Comme bien souvent, lorsque le temps est à l’orage, il y a de la pluie. Et lorsque le ciel déverse des trombes d’eau, mieux vaut être à l’abris. L’averse arrive alors que je suis dehors, en train de photographier le coucher de soleil qui prend une forme toute particulière avec les nuages à l’horizon, une lointaine éclaircie au dessus des Vosges où le soleil brille encore. Je suis obligé de me mettre à l’abris dans la voiture, en attendant que l’averse passe et au travers du pare brise j’admire le coucher de soleil mêlé aux gouttes de pluie.
J’avais réalisé une photographie dans le même esprit au même endroit en plein jour il y a quelques mois. L’orage approchait mais il ne pleuvait pas encore, par contre le vent soufflait en rafales. Cette fois le sujet était le coucher de soleil et les goutes, pas le tableau de bord de la voiture et les Vosges.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8s, 500 ISO, f/2.8, 1/30s, 70 mm
Comme pour la première photo de cette série, j’ai modifié la température de l’image pour retrouver les couleurs du coucher de soleil. J’ai augmenté l’exposition, le contraste, la vibrance et la saturation, pour retrouver les couleurs. J’ai aussi joué avec l’étalonnage et le color Grading, hautes lumières chaudes, basses lumières froides. Autant dire que j’ai ramé avec les couleurs pour obtenir le résultat désiré. Et afin de rendre les goutes plus nettes sur le pare brise, j’ai augmenté également la clarté et la texture.
Le résultat est une image un peu abstraite, pas franchement fidèle à la réalité mais que je trouvais intéressante à exploiter.
Cela faisait longtemps que j’ai envie d’entreprendre un road trip en France, histoire de découvrir des lieux que je dépasse depuis l’autoroute sans jamais m’y arrêter. D’ordinaire je traverse la France d’Est en Ouest ou du Nord au Sud sans étape, juste quelques pauses pipi pour le carburant et le café.
J’avais parlé à mon épouse du parc des oiseaux de Villars les Dombes, au nord de Lyon. Un parc qu’elle avait visité étant enfant, lorsqu’elle habitait la ville où se rencontrent la Saône et le Rhone. Nous avons décidé d’y aller pendant le week-end du 15 août, au début de mes congés d’été. Et c’est de là qu’est né l’idée d’un road trip de quelques jours en voiture qui nous aurait conduit de villes en villages, tranquillement jusqu’au parc.
Bison futé m’a un peu découragé. Le Week-end du 15 août semblait tendu, vendredi et samedi rouge, dimanche orange et les deux derniers jours verts. Alors nous avons réduit la voilure, partant le dimanche pour revenir le mardi. Trois jours pour aller et revenir de Villars les Dombes en passant par Langres et Gruyères. Pour le road movie slow motion c’était raté, par contre nous pouvions encore visiter le parc.
Dimanche matin nous prenions la route, direction Langres, notre première étape. Nous arrivons à destination peu avant midi, juste à temps pour prendre l’apéro en terrasse avec l’unique collègue qui travaille seul, isolé des autres, dans cette petite ville de province qui possède le triste record de froid en France. Après un burger arrosé d’une bière locale nous laissons le collègue à son travail et nous nous lançons dans le tour des remparts, promenade que j’avais déjà faite sous une pluie battante.
La ville, outre ses fortifications, possède de belles bâtisses renaissance, un clocher qui domine la ville, quelques tours ainsi qu’un ancien train à crémaillère stationné sur le chemin de ronde. Largement de quoi occuper l’après-midi.
Nous nous sommes aperçus trop tard que nous aurions pu rester plusieurs jours sur place pour visiter les abbayes et les lacs de la région. Hélas, notre planning serré ne nous laissait pas le temps de tout visiter.
Après une nuit ponctuée de claquements de portes, d’installation de forains sur le parking de l’hôtel, de sorties des pompiers (la caserne était en face de notre chambre), le petit déjeuner pantagruélique de l’hôtel Ibis devait restaurer nos forces : quelques tranches de pain de mie jetées en vrac sur un plat, une heure de retard à l’ouverture et plein de touristes exprimant leur mécontentement dans toutes les langues. Au moins il y avait du café chaud, car la route allait être difficile.
Sous un véritable déluge orageux, aveuglé par les éclairs, nous descendons en direction de Lyon pour atteindre le parc de Villars les Dombes. Mon épouse récupère de la nuit sur le siège passager et j’essaye de dépasser les quatre vingt kilomètres à l’heure sur la chaussée inondée. La pluie se calme et vers les dix heures du matin nous atteignons le parc. À peine arrivés, les nuages se dissipent, laissant place au soleil brûlant.
Le parc prend place autour d’un étang, ici on appelle cela des dombes, d’où le nom Villars les Dombes. Au centre s’élève une impressionnante tour près d’une arène réservée aux deux spectacles quotidiens et partout autour prennent place des volières de toutes les tailles. Le visiteur peut rentrer dans certaines et s’approcher des volatiles comme celle dédiée aux oiseaux d’Afrique. C’est celle que j’ai préféré, la plus vaste, donnant presque l’impression que les oiseaux sont en liberté. La vue imprenable du haut de la tour, fut également un grand moment, un site idéal pour observer d’au dessus les oiseaux qui survolent l’eau verte des dombes.
Les petites volières fermées où tournent en rond les piafs m’ont donné un peu la nausée. C’est triste de voir des animaux en cage mais bon, c’est un parc. Au choix je préfère Sainte-Croix ou la Volerie des Aigles. A Villars les Dombes il y a beaucoup de monde, tout est trop grand et trop bien orchestré. Même le spectacle des oiseaux, aussi beau qu’il soit, me semble trop artificiel.
Avant d’aller rejoindre notre nouvel hôtel, nous avons fait un crochet par le village médiéval de Pérouges et ses fameuses galettes au sucre. Le lieu est nettement plus touristique que dans mes lointains souvenirs mais les ruelles sont toujours aussi belles et les galettes délicieuses.
Le second hôtel, proche du parc, n’est pourtant pas un ibis mais un lieu à l’ancienne avec des chambres non stéréotypées, le genre de lieu que j’apprécie beaucoup. En plus il était calme et le petit dej copieux. Tant mieux car il fallait maintenant revenir vers Strasbourg.
Finalement, au lieu du détour de plus d’une heure par la Suisse, initialement envisagé, nous avons opté pour Beaune et ses hospices, une ville devant laquelle je suis toujours passé en voiture sans jamais m’arrêter. Une pause culturelle sur la route des vacances.
Il y avait une longue queue devant l’entrée des hospices pour un quinze août. Et pour cause, quelle merveille ! Enfin merveille se mêlant au sordide car le splendide dortoir façon cathédrale ou château médiéval avec se alignements de lits numérotés, faisait froid dans le dos. D’un autre côté, la cour principale à colombages et les toits aux ardoises multicolores brillant au soleil réchauffait le cœur.
Restaient trois heures de route avec une option pour nous arrêter à Besançon. Mais j’y passe souvent pour le travail et la chaleur accablante de cette après-midi nous a découragée. Vers seize heures nous retrouvons notre maison, nos voisins, le chat, notre fils et notre lit si confortable.
La série de cette semaine parle d’orage. Lorsque qu’un orage s’approche de la maison, je pars souvent en voiture avec un appareil photo ainsi qu’un trépied dans l’espoir de réussir une image d’éclair. Mon spot se situe au sommet d’une petite colline sur la M84 non loin de Blaesheim. L’horizon est dégagé dans à peu près toutes les direction et particulièrement vers l’ouest avec une très belle vue sur les Vosges.
Cette photo a été prise au coucher du soleil, alors que l’orage approchait. L’appareil est posé sur le goudron avec la route comme perspective. Des fois, il faut savoir changer de point de vue, les photographies réalisées à hauteur d’homme sont souvent banales.
Nikon Z8, Nikkor Z 24-70 2.8, 1/30s, ISO 3200, f/11, 24 mm
Il y a une grande différence entre le fichier issu de l’appareil photo et le développement. Ceci est du à la balance des blancs mal ajustée lors de la prise vue. En réalité les tons étaient nettement plus chauds. Le boitier mesurait 2500 K et je suis revenu à 4600 K. L’image est recardée en 16/9. J’ai atténué les hautes lumières, débouché les ombres, ajouté un peu de contraste mais je n’ai pas touché à la saturation, il n’y en avait pas besoin.
Evidemment, comme vous pouvez le constater, le chasseur d’orage que je ne suis pas, n’a pas d’éclair sur son image. Par contre la foudre est tombée tout près de l’endroit où je me suis garé.
Angry Metal Guy l’a découvert, Alias en a fait les éloges et je l’ai acheté. The Land Under the Black Wings : Blood est un album du groupe biélorusse Dymna Lotva et si plein de monde l’a encensé, ce n’est pas sans raison. Du coup, je n’ai pu résister à l’envie de vous le présenter à mon tour.
On parle ici de soixante douze minutes de post black metal torturé et treize morceaux que j’écoute en boucle depuis son achat.
L’album a tout pour faire peur, plus d’une heure de doom post metal avec pas mal de cris et de growl, une thématique glauque à souhait et un artwork morbide. Je l’ai pourtant adopté dès la première écoute comme ma chérie, pourtant assez douillette avec ce genre d’atmosphère lugubre.
Deux voix se rencontrent ici sur un post metal riche en sonorités, disons exotiques pour le genre, comme des cloches, du saxophone, des cordes, beaucoup de piano, des choeurs, des pleurs d’enfant, les paroles d’une femme, des hurlements (plein) et pas mal de guitares mandolines.
Le duo a l’air bien atteint, tout particulièrement la chanteuse aux bras recouverts de scarifications. Mais après ce qu’ils ont traversé dans la vie, on peut comprendre.
Étrangement, tout cela est très mélodique et homogène, à tel point que l’on croirait entendre un unique titre long de soixante douze minutes. L’album aurait pu figurer comme BO de l’Exorciste ou de Dracula avec ses hurlements et son écriture très cinématique. Sauf qu’ici on ne parle pas de fantastique, mais d’horreurs bien réelles. The Land Under the Black Wings : Blood parle en effet de l’occupation de la Biélorussie pendant la seconde guerre mondiale et fait étrangement écho à la répression sanglante dans ce pays et l’actuelle guerre en Ukraine.
Le quatrième morceau, très justement intitulé l’’Enfer’, devrait vous hérisser les cheveux sur la tête. Tout commence par un enfant parlant d’étrange manière pendant qu’un autre pleure sur un doom martial martelé au piano. Puis soudain, la chanteuse se met à hurler d’effrayante manière comme si un soldat russe lui arrachait les tripes. Et le titre poursuit, après un passage de saxophone dans de nouveaux hurlements de terreur. Un assemblage assez effrayant qui pourtant donne un morceau étonnamment mélodique.
Et si l’album comporte quelques passages relativement éthérés, dans l’ensemble le groupe ne relâche pas la pression. Il faut dire que le thème abordé ici est celui de l’oppression. Normal pour un groupe biélorusse qui s’est exilé en Ukraine avant de fuir vers la Pologne sous une pluie de missiles russes.
Ne tournons pas autour du pot. Cet album est une énorme claque dans la gueule de nos camarades popov. The Land Under the Black Wings : Blood rentre de ce pas dans la petite liste des albums de l’année. Je l’ai tellement aimé que je viens de commander l’édition digipack deux CDs.
Toutefois, avant de vous jeter sur le vinyle ou une autre édition, allez l’écouter d’abord sur Bandcamp, surtout si vous n’êtes pas un métalleux. Vous pourriez prendre peur.
Pour finir cette série sur Langres, j’ai choisi la photographie d’un Christ. Elle a été prise dans la Cathédrale Saint-Mammès de Langres au sommet de laquelle je suis monté pour admirer la ville d’en haut.
Je ne suis pas vraiment un fervent catholique mais plutôt un hérétique pratiquant. J’aime cependant beaucoup l’architecture des lieux de culte et je résiste rarement à l’envie d’y prendre des photos qui finissent le plus souvent à la poubelle. Cette fois, en prenant le Christ sur sa croix, j’ai vu des toiles d’araignées sous ses aisselles et cela m’a fait sourire.
Voici le cliché original auquel j’ai soustrait le bruit. Le traitement noir et blanc est ici poussé dans ses extrêmes avec beaucoup de clarté sur la croix pour faire ressortir le Christ tout en atténuant le reste de l’image.
En tant qu’influenceur, je me dois d’être absolument transparent sur mes revenus et avantages tirés des réseaux sociaux. En plus c’est à la mode en ce moment avec la nouvelle loi sur les publicités et contenus sponsorisés.
Tout d’abord listons les médias sur lesquels j’interviens :
La chaine Youtube Chroniques en Images : 128 au dernier recensement
La chaîne YouTube Histoires de Photographies : 0 je crois
Le blog de Neoprog : une vingtaine de vues par jour
La page Facebook Chroniques en Images : 38 followers
Mon compte Twitter : 106 abonnés
Le compte Flickr dédié à la photographie artistique : 370 abandonnés
Le compte Flickr dédié aux concerts : 3 abonnés
La boutique photo Blink : pas de statistiques
Combien me coûtent ces médias chaque année :
La chaine Youtube Chroniques en Images : 0 €
La chaîne YouTube Histoires de Photographies : 0 €
Le blog de Neoprog : 28 €
La page Facebook Chroniques en Images : 0 €
Mon compte Twitter : 0 €
Le compte Flickr dédié à la photographie artistique : 72 €
Le compte Flickr dédié aux concerts : 0 €
La boutique photo Blink : 75 €
Je dépense donc environ 175 € par an pour exister sur les réseaux sociaux ce qui est très raisonnable.
En contrepartie je reçois des promotions, des invitations, du matériel pour que j’en parle sur mes médias.
Cette année j’ai dû recevoir deux CDs en cadeau ou promotion, accidentellement d’ailleurs car j’ai bien fait comprendre aux maisons de disques et artistes que je ne chronique que la musique que j’achète.
J’ai reçu des accréditations photos pour des concerts (accréditations que j’ai à chaque fois demandées) et pour lesquelles j’ai payé mon billet d’entrée, sauf pour Riverside au Z7. J’ai été invité par ArpegiA pour le concert de Lazuli, mais là encore j’ai acheté mon billet. Par contre, je l’avoue, ils m’ont invités à manger et j’ai goûté à leur hospitalité ainsi qu’à leur amitié.
Je n’ai reçu aucun matériel audio, photo ou vidéo d’aucun revendeur ou marque ce qui est normal puisque je ne présente aucun test en ligne.
À côté de ça les réseaux sociaux me rapportent :
La chaine Youtube Chroniques en Images : 0 €
La chaîne YouTube Histoires de Photographies : 0 €
Le blog de Neoprog : 0 €
La page Facebook Chroniques en Images : 0 €
Mon compte Twitter : 0 €
Le compte Flickr dédié à la photographie artistique : 0 €
Le compte Flickr dédié aux concerts : 0 €
La boutique photo Blink : 0 €
Soit un total annuel de 0 €
Je fais donc face à un déficit de 175 €.
Et c’est sans parler les albums que j’achète pour les chroniquer. Plus de 50 disques avec un prix moyen de 20 € soit 1000 €. Et puis il y a les livres et les bandes dessinées, une douzaine par an soit environ 300 €.
Je ne compte pas le matériel qui me sert à photographier, filmer, monter, développer, on va dire que cela rentre dans mes dépenses liées aux loisirs.
On arrive à une estimation globale des dépenses annuelles de 1475 € et aucun bénéfice généré en retour. D’après ma femme, ce n’est donc pas un travail puisque cela ne rapporte pas d’argent.
Par chance, j’ai un sponsor, mon employeur, qui me verse généreusement 2800 € nets par mois pour un travail réel sans aucun lien avec ces réseaux sociaux sus nommés. Par contre, dans quelques années si tout va bien, avec 1600 € de retraite mensuelle, ces 123 € risquent de peser lourd dans le budget familial. Bon d’ici là je serai peut-être lassé de faire le mariole sur Internet.
Nous continuons notre promenade à Langres avec une de ses rues déserte. Une rue en pente, bordée de maisons en pierres à plusieurs étages et ses fils téléphoniques qui coupent la perspective. Je trouve que l’image restitue bien l’atmosphère de cette petite ville de province très calme, tout particulièrement un dimanche après-midi et ce malgré rares touristes égarés.
Le choix du noir et blanc s’imposait à mes yeux, d’ailleurs en prenant la photographie je la pensais déjà en monochrome comme bien souvent. Comme je ne voulais pas traîner trop longtemps pour faire l’image, je n’ai pas attendu que les deux piéton sortent du champ, je les ai tout simplement effacés du cliché, la magie de la retouche photo.
Les vacances c’est fait aussi pour s’autoriser quelques folies comme par exemple passer des nuits blanches sous les étoiles.
Dimanche soir, alors que le mercure bouillait en plaine, j’ai pris la route du Champ du Feu, misant sur une fenêtre de ciel clair assez large.
Avec les nuits qui rallongent, je peux arriver sur place dès 20h30. Le temps de mettre le télescope en station, la nuit est déjà là et les premières observations peuvent commencer.
Sur la route près du village de Ottrot, j’ai croisé un renard curieux et en haut, au Champ du Feu, je suis tombé sur de nombreux astronomes amateurs. Il y avait deux Newton, un Cassegrain Schmidt, un Dobson et deux marcassins.
J’étais monté pour faire de longues séries d’images : un filé d’étoiles et du ciel profond. J’avais donc prévu un siège pliant en prévision des longues attentes. Car pendant que le Nikon travaille, il n’y a rien d’autre à faire qu’admirer le ciel.
Mon voisin le plus proche avait un énorme télescope Dobson équipé d’un miroir de 400 mm. Un instrument très particulier puisqu’il ne dispose d’aucune monture et qu’il faut le pointer vers les étoiles à la main.
Après une mise en station minutieuse, avoir lancé ma première série de photographies sur la nébuleuse planétaire de la Lyre et un filé d’étoiles centré sur la polaire, j’avais une demi-heure à tuer alors je suis allé rendre visite à l’heureux propriétaire du Dobson. Un télescope acheté sur le Boncoin pour une misère, un magnifique instrument très lumineux équipé en plus d’oculaires à grand champ.
Bref, ce que j’ai pu contempler dans don oculaire m’a ébloui comme les dentelles du cygne ou la nébuleuse Oméga.
Pendant que je faisais de l’astronomie visuelle avec mon voisin, le Celestron continuait à photographier le ciel profond, la galaxie M 51 des Chiens de Chasse et justement la nébuleuse M 17 du Sagittaire.
M 51
Lorsque Saturne et Jupiter furent assez hauts dans le ciel nous sommes passés au planétaire avec même un passage par Neptune. Nous sommes revenus au ciel profond avec la nébuleuse du Clown, la galaxie d’Andromede, l’amas M 15 et bien d’autres objets encore.
Lorsque mes trois cent clichés furent terminés, j’ai démonté le boîtier photo et nous avons utilisé le Celestron avec les oculaires grand champ de mon voisin. Maintenant, je sais ce que je vais m’offrir à Noël.
M 17
C’est là que l’heureux possesseur du Dobson m’a parlé du passage de IO devant Jupiter vers 4h du matin. Je pensais être couché depuis longtemps lorsque cela se produirait mais en réalité, il était déjà 3h30 du matin. Alors je suis resté admirer l’incroyable passage du satellite devant sa planète avec son ombre portée pas loin de la tâche rouge.
M 31
Après avoir démonté mon setup, salué tout le monde, je suis redescendu vers la plaine, profiter des dernières heures fraîches de la nuit. A 5h30 j’étais sous la couette. A 6h30 je buvais mon café. A 7h00 je commençais à développer mes photographies. Du coup, le livre lundi soir, je ne suis pas remonté dans les Vosges. J’ai attendu vingt-quatre heures avant de repartir.
Cette photographie a été prise à Langres le 14 août 2023 lors d’un bref road movie dont je parlerai une autre fois. Il s’agit d’un train à crémaillère qui permettait aux habitants de rejoindre la ville haute depuis la gare. Le train est stationné sur les remparts de la ville et domine le Plateau de Langres.
J’avais déjà photographié cette motrice en noir et blanc sous la pluie en 2022 lors d’un déplacement professionnel. Mais je n’étais pas satisfait du résultat.
La photographie initiale, prise en contre-jour, nécessitait d’être retravaillée pour livrer tout son potentiel. J’ai abaissé les hautes lumières, débouché les ombres, augmenté le contraste et la saturation. Trois masques ont été également nécessaires pour arriver au résultat final.
Vous pouvez retrouver la photo publiée sur Flickr.
C’est Katha qui a fait la publicité de l’album Ad Astra sur un réseau social classé X. Dans sa longue liste de découvertes 2023, figurait ce duo de métal progressif instrumental américain et leur dernier album huit titres.
Je ne suis pas forcément fan d’albums instrumentaux et ce n’est pas le dernier morceau ‘End of Time’, qui lui est chanté, qui a fait pencher la balance du bon côté. Je pense que c’est sa richesse de styles et de sons qui m’a séduite.
The Resonance Project se compose de Yas Nomura à la guitare et à la basse ainsi que de Lang Zhao à la batterie et aux arrangements comme ces chœurs à la Pink Floyd dans le titre album. De nombreux invités accompagnent le duo sur Ad Astra, des artistes que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam mais qui, je l’avoue, apportent d’autres sonorités aux compositions des deux musiciens.
Pour la musique, si vous connaissez Plini, vous êtes en terrain conquis. Le groupe joue un métal progressif djent à guitares au feeling jazzy.
Vous savez sans doute combien j’aime les cuivres. Avec ‘Prophecy’ je suis servi. La trompette de Aaron Janik éclaire le metal prog électro de sublime manière. A côté de cela ‘Void’ donne dans le djent expérimental nettement moins mélodique, le genre de truc qui réveille les morts et ‘Macrocosm’ qui suit, tabasse pas mal également.
Mais dans l’ensemble, Ad Astra se révèle très mélodique et cinématique, secoué ici ou là par de belles doses de poutrage. ‘Gem’ est une pièce très jazzy de l’album dans laquelle Adrien Feraud nous donne une belle leçon de basse claire sur la mélodie de Yas. Une atmosphère à la Brazil pour ceux qui connaissent le film.
J’avoue que ‘End of Time’ avec la voix de Dino Jelusick me laisse dubitatif. Les première secondes chantée ‘Rain seemed like etc’ sonnent vraiment bancales à mes oreilles. Mais dès qu’il part dans un registre crié, limite growl, cela devient vraiment excellent et même lorsqu’il revient au chant clair vers la cinquième minute, c’est encore très bon.
Je recommande chaudement Ad Astra aux amateurs de metal progressif instrumental. Vous pouvez le découvrir comme je l‘ai fait sur Bandcamp et plus si affinités bien sur. Et encore une fois, merci à Katha pour la découverte.