Mando

Pour ceux qui me suivent depuis de longue date je tiens à préciser deux choses avant d’aller plus loin.

Premièrement, non, la série The Mandalorian ne figure pas au catalogue de Apple TV+.

Deuxièmement, vous devez savoir à quel point les derniers épisodes de Star Wars, depuis que Disney a racheté la licence, m’exaspèrent.

Alors que s’est-il passé ? Le catalogue de Apple TV+ est sympa mais peu étoffé et en attendant la deuxième saison de For All Mankind et la première de Foundation, il fallait bien occuper nos soirées. Mon épouse me harcelait depuis un moment pour souscrire un abonnement Disney et j’avoue que l’idée de regarder une série Star Wars me tentait bien. Alors voilà, maintenant nous explorons le catalogue de Disney, revoyons Tron, Rebelle, Wall E et ce n’est que le début de la fête à la surconsommation.

Depuis que Disney a repris Star Wars, sorti d’un excellent Solo, j’avoue que je suis de plus en plus réticent à passer une soirée en compagnie l’Empire et Mickey. Mais bon les deux saisons de Mandalorian étant maintenant disponibles, pourquoi ne pas les regarder n’est-ce pas ?

La série tourne autour d’un mandalorien, un mec en armure avec un casque qu’il n’enlève jamais et qui bosse comme chasseur de prime dans ce qui reste de l’Empire. Le background est mince mais parfait pour produire seize épisodes de trente à quarante minutes, proposant une aventure pas très compliquée, mission, vol, baston, vol, fin jusqu’au moment où débarque bébé Yoda dans la vie de ce célibataire endurci.

Je n’avais pas du tout compris l’engouement des fans de Star Wars pour cette petite créature poilue, moche et verte avant de regarder la série. Maintenant, comme tous les imbéciles, je veux acheter la peluche Made In China.

Le début de la première saison m’a semblé un peu légère avant de tomber amoureux de Cara Dune (Gina Carano) et d’avancer dans des épisodes, qui sans être très complexes, gagnent progressivement en maturité, tout particulièrement dans la seconde saison. Tout tourne autour de cette créature aux pouvoirs surprenants et de son protecteur impromptu (Le Mandalorien) entouré de quelques personnages récurrents comme la pulpeuse Cara Dune.

Notre héros recouvert de ferraille très prisée, enlève son casque à plusieurs reprises au cour des deux saisons, et très vite on comprend pourquoi il suivait la règle à la lettre depuis des années. Pedro Pascal, l’acteur qui joue son rôle, possède vraiment une drôle de thrombine. Et puis avouons-le, pour les doublures, c’est vachement pratique une armure intégrale.

En moins d’une semaine, nous avons dévoré les seize épisodes, c’est donc que ce n’était pas si mauvais que ça finalement, c’était même plutôt sympa pour être tout à fait honnête. Alors si vous aimez la saga Star Wars, n’hésitez pas.

Télématin

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Certaines personnes boivent leur premier café du jour en suivant les informations sur le petit écran. Des émissions qui mélangent actualités et divertissements avec plusieurs présentateurs, la vedette William Leynergie et ses comparses souvent souffre-douleur. 

Aux état-unis, le rôle de star est généralement tenu par un duo homme-femme, comme dans The Morning Show.

The Morning Show est une émission matinale ou un couple de journalistes, épaulés par toute une équipe, lit sur le prompteur l’actualité brûlante du jour entre des interviews et des bulletins météo. L’audimat et les annonceurs sont la principale préoccupation de tous ces journalistes et lorsqu’un jour, le présentateur vedette est accusé de harcèlement sexuel, leur univers s’effondre.

Mitch, la star devenu le pervers de l’année, est viré sur le champ et le duo n’est plus, laissant Alex seule à la manœuvre.

Poussée à bout, désespérée, Alex qui ne veut pas qu’on lui impose un nouveau partenaire, annonce que Bradley, une reporter à peine recrutée dans l’équipe, sera dorénavant sa coéquipière, déjouant ainsi toutes les manœuvres de la production.

Mais voilà, la petite Bradley est un cheval fougueux impossible à dompter.

Reese Witherspoon et Billy Crudup respectivement dans les rôles de Bradley et de Cory, le directeur de publication crèvent l’écran. La célèbre Jennifer Aniston (Friends) dans le rôle d’Alex, joue parfois comme un robot et son personnage devient rapidement horripilant. Peut-être est-ce pour cela qu’elle a eu le rôle.

The Morning Show est une excellente série TV sur le monde du journalisme télévisuel, les coulisses du JT, sur le harcèlement sexuel et sur les jeux de pouvoirs. A voir absolument.

Ted

Soyons clairs. Je ne porte pas particulièrement les américains dans mon cœur, je déteste le football et encore plus les sitcoms. Pourtant je regarde Ted.

Non, non, pas ce Ted là, obsédé, alcoolique, grossier et en peluche ! Celui-là je l’adule. 

Je regarde le Ted toujours de bonne humeur, amécain, insupportablement gentil et positif qui entraîne une équipe de football anglaise au bord du gouffre. 

Oui ce Ted là, le Ted Lasso.

Cette série met en scène une propriétaire de club autrefois bombasse, larguée pour une plus jeune, par son mari passionné de foot. 

Alors pour se venger, la dame va tout essayer pour plomber son propre club.

Et quoi de mieux pour arriver à ses fins, que d’engager un pseudo entraîneur ricain qui ne connaît rien au soccer. C’est là qu’intervient notre gentil ourson Ted. Plus grand, moins pelucheux, ce Ted ne rote pas à table, ne matte pas les nichons des filles, ne fume pas, ne dit jamais rien de trop vulgaire et comprend l’âme humaine, enfin sait voir en chacun de nous le meilleur.

Les épisodes d’une trentaine de minutes sont hilarants et ne parlent pas vraiment du football mais plus des gens. Et il y en a des personnages à caricaturer, la patronne, le joueur vedette du club, le gars qui gère l’équipement, le journaliste intello fan de l’équipe, le capitaine près de la retraite, la copine de la vedette, l’ombre du coach, l’ombre de la patronne.

Tout ce petit monde vit pour le club et le foot, chacun à sa manière et Ted, comme un chien dans un jeu de quille, tente tant bien que mal que cela fonctionne pendant que sa patronne fait tout l’inverse.

Les dix épisodes de la saison une n’auront tenu que quatre jours. Nous ne tarderons pas à avoir consommé toutes les séries de Apple TV+ à ce rythme là. Mais par chance la saison deux est annoncée pour cette année.

Truth to Be Told

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Poppy, une journaliste noire américaine diffuse sur le net des podcasts traitant de divers sujets comme sa série sur les femmes de pouvoir.

Vingt ans auparavant, elle avait contribué à l’incarcération d’un adolescent de 17 ans pour le meurtre d’un célèbre écrivain vivant près de chez lui.

Mais vingt ans après, alors que l’adolescent devenu homme croupit en prison, et qu’une demande de révision de procès vient d’être rejetée, Poppy a soudain des doutes sur la culpabilité du tueur.

Elle se lance alors dans une enquête pour comprendre ce qui s’est vraiment passé au cours de cette nuit de Halloween, débutant en parallèle un nouveau podcast sur son enquête.

Les huit enregistrements du podcast donnent naissance aux huit épisodes de la série Truth to be told, une immersion dans une famille noire borderline, une famille blanche ravagée, les couloirs d’une prison où un groupuscule nazi règne en maître et une enquête haletante.

Poppy jouée par Octavia Spencer est fabuleuse, un personnage complexe, torturé par son enfance, une femme ronde, au visage lunaIre, souriante et terriblement déterminée qui va réveiller avec ses podcasts bien des souffrances enfouies. Warren Cave, le prisonnier, est joué avec talent par Aaron Paul, dévoilant peu à peu l’adolescent détruit sous son costume de prisonnier. Les soeurs jumelles Burhman sont interprétées par Lizzy Caplan, et jusqu’au bout de l’enquête, on se demandera laquelle des deux est la plus folle.

Une nouvelle série Apple TV qui propose une réflexion sur la justice, le pouvoir des médias et raconte un drame familial, un fait divers bouleversant. Une série qui devrait connaître une saison 2 avec Kate Hudson.

Téhéran

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Une espionne israélienne se rend en mission à Téhéran pour pirater une des centrales électrique de la ville. Ainsi pourrait se résumer le scénario de cette série Apple TV. 

L’Iran n’a pas bonne presse chez les américains et Israël est le petit protégé de la bannière étoilée. Les iraniens comptent parmi les pires ennemis des sionistes et pourtant de nombreux juifs venus de l’empire perse ont émigré en terre promise pour échapper aux ayatollahs lors de la chute du Shah d’Iran.

Notre agent du Mossad est bien entendu une immigrée iranienne et son opération, préparée de longue date, échoue lamentablement. La voila donc piégée dans Téhéran, sans papier, recherchée par la police et les services secrets, livrée à elle même.

Au début de Téhéran on croirait presque regarder un documentaire de propagande anti-iranien tant les clichés sont forts : misère, corruption, répression, propagande. Malgré ce début manichéen, la tension des premiers épisodes catastrophes nous maintient en haleine. Petit à petit les trais au marqueur noir s’estompent pour des couleurs plus nuancées grace notamment à deux personnages iraniens, un hacker contestataire et un chef des services de renseignements joué par l’excellent Shaun Toub (Iron Man). C’est ce dernier qui crève l’écran, tout l’opposé de l’espionne qui peine à rendre son personnage crédible au fil des épisodes et qui a la fin de la série agace carrément.

La série, un peu manichéenne certes, mais qui se laisse regarder même si elle n’a rien d’extraordinaire.

Robots

Le thème des robots parle à tous les geeks. Et je suis encore un geek malgré ma cinquantaine bien sonnée. Quand une série télé parle de Linux, de piratage, de solitude, de dark web et s’intitule Mr. Robot, elle est forcément pour moi.

J’ai commencé Mr. Robot, l’histoire de ce génie du piratage schizophrène qui bosse pour une boite de sécurité informatique et se fait débaucher par un groupuscule pour sauver le monde, à moins que ce ne soit pour y semer le chaos. Il vit seul avec son poisson rouge (qui est noir en réalité), n’a qu’une amie, qui comme lui, a perdu son père dans les même circonstances.

L’histoire se déroule dans un futur alternatif où E Corp, un gros consortium domine toute l’économie. Et ce consortium est responsable du décès de son père. Vous imaginez vite la suite, le hacker va essayer de faire tomber la multi nationale. Logique.

La série va bien au delà de l’exploit de hacker, elle parle de l’homme, de la solitude, de la folie, de l’amitié, de l’ambition, de l’amour et ce avec une grande justesse. Le personnage Helliot, le geek hacker est interprété par Rami Malek qui a brillé dans le film dans Bohemian Rhapsody et son père, Christian Slater alias Mr Robot crèvent l’écran et font la série.

Notre Helliot étant un peu cinglé quand même, la série connait quelques rebondissements improbables comme l’épisode de la deuxième saison où brutalement Helliot se retrouve acteur d’un sitcom avec des rires enregistrés qui s’invitent à chaque réplique, en voyage avec ses parents et sa sœur dans un cabriolet.

Mr Robot plonge celui qui regarde la série, dans l’univers du hack, de l’Internet, de la sécurité informatique, des multinationales, de la solitude, de l’addiction, de la folie. Une excellente série pour geeks d’autant que l’on y trouve un Commodore 64 avec son lecteur de disquettes cinq pouces et quart.

Electricity

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Vous saviez qu’Ewan McGregor était un motard ? Moi non, même si j’ai vu presque tout ses films. Avec un pote il fait régulièrement des road trips en moto à travers le monde et cette fois il a décidé de remonter l’Amérique du sud, de Ushuaïa jusque Los Angeles. 

Pourquoi pas me direz-vous ? Oui mais attention un road trip en moto électrique car « l’électricité c’est l’avenir », dixit Ewan. 

Le hic c’est qu’au moment de l’expédition, les motos électriques, ça ne courrait pas les routes, pas plus que les pickups 4×4 électriques pour accompagner l’expédition. Alors pendant le premier épisode on découvre l’équipe bossant avec des constructeurs auto et moto pour leur fabriquer des prototypes.

Le second problème, c’est qu’avec deux-cent-cinquante kilomètres d’autonomie et plus de vingt-mille kilomètres à parcourir, il faudrait recharger souvent, très souvent. Et les bornes de recharge rapide se comptent sur les doigts d’une main sur leur chemin.

Alors ni une ni deux, ils font installer cent-cinquante bornes de chargement sur leur route. Heu ? Sérieux ? Oui oui, juste pour que deux gars remontent en motos électriques l’Amérique du sud. Le comble c’est que leur caméraman, lui aussi à moto, aura un moteur thermique et que le van transportant les panneaux solaires de recharge, est un gros diésel qui pue.

Je résume: Ewan et son pote voyagent léger et incognito en motos électriques d’Ushuaia jusque Los Angeles accompagné de deux gros SUV électriques, d’une moto thermique, d’un van diésel sur une route jalonnée de stations de chargeurs rapudes installées juste pour eux. Le message écolo est limpide.

Cerise sur le gâteau les gars ont moyennement anticipé que s’il fait chaud chez eux, c’est parce que l’hiver bat son plein sous l’équateur. Et, si vous ne le saviez pas encore, les batteries chargent mal dans le froid et leur rendement est nettement moins bon.

Après un pilote prototypes, les trois épisodes suivants sont consacrés à trouver une prise électrique entre l’Argentine et le Chili, à arriver au bac avant qu’il ne s’en aille ou avant la panne seiche. 

Les gars sont tellement bien préparés qu’à deux reprises ils font venir un groupe électrogène monté sur un camion pour recharger les véhicules en plein milieu de nulle part. Respect !

Vous savez quoi ? Je n’aime pas les grosses cylindrées chromées et les bikers. J’ai toujours trouvé que les véhicules électriques étaient la plus grosse mascarade du siècle. Mais j’aime bien Ewan McGregor, enfin les personnages qu’il incarne et j’adore voyager en images. Mais là franchement, je me demande encore pour quelle raison je regarde ces épisodes. Peut-être dans l’espoir que la production ne lance le chantier d’une centrale nucléaire dans les Andes pour que nos deux bikers terminent leur périple en temps et en heure ?
Electricity

Vous saviez qu’Ewan McGregor était un motard ? Moi non, même si j’ai vu tout ses films. Avec un pote il fait régulièrement des road trips en moto à travers le monde et cette fois il a décidé de remonter l’Amérique du sud, de Ushuaïa jusque Los Angeles. 

Pourquoi pas me direz-vous ? Oui mais attention un road trip en moto électrique car l’électricité c’est l’avenir, dixit Ewan. 

Le hic c’est qu’au moment de l’expédition, les motos électriques, ça ne courrait pas les routes, pas plus que les pickups 4×4 électriques pour accompagner l’expédition. Alors pendant le premier épisode on voit l’équipe bosser avec des constructeurs auto et moto pour leur fabriquer des prototypes.

Le second problème, c’est qu’avec deux-cent-cinquante kilomètres d’autonomie et plus de vingt-mille à parcourir, il faudrait recharger souvent, très souvent. Et les bornes de recharge rapide se comptent sur les doigts d’une main sur leur chemin.

Alors ni une ni deux, ils font installer cent-cinquante bornes de chargement sur leur route. Heu ? Sérieux ? Oui oui, juste pour que deux gars remontent en motos électriques l’Amérique du sud. Le comble c’est que leur caméraman, lui aussi à moto, aura un moteur thermique et que le van transportant les panneaux solaires de recharge, est un gros diésel qui pue.

Je résume: Ewan et son pote voyagent léger et incognito en motos électriques d’ushuaia jusque Los Angeles accompagné de deux gros SUV électriques, d’une moto thermique, d’un van diésel sur une route jalonnée de stations de chargeurs rapudes installées juste pour eux. Le message écolo est limpide.

Cerise sur le gâteau les gars ont moyennement anticipé que s’il fait chaud chez eux, c’est parce que l’hiver bat son plein sous l’équateur. Et, si vous ne le saviez pas encore, les batteries chargent mal dans le froid et leur rendement est nettement moins bon.

Après un pilote prototypes, les trois épisodes suivants sont consacrés à trouver une prise électrique entre l’Argentine et le Chili, à arriver au bac avant qu’il ne s’en aille ou avant la panne seiche. 

Les gars sont tellement bien préparés qu’à deux reprises ils font venir un groupe électrogène monté sur un camion pour recharger les véhicules en plein milieu de nulle part. Respect !

Vous savez quoi ? Je n’aime pas les grosses cylindrées chromées et les bikers. J’ai toujours trouvé que les véhicules électriques étaient la plus grosse mascarade du siècle. Mais j’aime bien Ewan McGregor, enfin les personnages qu’il incarne et j’adore voyager en images. Mais là franchement, je me demande encore pour quelle raison je regarde ces épisodes. Peut-être dans l’espoir que la production ne lance le chantier d’une centrale nucléaire dans les Andes pour que nos deux bikers terminent leur périple en temps et en heure ?

Mythic Quest

Lorsque j’étais plus jeune, je rêvais de devenir programmeur de jeux vidéos. Mais depuis que j’ai regardé les dix épisodes de Mythic Quest – le festin du corbeau, j’en rêve un peu moins. Il faut dire que j’ai laissé tomber la programmation depuis dix ans et que je suis moins addict aux jeux vidéos aujourd’hui.

Mythic Quest se déroule dans un studio de jeux vidéos, genre Ubisoft. Et le studio développe un jeu online multijoueur à la manière de World of Warcraft. Vous incarnez un personnage, vous le faites vivre, évoluer, vous rencontrez des potes et surtout vous bastonnez avec une pelle. Une pelle ? Oui, une pelle, regardez le premier épisode vous comprendrez.

Le studio regorge de personnages hauts en couleurs comme le scénariste qui a obtenu le prix Nebula il y a très très longtemps, la testeuse qui teste Mythic Quest au travail et qui joue à Mythic Quest à la maison, le créateur mégalomane mâle alpha et mauvais père, le producteur qui n’est pas dans le coup, la RH psychiatre, la chef programmeuse qui n’a pas de vie en dehors du codage, etc.

Les épisodes, au nombre de neuf plus un (je reviendrai sur le plus un), durent environ vingt-cinq minutes, du coup la première saison a été regardée en quatre soirées. La série est drôle, très drôle, même si vous n’aimez pas forcément les jeux vidéos comme ma femme, car les personnages sont des caricatures d’êtres humains.

Impossible de vous dévoiler la trame, il n’y en a pas, tout tourne autour de jeu Mythic Quest et des petites mains qui le conçoivent. La série parle de l’influence des streamers sur destin d’un jeu, de l’achat de bien virtuels, de vieux jeux vidéos… Deux épisodes sortent de cette trame, le cinquième qui raconte la naissance d’un amour et d’un jeu vidéo gothique en 1983 et le dixième, filmé pendant le confinement, qui fera hurler de rire (jaune) les pauvres malheureux qui comme moi télétravaillent encore (je vais d’ailleurs vous laisser, j’ai une réunion Bluejeans qui va commencer).

J’attends la saison deux avec impatience.

La lune rouge

6,72 – la lune photographiée le 21 novembre à 17h28 GMT

J’ai vécu avec les pilotes d’essais, passé le mur du son, volé en X15 et réalisé la première orbite dans la capsule Mercury, c’est ça l’Etoffe des Héros. J’ai participé au programme Apollo de La Terre à la Lune, de l’incendie dramatique d’Apollo I jusqu’à la dernière mission. J’ai craint de ne jamais revoir la Terre à bord Apollo XIII et j’ai passé des journées et des nuits aux côtés du Premier Homme avant qu’il ne foule le sol lunaire. 

Mais était-il vraiment le premier ? Certains disent que les russes ont pris de l’avance sur le programme américain, que la lune est rouge et que les américains posèrent une base au pôle deux ans après Apollo XV. 

For All Manking, propose une uchronie sur la conquête spatiale où les russes, après Spoutnik, Laïka, Gagarine, furent les premier sur la Lune, relançant de plus belle la course à l’espace car les américains sont mauvais perdants, surtout Trump en fait. 

La série reprend les mécanismes de De la Terre à la Lune et de Apollo XIII avec l’univers de la NASA d’un côté et les familles des astronautes de l’autre mais s’attarde plus cette fois sur des sujets politiques, la corruption, la guerre du Vietnam, l’émancipation des femmes, la vie de famille des astronautes. Peu à peu, les visages des personnages de La Terre à la Lune ou de Apollo XIII s’estompent, remplacés par ceux des acteurs de For All Mankind, comme par magie.

Après l’échec d’Apollo I, la NASA est devenue frileuse. La lune aurait pu être conquise avec Apollo X, un mois avant les russes. Mais n’osant plus prendre de risques, la vénérable administration accumule les retards dans la course à l’espace, et la Russie risque de dominer le monde et l’espace. Alors les pilotes se rebellent et la NASA ose. La première station lunaire permanente est construite près d’un cratère sera américaine. Les russes viendront se poser à quelques kilomètres peu après. Les astronautes, suite à la désintégration d’une Saturne 5 sur le pas de tir, celle qui devait amener la relève, se retrouvent confinés sur la Lune de nombreuses semaines supplémentaires, regardant en boucle la même série TV sur un VHS fatiguée . « Hi, Bob. ». Quelque part c’est un peu ce que nous vivons aujourd’hui non ?

Les amateurs de l’Etoffe des héros se doivent de regarder cette réalité alternative de la course à l’espace. Une excellente première saison qui en appelle une seconde.

The Game

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La mini série The Game se déroule sur fond de guerre froide. Le bloc de l’Est s’oppose à l’Ouest et les espions deviennent souvent des agents doubles, retournés par l’ennemi. A Londres, le MI5 découvre qu’une vaste opération russe va être menée contre l’Angleterre prochainement.

Commence alors une course contre la montre pour la petite équipe de Daddy afin de découvrir ce sui se cache derrière l’opération Glace.

The Game se concentre principalement sur le travail d’espionnage du MI5 et rentre peu dans l’intimité de la vie des agents, celui qui a perdu la femme qu’il aime et cherche à se venger (Tom Hughes), l’homosexuel aux prises avec le scandale (Paul Ritter), la secrétaire qui veut monter dans la hiérarchie (Chloé Pirri), le flic qui découvre les méthodes du MI5 (Shaun Dooley), le couple d’espions en pleine crise et Daddy (Victoria Hamilton et Jonathan Harris), Daddy le boss vieillissant qui craint pour sa place et ne fait confiance à personne ou presque (Brian Cox).

Pose de micros, filatures, planques, recoupements d’informations, manipulations, combats, intrigues, The Game raconte la Guerre Froide, l’espionage, la guerre des agences de renseignement et cette mystérieuse opération Glace qui menacerait tout le Royaume Uni.

Encore une série BBC pas toute jeune (2014) que j’ai déniché dans ma médiathèque. De très bons acteurs, des décors qui nous font remonter dans les années soixante-dix et une intrigue qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute. Pour le rien gâcher la musique du générique très bien pensée, entre Amicalement Votre et Mission Impossible, nous met immédiatement dans le bain. Une série à ne pas manquer.