Carnaval

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Que représente Carnaval pour vous ?

Pour moi ce sont les bugnes, les beignets et les déguisements bien entendu. Je n’ai jamais particulièrement goûté ces fêtes populaires je l’avoue, par contre le gras sucré oui. Pour les déguisements, je n’ai jamais été adepte non plus, même pas dans l’intimité avec ma femme, c’est dire. Par contre, lorsque mes enfants étaient petits, il fallait se soumettre à la corvée, les bambins devaient venir déguisés à l’école. A l’époque, nous ne roulions par sur l’or, un salaire, deux enfants et un appartement à rembourser. Alors les déguisements c’était la débrouille. Un déguisement de robot ? Un carton percé, du papier aluminium, des bouchons plastiques collés sur le devant, ridicule ? Oui mais pas cher. Bien entendu les autres pétasses de mamans se défonçaient comme des folles pour avoir le plus beau costume de l’école, histoire de se la péter au thé devant leurs copines. Alors, notre petit robot, il faisait vraiment minable au milieu des chefs d’œuvres de ces couturières, les salopes… et qu’elle honte pour le petit bonhomme. L’année suivante nous lui avons acheté un costume d’indien hors de prix rien que pour faire chier ces connes…

Donc les déguisements ce n’est pas mon truc, mais quand un ami m’a parlé du carnaval de Rosheim, un carnaval vénitien, je n’ai pas résisté à l’appel. Ni une ni deux, avec ma chérie et mon appareil photo, je me suis rendu dans la petite ville médiévale alsacienne pour découvrir l’attraction.

Entre les deux portes de la cité, sur le pavé, déambulaient des couples somptueusement costumés, paradant, se prêtant volontiers aux poses pour les nombreux photographes présents. Il y avaient plusieurs spots de prédilection, l’église romane, un jardinet, une porte en haut de quelques marches et un puit. Des lieux où les voleurs d’images s’agglutinaient, souvent débordés par les amateurs en smartphone, qui, ne possédant pas la même focale, se calaient devant les gros objectifs.

De magnifiques costumes, des couleurs chatoyantes, des sujets posant pour les objectifs, un public pas trop nombreux, ce carnaval vénitien fut une jolie expérience visuelle et photographique, une belle promenade non loin de la maison et des retrouvailles avec d’autres photographes amateurs. 

Me voilà réconcilié avec le carnaval et les déguisements, il faut dire que ce n’étaient pas des cartons percés avec des bouchons en plastique collés dessus, c’était de la grande couture réalisée avec passion.

Le Carnaval de Rosheim
si vous voulez en voir plus

Le like addict

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Je suis un like addict. Un gros bébé avide d’amour et de reconnaissance. 

Je pense que de tout temps cette maladie m’a dévoré. Je programmais pour que les autres utilisent mes logiciels, j’ai mené des parties de jeu de rôle pour avoir un public attentif à mes histoires, j’ai fait de la radio pour avoir un auditoire, j’ai fait des exposés pour épater la galerie avec mes misérables connaissances.

Et puis Internet est arrivé. Naturellement j’ai créé un site web avec un compteur de visites, j’ai écumé les forums donnant mon avis sur tout et sur rien, juste pour être lu, j’ai donné des cours d’informatique pour avoir des élèves, j’ai chroniqué de la musique pour donner mon avis et être approuvé, j’ai programmé un webzine pour augmenter le nombre de mes lecteurs. 

Et puis le 2.0 est arrivé avec ses médias sociaux et ce fut la plongée en enfer. Le like, le favori, le j’aime, le retweet, notifications, le partager, les followers, les visites. Combien de like aujourd’hui ? Combien de partages ? Combien de pages vues ?

Je croyais en être sorti de cette addiction, avoir abandonné mon iPhone, cessant de scruter les compteurs, ne cherchant plus à exploser le best score de la veille.

Mais non, j’ai replongé. La faute à qui, à Flickr.

Car si j’ai pris beaucoup de recul avec Facebook, Twitter, Google ces dernières années, j’ai également publié de plus en plus de photographies sur la toile et chaque fois qu’une image est en ligne, j’en scrute le nombre de vues, de favoris. Pas tout le temps d’accord, mais au moins une fois par jour. 

Et puis j’ai posté cette photo, somme toute assez banale même si elle est jolie. Ma femme lui a trouvé un titre, « Postures », et la photographie prise lors d’une ballade est devenue virale. Elle m’a très vite échappé. plus de 35000 vues, plus de 150 favoris, plein de commentaires élogieux, je suis perdu, un peu comme avec cette éclipse pourtant banale. Du coup, toute la journée, je suis resté scotché aux compteurs, assistant impuissant au buzz numérique de mes pixels, partagés, commentés, regardés, me demandant jusqu’où cela irait. Car cette photo, j’ai failli la jeter, lui préférant une autre qui n’a aucun succès. 

Je suis un like addict qui souffre d’incompréhension. J’aimerais tant que le travail que je juge digne soit salué à sa juste valeur. Mais non, ce buzz n’est qu’un effet de masse, un pur hasard, un truc machin papillon. Ce matin j’ai posté une autre image que je trouve sublime. Elle sera likée par trois personnes et vues par une centaine. Combien de temps faudra-t-il attendre encore avant une nouvelle orgie d’amour et de reconnaissance ? Je sens que je vais déprimer…

Heureusement il y a le blog, le blog qui va relancer le buzz sur cette photo dont voici le lien, le lien pour que vous alliez la voir, pour que les compteurs s’affolent, pour que reviennent l’adrénaline, la reconnaissance, l’amour, la gloire. Oui, je suis un gros malade.

Groupies

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Avez-vous remarqué l’attrait qu’un jeune homme exerce sur les filles lorsqu’il chante avec une guitare acoustique ? Qu’il soit moche, qu’il chante faux, qu’il joue avec des moufles, elles se collent à lui comme des mouches.

Un vieux con avec du matos photos, qui soit fripé, mauvais ou très grognon, fait un peu le même effet, mais sur une tout autre population de personnes. Ces groupies, apprentis en photographie (ils on eu un boitier pour Noël), veulent absolument partager avec vous cette passion naissante (ils viennent de découvrir qu’il y a un flash sur leur reflex), comparer leur engin avec le votre (la longueur, ça compte énormément) et échanger sur les techniques de la photographie.

Honnêtement, je préférerai que ce soit de jolies filles voulant poser pour moi, mais bon.

J’ai certainement été comme eux, il n’y a pas si longtemps que ça, mais aujourd’hui, je dois avouer qu’ils me fatiguent un peu.

Lorsque j’arrive à un concert et que je déballe le matériel pour effectuer les premiers réglages, j’échappe rarement à la conversation stérile suivante :

Le groupie – ça doit faire de meilleur images qu’un iPhone votre appareil

« Rho putain c’est parti ! »

Moi – oui et non, en fait ça n’a pas grand chose à voir, il est possible de faire de très bonnes photos avec un iPhone.

Le groupie – le problème c’est la lumière, c’est ça ?

« Ben oui, avec ton objectif ouvert à f 5.6 et ta vitesse à 1/800, ça doit être sombre mon gars, c’est clair »

Moi – l’ouverture fait beaucoup pour la lumière en effet.

Le groupie – oui, oui, la focale, et ta focale à toi c’est 800 ZO ?

« Je vais te la foutre dans la gueule ta focale moi. »

Moi – heu oui, c’est ça, 800 ISO.

Le groupie – et les réglages, c’est quoi, parce que le mode auto…

« Vroum vroum ! »

Moi – manuel.

Le groupie – tout manuel ?

« Devine. »

Moi – ben oui.

Généralement la conversation s’épuise alors, mais il y a les coriaces. Ceux qui se lancent dans un débat sur les boîtiers argentiques alors qu’ils photographient en mode Auto sans même passer par un format RAW.

L’argentique c’est un peu de vinyle de la photographie, un sujet sans fond où chacun y va de ses arguments subjectifs. Sauf que je suis assez vieux pour avoir connu, photographié et développé en argentique. L’idéalisation de la pellicule Kodak T-MAX et des bains pour développer qui encombrement les toilettes, c’est bon, j’ai donné. Je suis très loin de maîtriser suffisamment les techniques de laboratoire pour approcher le travail que j’effectue sur du RAW avec Lightroom, alors passons.

Revenons aux casses-bonbons. Le plus souvent, ces gens lancent le sujet de la photographie pour dériver ensuite sur le réchauffement climatique (à croire que j’ai une tête de climatologue), le complot contre l’humanité, ces ondes qui nous contrôlent (faut croire que j’attire les cinglés) et j’en passe.

Cependant, quelques fois, je tombe sur un vrai photographe, un mec vraiment doué, qui avec un petit hybride et une optique passe partout va faire cent fois mieux que moi avec mes six kilos de d’équipement. Des personnes qui, patiemment, m’écoutent pérorer sur la photo alors qu’ils en savent bien plus que moi et possèdent un vrai talent.

Dans ces cas là, devinez qui est le casse-burnes ?

Va falloir que je me montre plus conciliant la prochaine fois avec l’emmerdeur de service qui m’abordera… Nous sommes tous l’emmerdeur de quelqu’un finalement.

Photo Mattons – Art – 9

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Qu’est-ce qu’une belle photo ?

J’entends souvent dire que la photographie n’est pas de l’art, qu’il s’agit juste d’une technique. J’aurai du mal à trancher la question sachant que certaines installations composées de fil de fer et de WC brisés sont classées dans l’art contemporain.

Mais au-delà de ce débat, qu’est-ce qui fait un beau cliché ? Je suis toujours curieux de voir l’accueil que reçoit une photo que je publie. Celles que je trouve réussies éveillent souvent peu d’intérêt alors que d’autres, pour moi plus banales, déclenchent parfois des passions (enfin, disons qu’elles dont sont plus appréciées que mes favorites).

Certains puristes estiment qu’une image retouchée n’est plus une photographie et livrent des clichés argentiques dépourvus de tout artifice. D’autres louent des images retravaillées pendant des heures qui finissent par ressembler plus à de pures créations de synthèse qu’à des clichés. Pour ma part, étant incapable d’une belle image sans quelques ajustements, je me range entre ces deux extrêmes.

Faut-il qu’une image porte en elle un message pour qu’elle soit intéressante ? Ici encore je ferai une réponse de normand. Je fais des photos autant pour l’esthétique que pour parler de quelque chose. Celles qui ont un message sont plus fortes, les autres sont souvent plus belles.

Quand une photo forte est belle, elle remporte toujours un franc succès.

J’ai élu tout seul cette image « ma meilleure photo 2018 ». Elle n’a pas forcément déchaîné l’enthousiasme populaire, cependant, elle me plaît, ce qui est rare. C’est l’essentiel non ? La perspective me semblait intéressante traitée en noir et blanc, et ce lieu fréquenté de Strasbourg s’est retrouvé soudain déserté ou presque, avec cette unique silhouette venant vers moi, presque idéalement positionnée, qui ajoute un élément humain au décor.

Étrangement, celle qui a remporté le plus franc succès, c’est cette éclipse de lune, prise à l’arrache une nuit d’insomnie. Elle porte en elle l’aura d’une éclipse et l’esthétisme d’une photo astro réussie. C’est pourtant un cliché très moyen de ma collection lunaire. Cependant, c’est la photographie qui a été la plus saluée dans mon exposition, sans doute parce qu’elle reflète un moment astronomique singulier.

Je suis en train de finaliser mon album 2018, difficile choix des clichés que je ferai imprimer en livre A4 pour garder quelques souvenirs. Des portraits, des photos de quelques concerts, de la street photo et quelques paysages. Cela me permet, depuis 2015, de constater l’évolution de ma technique, de mes choix esthétiques, des sujets et de contempler narcissiquement, les jours de pluie, mon nombril.

Et vous, quel est votre plus belle photo de l’année passée ?

Stars die

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Samedi dernier, je me rendais à la Laiterie à Strasbourg pour couvrir le concert de Steven Wilson pour un autre webzine.

Quoi ? Comment ça je travaille pour la concurrence ? Oui, je suis un vendu… Je respecte beaucoup le travail et je lis régulièrement le webzine en question – dont je tairais le nom pour ne pas leur faire de tord – . Ils n’avaient pas de photographe pour shooter le concert de Wilson à Strasbourg. Ils m’ont demandé gentiment et j’ai accepté avec plaisir. Honnêtement, je n’aurais pas été à ce concert sinon, l’ayant vu dans d’excellentes conditions à Fribourg cet été. La Laiterie à guichet fermé est plus étroite qu’une boite de sardines conditionnée avec 15% de rab.

Donc me voilà, un pass photo en main, un sac de plusieurs kilos sur le dos, prêt pour trois morceaux et puis dégage. Trois morceaux ? Non deux, ce soir, ce sera seulement deux morceaux. Wilson fait sa loi. Sachant qu’il aime bien tendre un voile entre le public et ses musiciens pendant son show, je suis un tantinet inquiet et lorsque que je rentre dans la salle, je prends peur. Le rideau translucide est bien là, descendu jusque environ 1.40 m du sol. La galère. Mais rassurons nous, il va bien le lever ce foutu rideau,
après le premier titre, comme à Fribourg. L’espoir fait vivre.

Un titre, deux titres, le rideau ne bouge pas d’un centimètre. Vautré par terre, je tente de trouver un angle favorable entre la base du rideau et la scène pour photographier la star. Rien à faire, même au 200 mm il me manque toujours un bout de crâne. En dix minutes je gâche 60 clichés moisis et torture mon hernie discale en salissant mon jean. Le webzine va adorer mes images… 

Bien évidemment, passé le second morceau, lorsque les gentils vigiles nous font signe qu’il faut dégager, devinez qui se lève ? Le rideau bien sûr…

Le concert se joue à guichet fermé. La Laiterie est bondée, impossible de se glisser dans le public avec deux APN et un gros sac à dos pour voler quelques photographies à la sauvette. Je ne peux même pas décemment profiter du concert, sauf du bar, affligeant. Trois heures il a dit le Steven ? Pas de Paul Draper en première partie, pas de photos acceptables, 180 minutes dans un hall plein de courants d’air à écouter les basses résonner sur les murs, sincèrement je préfère rentrer me glisser au chaud sous la couette.

Qu’un artiste ne veuille pas qu’on le photographie, je peux comprendre à la rigueur, pas de problème, moi-même je déteste être enfermé dans la boite à images. Mais que l’on invite des photographes à venir à un concert, même pour shooter pendant deux morceaux et que l’on fasse tout son possible pour les décourager de fabriquer un beau cliché, je trouve cela absolument débile, irrespectueux, même insultant.

La plus grande part des photographes comme moi font des photos pour assurer la promotion des artistes, rédiger des live reports, faire rêver ceux qui n’ont pas pu aller au concert, donner envie aux autres de s’y rendre. Nous ne gagnons pas d’argent avec nos clichés, nous faisons ça pour le plaisir.

Photo mattons – matériel – 8

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Vous avez plusieurs boîtiers, de nombreux objectifs, des pieds, des monopods, des filtres, de quoi remplir un coffre de voiture, alors que mettre dans votre sac à dos lorsque vous partez faire de la photographie ? (la question est purement rhétorique car si vous avez tout ce bazar hors de prix, vous savez sans doute déjà quoi faire)…

Lors des promenades dominicales, les ballades en ville, les voyages à l’étranger, si votre activité n’est pas purement photographique, je vous recommande de voyager léger. Je n’irai pas jusqu’à vous recommander l’usage exclusif du smartphone, car de belles photographies de vacances, comme un coucher de soleil sur la mer, cela fait de beaux souvenirs, mais si vous ne voulez pas pourrir la vie de vos proches avec 15 kilos de matériel et d’incessants changements d’objectifs, je vous recommande de voyager léger. Un boitier pas forcément plein format et un objectif généraliste feront amplement l’affaire. N’installez pas le grip, vous n’allez pas prendre 1000 photos en deux heures, vous voyagerez léger même si la prise en main s’en ressentira un peu. Ne prenez pas de pied, sauf si vous envisagez d’avance des poses B, à la rigueur un monopod. Pour l’objectif, un zoom à grande plage focale sera parfait, du grand angle au 200 mm maxi, pour ma part j’emmène un 18-140 mm même si ce n’est pas une bête de course. Il tient, avec mon boitier, dans mon topload avec le chargeur et le kit de nettoyage. Bien entendu, cela générera chez vous quelques frustrations parfois, comme louper la photo du siècle faute d’avoir le bon objectif. Mais soyons sérieux, si vous lisez ceci, c’est que vous ne vivez pas de la photographie…

La photographie animalière nécessite un tout autre équipement et se prévoit de préférence à l’avance. Pour ne pas effaroucher les petites bébêtes, prévoyez une grande focale, disons de 300 à 500 mm et si vous pouvez un doubleur tant qu’à faire. Bien évidement, ce genre d’équipement pèse très lourd, un monopod vous simplifiera la vie à moins que vous vouliez concilier chasse photo et musculation. Évitez la parqua rouge ou jaune, bizarrement, les animaux n’aiment pas ces couleurs. Mettez des vêtements qui se fondent dans la nature pour ne pas être repéré trop vite, prévoyez un siège pliant pour les longues attentes et ou un tapis de sol pour la sieste coquine. Là, vous aurez besoin d’un sac grand photo pour trimbaler tout le matériel, de préférence étanche, on n’est jamais à l’abri d’une galère dans les zones humides.

Les paysages nécessitent un grand angle. Si vous partez vous promener en montagne, au bord d’un lac, même en ville pour faire de belles photographies, prenez un zoom grand angle, genre 18-35 mm. S’il n’est pas à ouverture constante, il ne sera guère encombrant et vous permettra d’englober tout le paysage d’un seul regard.

Pour le portrait, l’affaire se corse. On tombe dans le domaine du professionnel. Il faut idéalement un studio équipé. Murs blancs, fond colorés, flashs, parapluies, réflecteurs, assistants, pieds, maquilleuse sans parler du matériel photo et du mannequin. C’est bête mais sans quelqu’un à photographier, votre portrait risque de ressembler à une nature morte. Je n’ai bien entendu, rien de tout ça, pas même un flash (encore moins de mannequin, de toute façon ma femme me tue sinon). J’utilise un projecteur LED de chantier pour l’éclairage, un pied photo et surtout un objectif ouvert à 1.8 pour limiter la profondeur de champ. Mais je ne fais presque jamais de portrait.

La photographie de concert entraîne également d’assez fortes contraintes. Vous allez photographier avec peu de lumière, qui plus est très changeantes, des rigolos qui bougent tout le temps. Il faudra être capable faire des gros plans comme des plans larges. Si vous ne voulez pas galérer, je vous recommande de prendre deux boîtiers avec deux objectifs. Deux objectifs avec une grande ouverture constante, 1.4, 1.8, 2.8, deux zooms pour varier les cadrages, un grand angle et un téléobjectif. Si vous avez un machin truc pour accrocher vos boîtiers à la ceinture c’est top, car il va falloir bouger vite sans cogner les gens avec votre matos et ne pas avoir les mains toujours encombrées pour applaudir de temps en temps. Dans une salle de concert normale, un 18-35 mm et un 70-200 mm me semblent de bons choix, même si à ouverture constante, vous trimbalez quelques kilos sur vous, sans parler des grips, indispensables pour l’autonomie et une bonne prise en main.

Pour le sport, tout dépendra de celui-ci. La photographie de sport nécessite des temps de pause très courts (1/200 maxi) donc de la lumière et souvent le sujet est éloigné ce qui implique d’avoir de grandes focales (course automobiles, football). C’est là que vous auriez besoin d’une bonne cadence de mitraillage, donc un boitier rapide fonctionnant miroir levé idéalement pour aller plus vite. Je me contente de photographier du tennis de table, parfois du kitesurf, l’idée étant à chaque fois de saisir le mouvement du sportif à l’arrêt avec la balle blanche bien nette ou les gouttes d’eau immobiles, des captures à grandes vitesses. Il vous faudra un objectif bien stabilisé (mode sport) pour suivre quelqu’un en mouvement rapide. Mais le sport cela peut-être des clichés multiples superposés, des poses longues, du grand angle, donc avant de partir pour une série photos sportives, réfléchissez bien au thème que vous voulez aborder, le mouvement, les visages, l’atmosphère et que sais-je, sinon vous devrez emmener tout votre matériel.

Pour la photographie de rue, voyagez léger, un boitier, pas de grip, un objectif 35 ou 50 mm et le tour est joué. Le but est de se faire discret, furtif, invisible, d’être à l’affût, rapide et saisir l’instantané. Autre avantage de voyager avec peu de matériel, vous courrez plus vite si la personne ne voulait pas être photographiée.

Rétro pédalage

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La transition énergétique, voila le sujet à la mode, surtout depuis l’annonce d’une taxe sur les carburants qui a mis le feu aux poudres.

Peut-on concilier petits salaires et écologie ? Je pense que oui, à condition de revoir notre mode de vie.

Commençons par la voiture qui a cristallisé bien des débats. On nous dit, passer à l’électrique. « Votre vieux véhicule pollue énormément, mettez-le à la casse, en plus vous recevrez une prime ». C’est vrai que le véhicule électrique n’émet pas de CO² par le pot d’échappement. Mais pollue-t-il moins qu’un bon vieux diesel crachant sa fumée noire ?

La construction d’un véhicule électrique est, à ce jour, plus polluante qu’un véhicule diesel. Ben oui, c’est comme ça, les batteries c’est sympa mais elles sont remplies de composants très polluants qui nécessitent des matériaux rares et complexes à produire. Lorsqu’un véhicule électrique roule, il consomme de l’électricité, c’est évident n’est-ce pas ? Mais d’où vient l’électricité ? De l’éolien, du solaire, des barrages ? Non, principalement du nucléaire ainsi que du thermique en France. Alors si dans l’hexagone nous disposons de beaucoup d’électricité venant de l’atome, ce n’est pas le cas de la Chine par exemple où des Etats-Unis. Et électricité, dit transport et pertes , beaucoup de pertes (de l’ordre de 10%). Si tout le monde passe à l’électrique, il va falloir la produire cette électricité. Va-t-on construire des éoliennes, des fermes solaires, des EPR, des centrales à charbon ? Gardez votre voiture pourrie qui pollue, vous polluez moins qu’en jetant votre caisse à la décharge et en vous offrant un calèche rutilant de chrome, et vous économiserez de l’argent. En plus, il est probable que l’on vous enfume un peu sur ses magnifiques performances énergétiques, l’autonomie et le taux de pollution des nouveaux véhicules. 

On nous demande d’être écolo mais qui a eu l’idée de relancer le transport en bus sérieusement ? Prenez le bus (vous savez le gros truc diesel qui se traîne pendant 6 heures pour faire un Strasbourg-Paris), le train c’est trop cher. Du coup nous avons plein de bus qui sillonnent la France, une belle idée. Sans parler des camions. Pourquoi favorise-t-on toujours ce mode de transport des marchandises, est-il si important d’encombrer la route avec des 38 tonnes alors que nous avons un réseau ferroviaire très dense et des canaux. C’est un choix politique, ne pas faire de vagues. Les routiers sont sympas, mais faut pas les énerver non plus.

Et si vous essayez de raisonner vos déplacements ? Covoiturer pour aller bosser, marcher à pied ou à vélo pour des petits trajets, utiliser les transports en commun lorsque c’est possible, éviter de prendre l’avion pour aller bronzer vos fesses aux Maldives. Je ne dis pas que tout le monde peut le faire, la SNCF supprimant à la pelle les petites lignes ces dernières années, mais cela vaut la peine d’essayer. Des petits efforts au quotidien, qui une fois encore, vous ferons faire des économies. Oui parce que entre l’achat, l’assurance, l’entretien, le carburant, une voiture, ça coûte une blinde !

Et que penseriez-vous de moins consommer ? C’est bête mais évident pourtant, si on consomme moins, on pollue moins, tout simplement. Pourquoi changer de smartphone tous les ans, pourquoi acheter une télévision 3D 4 K alors que celle qui trône dans votre salon fonctionne parfaitement ? Pourquoi s’offrir une paire de Nike à la mode alors que celles que vous portez sont en bon état ? Pourquoi changer de déco alors que celle que vous avez est encore très belle ? Pourquoi commander un truc sur Internet alors qu’il y a des boutiques près de chez vous, pourquoi demander la livraison pour demain alors que votre commande pourrait arriver dans une semaine ?

Nous sommes conditionné à acheter compulsivement. Nous sommes noyé sous les publicités pour alimenter nos insatisfactions. Nous sommes manipulés pour consommer. Il faut de la croissance pour créer de l’emploi nous dit-on. Connerie !

Et si nous fabriquions des produits réparables, des machines à laver qui durent dix ans, des voitures increvables, des appareils solides, résistants, qui lorsqu’ils tombent en panne, peuvent être amené dans une échoppe, pour être remis en état. Que faites-vous lorsque votre cafetière tombe en panne ? Vous la jetez non pour acheter le dernier modèle avec des LED bleues. La réparation créerait l’emploi perdu dans la fabrication. Des métiers valorisant en plus, il est toujours plus sympa de remettre en état un lave linge que de l’assembler à la chaîne.

Et si nous mangions mieux ? Je ne prône pas la culture végétarienne, loin de là, mais a-t-on besoin de manger autant de viande ? J’aime un bon steak saignant, j’ai dit  un bon steak, mais je ne suis pas obligé d’en manger un par jour. Un par semaine, c’est amplement suffisant et du coup, je m’offre de la viande de qualité, pas celle que vous trouvez dans un hamburger de chez McDo. Manger mieux c’est aussi ne pas gâcher. Pourquoi acheter des aliments infects pour les jeter à la poubelle ensuite ? Et si nous mangions d’abord les produits que nous cultivons chez nous, pas forcément dans notre jardin, mais des produits qui poussent en Europe, de préférence dans notre département pour limiter les transports. Pourquoi se gaver de soja, d’oranges, d’ananas, de bananes, d’huile de palme et j’en passe alors que localement vous pouvez manger des pommes, des poires, des prunes, des pommes de terre, des courgettes, des carottes, du choux ? Manger local en circuit court, idéalement bio, ça n’est pas forcément plus cher. Je ne parle pas d’autarcie soyons clair, je laisse ces idées à la con aux extrémistes, je parle juste de faire attention. Pas question par exemple de se passer de café et de cacao, sans café je suis mort, sans cacao, ma femme est invivable.

Chauffer moins, éclairer ce qu’il faut, débrancher ce qui est inutile. Oui c’est bête mais c’est facile à faire. Un pull, des chaussettes, des chaussons et à 18°C vous serez très bien chez vous et vous économiserez sur votre facture de gaz, d’électricité ou de pétrole. En plus ça vous rapprochera très vite de votre moitié sous la couette vous verrez. Attention, ne soyez pas des lapins non plus, nous sommes trop nombreux sur la planète. Alors oubliez les familles nombreuses et protégez-vous. Baissez les thermostat, mettez le chauffage en veille quand vous vous absentez. Éteignez les lumières dans pièces où vous n’êtes pas, ne laissez pas les appareils électriques en veille. C’est si compliqué ?

Et Internet, avez-vous conscience de l’énergie dépensée à chaque fois que vous êtes sur Internet ? Vous me direz, ça n’apparaît pas sur la facture, oui c’est vrai, mais indirectement, vous le payez forcément. Rien n’est gratuit sauf l’air que vous respirez, enfin, pour l’instant. A chaque recherche Google, à chaque Tweet, à chaque vidéo de chaton regardée, vous faites tourner la machine infernale des équipements web éparpillés sur la planète, routeurs, serveur, onduleurs, switchs, data-centers… A chaque action sur votre smartphone, tablette ou PC, vous brûlez de l’énergie. Alors raisonnez votre usage du net. 

Oui mais que va-t-on faire si on ne traverse pas la France en voiture, si on ne survole pas les océans en avion, si on se les gèle dans la maison, si on peut peut plus grignoter n’importe quoi, si on ne joue pas avec le dernier gadget inutile, si on ne surfe pas sur la toile ? On va s’ennuyer !

Faites du sport, revoyez vos amis, jouez avec vos enfants, lisez un livre, faites un potager, réparez les trucs en panne chez vous, reposez-vous, marchez, promenez-vous à vélo dans la campagne, vivez quoi !

Tout ça c’est bien joli, mais c’est plus facile à écrire qu’à mettre en pratique. Je ne suis pas pauvre, pas encore, mais la retraite approche… Ma voiture est pourrie et je ne vais pas la changer. Je chauffe peu ma maison (17°C) et je fais attention aux lumières et aux appareils électriques. Je roule très peu, j’utilise beaucoup les transports en commun, mes pieds, le vélo et je prends l’avion, au maximum une fois par an sur des trajets raisonnables (en fait je déteste voyager, mais chut !). Hélas tout le monde ne dispose pas non plus d’un réseau de transports en communs bien organisé, les citadins comme moi sont des privilégiés. 

J’achète beaucoup de musique, de jeux et de matériel photo, je l’avoue, des produits conçus et fabriqués dans des pays lointains le plus souvent et que je fais venir par des transporteurs pollueurs.

J’essaye toutefois de limiter ma consommation culturelle en livres et DVDs en empruntant dans les médiathèques, même si ça me fait mal au cœur pour les libraires indépendants. Et encore une fois, soyons honnête, tout le monde ne dispose pas de ces lieux de culture qui existent dans les grandes villes.

J’aime le jus d’ananas, le café et les clémentines mais je mange peu de viande.

Et pour Internet, je suis un très mauvais très élève, la preuve, j’en use et en abuse et c’est mal. Bon, il faut dire que mes enfants ne veulent plus jouer avec moi, que les galipettes sous la couettes c’est sympa mais fatiguant et surtout je ne peux plus faire de sport, alors bon, je compense.

Photo mattons – le développement – 6

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Je vais vous expliquer la manière dont je procède avec Lightroom. Ce n’est qu’une aide pour débutant, surtout pas une bible, de toute façon je ne suis pas croyant.

Importation des photos

Oui, la première chose à faire, c’est d’importer ses fichiers RAW. Une fois Lightroom lancé et la carte SD glissée dans le lecteur, allez dans le menu Bibliothèque pour importer vos images. Des miniatures de vos images s’affichent presque immédiatement à l’écran et là déjà, vous pouvez faire un premier tri et décocher les images manifestement moisies. Lancez alors l’importation véritable, le temps de boire un café ou deux, vos fichiers RAW seront sur votre ordinateur et vous pourrez travailler.

J’importe toutes mes photographies dans un répertoire de travail portant la date de prise des images. C’est le bac à sable dans lequel je vais travailler.

Tags et sélection

Ensuite je sélectionne toutes les images et je leur ajoute des tags, c’est à dire des petits textes qui me permettront plus tard de les rechercher, de les classer. Par exemple je mets l’année, « 2018 », je mets, « concert », « noir et blanc », « portrait », « Strasbourg », « paysage », « vacances », « chat »…

La seconde étape est le tri, je regarde chaque photo minutieusement. Celles qui sont ratées je leur donne le drapeau non retenue, celles qui sortent du lot, le drapeau retenue. Je peux ainsi, ensuite, ne me concentrer que sur les photos retenues à l’aide d’un filtre. Les photographies non retenues passeront à la corbeille, mais plus tard, après une relecture de la pellicule à froid (c’est très important). Celles n’ayant pas été classées repasseront au tri un autre jour où finiront à la poubelle en fonction de mon humeur.

Développement

Allez dans le menu développement de Lightroom. A droite se trouvent les outils de correction de votre photographie, à gauche des pré réglages.

Le cadrage

Occupons-nous de ce charmant raton laveur qui fait une sieste si vous le voulez bien.

La première chose, c’est de recadrer, redresser, la photographie, si elle en a besoin. Pensez à la règle du tiers, aux diagonales, à la symétrie, la perspective, ce que vous voulez montrer.

Ici je recadre pour la démonstration, je ne suis pas forcément convaincu de l’utilité en fait.

La balance des blancs

Si les couleurs ne vous semblent pas conformes à ce que vous avez photographié, visages gris ou roses, ciel vert, murs jaune, c’est que votre appareil s’est fait piéger par l’éclairage.

Pour faire simple, chaque type de lampe possède une certaine température, du bleu au rouge. L’éclairage dominant va donner une teinte à votre sujet.

Si vous voulez corriger cela, vous pouvez jouer sur la température de l’image, plus froid, plus chaud, et même jouer sur la teinte. Ici, il s’agit d’une photo en plein jour, en extérieur donc Lumière naturelle me semble tout à fait appropriée, l’image perd de sa dominante bleue et devient plus chaude.

La lumière

Maintenant regardons cette image. Elle comporte beaucoup d’ombres et une zone de hautes lumières centrale. Équilibrer ces deux paramètres la rendrait peut-être plus harmonieuse. Nous allons jouer sur quatre curseurs pour y parvenir, Hautes lumières, Ombres, Blancs et Noirs, et ceci avant de jouer sur le contraste.

Vous le voyez, le centre lumineux est atténué et le tronc est moins sombre.

Présence

Donnons un peu de peps à l’image maintenant, cela se trouve juste en dessous dans la colonne de droite. Ajoutons de la vibrance (le soleil), de saturation dans les couleurs et un peu de clarté.

Comparons maintenant les deux photographies, l’image issue du fichier RAW et celle traitée avec Lightroom, elles sont manifestement très différentes, même si je ne suis pas persuadé qu’au final j’aurais choisi ces réglages pour un vrai développement.

Avant Lighroom
Après Lightroom

Ceci est un très rapide aperçu de ce que l’on peut faire avec Lightroom, juste pour vous convaincre qu’une photo peu gagner beaucoup à être retouchée avec un logiciel avant de la présenter à vos amis.

Rangement

A la fin de la séance de développement, je déplace les photos retravaillées dans un répertoire qui n’est plus celui de travail, l’arborescence de toutes mes photographies, classées par années, thème etc… Je note également les meilleures, pour constituer plus tard une collection de mes photographies préférées et j’exporte quelques images au format JPEG pour les publier sur Flickr, Facebook ou préparer un album photo papier.

Photo mattons – le développement – 5

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En photographie, l’action de transformer ses photographies avec un logiciel comme Lightroom ou Photoshop s’appelle la retouche, pour ma part je lui préfère le mot développement. 

Pourquoi photographier en RAW plutôt qu’en JPEG ?

Le format RAW transporte toutes les informations relatives à la prise de vue (exposition, ouverture, sensibilité, heure, lieu, balance des blancs…). Il permet également des modifications non destructives de votre image. Car quand vous modifiez un JPEG, un PNG ou un TIFF, chaque changement altère définitivement l’image et le retour arrière n’est plus possible une fois que vous avez quitté le logiciel de retouche.

En RAW, c’est un petit fichier annexe qui contient les transformations et celles-ci sont appliquées à la volée devant vos yeux. Vous pouvez revenir sur une transformation, la supprimer, la modifier, même plusieurs jours après. Vous pouvez même recommencer à zéro votre travail, essayer plusieurs versions de la même images, ceci à condition de conserver bien entendu le précieux fichier.

Un fichier RAW n’est pas une image, même si certains systèmes d’exploitations, comme Windows 10, savent maintenant afficher une vignette de la photographie. Un fichier RAW, c’est l’enregistrement brut, le signal numérisé par le capteur de votre appareil, sans retouche, avec toutes les informations relatives aux réglages de votre boitier et objectif.

Pour transformer un fichier RAW en image présentable, il vous faudra passer par un outil de développement, un peu comme à l’époque de l’argentique, où l’on transformait une pellicule en épreuve finale avec un agrandisseur et des bains chimiques, révélateur, fixateur.

Les outils sont nombreux, certains sont livrés avec votre appareil, d’autres s’achètent dans le commerce ou se téléchargent librement. J’en ai essayé plusieurs : DXO, RAWTherapie, Lightroom, ACDSee, Nikon Capture NX-D.

J’ai commencé avec Nikon Capture, il fait le travail mais reste assez limité et d’une ergonomie hasardeuse. J’ai joué avec RAWTherapie avant de renoncer rapidement car je ne comprenais rien (mais j’étais tout débutant). J’ai utilsé DXO mais mon PC ne tient pas la distance face aux ressources exigées par le monstre. Finalement, j’ai opté, comme beaucoup de monde, pour Lightroom.

Chacun de ces outils possède avantages et inconvénients.  Lightroom est cher, super cher, environ 144 € par an, car oui c’est un abonnement. Mais il est presque complet, sauf si vous désirez faire de la retouche avec des calques, dans ce cas là il vous faudra Photoshop en plus.

Ces outils permettent de transformer un RAW en JPEG. Ils permettent de convertir une images couleurs en noir et blanc mais également de jouer sur une quasi infinité de paramètres de l’image, balance des blancs, cadrage, format, contraste, exposition, lumières, saturation, clarté, netteté, bruit, luminances et que sais-je encore.

Lightroom permet tout cela et plus encore : le classement des photographies et quelques retouches locales très utiles, à condition de ne pas en abuser.

Photo mattons – Le classement – 4

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Que faites-vous de vos photographies ? 

Une fois que vous avez sorti votre téléphone portable pour photographier votre assiette au restaurant, un coucher de soleil en vacances, une scène insolite dans la rue, les premiers pas de votre bébé, que vous l’avez posté sur Facebook, Instagram, Twitter, montré à des collègues, des amis, que faites-vous de vos photos ?

Comme beaucoup vous laissez le cloud se remplir d’images. Doublons, images floues, ratées, moches, en contre jour, et vous infligez ça à vos amis qui, en regardant la centaine présentées, dira peut-être, tiens celle-là est jolie.

Après avoir photographié frénétiquement n’importe quoi, vous pourriez au moins faire l’effort trier, de jeter les moches, les ratés, les doublons. Soyez critique sur votre travail et n’encombrez pas trop le Cloud.

Faites un tri et améliorez les plus intéressantes. Il existe une multitude d’outils gratuits pour donner du peps à vos images, pour recadrer, redresser, changer de format, ajouter un peu de contraste, d’éclat, de saturation et transfigurer une scène banale en jolie photographie que vous serez fier de présenter.

Votre appareil photo dispose de ces outils de base, comme de nombreux logiciels gratuits comme paint.net, gimp et autres. Essayez, c’est magique et si vous y prenez goût, peut-être irez-vous plus loin avec Lightroom ou Photoshop.

Depuis longtemps, je suis passé de l’image jpeg fabriquée par mon appareil au format RAW, c’est à dire l’image brute du capteur photo sans les traitements que peut apporter le boitier un peu à l’aveuglette. Les images RAW sont plates, moches même, sans éclat, c’est à vous de leur donner vie, comme au bon vieux temps de l’argentique et de les « développer », une activité chronophage mais qui vous permet d’obtenir l’image que vous recherchiez en faisant la photo.

La valeur ajoutée à une photographie par Lightroom peut être très importante. A tout moment, même des mois plus tard, vous pourrez revenir sur votre travail en conservant les fichiers RAW sur votre disque dur.

Lightroom, comme d’autres outils, permet un classement des clichés par tag, note, couleur etc, en créant des librairies virtuelles, mon Best of 2018, tag « 2018 » et note 5/5 par exemple. Bon je parle de cet outil car c’est celui que j’utilise, mais il en existe d’autres, moins cher, qui font également assez bien le travail

Mais que faire de vos photos au final ? Est-ce que vous les regardez souvent sur votre PC ? Moi jamais ou presque.

Vous pouvez les exposer sur Internet sur Facebook mais tant qu’à faire déposez-les sur Flickr en pleine résolution.

Régulièrement je fais imprimer un livre photo chez Photobox, mes vacances en Sardaigne, mon Best of 2018, des photos de concert, une ballade dans un parc animalier. Ces livres ont un prix, une trentaine d’euro pour un format A4, mais je les regarde régulièrement, narcissiquement. Je n’en suis pas encore à imprimer de grands formats, je ne suis pas assez content de mon travail pour cela, mais qui sait, qu’un jour peut-être…