Irrésistible

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J’ai posté cette image un soir où je jouais encore une fois à Animal Crossing. 

Zeb était dans son quatre pièces cossu, en train de réaménager la salle de répétions quand je l’ai vu : un gars ébouriffé en combinaison spatiale entouré d’instruments de musique dont il ne sait pas jouer. 

Alors j’ai immortalisé cet instant dont la légende devrait être plus exactement irrécupérable…

Cinquante-quatre ans passés, zéro ambition, je joue encore à ce jeu débile pour gamins et rêve toujours des mêmes sujets : l’espace et la musique.

Et vous n’avez pas tout vu chez Zeb : une chambre remplie de meubles en bois, un salon cosy avec une Hifi vintage et machine à expresso ainsi qu’une salle de bain à la marocaine. Il lui manque encore une bibliothèque et une guitare électrique et sa vie sera parfaite.

Sur la petite île de Bréhat, Zeb collectionne les poissons, les insectes, les fossiles et les oeuvres d’art. Il parle peu à ses voisins, surtout les sportifs qui jouent des altères et aime bien les grognons et les louves. Il s’est battu pour faire venir Kéké et ne va même pas à ses concerts du samedi soir. Lorsqu’il croise les autres insulaires, il les bouscule pour aller plus vite. Il courre toujours, incapable de se poser une seconde. Un hyperactif ! Lorsque quelqu’un désire quitter l’île, il l’encourage. Je l’ai même vu dénoncer un voisin innocent juste pour le plaisir. Un asocial !

Le matin il fait le tour de l’île, ramassant des coquillages, cueillant des fruits, cherchant des fossiles et son arbre à clochettes. Il court ensuite au musée faire expertiser ses trouvailles, les donner au conservateur puis il file au magasin vendre ses trésors. L’argent gagné, il l’enterre pour faire pousser un nouvel arbre à clochettes et avec ce qu’il reste, il se fait plaisir et rembourse un peu ses dettes. Ensuite il décore sa maison, joue de la batterie, pêche pour trouver des pneus de voiture et quand vient la nuit il sort regarder les étoiles. Car il rêve de se construire un rover lunaire et pour cela il lui faut quatre pneus, des étoiles filantes et un peu de ferraille. C’est son unique ambition, avoir un rover lunaire.

Les jours où Zeb est énervé, il prend l’avion pour une île lointaine et détruit tout sur place. Il abat les arbres, arrache les fleurs, attrape les insectes et les poissons, casse les rochers et creuse des trous partout. L’île paradisiaque devient un champ de bataille. Un fou ce Zeb. 

Les jours où Zeb est très énervé, il rêve de faire pareil avec Bréhat, juste pour le plaisir de tout foutre en l’air, mais Heureusement je veille au grain et coupe la console avant qu’il ne fasse rien d’irrévocable avant de prendre moi-même mes médicaments.

L’expérience interdite

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Il existe, caché dans un coin perdu de province, un laboratoire secret de recherche consacré à l’étude de créatures mystérieuses.

L’expérience a été financée par une généreuse mécène le jour où celle-ci fut dans l’incapacité de poursuivre elle-même ses travaux. Elle fournit les équipements et spécimens ainsi que ses diverses observations consignées au fil des ans à une nouvelle équipe européenne de pointe avant de passer la main.

Un caisson gris supporté par un châssis métallique abrite l’audacieuse expérience. Le caisson est lui-même enfermé dans un laboratoire dernière génération sous haute protection. Car ici, la Science cherche à repousser les limites de la mort.

Dans le caisson grouille une vie chthonienne méconnue étudiée avec toute la rigueur qui s’impose. Les créatures sont soumises à différents stress afin d’enregistrer leurs réactions. Punitions et récompenses alternent sans suite logique pour qu’aucune adaptation de l’espèce ne soit envisageable. Des prélèvements liquides, à la base du caisson permettent de mesurer l’activité et l’étonnante résistance des êtres invisibles.

Une pomme dans le caisson et les mesures commencent. D’étranges tentacules se tortillent, entourent le fruit avarié et quelques heures plus tard il ne reste plus rien. Dix jours sous un projecteur UV et les tubes annelés disparaissent complètement, un mois plongé dans l’azote liquide et l’on imagine que toute vie s’est éteinte du caisson. Mais il n’en est rien, dans le substrat se cache la vie, ralentie mais présente. Déposez des épluchures de carottes et les lumbricina refont surface.

Pendant ces années d’observation, tout a été tenté, surabondance, privation, canicule, grandes gelées. Il y a eu surpopulation, fuite du caisson, extinction de masse, mais la vie reprend toujours ses droits dans le composteur d’appartement de mon épouse. Ils dont increvables ces vers de terre, même si ma femme oublie souvent de les nourrir pendant des semaines.

MotherCloud

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Jusqu’où peut-on aller pour apporter le bonheur ? MotherCloud est un récit à trois voix dans la veine de 1984 et du Meilleur des Mondes. Trois personnages qui nous racontent ce qu’il s’est passé dans le MotherCloud. Il y a Gibson, le patron de l’empire du Cloud à qui il ne reste que quelques jours à vivre, Zianna, l’espionne industrielle qui s’est infiltrée dans le complexe et Praxton, l’ex patron d’une entreprise phagocytée par le Cloud comme temps d’autres et contraint pour manger de devenir un des employés de la multinationale.

MotherCloud propose une vision peu reluisante de nos gafas Amazon, Google, Apple et j’en passe. Une entreprise tentaculaire qui détient le monopole de presque toute la distribution. 

Dans le roman on retrouve les thèmes du mythe de l’entreprise providence, du modèle Amazon, de la surveillance via les objets connectés dans un monde qui s’est effondré, en proie aux conséquences du réchauffement climatique.

L’histoire est menée de main de maître par Rob Hart a tel point qu’il est difficile de s’extraire du récit. Si vous commandiez encore vos objets sur Amazon ou Alibaba, peut-être qu’après avoir lu ce roman vous y réfléchirez à deux fois ensuite. Surtout après avoir lu les remerciements de l’auteur à une certaine Maria Fernandes morte pendant le trajet entre trois Dunkin’ Donuts où elle travaillait à temps partiel pour 550 dollars mensuels.

Furtivité

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Décidément Damasio n’est pas un auteur aisé à lire. La Horde du Contrevent m’avait demandé beaucoup d’efforts malgré l’évidente fascination qu’avait exercé sur moi son univers. Il en a été de même avec son dernier roman Les Furtifs.

Une fois encore l’idée est absolument géniale, où a-t-il pu imaginer cela ? La société futuriste qui sert de décor au récit est oppressante comme un roman de Huxley, les personnages touchent notre âme, mais hélas le roman oscille entre coups d’éclats et enlisement.

Par moment vous dévorez les pages, par moment vous vous endormez sur un paragraphe. Ce qui plombe le récit, c’est son côté commando, son aspect militant bobo, ces pages d’action et de combat. Ce qui pétille entre les lignes, c’est l’amour, la tendresse, l’humanité.

Le récit m’a ému et ennuyé à la fois. Un chapitre au bord des larmes, un autre à sauter une ligne sur deux.

La première rencontre entre Lorca et sa proie, m’a tenu en haleine du premier mot jusque au point final. Sa description de notre futur proche m’a terrifié tellement elle est crédible et sombre.

Chez Damasio, il y a toujours ces petits signes dans le récit, censés préciser qui raconte quoi et qui me perturbent à chaque fois. Cette fois il a rajouté l’emploi d’une conjugaison furtive qui sème encore plus le trouble. Il me faut toujours plusieurs lignes pur comprendre qui est le conteur, chez moi les accents, points et zigouigouis m’égarent plus qu’autre chose.

Mais depuis que j’ai terminé Les Furtifs, lorsque je regarde un moineau sur un branche et mon chat bondir dans le jardin, je ne peux m’empêcher de penser aux fifs, ces créatures fascinantes nées dans l’esprit de l’auteur. Et lorsque je déambule dans les rues de ma ville, entouré de personnes connectées à leurs smartphones, agressé par les enseignes commerciales, les publicités, je perçois dans le livre Les Furtifs un récit d’anticipation très proche de notre réalité.

Alors, même si ce fut une lecture parfois dans la souffrance, je ne peux que vous recommander ce nouveau livre de Damasio.

Les Furtifs est l’histoire d’amour d’une révolution de l’humanité.

La boule à neige

Souvenir de voyage, l’écrin de verre renferme une Tour Eiffel, la Statue de la liberté ou la petite ville de Chester’s Mill.

Under The Dome fut un roman de Stephen King avant de passer au petit écran en 2013. Trois saisons en deux ans, que tous le monde à probablement déjà vu, mais dont je viens seulement de regarder la première.

Chester’s Mill, une petite ville du Maine sans histoire ou presque, se retrouve brutalement coupée du monde un jour, mise sous une cloche invisible à l’épreuve des armes les plus sophistiquées. Ses habitants sont piégés sous le dôme, condamnés à cohabiter, qu’ils soient de passage ou d’anciens résidents.

Under The Dome se présente comme un huis clos survivaliste.

Piégés dans quelques kilomètres carrés, coupés du monde et de ses ressources, les habitants vont devoir survivre sans électricité, eau, téléphone, internet, et approvisionnement d’aucune sorte. Par chance, la radio locale du coin, se trouve sous le dôme. La série zoome sur une petite communauté pas si soudée que ça finalement, ses magouilles, ses jeux de pouvoir.

Le dôme semble vivant et réagir à certaines actions de quatre adolescents prisonniers de la bulle infranchissable. D’où vient le dôme, que veut-il, pourquoi retient-il prisonnier ces gens ?

A la fois série fantastique, survivaliste et sociale, Under The Dome ne pêche que par la mise en avant de ces adolescents vedettes qui me tapent toujours sur le système, comme dans les films de Spielberg.

On y retrouve la vampire rousse de Twilight et le flic adjoint de Bates Motel qui forment un couple improbable ainsi que nombre d’acteurs vus dans bien des séries (à force d’en regarder je finirai par tous les connaître). Il y a l’adjoint au maire assoiffé de pouvoir, le pasteur pas très catholique, l’adolescent qui séquestre sa copine, le paysan jaloux qui ne veut rien partager, les frangins toxicos, la fliquette pleine d’illusions, des joueurs endettés et des bonbonnes de propane à ne plus savoir qu’en faire.

« Les étoiles rose tombent du ciel… »

Une nouvelle interview

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Quelques heures avant son concert devant vingt-mille spectateurs, Steven Wilson, l’ancien leader de Porcupine Tree et aujourd’hui artiste solo adulé même des ménagères grace à son ‘Permanating’, m’a accordé une interview.

Et quelle interview ! Tout D’abord c’était mon anniversaire, donc un jour pas comme les autres, ensuite Steven et son manager, présent pour l’occasion, ont libéré deux heures de leur temps pour un petit webzine francophone, enfin Wilson avait décidé de me parler en français. J’ignorais qu’il maîtrisait si bien notre langue.

Quelle rencontre ! Un homme sympathique et simple, avec beaucoup d’humour, passionné de musique et qui a le trac avant de monter sur scène. Je lui ai conseillé l’Euphitose au passage, j’espère que ça lui aura fait du bien.

De quoi avons-nous parlé ? Je ne sais plus exactement, de tout et de rien sans doute, une conversation décontractée, comme entre amis. Je me souviens seulement qu’il m’a dit que si on organisait un petit festival avec le groupe Burns, il serait enchanté d’y participer. Donc je vais planifier ça, dès que je saurai quel est ce groupe Burns, Runs, Cruns ?

Mon frère est même venu voir le concert, à moins que ce ne soit pour fêter mes cinquante-quatre ans, je ne sais plus, dingue non ? Moi je suis resté dans la rue, derrière le grand rideau qui se refermait lentement alors que les premières notes du concert débutaient. Oui c’était un concert en plein air en centre ville et je n’avais pas de billet. Drôle d’anniversaire vous en conviendrez. Mon frangin aurait pu me filer son billet, vous ne trouvez pas, après tout c’était mon anniversaire non ? Gollum gollum !

Deux heures d’interview c’est environ quarante heures de retranscription. Un travail de titan ! Par chance pour moi, par malheur pour vous, je n’ai rien enregistré et je ne me souviens que de quelques brides de cette rencontre, donc vous ne lirez rien dans les colonnes du webzine. 

Après l’interview, quelques minutes de concert et un bisou à ma maman décédée depuis trois ans, j’ai pris le TGV Rennes-Strasbourg pour rentrer chez moi en pleines grèves de la SNCF (oui le concert se déroulait au centre ville de Rennes je crois, en plein hiver). Je me suis réveillé sous la couette, un dimanche matin, me souvenant que je devais écrire un article sur la disparition de Neil Peart, le batteur de Rush.

Bon c’est décidé, demain j’arrête la drogue.

La Citée Saturne

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« Eh ! Qu’est-ce que vous fai…. »

« Tchic, vlam, sfhuu, tchac, zuiin, ftssh, fzzzuiiii, fssh, bam, boum, paom, pam pampam, glang, pschiiii, paom, braom,kshhh, clic, tchac, tzzzzz, zip, tzzz, tzzt,tzut, papapam, pampampam, papapam, paom, clong, fsshhhuuuu, paom, bom, brrrrrr, brrm, tsham, bloaam, bam bam bam, pan, braom, boum, fschu, bzuuu, slash, fshh, haaaaaaaaaa, fush, skriish, pampampam paom, tshrac, iiicrr, critch critch, bram, fshhhhhhhhhhhhhh, bam tcrich, bam, fush, criiicriiicriii pam, grrr, pwouf fssh fssh, grrrr, han, bom, clang, pschii, fshh, zioum, cling clang, gmii, …, clac clac, badam ».

« J’ai réceptionné la livraison de Killy, je rentre. »

Je viens de vous résumer quarante-deux pages du tome 1 du manga BLAME! que mon fils m’a offert pour Noël.

A la base je suis plutôt littéraire, préférant les livres aux bandes dessinées, alors les mangas… j’en ai lu très peu. Mais mon aîné voulait faire l’éducation de son vieux père, alors sous le sapin, il a glissé trois mangas parlant de science-fiction. Les cases en noir et blanc, le format de poche, la lecture à l’envers et un dessin, le plus souvent peu travaillé, font que je me suis peu intéressé à cette forme de bande dessinée venue du Japon, d’autant que je ne suis pas un fétichiste de petites culottes d’écolières.

Excepté Planètes que je possède en édition grand format ainsi qu’en DVD, je n’avais donc pas de mangas à la maison et me voila maintenant avec trois séries à découvrir : La Citée Saturne, Blame! et Gunnm.

J’ai commencé par Gunnm, l’histoire d’un justicier qui bricole une androïde qui devient à son tour une justicière : baston, baston, baston, bof… J’ai poursuivi avec Blame! et si les graphismes sont assez travaillés, les dialogues eux sont, comment dire, pauvres comme en témoigne le début de cet article. Puis j’ai ouvert La Citée Saturne, le récit d’un enfant qui devient laveur de carreaux sur une citée anneau autour de la Terre. Et là, malgré ou grâce un graphisme on ne peu plus simple, j’ai adoré, allez comprendre.

Le premier tome, le seul que j’ai lu pour l’instant, se découpe en petits récits qui font la grande histoire. L’enfant reprend le métier de son père, laver les parois extérieures de la station annulaire pour que la lumière naturelle inonde les lieux de vie. Chacun de ces récits, pleins de poésie, dépeint des aspects de la vie quotidienne dans la Cité Saturne, des personnages, des sentiments et progresse dans l’histoire de ce père disparu alors qu’il travaillait en scaphandre à nettoyer la paroi donnant vers la planète bleue.

Ce manga rejoint ce qui m’avait séduit dans Planètes, un réalisme science-fictionnesque, l’évocation d’un sous métier pourtant indispensable (éboueur de l’espace, laveur de vites), l’humanité des personnages et la poésie de la narration. A découvrir, même si vous n’aimez pas les mangas.

Le film de Noël

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Depuis ma tendre enfance, il est une tradition familiale qui perdure : le film de Noël. J’ai vu Bambi, Pocahontas, Indestructible, le Seigneur des Anneaux, The Hobbit et plus récemment, dans la plus pure tradition Disney, Star Wars. Plus pure tradition ai-je dis ? Oui vous savez, les princesses, les héros, le baiser, la mièvrerie quoi.

Lucas à vendu la licence à Disney pour s’assurer une retraite dorée, et les moutons dans mon genre (nous sommes très nombreux), ont été à Noël, regarder l’épisode IX. Mollet s’il vous plaît ou à la coque.

Le VII ne m’avait pas emballé, le VIII m’avait énervé, le IX m’a endormi et fait rire, mais pas au bon moment. Deux heures vingt-cinq minutes bordéliques avec un seul beau passage, un combat au sabre laser au bord d’un océan déchaîné, sur les vestiges de l’étoile noire.

Je n’ai même pas eu un beau combat spatial digne de ce nom à me mettre sous la dent. Les dialogues plats, les acteurs toujours aussi mauvais et le scénario est inexistant.

Merry débarque dans l’histoire et on se demande vraiment pourquoi, Leia meurt encore une fois (espérons que ce sera la bonne), Han ainsi que son pote Luke reviennent pour un baroud d’honneur et je me suis ennuyé à mourir tout au long de l’histoire.

Vous aimeriez bien savoir qui embrassera Rey n’est-ce pas, et bien vous devrez dépenser quatorze euros pour le savoir car je ne fais jamais de spoiler. Par contre, je vous le dis, et c’est gratuit, l’heureux prétendant meurt à la fin.

Reste la vraie question vais-je claquer encore des euros pour acheter le blue Rey lorsqu’il sortira ?

Probablement, histoire de compléter la trilogie de la trilogie, même si le VIII, je n’ai jamais eu la force de le regarder jusqu’au bout à la maison. Mais que voulez-vous, je suis débile.

The Expanse

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Alias avait écrit un billet il y a bien longtemps sur The Expanse, cette série de science-fiction. Une série également basée des romans de James S.A. Corey.

Une histoire complexe qui raconte la rencontre de l’humanité avec une protomolécule agressive alors que les tensions sont très vives entre Mars et laTerre et que les habitants de la ceinture d’astéroïdes vivent dans d’épouvantables conditions, à la limite de l’esclavagisme.

Entre space opéra, politique, terrorisme et science-fiction, The Expanse nous plonge dans un univers complexe avec de nombreux récits parallèles, beaucoup de personnages dont James Holden, le capitaine du Rocinante, un vaisseau « emprunté » aux martiens.

J’avais adoré le roman et lorsque j’ai plongé dans sa mise en images, j’ai retrouvé avec bonheur cet univers fouillé et pas forcément aisé à rendre visuellement. Bien entendu, certains personnages n’ont pas forcément collé à l’image que je m’étais faite d’eux, mais dans l’ensemble, à part justement un Holden un peu pâlichon, j’ai trouvé que la série tenait la route.

Je n’ai toujours pas lu le tome 3, et ça tombe bien puisqu’à la médiathèque ils ne disposaient que des deux premières saisons. Je vais donc attaquer le prochain livre pendant les vacances de Noël, peut-être pendant la nuit du réveillon comme le veut une tradition Islandaise, en attendant que ma médiathèque n’achète la saison trois en DVD.

Bon à rien

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Dilettante, je m’intéresse à tout et je ne vais au bout de rien. Chroniqueur de rock progressif, je suis un non spécialiste du genre faisant l’impasse sur les discographies de nombreux groupes phares du genre. Photographe amateur, je possède un très bon matériel et pourtant mes clichés restent passe-partout dans le meilleur des cas. Blogueur, j’inonde la toile de ma prose auto-satisfaite remplie de fautes d’orthographe et lue par dix personnes au monde. 

Je suis un touriste, un rigolo même pas drôle qui survole sans jamais approfondir. Astronomie, informatique, musique, photographie, bricolage, littérature, jardinage, science-fiction, je dilapide mon temps et mon argent sans jamais aller au bout du sujet. Lorsque les difficultés surviennent, je passe à autre chose ou je trouve un raccourci pour ne pas m’infliger la honte d’un échec.

Ne serait-il pas plus intelligent de consacrer toute cette énergie débordante à une seule passion, d’aller au fond du sujet, de tenter d’être vraiment pointu dans un domaine ? 

Le problème c’est que des tas de domaines attirent mon attention, j’aimerais tout faire, tout essayer, tout connaître, enfin, presque tout. Au lieu de cela je possède un vernis Reader Digest, des résumés sur tout et surtout sur rien, un vernis facile à gratter sous lequel il n’y à rien. 

Vous me direz, de nombreuses personnes ne s’intéressent à rien, une vie sans passion, juste le foot, les gosses et le boulot. Mais sont-ils moins heureux pour autant ? Recherchent-ils cette reconnaissance futile de ceux qui en savent encore moins et qui sont éblouis par pas grand chose ?

Des fois je me demande à quoi peut bien servir cette fuite en avant dénuée de sens. Échapper au monde réel, au sordide quotidien ? 

Je pense qu’il est temps que je me remette sérieusement en question, que je laisse tomber la photo, le rock, le bricolage, les livres, les séries TV, le jardin, les jeux vidéos, le travail, la musique, les filles et que je me concentre sur une seule activité, l’unique l’ultime, la psychologie, pour aller au fond du sujet une fois pour toute, c’est à dire au fond de moi.