Le Guirbaden

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Samedi, je suis allé me promener au château de Guirbaden. En réalité, je cherchais une autre ruine sur la carte lorsque je suis tombé sur ce site. Un château dominant le village de Mollkirch, à une demi-heure en voiture de Strasbourg. J’en ai visité des monuments depuis que je suis en Alsace, mais celui-ci ne figurait manifestement pas dans mes promenades passées.

J’ai trouvé sur Visurando une randonnée qui partait de Grendelbruch pour rejoindre le Guirbaden mais elle dépassait mes capacités physiques actuelles entre un reste de grippe et l’épitotruc du pied droit, même si mon kiné me dit de reprendre la marche, le sadique ! Rien d’insurmontable pour un être humain normalement constitué, deux heures trente-cinq de marche et cent soixante mètres de dénivelé. Mais voilà, deux heures c’est ma limite haute, après le genoux gauche commence à donner des signes de faiblesse et bien avant ça le pied droit clignote au rouge. C’est vraiment moche de vieillir.

Alors je suis parti un peu au hasard, sans itinéraire programmé, direction Mollkirch. Dans les rues étroites du village deux panneaux indiquant Château du Guirbaden m’ont conduit à une impasse et ce n’est que grace à la compétence Contacter résident (Mega) que j’ai trouvé la direction de la ruine. Il faut dire qu’après m’avoir vu passer trois fois devant leur maison au ralenti avec la voiture, les locaux sont devenus nerveux. Il fallait les rassurer.

Après avoir embourbé la voiture en forêt pour me garer, un chemin forestier en pente balisé d’une croix jaune (le club vosgien) grimpait en une trentaine de minutes au sommet de la montagne.

Là se dressait le château, sans doute le plus grand d’Alsace. L’édifice bâti au onzième siècle abriterait un trésor jalousement conservé sous les pierres. Dommage pour moi, je ne l’ai pas trouvé. Le château a été construit sur un ancien site romain et devait servir à défendre l’abbaye d’Altorf, autre lieu de promenade bucolique dominical.

Aujourd’hui une association s’occupe de sa restauration. Certaines parties, comme le donjon, sont fermées pour des raisons de sécurité mais il reste un vaste espace à visiter dont le palais qui constitue une pièce de choix.

Après avoir fait le tour des ruines et quelques photographies, je suis descendu au niveau des deux portes. Et en poursuivant mon chemin, je suis arrivé sur l’Esplanade, une seconde enceinte herbue fortifiée où se dressent la chapelle Saint-Valentin, la tour de la Faim et quelques ironiques tables à picnic. Cette partie du site est encore plus impressionnante que le château lui-même par ses dimensions même si au niveau architectural, elle est nettement plus épurée.

Le soleil de janvier jouait avec les fenêtres, les remparts et les tours, une belle lumière pour réaliser quelques clichés. J’ai regretté, comme à chaque fois que je visite un château, de ne pas avoir un drone pour capturer le monument vu du ciel et selon des perspectives différentes. Mais cela aurait encore alourdi mon barda constitué cette fois du Nikon Z6 II et d’un 24-200 mm passe partout.

Je suis revenu avec une soixantaine de clichés dont quelques un présentaient à mes yeux assez d’intérêt pour y consacrer quelques minutes de développement, fort de ma formation à Lightroom que je n’ai toujours pas achevée.

J’y retournerai certainement, en me garant cette fois au parking au lieu du chemin boueux en pleine forêt. De là le sentier doit-être balisé (ce sera plus simple que suivre le GPS de Visurando de mon iPhone). Une randonnée facile et bien indiquée – si on sait lire les panneaux – qui conduit à un site assez exceptionnel, même pour l’Alsace et qui me rappelle la magie des châteaux cathares.

Le marché de Noël

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Comme raconté précédemment, je m’étais juré de programmer une sortie photo au marché de Noël de Strasbourg. En réalité j’en ai fait plusieurs, de jour comme de nuit.

Le problème de Strasbourg Capitale de Noël, c’est l’affluence. Même dans les transports en commun c’est l’horreur alors autour des chalets illuminés, je vous assure qu’avancer dans la foule dense armée de gobelets de vin chaud et de smartphones, c’est l’enfer.

Pour réaliser des clichés de nuit, si on ne veut pas grimper dans les ISO, il es nécessaire de trimbaler un pied photo. J’ai emporté un mini pied très léger en fibres de carbone qui monte à peine à 1.50 m pour les longues poses et le Nikon Z6 II avec le lourd 24-70 ouvert à 2.8 constant pour la lumière.

Et pour tout vous dire, j’ai fait principalement de la merde. J’ai voulu jouer avec des poses très longues mais dans la foule dense cela ne donne pas grand chose. Les illuminations de Noël changeantes m’ont donné plus de fil à retordre que les éclairages de concerts et j’ai renoncé à de nombreux spots prometteurs à cause de la foule anarchique. En plus il faisait froid et malgré les gants en soie, la doudoune et les chaussures fourrées, j’ai rapidement eu les pieds et les mains engourdis.

Sur quatre-vingt clichés, je vais probablement n’en conserver que quatre ou cinq, autant dire un ratio catastrophique. Je n’ai pas réussi à photographier la porte de Noël, les perspectives illuminées, la magie de Noël et la foule en mouvement.

J’ai quand même quelques images acceptables que je vous livre ici et je vais essayer d’aller au sommet de la cathédrale de nuit pour capturer les lumières de la ville vues du ciel mais avec la sécurité déployée, je ne suis pas certain qu’ils me laissent monter avec mon attirail.

Une promenade à Strasbourg

Le vendredi avant le Black Friday, je suis allé me balader à Strasbourg avant la cohue du vendredi noir et du marché de Noël. Car à partir de fin novembre, la ville ne nous appartient plus.

J’aime déambuler de la place de La Bourse jusqu’à la place des Halles en empruntant des rues et ruelles en fonction de mon humeur. J’emmène toujours un appareil photo au cas où, histoire de donner un but à la promenade autre que le shopping.

Cette fois je partais avec le Nikon Z6 II et le tout petit 40 mm ouvert à f 2, afin de travailler avec une focale fixe en manuel. Cela oblige à réfléchir plus sa photo et à trouver le bon spot.

C’est en sortant de la boutique LEGO, place des Halles que j’ai réalisé les quatre clichés de la journée. Le ciel offrait quelques éclaircies et le soleil baissait à l’horizon, la plus belle lumière qui soit.

La première photo fut pour cette sculpture moderne de la place de Halle, une femme qui escalade un poteau métallique dressé vers le ciel. Une œuvre d’art que j’ai photographié souvent mais jamais sous cette angle.

Le seconde fut prise d’un pont. Un coucher de soleil on ne peut plus classique sur l’Ill mais la perspective me plaisait comme les lumières.

Passé le pont, il y avait le quai longeant l’Ill, au bout duquel pointait le soleil. J’y voyais déjà une image en noir et blanc hyper contrastée dont j’ai l’habitude.

La quatrième et dernière s’est présentée à moi cinquante mètres plus loin. La la ville se reflétait dans une grande façade vitrée aux couleurs du couchant.

Chacune de ses images est passée par Lightroom. La femme dans le ciel n’a pas exigé beaucoup de travail. J’ai par contre passé beaucoup de temps sur la photographie du pont, atténuant le soleil, renforçant les reflets, masquant les lumières parasites. La photo des quais fut vite réglée, c’est une technique que je maîtrise bien maintenant et je suis nettement plus à l’aise en noir et blanc. J’ai pas mal tâtonné avec la façade vitrée, déjà pour redresser l’image et ensuite pour choisir entre noir et blanc et couleur. J’ai finalement opté pour la dernière solution. 

Sur ces quatre photographies prises en quelques minutes dans un rayon de deux-cent mètres, trois on fait un bide et une à dépassé les cent favoris sur Flickr.

Dans une exposition j’aurais tout misé sur la rue en noir en blanc mais c’est le couché de soleil sur le pont qui à eu du succès. Je ne suis pourtant pas vraiment satisfait du développement malgré les leçons que je poursuit sur Lightroom.

Il est vrai que je me suis retiré de nombreux groupes Flickr où je partageais abondamment mes photos pour ne me concentrer que sur une petite poignée en fonction du thème de l’image. Du coup je touche nettement moins de monde.

Ce week-end je vais essayer d’aller au marché de Noël équipé d’un pied photo pour réaliser des images de nuit. L’exercice risque d’être périlleux avec la foule compacte mais l’aventure est tentante.

Z neuf

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Depuis sa sortie, je fantasme sur le boîtier pro hybride haut de gamme de chez Nikon.

Plusieurs raisons à cela, son capteur, son grip intégré, le shutter absent des autre modèles de la gamme, son autofocus accrocheur et mon vieux D810 qui est à bout de souffle.

Le monstre coûte un bras et, il y a peu, je n’aurai pas eu les moyens de me l’offrir sans saigner le budget familial. 

Un tel boîtier dans les mains d’un amateur, c’est clairement de la confiture donnée aux cochons.

Mais soudain, j’ai eu les moyens de mon rêve, alors pourquoi ne pas me la peter devant mes camarades de jeu pendant les concerts après tout ?

J’y vais, j’y vais pas ? Allez ! Qu’est-ce cinq mille neuf cent quatre vingt dix neuf euros pour un smicard ? 

Plusieurs mois de salaire…

Mi novembre, le Nikon Z9 est redevenu disponible chez les revendeurs, je pouvais réaliser mon fantasme.

Pourtant c’est un petit accessoire à moins de cent euros qui a principalement fait basculer mon choix. Le Kase filter dont je vous ai déjà parlé et qui redonne ses lettres de noblesse au Nikon Z6 II.

Ensuite il y a ma fibre écologique qui a fait pencher la balance. Pourquoi acheter quelque chose dont je n’ai pas forcément besoin et qui lors de sa fabrication possède une empreinte carbone non négligeable sans parler des terres rares nécessaires et de son transport en Europe.

Il y a également le fait que je couvre nettement moins de concerts et que le Z6 est un boîtier plus lumineux que le Z9. J’ai même testé Chez Paulette une config avec un seul boîtier et un objectif. Ça peut le faire car je travaille principalement au 70-200 mm ouvert à 2.8.

Donc c’est décidé, je vais rester avec le Z6 II. J’ai déjà étendu ma gamme d’objectifs à monture Z avec le 40-2 et le 24-200. Le premier pour la vidéo, le second pour les promenades. J’utilise nettement moins le D810 lourd et encombrant, surtout avec son grip, et même le Panasonic GX9 que j’emmenais partout commence à être remplacé par le Z6 sans le grip équipé du 40 mm pour voyager léger.

Je louche quand même du côté des drones de temps en temps pour faire des clichés vu d’en haut de paysages et châteaux. Quand je vois certaines photographies vues du ciel ça me fait envie. Mais c’est encore un gadget onéreux qui ne servirait pas souvent, tout ça pour faire moins bien que d’autres photographes. 

Je vais par contre surveiller les futures productions TAMRON pour la monture Z. Pour l’instant il n’y a qu’un 70-300 mm au catalogue mais il est question que cela évolue. J’aurais bien besoin d’un objectif macro et d’un bon doubleur.

Voyager léger

Avec mes soucis de santé, les longues marches solitaires dans les Vosges, chargé d’un lourd sac à dos, ne sont pas recommandées. Mais c’est l’automne et je n’ai pas l’intention de me priver des magnifiques couleurs de la nature. 

Pour palier à ce problème, je choisis des itinéraires faciles et surtout je voyage léger.

J’avais pris l’habitude de trimbaler un Nikon D810 avec son grip et des optiques magnifiques mais très lourdes comme le 70-200 mm ouvert à 2.8. Mais un sac à dos chargé de cinq à sept kilos de matériel qui n’arrange rien à mes problèmes de talon.

Avec le Kase Filter, je redécouvre le boîtier Z6 II, ses performances, ses fonctionnalités et son poids nettement inférieur. J’ai démonté le grip pour gagner quelques grammes et je pars avec une seule optique. Pour l’animalier c’est le 200-500 mm ouvert à 5.6 auquel je rajoute un doubleur. Je passe en format DX, gagnant encore un facteur 1.5 soit une focale réelle de 1500 mm. Avec le pied, ça reste très lourd mais difficile de faire autrement. Avant je faisais la chasse aux canards avec un D810 alourdi par son grip, le 200-500 et le doubleur. L’avantage, c’est qu’en DX, il me restait encore pas mal de pixels.

Maintenant c’est nettement plus ric rac mais j’ai redécouvert la mise en relief du sujet lors de la mise au point manuelle, un algorithme très performant qui m’a autorisé la première photo nette de la planète Jupiter. Car avec le doubleur, adieu l’autofocus et quand on est bigleux comme moi, cela donne des images floues.

Pour les promenades j’emmenais le 24-70 mm et le 70-200 mm mais je viens de m’équiper d’un 24-200 mm ultra polyvalent et encore plus léger afin de n’emporter qu’un seul caillou avec moi. Je passe de 3.5 kg à 1.3 kg dans cette configuration.

Je n’ai pas besoin d’une ouverture constante à 2.8 pour mes promenades dominicales et si une photo exige une optique plus performante, je recommencerai avec tout le barda. Ce ne sera pas la première fois que je reviendrai sur une promenade juste pour refaire une image.

Et pourquoi trimbaler un sac photo, si je ne part en promenade qu’avec un objectif et un boîtier ? Je vais arrêter de jouer à l’astronaute et au kéké avec son gros matos sauf pour les occasions où un équipement exigeant sera requis comme lors des concerts.

Pour la vidéo, je vais également troquer le 24-70 ouvert à 2.8 pour un 40 mm entrée de gamme ouvert à 2. Un tout petit objectif hyper léger qui sera bien plus simple à mettre en place derrière le prompteur.

L’idée c’est d’utiliser le Nikon Z6 comme le Panasonic GX9, c’est à dire de voyager léger mais avec quand même un boîtier qui tient la route et qui ne pèse pas deux tonnes. Un petit investissement optique pour des promenades sans les courbatures.

Reste à trouver un remplaçant au Nikon D810 qui commence à donner des signes de faiblesse. J’ai regardé du côté de chez Sony et Canon pendant un temps mais cela impliquerait de changer mes optiques. Le Nikon D850 est un candidat sérieux mais je regarde également du côté du Z7 II et bien entendu le Z9. Du simple au double question budget.

Formation à Lightroom

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Depuis quelques années je travaille avec Lightroom pour développer mes photographies. Un logiciel en abonnement de chez Adobe qui est une des références en matière de traitement des fichiers RAW.

Mais j’avoue, je ne me suis jamais vraiment formé à l’outil. J’ai bidouillé, tâtonné, acquis quelques automatismes sans vraiment savoir ce que je faisais.

Alors je le suis décidé pour suivre une formation en ligne, pas sur le logiciel lui-même mais sur la manière de l’utiliser pour donner du peps à mes images.

Il y a pléthore de formations de ce genre sur la toile. J’ai choisi celle d’un youtubeur dont je regarde régulièrement les vidéos, Benjamin Tantot et son émission Derrière la Caméra. Pourquoi lui ? Déjà pour encourager son travail et parce que j’aime bien son style.

La formation en cinquante-sept leçons commence par une présentation de tous les outils de Lightroom dans l’ordre logique de leur utilisation en treize vidéos, des réglages de base jusqu’à une explication bienvenue de l’histogramme.

J’ai appris beaucoup de choses sur cette première partie. Il y a des concepts que j’utilisais à l’aveugle et d’autres outils que je n’utilisais tout simplement pas faute de comprendre leurs effets.

Du coup, après ces présentations, je me suis retrouvé perdu avec toutes ces nouvelles possibilités qui s’offraient à mon image. Je n’arrivais plus à développer un cliché. Honnêtement, je ne me suis pas encore remis complètement et mes retouches prennent maintenant beaucoup plus de temps qu’auparavant.

Ensuite Benjamin se lance dans des cas pratiques, avec des fichiers RAW qu’il met à votre disposition pour pouvoir jouer à la maison.

Ces parties vont trop vite pour moi même si chaque vidéo est assez longue. Il touche une jauge, ajuste une autre, revient en arrière, passe à un autre outil, corrige à nouveau, tâtonne, hésite tout en commentant ses choix. Après des traitements de base, que j’aurais probablement appliqué à peu près de la même manière, Benjamin pousse assez loin le traitement avec des retouches locales, ouvrant de multiples possibilités insoupçonnées mais qui vont bien au-delà de ce que je considère comme étant du domaine du développement photo. Après, il faut bien avouer que le résultat final est impressionnant.

Son analyse de la photographie est très intéressante également : d’où vient la lumière, les tonalités chaudes et froides, la dramatique de l’image, les perspectives, les différents plans. Mais sur cette partie-là, j’aurais clairement besoin d’un module supplémentaire pour apprendre à analyser un cliché. Je ne sors pas des beaux-arts et mon approche d’une image est purement instinctive.

J’ai encore beaucoup de cas pratiques à regarder, mais déjà, je change mon approche des photographies avec Lightroom, ce qui était le but initialement recherché. Je ne sais pas si mes photographies seront plus belles pour autant mais je comprends mieux ce que je fais et comment.

Donc si vous êtes un peu léger avec la manipulation de Lightroom, je ne peux que vous encourager à suivre une formation comme celle de Benjamin Tantot

Le filtre

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Ceux qui suivent ces billets régulièrement doivent savoir que je me prends pour un photographe. Il faut bien donner une raison à son existence n’est-ce pas ?

Un photographe très amateur mais qui n’hésite pas à s’offrir du matériel haut de gamme. Après un Nikon D7200, un D7500, un D810 et un Panasonic Lumix GX9 j’ai craqué pour un Nikon Z6 II.

Rassurez-vous, je n’ai pas tout ces boîtiers à la maison. J’ai revendu le D7200 puis le D7500 et leurs optiques au format DX au fur et à mesure des nouvelles acquisitions.

J’ai été un peu déçu par le Z6 II. Car d’accord le boîtier est léger mais les optiques sont toujours aussi lourdes. Mais surtout, cet hybride possède un gros défaut, il prend la poussière. Non pas parce que je ne l’utilise pas, bien au contraire, mais parce qu’à chaque changement d’objectif ou presque, même en faisant très attention, de la poussière se dépose sur le capteur.

Et comme je traite la plupart de mes images en noir et blanc très accentué, ces petites imperfections se voient et nécessitent une retouche. Et je déteste faire de la retouche locale. Je suis adepte du développement Lightroom, pas Photoshop.

Du coup, alors que je nettoie le capteur du D810 une fois par an, celui du Z6 II fait une toilette mensuelle et après chaque concert. Et le plus souvent, je ne change pas l’objectif monté dessus. Je n’ai du coup que deux optiques Z.

Il y a peu, en trainant sur les forums, j’ai lu des sujets sur le problème. Le Z9 a six mille euros à résolu le souci avec un rideau comme ses concurrents Canon et Sony. Oui mais bon, je suis un photographe amateur tout de même. Un Z9 serait de la confiture donnée aux cochons. 

Certains photographes préconisent d’enlever la batterie du Z6 en marche. Une action audacieuse qui a pour effet de refermer le rideau et de protèger le capteur lors du changement d’objectif. Mais Nikon recommande de ne jamais faire cette manip et tout informaticien qui se respecte doit comprendre pourquoi. L’électronique n’aime guère ce genre de traitement.

Une autre personne a laissé un lien sur le forum en conseillant y jeter un coup d’œil. A la suite, de nombreux commentaires criaient au miracle. Alors je suis allé voir, car j’aime bien croire aux miracles.

Le bidule s’appelle le Filtre Kase Clip-in pour Nikon Z6 et Z7. C’est un tout petit filtre qui s’installe dans le boîtier entre le capteur et l’objectif. Une minuscule feuille de verre de 3,3 grammes qui a pour fonction de protéger le capteur des poussières lors d’un changement d’objectif. 

Vous me direz, si les poussières ne se déposent par sur le capteur, elles vont le faire sur le filtre. Exact, mais reconnaissez qui est nettement moins flippant de nettoyer un filtre qu’un capteur.

Le hic, c’est qu’il s’agit de 3,3 grammes au prix de l’or, 79 euros sans les frais de ports et taxes douanières. Au bout du compte le filtre m’a coûté environ 115 euros. Ça fait réfléchir. Mais depuis le temps que je m’interdisais d’utiliser d’autres optiques que le 24-70 sur le Nikon Z6, la dépense valait peut-être le coup.

J’avoue que j’ai flippé pour l’installer. D’abord il fallait évidemment nettoyer le capteur avec un petit bâtonnet imbibé, histoire de partir sur une bonnes bases. Et je n’aime pas faire ça. Ensuite il a fallu déposer le filtre avec son applicateur devant le capteur sans faire de bêtise, la moindre erreur pouvant être fatale. 

Ensuite le filtre prend vite la poussière et du coup une fois en place, j’ai dû le démonter, le nettoyer et le remettre en place. Enfin, le clip donne vraiment l’impression de tenir par la Voix du Saint Esprit, ce qui est assez flippant.

Mais voilà, le Kase Filter est maintenant installé devant le capteur du Nikon Z6 et il semble tenir. Je peux changer d’objectif sans craindre de salir les photo cellules si fragiles et enfin utiliser la bague adaptatrice pour mes optiques en montures F.

Reste à tester les éventuelles aberrations optiques que pourraient engendrer la présence de ce filtre entre les optiques et le capteur. Je vous en parlerai certainement dans un prochain billet, si je trouve quelque chose à dire.

Le talon d’Achille

Deux semaines de vacances à la maison en septembre. Le bonheur ! La saison idéale pour des promenades dans les Vosges, le jardinage, la photographie et la lecture sur un transat.

Je suis ce que l’on appelle vulgairement un pantouflard, quelqu’un qui aime sa maison, son jardin et les promenades dans la région.

Peu avant de profiter de ces congés mérités, je traînais un peu la patte, une douleur sourde dans le talon, rien de grave, sans doute de la fatigue. Mon hernie discale était également de la fête comme un truc coincé à l’épaule. Rien qu’un bon repos ne saurait réparer.

Le premier lundi des vacances, je pris la route du Parc de Sainte-Croix pour saluer les loups, les ours et les ratons laveurs. Mon traditionnel safari photo de la fin de l’été. Trois heures de route, six heures de marche, six kilos de matériel photo sur le dos, autant dire que je suis revenu cassé en deux, mais heureux. Ceci dit, une petite douleur irradiait du talon jusque mes orteils et mon dos était en compote. Du coup le mardi, j’ai zombifié.

Mercredi, pluie. J’ai acheté quelques albums sur Bandcamp et en ai écouté beaucoup d’autres. Jeudi, pluie, musique. Après un été de sécheresse, il fallait que le ciel me tombe sur la tête pendant les vacances. Du coup, le jardin c’est brutalement transformé en jungle.

Vendredi, débrousaillage, tonte, désherbage, jardinage et passages aux déchets verts. Une écharde d’un bon centimètre s’est plantée dans mon pouce gauche. L’opération pince à épiler a été un pur régal et je crois qu’un petit bout est resté coincé sous la peau, histoire de me rappeler de porter des gants plus épais la prochaine fois.

Lundi, je suis reparti dans les Vosges, à la cascade du Nideck en traînant un peu la patte ce qui ne m’a pas empêché de prolonger la marche. Mardi j’ai fait une nouvelle promenade plus longue encore, du côté de l’étang de Hanau, et mercredi je suis allé voir le médecin, car même la nuit, mon talon me lançait. Verdict, un truc au nom imprononçable de la famille des tendinites, le genre de chose qui met du temps à guérir à condition de rester au repos total.

Mercredi soir, c’était soirée Star Wars, trois épisodes de la nouvelle série Andor à déguster au calme. Enfin en théorie, car à table, après avoir avalé un anti inflammatoire pour le talon, avec pour effet secondaire d’affaiblir la coagulation du sang, je me suis planté un couteau très pointu dans la paume de la main gauche. Planté oui, et profondément vous voyez. Alors ça s’est mis à pisser rouge.

Un dénoyautage d’avocat bien mûr qui s’achève aux urgences. Trois points de suture plus tard me voilà avec un énorme pansement à garder pendant trois semaines, le genre de truc qui vous empêche de conduire, de tenir un appareil photo, de taper au clavier, sauf d’une main, de découper un avocat en deux et d’en extraire le noyau. Ceci dit, pour cette dernière activité, ça n’est peut-être pas plus mal…

Le jeudi, ce furent des visites au pharmacien qui m’avait vu la veille, à l’infirmière pour programmer ses prochains passages à la maison pour changer le pansement, au radiologue hilare de photographier mon pied alors que ma main est bandée, à l’autre radiologue pour l’échographie, amusé de retrouver ma bosse sur le gros orteil et pour finir au médecin étonnée de me revoir si vite. Un tout nouveau programme de vacances qui vont se prolonger, en survêtement et sandales, parce que les ceintures, les boutons et les lacets, c’est devenu trop compliqué pour l’instant. Quelqu’un peut me couper la viande ? S’il vous plait…

Autoportrait

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Difficile d’apprendre à jouer avec la lumière lorsque vous n’avez pas de modèle sous la main.

Je dispose bien des projecteurs, de l’écran et de l’appareil photo, mais personne à placer devant l’objectif.

Alors c’est moi qui m’y colle.

A l’aide de l’application SnapBridge de Nikon, je peux contrôler le boîtier à distance, régler quelques paramètres, regarder ce que je cadre et prendre la photo. 

Une télécommande de luxe bien pratique même s’il faut que je m’y reprenne toujours à deux fois pour établir la connection avec l’appareil photo. Je croyais qu’ils avaient corrigé ce bug. Ben non.

Donc je parlais de portraits et d’éclairages. Avec un fond noir, deux spots LED sans softbox, je travaille la position de la lumière sur le visage pour obtenir différents éclairages et textures.

Ce n’est pas facile car il faut regarder le smartphone où se trouve l’application SnapBrige pour se faire une idée du résultat et fatalement lorsque l’on prend la photo, le visage et les yeux bougent un peu, le temps de baisser les bras pour cacher l’écran.

Lumière dure, noir et blanc accentué avec beaucoup de clarté, c’est comme ça que j’aime les photographies depuis pas mal de temps, on va dire que c’est mon style à moi.

Le défaut et l’intérêt de ces traitements, c’est que cela exacerbe tous les petits défauts de la peau, les rides, les poils, les tâches, et de ce côté là je suis gâté. J’ai même dû retravailler certaines images pour ‘épiler’ les oreilles et le nez. Oui c’est moche de vieillir. Pour le rendu brumeux ouateux à la David Hamilton, vous repasserez. Après, j’ai amplement dépassé l’âge de ses modèles.

Alors pas de panique, si mes épaules sont dénudées, c’était pour l’esthétique toute relative de la chose. Je ne suis pas narcissique au point pour poser à poil. Je le précise car j’ai eu des réflexions à la maison et comme mes voisins me prennent pour un pervers, autant être clair, hein les petits enfants, vous aimez les films de gladiateurs ?

Bon passons.

Pour ne pas avoir à trop retravailler l’image, je n’éclaire pas le fond noir, les spots regardent un peu vers l’objectif. J’ouvre à 2.8 pour flouter le fond ce qui me permet également de moins éclairer.

Je n’ai d’abord allumé qu’un des deux spots pour obtenir une ombre très marquée sur le visage. Puis j’ai varié l’orientation de celui-ci, de face, de côté, aux trois quarts, de dos, car ici c’est le modèle qui doit bouger, l’appareil est sur un pied. Ensuite j’ai ajouté une seconde lumière, plus faible pour déboucher les ombres. Cela donne des images plus douces, moins contrastées malgré mon traitement noir et blanc très tranché.

J’ai fait une seconde série le lendemain, plus habillée cette fois, cadrée plus large, en ajoutant un petit projecteur LED dans le but de faire briller les yeux (raté) et en mettant en place les softs box. Entre temps je m’étais rasé même si ce n’est pas flagrant. J’ai posé le smartphone sur un pied également pour être plus à l’aise et mieux voir ce que je photographiais. Un des projecteurs éclairait le plafond blanc à 45 degrés, l’autre en partie tourné vers l’objectif, illuminait mon côté gauche.

Il faudrait sans doute que je rejoigne un club photo pour approfondir toutes ces techniques au lieu de jouer tout seul à poil dans mon salon…

Likez moi

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J’adore lorsque Flickr m’envoie plein de notifications pour certaines photographies. À peine postée, les vues grimpent en flèche, les favoris s’accumulent et les commentaires fusent. Pendant quelques heures j’ai l’impression d’avoir touché à la célébrité du bout de l’objectif.

J’adore lorsqu’une chronique en images décole, comprenez qu’elle dépasse les quinze vues, reçoit deux commentaires et trois like. Je me dis alors que je vais pouvoir enfin monétiser mes contenus YouTube.

J’adore lorsqu’un article du blog fait le buzz, d’ailleurs j’en écris certains juste pour cela. Les commentaires tombent, les partages se succèdent, les vues grimpent en flèche et l’article inonde la toile de sa bonne parole.

Quelques unes de mes photographies atteignent parfois les deux cent favoris et quelques milliers de vues. Ce n’est pas cela qui fera de moi un photographe professionnel pour autant. Je suis loin du compte.

Une de me chroniques a dépassé les six cent vues, mais ça ne compte pas, c’était celle de Marillion. Les plus regardées approche la centaine, ce n’est pas si mal mais cela ne justifie pas le temps passé. Mais comme je suis nul à l’écran…

Quelques articles du blog tirent leur épingle du jeu, mais ils sont rares. Il faut dire que j’écris tout ce qui me passe par la tête sans vraiment penser à ceux qui pourraient me lire. Ce blog, c’est ma thérapie à trente euros par an, le prix de l’hébergement du site WordPress.

Mon égo misérable se contente de ces quelques reconnaissances injustifiées pour exister. Mais des fois, j’avoue, ce relatif succès a le dont de m’énerver.

Par exemple la chronique de Marillion, pourquoi a-t-elle fait le buzz (en comparaison des autres bien entendu) ? La chronique n’était ni meilleure ni pire, juste que je parlais de Marillion. Les fans, nombreux sur Internet, se dint déchaîné.

Pour les photos, c’est un peu la même chose. Des fois un cliché s’envole alors que je ne lui trouve rien de plus que les autres. A croire que j’ai fondamentalement pas de goût.

Mais qu’importe. J’aime les like, les coeurs, les vues, les commentaires, alors allez-y, donnez moi l’illusion, ne serait-ce que quelques minutes, d’avoir du talent, d’être populaire, de faire le buzz, j’adore ça.