Persefone – Metanoia

C’est en Andorre que vivent les membres du groupe Persefone, du metal prog à chant clair et growl que j’ai découvert à l’époque de Neoprog grâce à leur manager que j’avais croisé lors d’un festival. 

Il m’avait à l’époque, proposé une interview du groupe et de couvrir leur live en Allemagne. Une rencontre fort sympathique, un concert éblouissant et un premier vinyle dédicacé par le groupe, l’album Aathma, que je vous recommande fortement au passage.

Je les avais perdus de vue après un EP trop musclé à mon goût, vous savez quand ça tabasse et que ça gueule en même temps. Mais à l’annonce de la sortie de leur nouveau LP, j’avais envie de renouer avec la formation.

Le quatre février au matin, je pré-commandais Metanoia sur Bandcamp. Le soir même, après une écoute, je commandais le vinyle chez EMP, oui c’est là maintenant que je fais mes courses, les frais dissuasifs de port m’ayant éloigné des boutiques étrangères, merci le Brexit.

La couverture représente un gigantesque monolithe de lumière faisant face à une minuscule silhouette humaine dans le décor minéral d’une grotte ou d’une carrière à la roche grise. 

Metanoia, ou la transformation mystique d’un être, le changement total de la pensée auquel nous convie Persefone avec près d’une heure de metal progressif avec de longues sections instrumentales et assez peu de growl au final.

Avec un titre fleuve de onze minutes, la troisième partie de ‘Consciousness’, un autre en trois parties de plus d’un quart d’heure, des atmosphères entre métal, cinématique, progressif et symphonique, Persefone poursuit l’histoire de leur quatrième album Migration et entame une nouvelle aventure musicale.

Entre le chant clair de Einar Solberg et de Miguel Espinosa se glissent les rares explosions de growl de Marc Martins comme dans ‘Architecture of the I’, ‘Merkabah’ ou ‘Anabasis Pt. 2’. Un contraste saisissant comme la musique qui passe du Djent tabasseur au cinématique planant avec une rare fluidité.

‘Metanoia’ et ‘Anabasis Pt 1 et 3’ jouent de motifs cinématiques quand ‘Katabasis’ ou ‘Anabasis Pt 2’ donnent de grosses baffes de metal et que ‘Consciousness Pt. 3’ explore des mondes clairement plus électroniques, l’ensemble offrant un album riche, varié et cependant très cohérent.

Alors je sais bien que nous ne sommes qu’au mois de mars. N’empêche, Metanoia pourrait bien être l’album de l’année, si ce n’est pas le cas, 2022 sera une superbe année musicale. Allez le découvrir sur Bandcamp et plus si affinité.

Teeshirt : Devin Townsend

Ça coule de source

Les grandes manœuvres viennent de débuter, un nouvel Ayreon arrive le 28 avril. Impossible de passer à côté d’une telle sortie, le webzine doit être de la partie.

Première étape déjà lointaine, commander l’album, car je suis un inconditionnel. Seconde phase, essayer de sortir une chronique avant la date de parution.

Pas si simple, Arjen Lucassen vient de changer de label, de Inside Out il a rejoint les rangs de Mascot, et nous n’avions aucun contact chez eux.

  • Nouer des relations avec Mascot, check
  • Contacter Mascot pour obtenir une promo en avance de phase, check.
  • Quand le son arrive, écouter, réécouter et écouter encore les 1h30 du concept album. Check.
  • Lire l’imposant livret numérique de 28 pages en anglais, binaire, arabe et langue inconnue, afin de comprendre l’intrigue, check.
  • Recevoir la promo en CDs quelques jours plus tard d’un promoteur et recommencer l’écoute en profitant d’un son honorable, check.
  • Trouver la solution à l’énigme de TH-1 présente dans le premier morceaux « 01110100 01110010 01110101 01110011 01110100 01010100 01001000 00110001 », check.
  • Dégager un créneau horaire pour une interview avec Arjen via Skype, check.
  • Préparer des questions pas encore posées avec un temps limité à 25 minutes, check.
  • Commencer la rédaction de la chronique pour qu’elle soit prête à temps, check.
  • Faire les courses, aller bosser, dormir, ne pas stresser, check.

Mais qu’est-ce que j’ai pu oublier ?

  • Bosser mon anglais
  • Saisir les méta-données relatives à l’album dans la base de données du webzine
  • Bosser mon anglais
  • Vérifier ma config Skype, l’enregistreur Skype
  • Bosser mon anglais
  • Préparer la vidéo promotionnelle de l’interview
  • Bosser mon anglais
  • Se renseigner sur la prononciation du prénom de Arjen
  • Bosser mon anglais
  • Ecouter vraiment l’album et dégager ses temps forts
  • Bosser mon anglais

La troisième étape, la plus longue, consistera en ceci :

  • Relecture de la chronique et corrections puis mise en forme
  • Transcription de l’interview en anglais
  • Traduction de l’interview en français
  • Relecture des deux versions
  • Saisie des deux versions
  • Obtenir des visuels pour illustrer l’interview
  • Tout mettre en forme
  • Et publier

Choix cornélien

Ce soir, si tout va bien, je vais écouter Haken au Club de la Laiterie à Strasbourg. Ce sera mon premier concert de Haken, un événement donc. Pour l’occasion, je devrais bénéficier d’un pass photo, je dis bien devrais, car il y a toujours une certaine incertitude avant d’avoir franchi la porte de la salle avec l’appareil photo, surtout au Club, je ne sais pas pourquoi.

Le Club, est une petite salle, pas forcément bien fichue, avec la console qui prend beaucoup de place, une scène étroite, des enceintes surdimensionnées et peu de place pour bouger. Exercer la fonction de photographe de concert dans cette salle n’est pas aisée. Quand le public répond présent, qu’il s’agit de métal et que le public s’agite, comment dire, c’est l’enfer. La dernière fois, pour Esben & the Witch, je n’ai pas vraiment brillé. Là ce soir, il pourrait y avoir du monde, et, étant données les deux premières parties très métal, The Algorithm et Next To One, cela risque de chahuter dans le public.

Donc mon problème est le suivant, comment m’équiper ? Je sens, qu’encombré de deux boîtiers, histoire de passer d’une focale à l’autre sans changer d’objectif, je vais avoir du mal à bouger dans la foule compacte sans craindre pour le matériel. Alors j’hésite à ne venir qu’avec un seul objectif très polyvalent, quitte à perdre beaucoup en lumière; le Nikkor 18-140 ouvert à 3.5.

Pour compliquer le tout, demain matin, Laurent part pour le festival de Bergkeller –  Reichenbach et a besoin d’un des boîtiers pour couvrir le festival. Un argument de plus pour ne prendre qu’un seul boitier histoire qu’il n’arrive pas avec une batterie à plat et une carte SD pleine au festival. Vous me direz, je pourrais vider la carte mémoire à une heure du matin et recharger la batterie, mais bon voila, je me lève à 6h00 demain pour aller pointer à l’usine, alors bon, pas motivé…

Alors je fais quoi ?