Deux problèmes, une solution

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L’histoire a commencé par un fichier mp4 de 4,7 Go, la promotion d’un live de rock progressif. Moi les concerts j’aime bien les vivre sur un très grand écran faute d’y assister en présentiel. Et si mon écran de Mac est très grand, il est minuscule devant les deux mètres cinquante de diagonale de l’écran du vidéo projecteur. Par chance le lecteur blu-ray possède une entrée USB. Il me suffisait donc de copier le fichier mp4 sur la dite clef. Fichier trop grand. La clef possède 32 Go et le fichier moins de 5 Go, cherchez l’erreur. L’erreur c’est la FAT32 qui n’accepte pas des fichiers supérieurs à 4 Go. Qu’à cela ne tienne je formate la clef en ExFat, je copie le fichier et je plugue la clef sur le Blu-ray. Le lecteur ne voit pas la clef, classique, il ne connaît que le format FAT32 le bougre. J’essaye d’autres formats à tout hasard, niet. Je suis quitte pour regarder le concert dans une pièce moins confortable et sur un écran minuscule. J’aurais pu déplacer le Mac et le connecter au home cinéma mais d’un, je n’ai pas de cable Apple HDMI spécial truc bidule, de deux, un 27 pouce c’est quand même un gros machin à déplacer. Bref.

Et puis il y a ce satané confinement. Si j’ai bien anticipé les livres, pour les séries j’ai oublié de piller la médiathèque dont je commence à avoir fait de toute manière le tour. Alors après 10% sur la 2 et la saison 3 de Mr Robot, il ne me restait plus qu’à me refaire Stargate Atlantis, encore une fois. Car notre décodeur TV n’accepte pas Netflix et changer de décodeur signifierait changer d’abonnement et ça pas question car notre abonnement cable Internet est à un prix imbattable. Si j’en change, je triple son coût sans parler de l’abonnement Netflix et que de toute façon mon premier problème ne serait pas résolu. Bref l’impasse.

J’avais donc donc deux problèmes, trouver des séries TV et regarder sur le vidéo projecteur ce qui se trouve sur mon Mac et une solution : Apple TV.

J’ai mis du temps à comprendre les déclinaisons de Apple TV, Apple TV+, Apple TV 4K et Apple TV HD. Pour le coup, je trouve qu’ils ont fait fort chez Apple. Alors je vous explique :

Apple TV c’est le programme iOS qui gère les vidéos, Apple TV+ l’abonnement à la plateforme de vidéos, Apple TV 4K et Apple TV HD des plateformes matérielles à relier à une télévision ou un vidéo projecteur pour visualiser la bibliothèque de Apple TV dessus. Et la différence entre 4K et HD ? Des formats d’images différents. 

Le vidéo projecteur ne supporte pas la 4K donc vive Apple TV HD. Le truc c’est que si vous vous équipez d’un Apple TV HD, Apple vous offre un an d’Apple TV+ soit presque soixante euros de réduction sur un équipement à cent cinquante neuf euros. Alors, pourquoi pas essayer ?

Oui je sais, une fois encore je me lie un peu plus à la grosse pomme et je file de l’argent aux héritiers de Steve Jobs, mais Trump est foutu non ? A qui la faute ? Au COVID-19 et à la FAT32 non ? Donc aux chinois et aux américains. La prochaine fois j’achèterai une Lada, au moins avec ce genre de poubelle aucun risque d’engraisser ces salops de capitalistes.

La livraison entre 9h30 et 13h30 par les bons soins de DHL est arrivée à 15h00, alors que j’étais parti travailler évidement, car je vais encore au travail, même quand il y a du brouillard ou de la pluie.

J’ai récupéré le colis dans une station service où j’ai stationné mon vélo pour faire le plein et suis allé à la maison installer la petite boite. Il faut savoir que cette opération n’est pas anodine lorsque l’on est équipé de tout un basard multimédia. Derrière il y a du cable, des serpents noirs reliés à des boitiers de répartition ou de concentration. Bref l’enfer. Une fois que je me suis souvenu de comment tout cela fonctionnait, j’ai lu la notice de 50 caractères, j’ai branché l’Apple TV HD à une prise HDMI puis je l’ai connecté au secteur. A l’écran de la TV, la liste des langues, positionné sur Deutch et le machin qui me baragouine un truc incompréhensible en teuton. J’essaye de parler à la télécommande « Français, French, bordel ! », appuie sur les boutons au hasard, rien, le bidule cause tout le temps allemand puis devient muet comme une carpe, mais à l’écran c’est toujours Deutch qui est sélectionné.

Alors je regarde la toute petite notice de cinq par dix centimètres de plus près et découvre les fonctions des boutons de la télécommande. Je ne suis guère avancé, mais voila que au-dessus des boutons, se dessine un espace invisible et tactile avec un bouton caché. Yes ! la sélection se fait là. Un touch pad assez étrange mais qui fonctionne et je peux enfin choisir ma langue. Une fois approché l’iPhone et configuré le bousin en bluetooth je peux utiliser la télécommande du téléphone pour continuer et là ça va très vite. L’abonnement est lancé pour une année gratuite et je découvre un catalogue fabuleux de séries et films. Youhou The Mandalorian ! Ha non mon gars, ça c’est Disney+, faudra allonger 7 euros de plus par mois si tu veux voir la série et ainsi de suite. Après de longues recherches, je découvre enfin la sélection Apple TV+, il y a un petit logo dessus. C’est une petite sélection de films et de séries, et là je suis un peu déçu. Mais tu t’attendais à quoi mec pour cinq euros par mois ?

J’allume alors mon Mac et essaye de visionner le live qui se trouve dans ma bibliothèque Apple TV et je ne le trouve pas. Mais heu ? Il est bien sur le Mac pourtant ! Après une nuit de me sommeil je comprends que l’Apple TV HD devient une source pour les projections des vidéos, il suffit de basculer du Mac vers l’Apple TV HD avec le petit zigouni dans les vidéos Youtube et Cie et la magie opère. Bon au moins j’aurai des live me suis-je dit…

Et puis le soir nous avons commencé à regarder le catalogue de séries et nous sommes tombés d’accord après de longues palabres pour essayer Little America, une série sur l’immigration aux U.S.A. traitée avec un certain humour puis Before The Dark qui raconte la vie d’une gamine de neuf ans voulant devenir reporter. Ben oui maintenant nous pouvons suivre deux séries en même temps, même trois, peut-être See et certainement For All Mankind mais pas The Mandalorian, à moins que, il suffit de cliquer après tout…

Dix années en quelques heures

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J’ai perdu dix années de vie en quelques heures. Sans cigarette, bouteille de vodka, drogue, les années se sont effacées de ma page Facebook. J’ai créé mon compte en 2010 et je l’ai alimenté de plus en plus fréquemment avant de me rendre compte de la futilité de tout cela et de me retirer petit à petit du réseau social.

Depuis quelque temps, je ne publie plus rien sur ma page personnelle, conservant mon compte pour maintenir la page du webzine en fonctionnement, puisque la chose semble indispensable pour conserver une fréquentation du site acceptable. D’ailleurs ce n’est même plus moi qui publie sur la page Facebook, j’ai délégué cette tâche à un autre membre du webzine.

J’en avais assez de voir ces vieilles publications sur mon mur, alors je me suis lancé dans le marathon de l’oubli, celui qui consiste à effacer toutes mes publications depuis dix ans.

Facebook propose un outil pour le faire. Sur votre profil existe le bouton Gérer les publications, qui vous permet à l’aide de filtres sophistiqués, de cases de sélection, de masquer ou de supprimer cinquante publications à la fois. Cinquante publications, soit environ la moitié de ce que je publiais en une semaine. Alors si je compte bien 100 publications fois 52 semaines fois 10 années, je devais actionner l’outil un peu plus de mille fois pour tout effacer.

Oui mais bon voilà quoi, c’est Facebook. La théorie ne colle jamais la réalité. L’outil fonctionne mal, il faut scroller sur les publications pour en sélectionner plus de quinze, mais pas trop scroller non plus sinon vous dépassez la limite des cinquante posts et vous devez désélectionner à la main ceux qui sont en trop.

Et puis au-delà de quinze et selon la direction du vent et l’humeur de madame, l’outil permet seulement de masquer les publications au lieu de les effacer et lorsque que vous les avez masquées il vous propose alors de les effacer, bref double travail. Et c’est sans compter les bugs, un effacement qui n’efface rien, ou qui efface mais ne met pas à jour les informations si bien que lorsque vous recommencez l’outil s’effondre.

Au bout du compte, cela fonctionne pour environ dix publications à la fois les bons jours, du coup c’est plus de cinq-milles opérations qu’il faudra faire pour effacer mon histoire, sans compter les bugs.

J’ai commencé ma croisade un vendredi vers 13h et ai presque tout effacé (il reste encore des photographies mais là c’est l’horreur) vers 19h. Six heures de dur labeur pour disparaître partiellement de la toile.

Ces données sont-elles réellement effacées des serveurs de Facebook, je ne le pense pas, et pour le coup je m’en moque, je voulais juste afficher un profil vierge de toute bêtise. J’en ai profité pour faire un grand ménage dans mes contacts, ceux avec qui je n’ai jamais d’interaction, pourquoi les conserver ?

Dans le même temps j’ai ouvert un compte Instagram pour le webzine mais ce n’est pas moi qui le gèrerai et pour la page Facebook, ce sera un autre membre de l’équipe qui s’en chargera. J’en ai ma claque des médias sociaux je l’avoue, mais depuis le temps vous vous en doutiez n’est-ce pas ?

En plus il s’agit quelque part d’un acte écologiste. Si Facebook efface bien mes données, j’allège la charge des data centers énergivores.

Un mois sans réseau social

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Un mois durant, le webzine Neoprog a vécu comme il y quinze ans, à l’heure des newsletters et des flux RSS, et surtout sans les réseaux sociaux.

Le but était d’étudier l’impact direct de Facebook et Twitter sur le nombre de visiteurs lisant le webzine et d’évaluer l’intérêt d’exister sur ces outils qui ne possèdent pas que des avantages loin de là.

L’analyse des résultats se révèle plus délicate que prévue à appréhender. En août 2020, 2300 personnes ont visité le site.
Si je compare les statistiques entre août 2020 et août 2019 nous avons perdu 19% d’utilisateurs.
Entre 2020 et 2018 13%, entre 2020 et 2017 nous avons gagné 10 % de visiteurs et entre 2020 et 2016 nous avons perdu 33 % d’audimat !

2016 fut une année très particulière pour moi et le webzine puisque j’ai passé cinq mois cloué sur un canapé à écouter de la musique età choniquer 24h/24. Alors oublions 2016. La baisse brutale en 2017 s’explique par la disparition du groupe Facebook Neoprog et son remplacement par une page ainsi que mon retrait de très nombreux groupes Facebook de prog francophones que je ne supportais plus.

Il nous reste donc que 2018 et 2019 comme points de repères. Nous avons perdu de nombreux visiteurs, c’est indéniable mais ceux qui passaient sur le site n’y venaient pas par hasard (forte baisse du taux de rebond). Il semblerait donc que nous ayons gagné en qualité de lecteurs et mieux vaut la qualité à la quantité. D’autres statistiques indiquent bien cette tendance à la baisse mais je ne vais pas vous inonder de chiffres.

Moins de visiteurs, moins d’articles lus, moins de nouveaux utilisateurs, l’impact est clair. Facebook génère du trafic sur le site. La question est de savoir si 19% justifie de passer plus d’une demie-heure par jour sur le réseau social et se faire empapaouter par tous les internautes oisifs possédant un avis sur tout. Parce que les chatons, les complots, les fâchos et les abrutis, ça va un temps.

J’ai constaté qu’après quelques baisses d’audiences lors des mutations de Neoprog, le public revenait peu à peu, s’habituant à la nouvelle formule, s’adaptant à nos évolutions.

L’idée n’est pas non plus d’aller contre le sens de l’histoire et de renier les médias modernes. Le « c’était mieux avant », je le laisse aux vieux cons. Neoprog ne va pas quitter les réseaux sociaux Facebook et Twitter mais va réduire son empreinte carbone sur ceux-ci.

Le test d’un mois est prolongé avec quelques ajustements : une fois par semaine nous posterons les dernières chroniques et annoncerons celles à venir.

Dénotifié

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Ne cherchez plus à me joindre via Messenger, Facebook, Twitter, Youtube ou Gmail, car je le suis dénotifié.

Rassurez-vous, Je lirai vos messages, mais lorsque j’en aurai envie et pas en obéissant aux dictas des notifications.

Il est difficile pour moi de résister à l’appel de la petite pastille rouge et de la vibration de mon smartphone. Une notification survient et je plonge dans les cinq pouces de pixels pour savoir ce qui se passe. Un artiste me contacte, une nouvelle promotion vient de tomber, une offre pour du Viagra, une enseigne qui demande mon avis éclairé sur mon dernier achat, et me voila sur mon clavier virtuel à répondre et à me perdre dans les méandres de la toile.

J’ai donc désactivé les notifications non essentielles de mon smartphone : Facebook, Messenger, Twitter, Babelio, Facetime, Flickr, ne gardant que les SMS et les appels téléphoniques actifs.

Du coup je pourrais presque résilier mon abonnement Internet, mais non, je ne me coupe pas de la toile, je l’empêche juste d’envahir ma vie, de me faire perdre mon temps et dans la foulée j’essaye de soigner mon addiction à mon e réputation.

Car à force de publier du contenu sur Internet, je suis devenu addict aux retours des personnes, les likes, les commentaires et le nombre de vues.

Je suis sorti de Facebook mais des accrocs au réseau social trouvent encore le moyen de me raconter les prises de becs dont l’outil est le théâtre quotidiennement. Mais voilà, aujourd’hui ça ne m’intéresse plus du tout.

Je reste quand même incapable de dépasser le stade de vérification quotidienne de ma popularité virtuelle. Je regarde toujours le nombre de favoris d’une photo et la quantité de visiteurs passant sur le webzine. Mais j’y arrivai, enfin j’espère.

Le club des cinq

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Hello, y a quelqu’un ? Je suis tout seul, tout seul.

J’ai eu dernièrement l’idée saugrenue d’installer un compteur de fréquentation sur le blog. Pourquoi ? Pour regarder qui venait lire mes inepties. Je m’étais juré de ne pas le faire, mais je n’ai pas résisté à la curiosité.

Ben vous savez quoi ? Si vous lisez ceci, c’est que vous faites partie des cinq ou six cinglés, moi y compris qui se rendent sur ce blog.

Ok je l’avoue, je m’y attendais un peu, mais quand même, cinq pelés, c’est peu.

Ceci dit, c’est complètement de ma faute, je n’ai jamais fait de publicité autour du blog et heureusement dans un sens. Je ne l’ai posté qu’en mode amis sur Facebook avant de ne plus le poster du tout sur les réseaux sociaux. En plus je parle de n’importe quoi ici, les quelques bouquins que je lis, les vieilles séries TV empruntées à la médiathèque, mes coups de gueule sur les voisins, mes aventures au travail, mes délires covidaires et mes passions musicales.

Ceci dit, le blog n’a jamais eu pour objectif d’être lu. Il sert d’exutoire à ma folie, mes humeurs, mes coups de coeur. Plutôt que de poster un coup de gueule irréfléchi sur Facebook comme tant d’imbéciles le font, j’utilise le blog pour formaliser ce que je voulais exprimer, répondre, crier au monde, mais rien que le processus d’écriture calme souvent ma colère et l’article part alors à la poubelle avant d’être publié (vous n’imaginez pas ce à quoi vous avez échappé).

Je connais au moins trois des lecteurs de ce blog, ces fous qui me lisent régulièrement et même parfois commentent mes diatribes. Restent deux inconnus à moins qu’ils ne s’agissent de visiteurs aléatoires tombés sur le blog par hasard et qui ne reviendront plus jamais.

L’expérience interdite

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Je serai curieux de connaître l’impact de la disparition du webzine des réseaux sociaux en terme de fréquentation. Google Analytics m’informe que le réseau social représente environ 16% du trafic entrant alors que les accès directs eux atteignent 33% et les moteurs de recherche 45%. 

J’avoue que ma relation à Facebook ressemble de plus en plus à je t’aime je te déteste. Il s’agit d’un excellent média pour se tenir informé lorsque les labels et artistes ne nous contactent pas directement. C’est aussi un outil très utile pour contacter directement des groupes. Après c’est aussi un espace où les cons sont rois et dans lequel il est facile de perdre des heures à ne rien faire.

Et je préfère perdre mon temps à lire, photographier, écouter de la musique, me promener, qu’à lire les inepties de certaines personnes ou qu’à regarder des vidéos de chatons. 

Depuis trois semaines déjà, je n’alimente plus mon profil de liens vers le blog et mes clichés. Après tout, si cela intéresse réellement quelqu’un, il ira y faire un tour tout seul comme un grand, je ne recherche pas l’audimat ici.

Pour le webzine c’est un peu plus compliqué. Sans courir après l’audience, il faut bien que les publications soient lues à minima. Et les musiciens apprécient également de se voir tagués sur les réseaux sociaux.

Je vais tenter une expérience. Au mois d’août, période de faible affluence, je ne vais plus rien publier sur Facebook tout en continuant à faire tourner le webzine, et à la fin du mois, je comparerai les scores de fréquentation avec les autres années, mesurant ainsi l’impact de notre disparition du réseau Zuckerberg. Si le score n’est pas calamiteux, je poursuivrai l’expérience, en rappelant peut-être notre existence aux socialisés de temps à autres.

Cela ne signifie pas que je vais clore mon compte Facebook, je vais continuer d’y passer quelques minutes chaque jour pour rester informé. Car ne regardant pas la télévision et n’écoutant pas la radio, je risque de m’apercevoir un matin que la troisième guerre mondiale qui fait rage en ce moment s’est achevée dans un conflit nucléaire total.

Comment ça la troisième guerre mondiale n’a pas éclaté ? Fake news ? Saloperie de réseaux sociaux !

Time

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Avez-vous la moindre idée du temps que nous sommes capables de dégager dans une journée avec un minimum de volonté ?  

J’en arriverais presque à m’ennuyer maintenant que je connais le secret.

Si vous aussi, vous désirez connaître mon infaillible secret afin optimiser le temps, une méthode inventée par le grand maître Siddhana Covhididha et transmise de génération en génération avec amour, lisez les préceptes qui suivent :

« Le temps est relatif et nous le dilapidons chaque jour un peu plus. Ecoutez moins votre corps et laissez l’esprit commander. » 

 » – Vous n’avez pas besoin de dormir sept heures par nuit, trois sont amplement suffisantes à notre métabolisme. » 

 » – De même qu’un repas frugal quotidien sustente largement l’organisme sans oublier de pratiquer le jeûne hebdomadaire qui purifie le corps. » 

 » – Les besoins naturels peuvent attendre, ce n’est qu’une question de contrôle. » 

« Avec ces trois règles élémentaires, votre journée s’allonge naturellement de six heures. Six heures gagnées pour votre épanouissement personnel. »

« Lorsque la fatigue survient, méditez quelques secondes, ouvrez vos chakras et respirez profondément, l’énergie affluera dans vos veines. »

« Et surtout concentrez-vous sur l’essentiel: oubliez le travail abrutissant, les voyages inutiles, les biens non indispensables, les relations dénuées de spiritualité, tendez votre esprit et votre corps vers l’illumination et abandonnez tout le reste. »

Sinon, si comme moi, vous n’êtes pas mystique, si vous aimez manger, rire avec des amis et dormir de longues heures au chaud sous la couette, vous pouvez suivre les conseils d’un nihiliste 2.0 :

« Coupez les notifications non vitales de votre smartphone. »

Vous verrez, vous perdrez moins de temps sur les photos de tata Germaine pendant sa cure de balnéothérapie, vous n’entendrez plus les cons et vous gagnerez de précieuses heures que vous pourrez consacrer à lire, vous promener, voir des amis ou écouter de la musique.

Je suis dans ma quinzaine sans réseaux sociaux, du moins juste le minimum. Je continue de photographier et publier et je poursuis ma thérapie sur le bog. Du coup cela me dégage plein de temps pour écrire ce genre de conneries…

Plants solidaires

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Un ami (et non, je ne lui en veut pas du tout, il ne pouvait pas savoir le pauvre) avait partagé sur Facebook la publication d’une association affiliée à Emmaüs proposant des plants de jardin.

Et comme tous les ans, au mois de mai, j’achète des plants de tomates, géraniums, concombres, poireaux et que sais-je encore pour garnir le jardin ainsi que le potager, je me suis dit, pourquoi ne pas faire un bon geste tout en préparant son jardin.

Je remplis donc le questionnaire de Plants Solidaire Emmaüs afin d’être contacté lorsque l’opération commencerait.

Le 16 avril je reçois un mail comme quoi je suis bien enregistré dans le programme. Ils sont tout content, l’opération a remporté un grand succès « Vous avez été près de 1900 à manifester votre intérêt pour le vente de plants solidaires, qu’Emmaüs Mundo organise en partenariat avec le FAS de l’AIPAHM d’Illkirch. Et ça tombe bien, nous avons des milliers de bons plants qui n’en peuvent plus d’être confinés dans nos serres.Ne vous ruez pas, il y en aura pour tout le monde !« .

Le 26 avril je reçois le bon de commande au format xlsx.

xlsx, vous croyez que tout le monde possède Open Office sérieusement ? Moi je suis sous Mac d’abord… Enfin bon.

Le 28 avril je renvoie ma commande et je paye avec un surcoût de cinq euros de contribution volontaire, volontaire ? Ben non, puisque l’on a pas le choix à moins d’annuler sa commande…

Les livraisons et mises à dispositions étaient prévues normalement à partir du 1er et 2 mai.

Le 30 avril un message m’informe que je connaîtrai demain la date pour aller chercher mes plants sur Illkirch-Graffenstaden.

1er mai, pas de message.

2 mai, pas de message. Je les contacte au téléphone, personne.

3, 4 mai, pas de message. Je les contacte au téléphone et là un gars m’annonce que la distribution prévue a été reportée sur un autre site et que je recevrai un mail le soir même ou le lendemain.

5 mai, pas de message.

6, 7, 8 mai. Pas de message. J’essaye en vain de les contacter au téléphone, et pourtant c’est super organisé, deux numéros de portable pour chaque jour de la semaine.

9 mai, pas de message. Je craque. Je commande mes plants chez le fleuriste chez qui je vais habituellement et j’envoie un message à l’association pour les avertir que j’annule ma commande.

10, 11 mai. Pas de réponse.

12 mai. L’association m’annonce que ma commande sera disponible le 15 mai entre 14:30 et 15:00. « Mon jardin est fait les gars, c’est plus la peine ! ». Je leur renvoie un nouveau mail, les informant que j’annule ma commande puisqu’ils n’ont pas donné de nouvelles depuis le 30 avril.

13 mai, pas de message, je tente de les contacter en vain.

14 mai, pas de message, je tente de les contacter en vain. Puis miracle, vers 20h, une charmante personne de l’association me téléphone. J’explique mon cas et elle ne semble pas du tout surprise. Elle m’envoie alors un mail contenant un formulaire de remboursement que je m’empresse de remplir. Un chou c’est un chou !

L’opération a été victime de son succès et l’association n’a manifestement pas su gérer l’affluence, submergée de mails et d’appels téléphoniques. Ils ont promis de faire mieux l’année prochaine. Il faudra faire en effet beaucoup mieux, mais je ne suis pas certain de recommencer l’expérience, je ne suis pas très joueur de nature.

J’aurais dû m’en douter

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Mais quelle idée ai-je eu de poster la vidéo de Steven Wilson sur un groupe Facebook parlant de Prog ? Un mec s’est aussitôt énervé, avant même d’avoir eu le temps d’écouter les neuf minutes jusqu’au bout.

Pour tout vous dire, je ne grimpe pas au rideau moi non plus en écoutant le morceau ‘Personal Shopper’, d’ailleurs je suis loin de vouer un culte à cet artiste. Mais il lui faut reconnaître tout de même un certain génie tout de même, déjà, il vend des disques, lui.

Alors j’ai répondu au gars qu’il fallait cesser d’être prog intégriste, que pour moi Wilson était un génie. Et là c’est parti en coquille comme d’habitude.

Pourquoi les artistes qui réussissent, surtout dans le microcosme qu’est le rock progressif, seraient-ils forcément des escrocs, des plagieurs, des profiteurs, des vendus, des mecs sans inspiration, juste capable de faire du business.

Je suis content lorsque à un concert, la salle est pleine, les musiciens sont bons, les éclairages spectaculaires, le son de qualité et l’âge moyen du public inférieur à cinquante ans.

J’en ai un peu mare des sous-sols crasseux où traînent une cinquantaine d’incontinents septuagénaires nostalgiques qui espèrent entendre à nouveau du Magma, du Yes ou du Genesis des années soixante-dix. Ces vieux grincheux ont été jeunes, s’en souviennent-ils ? La musque est vivante, elle évolue, même dans le rock progressif trop longtemps sclérosé.

Si vous voulez jouer du canterbury écouté par deux-cent personnes, grand bien vous fasse, faites vous plaisir et laissez ceux qui désirent vivre de leur musique essayer de toucher un plus large auditoire. On dirait que dans le rock progressif, gagner sa vie en jouant de la musique, est presque devenu quelque chose de vulgaire.

Dans le monde du rock progressif, existe ce pseudo élitisme musical épouvantable qui bannit le 4/4 de la partition, exige des pistes de plus de dix minutes, des changements de tempo toutes les quatre secondes et des musiciens sortis du conservatoire. Mais qui écoute ça aujourd’hui ?

Le plus drôle dans l’histoire, c’est que en postant cette vidéo sur Facebook, mon post a fait un buzz, plein de personnes l’ont regardée, ont posté leurs états d’âme en commentaires, et par conséquent fait un grosse pub au prochain album de Steven Wilson. Alors merci à eux de soutenir, à leur manière, la création musicale.

Court circuit

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Les hypermarchés seraient en plein déclin nous dit-on. Face à la nouvelle concurrence des enseignes bio et des supérettes de proximité, les grandes enseignes ne résisteraient pas.

Il faut avouer que prendre sa voiture pour quelques kilomètres le samedi, la garer sur un parking bondé, chercher un caddie qui roule droit et parcourir d’énormes rayonnages pour trouver du beurre demi-sel, cela peut gâcher un week-end ensoleillé. D’autant que dans ces temples de la consommation, les clients se comportent comme des abrutis, bloquant les allées, fonçant dans les autres personnes, tournant en rond, le téléphone à l’oreille et tentant de vous gratter pour passer plus vite à la caisse.

La scannette permet d’échapper aux caisses, supprimant au passage des emplois mais honnêtement, la méthode me gave car il faut penser à effectuer le travail de l’employé chômeur à chaque article. Ma femme adore.

Existe-t-il des solutions alternatives aux temples de la consommation ?

Oui bien entendu. Les drives par exemple, vous êtes toujours obligé de prendre la voiture mais la commande se fait sur Internet au préalable. Moins de bousculade mais au final pas de vrai gain de temps. Il faut patienter dans le froid que l’employé esclave livre les sacs et souvent, même si votre liste de course standard a été enregistrée sur le portail, les produits n’étant pas toujours disponibles, vous perdez pas mal de temps à trouver un de substitution. La méthode manque de diversité et vous finissez par manger toujours la même chose. De plus, les grandes enseignes ne proposent qu’une petite sélection de produits dans leur catalogue. J’ai testé plusieurs drives, je ne suis pas convaincu même si parfois cela dépanne.

ll y a également la livraison à domicile, basée sur le même principe, des courses commandées sur Internet et une livraison à la porte. C’est généralement un peu plus cher, pas vraiment plus écolo et cela possède les mêmes inconvénients que le drive en terme de choix de produits.

Sinon, vous pouvez faire vos courses près de chez vous : le pain chez le boulanger, la viande chez le boucher, les fruits et légumes au marché et le reste dans les supérettes de proximité.

J’ai de la chance, dans ma rue, nous trouvons aujourd’hui trois de ces épiceries ‘fines’ qui servent également de point relais coli et dealer local. Elles sont ouvertes tôt le matin jusque tard le soir et même les week-ends ainsi que jours fériés. Je peux, panier à la main, aller faire mes courses à pied tous les jours. Que demande le peuple ?

Des courses de vin, bières, sodas, chips, biscuits et herbe afghane. Nous avons des épiceries mais nous ne trouvons rien à manger dedans et pour aggraver leur cas, elles se fournissent dans les hypers où je peux aller moi aussi faire mes courses pour moins cher évidemment.

En Italie, au Portugal, en Espagne et dans les grandes villes françaises, ces petites boutiques exiguës proposent de tout, viande, fromage, conserves, pain, fruits et légumes à deux pas de chez vous à des prix raisonnables, mais chez moi, on ne trouve que des chips et de la bière venues d’un supermarché voisin.

Alors où faire mes courses ? Je me rends dans un petit supermarché, pas trop loin de chez moi mais pas assez près pour me passer de la voiture, un magasin où le choix est très limité, où les dates de péremption sont à surveiller de très près mais où je boucle mes achats hebdomadaires en moins de trois quarts d’heure chrono. La quête des produits locaux et bio relève de l’aventure niveau dix pour un paladin, un magicien et deux guerriers, mais dans l’ensemble l’impact carbone n’est pas si important que ça. Il y a les quasi inévitables emballages bien entendu, le transport, mais ça pourrait être pire. Je pourrais prendre mon vélo avec un remorque accrochée à l’arrière pour faire ces courses, mais je ne vois pas où je garerais mon attelage et étant donné la configuration des pistes cyclables pour y aller, je préfère la voiture.


Gamin j’allais chercher le lait et les œufs à la ferme. Au marché le samedi, nous achetions les légumes, le pain au village et pour le reste, c’était l’épicier qui nous livrait. Nous consommions très peu de produits préparés mais ma mère était femme au foyer. Aujourd’hui nous n’avons (prenons) plus le temps de cuisiner. Nous sommes trop pris par les vidéos de chatons sur Youtube, explosant doublement notre bilan carbone.