ZWO AM5

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Voila un titre peu racoleur sauf pour une petite minorité de nerds fondus d’astronomie. 

On parle ici d’une monture de télescope, une monture équatoriale, c’est à dire qui compense le mouvement de rotation de la terre. 

Les montures sont des équipements en fonte assez lourds et encombrants doublés d’un trépied en aluminium et de contrepoids. Ma monture actuelle, la AVX pèse trente cinq kilogrammes sans l’instrument et avec un contrepoids de cinq kilos à peine suffisant pour faire de la photographie.

J’essaye d’utiliser depuis peu un téléobjectif pour réaliser des photos de galaxies et nébuleuses sur une monture, un setup plus simple et lumineux à champ large pour capturer des objets comme la galaxie d’Andromède.

Pendant que l’appareil empile des photographies, j’aimerais bien faire de l’observation visuelle avec le télescope histoire de profiter à fond des rares nuits étoilées alsaciennes. Du coup, l’acquisition d’une seconde monture s’est imposée à moi. J’avais repéré une monture Sky Watcher HEQ5 finement calibrée sur Leboncoin à un prix raisonnable. Elle aurait parfaitement fait l’affaire.

Mais voilà, déjà que descendre le télescope du premier étage avec la monture prend près d’un quart d’heure et me ruine le dos, mais répéter l’opération deux fois risque de me clouer rapidement dans un fauteuil roulant. On parle ici d’une centaine de kilos à transporter à chaque fois tout de même.

Alors j’ai commencé à zieuter du côté de la monture ZWO AM5 dont j’avais entendu parler sur Astronomie Pratique. ZWO c’est la société qui fabrique l’Asiair et ma caméra de guidage. Leur monture, l’AM5 pèse cinq kilos et est capable de porter 13 kilos de charge sans utiliser de contrepoids. Le trépied associé, le ZWTC40 est en fibre de carbone et pèse quant à lui moins de trois kilos. Oui, on parle de huit contre trente-cinq kilos. C’est énorme !

Mais la qualité principale de la monture ZWO AM5 tient surtout à sa précision, une erreur période inférieure à 20 secondes d’arc. Évidemment, il y a un hic. Le prix. La monture HEQ5 coûte dans les 1300 euros neuve. La AM5, le double et sans le trépied. Ça devient tout de suite un autre budget.

Par chance j’avais encore quelques économies de côté et le gouvernement vient de nous verser une prime miraculeuse dernièrement. Pour boucler le budget, sans taper dans les ressources vitales, il me manquait 500 euros. Et ça tombait bien puisque je voulais me séparer de mon boîtier photo Lumix GX9 que je n’utilise plus beaucoup. Alors j’ai passé une annonce sur Leboncoin et en 24h j’avais vendu le matériel. Le budget était bouclé.

Restait à commander la monture. Sur les boutiques en ligne, où j’ai l’habitude de commander, la monture était en rupture de stock. J’ai contacté directement le constructeur pour connaître les disponibilités et les taxes douanières auxquelles s’attendre mais je n’ai pas reçu de réponse. Enfin si mais trop tard. Par chance, miraculeusement, chez Astroshop.de, le produit est devenu disponible et même s’il était légèrement plus cher, je n’ai pas hésité une seconde.  

Sur la monture AM5 tout est prévu pour recevoir l’écosystème ZWO. Une queue d’aronde pour fixer l’Asiair, deux vis pour attacher la lunette guide, une sortie 12 V, un joystick de pilotage et une valise pour transporter la monture. Ce dernier point peu sembler futile, n’empêche c’est super agréable d’avoir cet accessoire en prime.

Je peux transporter la monture et le trépied d’une main, même avec le téléobjectif fixé dessus et installer le tout au fond du jardin sans effort.

Maintenant je vais devoir presque tout réapprendre. C’est une monture sans viseur polaire ni Goto pour la mise en station. Elle se pilote en Wifi via une application et avec l’Asiair que je commence à peine à maîtriser. Mes prochaines sorties astronomiques risquent d’être intéressantes.

D’ailleurs, mardi dernier, le ciel était magnifique pour la première fois depuis très longtemps. J’ai chargé la voiture le midi avec les deux montures et suis parti au champ du feu tester le matériel à 16h. A 17h j’étais au sommet du monde, le soleil venait de se coucher et j’ai commencé par régler mon alignement polaire à l’aide du logiciel intégré dans l’Asiair. Le ciel était magnifique, limpide, il faisait cinq degrés de plus qu’en plaine, une nuit idéale pour les étoiles. Et même si je travaillais le lendemain, j’avais bien l’intention de rester là jusqu’au petit jour.

Mais après quelques secondes de manipulation, la monture ne répondait déjà plus du tout. Le câble USB entre l’Asiair et la monture venait d’être broyé par le mécanisme surpuissant. J’avais mal passé ma connectique autour du pied. Faute d’un second câble USB A USB B dans ma mallette, j’ai tout remballé et suis redescendu sur Strasbourg. Deux heures de route pour rien et une nuit d’observation gâchée.

Arrivé à la maison, j’ai vérifié qu’il n’y avait pas d’autres dégâts, genre une prise USB endommagée ou pire. Par chance, seul le câble était fichu, alors une fois remplacé, je suis allé dans le jardin sauver le peu que je pouvais encore de ce beau ciel étoilé.

M 42 d’Orion

La nébuleuse d’Orion se levait à l’Est, une cible idéale pour des premiers essais. J’ai laissé la monture et mon 500 mm travailler de concert pendant une cinquantaine de minutes, vingt-cinq photos de deux minutes chacune empilées ensuite avec le logiciel Siril et développées enfin sous Lightroom. Pour une première photo, c’est déjà pas mal.

Paysage d’hiver – Sainte Odile

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Le même matin, après avoir photographié le cabanon, j’ai continué ma promenade dans l’Alsace qui se réveillait sous la neige. Le soleil était au rendez-vous, une belle lumière pour arpenter les chemins de ma belle région d’adoption et l’occasion pour réaliser quelques images de paysages.

Sur la route conduisant au village d’Ottrott depuis Obernai, il y a un petit parking sur la gauche, dans le vignoble, qui permet de s’arrêter pour admirer les Vosges ou la plaine alsacienne selon dans quel sens vous regardez. Ce matin là, quelques nuages étaient accrocher au Mont Sainte Odile et au moment où j’ai sorti l’appareil, une volé d’oiseaux passaient dans le ciel.

L’image initiale était nettement plus froide et j’ai décidé de la réchauffer, surtout dans le ciel pour lui donner plus de couleurs. On ne peut pas toujours avoir la lumière parfaite lorsque l’on prend une photographie. Alors on triche un peu.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, A/100s, f/11, ISO 64, 46 mm

Paysages d’hiver – horizon monochrome

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Le même matin, après avoir photographié le cabanon, j’ai continué ma promenade dans l’Alsace qui se réveillait sous la neige. Le soleil était au rendez-vous, une belle lumière pour arpenter les chemins de ma belle région d’adoption et l’occasion pour réaliser quelques images de paysages.

Cette première photo montre l’église de Geispolsheim en ombre chinoise à l’horizon avec en premier plan un champ récemment labouré couvert de gel. Plus on s’éloigne du premier plan, plus l’image perd en texture et se fond dans la brume matinale. Un paysage austère, typique de la plaine alsacienne en hiver qui possède un beau rendu en noir et blanc.

Pour réaliser la photographie j’ai volontairement fermé le diaphragme à f/14 afin de récupérer de la netteté au premier plan comme à l’horizon. La lumière était suffisamment forte pour le permettre sans monter en ISO.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/80s, f/14, ISO 64, 125 mm

Le cabanon jaune

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Lorsque je roule sur l’autoroute en arrivant à Strasbourg, je passe souvent devant ce cabanon perdu au milieu des champs et chaque fois je songe à trouver le chemin qui y conduit pour prendre une photographie. Un dimanche matin neigeux, en partance pour une promenade dans les Vosges, j’ai fait un petit détour pour trouver le chemin menant au cabanon. Je vous propose cette semaine trois déclinaisons du cabanon.

J’ai également appelé cette photo L’été en hiver. Alors que je séchais des réglages pour cette photographie, j’ai poussé le curseur de la balance des blancs complètement à droite et le résultat, certes totalement artificiel, limite psychédélique m’a plu. Alors j’ai conservé le tirage.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/500s, f/6.3, ISO 72, 200 mm

Le cabanon frimas

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Lorsque je roule sur l’autoroute en arrivant à Strasbourg, je passe souvent devant ce cabanon perdu au milieu des champs et chaque fois je songe à trouver le chemin qui y conduit pour prendre une photographie. Un dimanche matin neigeux, en partance pour une promenade dans les Vosges, j’ai fait un petit détour pour trouver le chemin menant au cabanon. Je vous propose cette semaine trois déclinaisons du cabanon.

Cette seconde composition en plan large est en couleur. Malgré les apparences, je ne manquais pas de luminosité et la matinée n’était pas si brumeuse. Je voulais juste créer une ambiance différente sur cette image.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/500s, f/11, ISO 64, 60 mm

Le cabanon sépia

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Lorsque je roule sur l’autoroute en arrivant à Strasbourg, je passe souvent devant ce cabanon perdu au milieu des champs et chaque fois je songe à trouver le chemin qui y conduit pour prendre une photographie. Un dimanche matin neigeux, en partance pour une promenade dans les Vosges, j’ai fait un petit détour pour trouver le chemin menant au cabanon. Je vous propose cette semaine trois déclinaisons du cabanon.

Bien entendu, la première version se devait d’être en noir et blanc. Hélas mon monochrome très contrasté ne se prêtait pas à l’exercice alors j’ai opté pour le sépia, un traitement vintage que je n’utilise pas souvent.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200 mm, 1/250s, f/11, ISO 64, 180 mm

Street photographie – En rentrant des courses

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Au programme cette semaine, trois photographies de rue. J’aime beaucoup me promener en ville avec mon appareil pour capturer des scènes de la vie ordinaire. L’exercice est toujours délicat car les gens n’apprécient pas toujours d’être pointé par un objectif et encore moins de retrouver leur portrait sur les réseaux sociaux sans être prévenus. Mes photos de rues sont en noir et blanc comme la majorité de mes clichés. Chacune des photos de cette série met en scène un ou deux personnages dans un décors qui m’inspirait.

Le sujet initial de de cette photographie était la ruelle avec les colonnes en arrière plan. Mais alors que j’effectuais quelques réglages, cette dame est apparue dans mon viseur et j’ai shooté. La photo a été faite avec mon Lumix GX9 que je viens juste de revendre, un petit boitier hybride de 20 MP de très bonne facture qui tient presque dans la poche à l’ergonomie assez douteuse par contre et que je n’utilisais plus beaucoup.

Lumix Panasonic GX9, Vario G 12-32 mm, 1/100s, f/5.6, ISO 200, 32 mm.

Photographe de rock

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En quelques jours je me suis vu créditer dans deux albums de rock progressif coup sur coup, celui de Plus 33 et celui de Melanie Mau & Martin Schnella.

D’accord, il ne s’agit pas de groupes de prog mainstream comme Marillion ou Ayreon

Soyons clair, je n’ai pas fait payer mes services, j’ai juste envoyé les photographies aux artistes, n’empêche, cela fait plaisir d’apparaître dans le livret, même avec une erreur sur l’orthographe du nom.

Ce n’est pas la première fois que cela se produit, cela doit être la troisième ou quatrième fois, des albums distribués à quelques centaines d’exemplaires chacun, en auto production, mais qu’importe, cela veut dire qu’ils apprécient un peu mes clichés contrairement à d’autres ou qu’ils n’avaient rien pour illustrer leur musique (oui c’est possible également).

Pour Plus 33, le groupe avait organisé un shooting qui m’a appris beaucoup sur ce travail. Après, ce n’était que ma seconde expérience de ce genre après avoir réalisé quelques images pour un atelier de musique de chambre. Pour Melanie et Martin, il s’agit d’une photo de concert prise pendant leur dernière tournée acoustique, si je me souviens bien. Je leur avais envoyé les photos pour qu’ils les utilisent librement. Je ne pensais pas la voir un jour dans le livret de leur dernier CD de reprises.

Bien entendu, un de mes rêves, serait d’en faire mon métier. Photographe pour les groupes, la classe, mais comme tout travail mérite rétribution et que mes ‘clients’ restent des formations à petite audience, il est fort probable que mon carnet de commande resterait vide et que les fins de mois seraient très difficiles, surtout lorsque l’on considère l’investissement nécessaire pour ce travail. Et serait-ce encore un plaisir ?

Je vais me contenter d’un pass presse par ci par là, d’être occasionnellement contacté pour un shooting amateur et de retrouver mon nom parfois crédité dans un album. C’est déjà pas si mal pour un amateur même si certains diront que je tue le marché.

Street photo – Le peintre

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Au programme cette semaine, trois photographies de rue. J’aime beaucoup me promener en ville avec mon appareil pour capturer des scènes de la vie ordinaire. L’exercice est toujours délicat car les gens n’apprécient pas toujours d’être pointé par un objectif et encore moins de retrouver leur portrait sur les réseaux sociaux sans être prévenus. Mes photos de rues sont en noir et blanc comme la majorité de mes clichés. Chacune des photos de cette série met en scène un ou deux personnages dans un décors qui m’inspirait.

On commence par un dessinateur, assis au bord du bassin d’Austerlitz à Strasbourg. La photographie initiale possédait un champ plus large pour englober les immeubles en arrière plan mais j’ai ramené l’image à un format carré pour la recentrer sur le sujet. En ouvrant à 2.8 je voulais me focaliser sur l’homme assis mais comme je n’ai pas eu le courage de m’approcher de peur de me faire remarquer, la profondeur de champ reste assez marquée. Du coup, c’est un peu raté.

Nikon Z6 II, Nikkor Z 24-70 mm 2.8s, 1/1000s, f/2.8, ISO 100, 70 mm.

Paysages monochromes – Décharge

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Cette semaine je vous propose une série de paysages en noir et blanc réalisés à différents endroits du globe. Le point commun de ces trois panoramiques, outre le traitement noir et blanc et l’absence de personnage, est de ne pas respecter de format académique. Aucun n’est au 4×3, 16×9 ou 4×6. Tous les trois sont des cadrages libres issus d’un format 4×6.

Voici le Vésuve en plein jour, toujours sur la plage de Castellamare di Sabia où je me promenais chaque matin et au coucher du soleil. Une plage sale, très sale, très très sale, où les italiens font leur jogging. C’est le sujet que j’ai voulu évoquer ici avec ce bidon et casier au premier plan alors que le majestueux Vésuve se dresse à l’horizon. Le ciel chaotique renforce l’aspect dramatique de ce paysage qui aurait pu être magnifique. J’ai utilisé un cadrage assez large avec encore une fois l’horizon au tiers pour rester un tant soit peu académique.

Nikon Z8, Nikkor Z 24-200mm, 1/125s, f/11, ISO 140, 24 mm