c’est à dire à quatre heures du matin. Une solution pour assister à l’évènement et préserver un peu mon sommeil. La partie pénombre du phénomène n’est forcément pas la plus spectaculaire.

Il fallait que je décide d’un lieu d’observation. De mon jardin l’horizon sud comme nord, est et ouest sont barrés de maisons, d’arbres et d’immeubles. Après je n’avais pas forcément besoin de monter au Champ du Feu ou d’aller jusqu’à Cosswiller pour me protéger de la pollution et des lumières parasites. Une pleine lune cela éclaire suffisamment. J’ai donc opté pour un site dégagé à quelques kilomètres de la maison, au sommet d’une colline.

Je devais aussi décider du matériel à emporter. Pour avoir un grossissement optimal sur la lune et la photographier dans son entier, le Celestron 8 équipé d’un appareil photo me semblait le meilleur choix possible. J’ai également emporté un second boitier pour réaliser une sorte de timelapse de l’éclipse.

La simple idée de me lever tôt m’a empêché de m’endormir et malgré un réveil programmé à 3h45 je me suis réveillé naturellement à 3h30. On appelle ça être stressé je crois. Après un café j’ai pris la route pour Inneheim où j’ai installé le camp de base.

Pas très réveillé, j’ai tout d’abord orienté la monture équatoriale dans le mauvais sens. Le nord pointait au sud et même si je n’ai pas un sens de l’orientation exceptionnel je trouvais étrange de ne pas voir l’étoile polaire. Après un retournement de situation, ou de 180 degrés, comme vous voudrez, le télescope était fin prêt. Il était 4h30, juste à temps pour le maximum de l’éclipse.

J’ai pris une cinquantaine de photos au télescope avec divers réglages, regardé l’éclipse s’achever, fait une courte observation de Jupiter et j’ai remballé tout l’attirail, direction la maison. Pas de timelapse finalement, j’ai oublié de le faire.

Un café plus tard, je sélectionnais la meilleure image de la série avant de la développer sous Lightroom.

A sept heures, il était temps pour moi de me mettre au travail pour une journée qui risquait d’être très très longue. Mais honnêtement cela valait le coup. Les éclipses sont vraiment trop rares pour les manquer.

Pour résumer, un lever à 3h30, 40 kg de matériel, 3h de travail, tout cela pour réaliser la  photographie d’une éclipse lunaire mineure. Est-ce bien raisonnable ? Surtout que ma photo a été totalement éclipsée par une autre postée la veille sur Flickr et qui a rencontré un très vif succès…

LoveLoveLoveLive

Image

Lors d’un mini récital classique à la maison je m’étais plus ou moins engagé à couvrir le concert d’une troupe amateur strasbourgeoise nommée Toïtoïtoï.

Je ne savais pas vraiment ce qu’ils jouaient, quelque chose entre la comédie musicale et un concert de rock, mais comme je sais que le groupes peinent à trouver des photographes munis d’autre chose que d’un smartphone pour immortaliser les concerts, je me suis proposé.

Sauf que ce concert tombait en plein sur un gros week-end de sortie astro. Autant dire que lorsque je suis arrivé au Parc Wodii de Bischheim le dimanche à 15h30 pour l’événement, je n’avais qu’une petite heure de sommeil derrière moi depuis 48h. 

Le concert démarrait à 17h en plein air après un spectacle de percussions africaines sur lequel je me suis fait la main pour trouver les bons réglages. Parce que un spectacle en lumière naturelle, c’est toujours sportif.

Claire avec qui j’étais en contact pour les photos, m’a fait le tour du  propriétaire et présenté aux organisateurs afin que je ne me fasse pas chasser comme un malpropre pendant le concert.

Le spectacle de Toïtoïtoï raconte l’amour dans tout ses états en revisitant des classiques du rock, de Sting aux Blues Brothers en passant par la Reine des Neiges.

Une pianiste, un saxophoniste, un violoniste, un guitariste, un bassiste et un batteur jouaient pour une importante troupe de chanteuses avec quelques hommes pour respecter la parité.

Des couleurs, des paillettes, des toilettes chiques et sexy, des changements de costumes à chaque tableau et quelques sketches entre les reprises, leur show aurait mérité une salle et des éclairages plutôt qu’un jardin public en bordure d’une maison de retraite.  Mais j’imagine qu’ils étaient déjà heureux de se produire devant un public assez nombreux.

Les six musiciens faisaient le taf et la pianiste et le batteur semblaient tout particulièrement s’éclater. Pour les voix, c’était plus inégal. Un des chanteurs n’était jamais au diapason alors que deux chanteuses possédaient de magnifiques voix et une grande maitrise technique.

J’avais pour mission de shooter tout particulièrement les musiciens dont le groupe n’avait pas beaucoup de photos. Trois des membres de la troupe sont venu me le demander. Alors si je n’avais pas compris le message… L’exercice n’était pas aisé du fait de leur disposition et surtout parce que, sorti de la pianiste et du batteur, les autres étaient trop concentrés sur leurs instruments pour offrir des expressions intéressantes. J’ai fait de mon mieux.

Pour les chanteurs, il y avait suffisamment de belles tenues colorées et de visages à cadrer pour remplir plusieurs pellicules. Je suis reparti avec plus de quatre-cent clichés dans mes cartes mémoire en moins de deux heures. Seule une cinquantaine d’images ont survécu au tri et encore ma première sélection n’en comptait qu’une trentaine. Claire m’a demandé si je pouvais en trouver d’autres illustrant plus de tableaux. J’ai exhumé seize nouvelles photographies de second choix pour étoffer l’album.

Les retours sont tellement bons qu’ils m’ont demandé de devenir leur photographe officiel. Je suis flatté. Après c’est toujours la même histoire. Entre des photographies prises au smartphone et des images réalisée avec une bonne optique et développées ensuite, il n’y a pas photo si je puis dire.