Pavel Bahtinov

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Comment ça, vous ne connaissez pas Pavel Bahtinov ? Vous n’avez jamais lu Guerre et Paix, Anna Karénine ou La Maison Russie !

Bon je l’avoue, ces ouvrages n’ont rien à voir avec l’astronome russe Pavel Bahtinov. D’ailleurs, la semaine dernière je ne connaissais même pas son nom.

J’ai entendu parler de lui dans un article traitant de la mise au point en photographie astronomique sur le blog Astronomie Pratique que je vous recommande au passage. Pavel Bahtinov à conçu un masque à installer sur sa lunette ou son télescope pour faciliter la mise au point.

Comment ça marche ?

Si vous avez fait un peu d’optique, vous avez probablement entendu parler des diffractions. La lumière étant une onde, lorsqu’on lui oppose des obstacles d’une certaine taille, elle se comporte d’étrange manière, créant des figures géométriques caractéristiques. Les diffractions.

Le masque de Bahtinov, une simple grille en plastique placée au sommet de votre instrument, permet de dessiner des figures qui vont vous aider à faire la mise au point de votre instrument. Dans l’illustration ci dessus vous pouvez voir le masque à gauche et la figure de diffraction à droite obtenue en pointant une étoile lorsque la mise au point est bonne.

Mais je ne suis pas là pour plagier l’article de Astronomie Pratique. Par contre, lorsque j’utilise mon appareil photo au cul du télescope, j’ai pas mal de difficulté à faire une bonne mise au point sur l’écran du Z6 II. Donc la méthode du masque de Bahtinov m’interagissait au plus au point.

Sauf que, sur Astroshop.de, un masque de Bahtinov pour mon instrument se vend 39,90 euros et dans l’article il conseillait celui de Vincent, réalisé avec une imprimante 3D, qui lui est vendu 34,90 euros. Un peu cher pour un bout de plastique.

C’est alors que j’ai eu une illumination, si le masque pouvait être imprimé en 3D, il devait exister des fichiers pour le réaliser sur la toile. Et en effet, sur Guithub vous trouvez un générateur SVG de masque de Bahtinov et sur Mito3D vous trouvez également des fichiers d’impression.

Sauf que je n’ai pas d’imprimante 3D. Par contre j’ai un fils très geek qui dispose de trois imprimantes, deux à résine et une à filament et qui ne désire qu’une chose, imprimer des trucs pour ses gentils parents. Il nous a déjà réparé le pommeau de douche, imprimé un système d’irrigation pour le potager alors quand je lui ai demandé de m’imprimer un masque de Bahtinov en lui promettant une bière, il revenait à la maison, trois heures plus tard avec un machin rond de couleur orange que j’allais pouvoir fixer au sommet du télescope et deux bières locales pour se réhydrader.

J’avoue, il a fallu poncer le masque pour le mettre en place, mais c’est de ma faute, je lui avais fourni un modèle pour un instrument dont le miroir secondaire était plus petit. Il va m’en imprimer un nouveau plus adapté.

D’après mon fils, le masque a couté 1.80 euros en matière plus deux heures d’utilisation de son imprimante à filament soit environ 0,17 euros. Allez, on va arrondir tout ça à 2 euros sans parler des deux bières offertes. Une très bonne affaire, surtout que la bière était très bonne.

Par contre, vu la météo de ces derniers jours et celle à venir, impossible de tester le masque, le nouvel oculaire réticulé et les filtres planétaires récemment achetés. Je piaffe d’impatience de pouvoir sortir à nouveau le télescope pour réaliser de nouvelles images de meilleur qualité. En attendant, voici mes derniers essais qui ne demandent qu’à être améliorés, l’amas M 37 en haut et la galaxie M 82 en bas.

Le sac idéal

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En photographie, la préparation de son sac est primordiale. Il ne faut pas se retrouver sur le terrain avec l’image de rêve devant les yeux et pas la bonne focale pour la capturer. Il y a bien entendu des sacs spécialisés comme pour l’astronomie, la photographie animalière ou encore les concerts, mais pour le quotidien, j’ai deux recettes qui couvrent presque tous les situations.

Idéalement je dois couvrir une focale allant de 24 mm à 200 mm pour mes besoins principaux. C’est même vrai en concert. Au delà de 200 mm, autant s’approcher du sujet sauf s’il est très farouche ou accroché aux étoiles.

Pour couvrir cette plage de focale je dispose de plusieurs optiques. Un zoom Nikkor 24-85 mm f 2.8-4 monture F, un zoom Nikkor Z 24-200 mm f 4-6.3, un zoom Nikkor Z 24-70 mm f 2.8 et un zoom Tamron 70-200 mm 2.8 en monture F. Bien évidemment les deux derniers sont mes préférés même s’ils sont lourds et encombrants. 

Le premier, le Nikkor 24-85 possède l’intérêt de disposer d’un mode macro en plus d’être compact. Mais il ne fonctionne pas avec mon adaptateur FTZ pour être monté sur le Nikon Z6 II et possède pas mal de défauts optiques.

Le Nikkor Z 24-200 couvre toute la focale requise et est léger, mais lui aussi ne brille pas par ses performances optiques même s’il est nettement meilleur que le précédent. Je l’utilise avec le Nikkon Z6 II pour voyager léger, pendant les promenades et les voyages. Il tient dans petit étuis Manfrotto. Autant dire la solution compacte et légère, c’est ma première configuration.

Le Nikkor Z 24-70 2.8s (il en existe un autre ouvert à f 4) est une petite merveille, lumineux et au piqué irréprochable, mais il est lourd à mon goût. Je l’emporte lorsque je désire vraiment une belle image ou que je suis dans des environnements sombres. Son compagnon de route est naturellement le Tamron 70-200 fixé avec la bague FTZ. Une belle optique qui complète la focale. 

Cela donne un sac avec deux objectifs et un boîtier, un peu plus de trois kilogrammes sans l’emballage ce qui reste relativement raisonnable pour crapahuter longtemps en montagne. C’est cette seconde configuration que j’emmène pour mes promenades dédiées à la photographie en solitaire.

Floor Jansen – Paragon

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Ne me jugez pas si hâtivement et ouvrez plutôt vos oreilles. D’accord, ce n’est pas un album de prog, encore moins de métal, c’est presque de la variétoche en fait. Mais voilà, j’adore Floor Jansen depuis qu’elle a poussé pour la première fois la chansonnette avec Arjen Lucassen.

Je reconnais ma faiblesse mais je suis sûr que plein de gros métalleux tatoués vont acheter l’album en cachette de leur chérie occupée à boire des fûts de bière. J’apprécie les belles voix capables de m’éblouir en studio comme en live. Et Floor est de cette trempe comme Marcela ou Annecke. D’ailleurs, si j’ai écouté le dernier Nightwish, c’était principalement pour la voix de Floor.

Paragon est un petit album narcissique de dix titres. Narcissique car c’est Floor qui pose sur la pochette. Petit car il ne dure que trente cinq minutes. Ça nous donne des morceaux format radio entre le court 2 minutes et 55 secondes et un grand format de 3 minutes et 49 secondes.

Tout ça est bien entendu furieusement commercial faut quand même l’avouer, mais c’est si bon. Paragon me fait penser au tout premier Evanescence avec Amy Lee. Une voix fabuleuse au service d’une musique entre variété et métal.

J’avoue que le troisième titre ‘Invicible’ est un peu too much pour mon seuil de tolérance habituel. Mais noyé dans la chantilly, ça passe crème.

L’album offre tout une palette d’atmosphères, de l’éclectro soft ‘Paragon’ au symphonique ‘The Calm’ en passant par l’acoustique ‘Hope’ sans oublier le très eighties ‘Invicible’ et un ‘Come Full Circle’ à la Barbra Streisand.

Evidemment, Floor fait énormément à la réussite de cet album par ses performances vocales éblouissantes. Mais les compositions ne sont pas en reste ici loin de là. Et si je devais ne retenir qu’un seul morceau, ce serait sans doute ‘Storm’ ou ‘Fire’.

Avant de recevoir le vinyle crème, ne pouvant patienter plus longtemps, j’ai commandé l’album sur iTunes (oui je sais, c’est mal).

Floor Jansen possède bien un acompte Bandcamp mais hélas Paragon ne figure pas dessus. Sans doute encore un bataille de distribution et de droits à con chez les majors.

Toujours est-il que Paragon passe en boucle à la maison en attendant de recevoir la galette mais j’avoue que l’enthousiasme débordant du début s’est tout de même un peu émoussé au fil des écoutes.

Amis esthètes, prenez peur, car Paragon figurera probablement dans mon top 2023 et j’attends le vinyle avec impatience. J’espère seulement que pour son prochain album solo, Floor prendra un peu plus de risques histoire de nous éblouir tous et toutes.

Mando 3

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Oui, c’est triste à dire mais la troisième saison de Mandolorian est terminée. Il s’agit toujours du même format que pour les deux premières, huit courts épisodes d’une trentaine de minutes chacun. Ça fait seulement quatre heures de visionnage, c’est plus que Avatar 2 mais c’est nettement moins chiant.

The Mandolorian raconte l’histoire d’un mercenaire ou plutôt un chasseur de prime qui s’entiche d’un bébé Yoda qu’il devait au départ capturer. Et comme ce petit machin vert appellé Grogu est relativement convoité, la vie du mandalorien va notablement se compliquer.

Cette nouvelle saison s’attache principalement à décrire les mandaloriens, de plein de manières différentes : la planète détruite de ce peuple presque toujours revêtu d’un casque, les factions rivales (port du casque obligatoire ou pas), les rituels de leur civilisation (tu prends comment tes repas avec un casque), la répartition du pouvoir (si tu n’a pas le sabre noir, tu ne commande pas), leur emblèmes etc…

On y retrouve notre mandalorien taciturne avec sa creature jedi verte ‘’vraiment trop mignonne’’ qu’il trimballe presque partout. La saison débute d’ailleurs par une visite sur la planète Mandalore ruinée pour une purification rituelle.

Cette saison trois est l’occasion de belles batailles avec des vaisseaux, de vols en jet packs, de combats et de quelques gags. Sans allez jusqu’à dire que c’est la meilleure des trois, je la classe, disons, dans mon top trois…

C’est comme ça que j’aime Star Wars, des vaisseaux, de la baston, de l’exotisme et des bon acteurs masqués. En plus ils ont enfin trouvé une armure qui résiste au lance pierre pour les storm troopers, c’est pas trop tôt.

Melanie, Martin et Mathias à Lahr

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La dernière fois que je les ai vu, c’était juste avant que les frontières ne se ferment, au début de la pandémie de COVID-19. Un concert acoustique dans une salle privée non loin de la Forêt Noire.

Cette fois Mélanie et Martin jouaient à Lahr, près de la maison, dans la cave voûtée d’une ancienne habitation du centre ville.

Martin, je l’ai connu il y a une vingtaine d’années pour sa participation dans les groupes Seven Steps To The Green Door, Flaming Row et d’autres. Mélanie, comme chanteuse dans Frequency Drift avant que ne naisse leur duo où il reprenaient en acoustique, des tubes du rock progressif. 

Je les ai vu pas mal de fois en concert depuis et je ne l’en lasse pas. C’est pour cela que samedi dernier, j’étais de retour à Lahr avec un ami pour les écouter à nouveau.

Depuis la COVID-19 le groupe a sorti deux disques, un live filmé sans public pour cause de pandémie et un second album solo intitulé Invoke The Ghosts. Pour être tout à fait honnête, j’ai moyennement trop accroché avec et je ne l’ai réécouté qu’avant d’aller au concert, par acquis de conscience. Et finalement, il m’a parut pas mal du tout.

Le chanteur percussionniste Mathias Ruck jouait à leur côté au Stiftsschattneikeller à Lahr samedi (non je n’ai pas inventé le nom de la salle, c’est ça l’Allemagne). Un voyage depuis Strasbourg sans GPS car les seuls morceaux de lard qu’il trouvait se situaient respectivement à 159 km et 180 km et que le Stiftsschattneikeller n’existe sur aucune carte, à moins que nous ayons oublié un S ou un T quelque part dans le nom. Mais comme nous étions déjà venu les écouter dans la même salle il y a quelques années, nous avons retrouvé notre chemin sans trop de mal.

Après une bière locale et quelques mots échangés avec Martin qui vient à notre rencontre, le concert peut commencer. Le trio se lance dans des nouvelles reprises de Kansas, Peter Gabriel, Genesis, Yes, Kate Bush, Pain of Salvation, Arstidir et même du Iron Maiden et de Blind Gardian. Martin à droite joue de la guitare électro acoustique, Méli au centre, chante et Mathias, à gauche, chante également quand il ne joue pas des percussions. C’est Mélanie qui va de l’un à l’autre pendant la soirée, taquinant Mathias régulièrement.

Le groupe joue également un peu leur répertoire lors de la seconde partie du concert. Ils chantent parfois à capella comme pour ce magnifique morceau de Transtlantic ‘We All Need Some Light’, assis devant la scène. Martin m’avouera qu’ils ont eu quelques problèmes de chant sur ‘Of Witches And A Pure Heart’ car c’est la saison des pollens et chanter avec une allergie respiratoire, ce n’est pas évident.

Ils joueront trois heures, de 20h jusqu’à 23h avec une pause de vingt minutes au milieu histoire de boire une nouvelle bière, enfin pour certains.

Entre deux titres Martin prend la parole pour dire des trucs manifestement drôle en allemand. J’écris ‘manifestement’ car je ne parle pas un mot de cette langue gutturale. La bonne humeur est de mise, ils rient presque tout le temps et partent même dans un fou rire irrésistible au beau milieu du set. Moi j’arrive seulement à discerner le nom des groupes et des morceaux joués au milieu de tout ça. C’est déjà pas mal.

On ne va pas se mentir, le concert était très bien. Même mon ami sui venait un peu à reculons n’a pas regretté la soirée pourtant assez éloignée de la musique qu’il explore en ce moment : Gojira.

Vous pouvez retrouver toutes les photographies de la soirée ici.

Riverside – Id.Entity

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Pour tout vous dire, je ne comptais pas acheter le nouvel album de Riverside. En effet le single ‘Friend or Foe ?’ m’avait profondément agacé.

Il m’était arrivé la même mésaventure avec leur précédent disque qui aujourd’hui figure parmi mes préférés de leur discographie. C’est Radio Erdorin qui a tranché le débat avec sa chronique, qui sans être dithyrambique, donnait envie d’écouter la galette.

Id.Entity est arrivé en même temps que le set n°10316 de chez Lego. C’est donc en assemblant ces 6167 petites briques de toutes les couleurs que je me suis plongé dans la découverte de ID.Entity et ses onze morceaux si on compte le CD bonus.

Des titres de cinq à treize minutes dont deux instrumentaux présents sur le second disque.

Stéphane avait raison, comme bien souvent, ce qui est particulièrement agaçant en fait. Le dernier Riverside s’écoute bien et ce malgré un retour marqué vers les eighties ainsi qu’une faute de goût au début du troisième morceau. Oui, vous savez, cet avertissement qui semble marrant la première fois et qui, au bout de la troisième écoute, devient particulièrement horripilant.

J’ai l’impression que Mariusz avait pas mal de comptes à régler avec cet album. A l’intérieur du livret, vous trouverez des paroles où transpirent la colère ainsi qu’un regard tout sauf bienveillant posé sur notre société.

A contrario, la musique de Id.Entity est relativement progressive, parfois très mélodique et les orgues vintages de Michal comme la voix douce de Mariusz réchauffent ce rock venu de l’est.

C’était bien entendu prévisible, j’ai un faible pour le titre fleuve ‘The Place Where I Belong’, justement pour ces orgues qui côtoient la guitare acoustique. Et même s’il comporte de beaux passages, je suis un peu moins emballé par ‘Self Aware’ à l’écriture nettement plus rock entre Police, Aha et Rush.

Le second disque, comme bien souvent, est dispensable, surtout les versions single de ‘Friend or Foe ?’ et de ‘Self Aware’, les deux morceaux que j’aime le moins. Mais tant qu’à faire expédier un CD, j’ai pris la version Deluxe.

Id.Entity n’est certainement pas le meilleur album de Riverside mais vous passerez un bon moment en sa compagnie et sa couverture, comme le livret, sont assez réussis, sauf pour le titre ‘Big Tech Brother’ qui tranche trop avec le reste.

Je lui préfère toutefois le sombre Wasteland qui reste mon Riverside préféré avec Shrine of New Generation Slaves.

Vendredi photo

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Tous les quinze jours, le vendredi soir, je fais de la photographie. Plus précisément je me rends à la réunion du club photo local

J’avais rencontré plusieurs de ses membres lors du Carnaval de Rosheim et l’idée de rejoindre ce groupe de passionnés de photographie a germé dans ma petite tête. 

Après un contre temps pour cause de concert, j’ai enfin pu assister à leur réunion bimensuelle. Un vingtaine de photographes amateurs qui se réunissent dans une salle pour organiser des sorties, présenter leur travail et débattre sur deux photographies de membres de l’association. 

Occasionnellement, un intervenant vient parler d’un sujet lié à la photo, Thierry, le dernier en date nous a présenté son travail d’astrophoto et ce fut vraiment impressionnant pour un passionné comme moi qui débute dans le domaine.

Ces réunions m’ont donné envie de me lancer dans un nouveau projet vidéo, Histoires de Photographies, que je démarre aujourd’hui. Il s’agit d’un mixte entre l’analyse d’une de mes photos et l’étude de son développement comme le fait Benjamin dans sa formation Lightroom. 

Je prends un de mes clichés, qui pour une raison ou une autre possède un intérêt particulier pour moi, je vous le présente et ensuite je décortique sommairement son développement.

Je n’ai pas la prétention ici de vous donner des leçons de développement sous Lightroom, bien mal m’en prendrai, mais de vous montrer ce que j’ai fait de l’image et pourquoi j’ai photographié cette scène.

Techniquement cette vidéo est filmée en deux parties. La première dans le studio où je capture les Chroniques en Images, la seconde depuis le Mac, où je manipule le logiciel Lightroom. Pour l’instant le son est enregistré durant la première partie, dans le studio et pour être raccord sous Lightroom, c’est un peu compliqué mais promis, je vais améliorer ça.

Je travaille toujours au prompteur car l’improvisation devant une caméra ça n’est définitivement pas pour moi. Donc je prépare mon script, tourne la caméra d’environ 150 degrés vers les maquettes de fusées Lego, tourne également le projecteur Neewer qui se reflète d’ailleurs sur un cadre, déplace le tabouret, le microphone, le retour vidéo et c’est parti.

Le montage va assez vite une fois les effets sonores choisis (ma palette iMovie est des plus réduite) car ici je travaille sans écran vert ce qui me simplifie beaucoup la tâche.

Ces vidéos s’adressent principalement aux débutants en photographie et aux curieux qui voudraient connaître les dessous de mes clichés. J’espère qu’elles permettront de convaincre certains d’entre vous de l’intérêt à développer ses images et d’expliquer ma démarche photographique aux autres. Il n’y aura pas de version blog de ces vidéos contrairement à Chroniques en Images car l’exercice est nettement plus visuel qui littéraire.

Ma méthode de travail sous Lightroom est très imparfaite et ma technique photographique n’est guère mieux, donc ne prenez surtout pas exemple sur ce que je fais, mais regardez plutôt comment une image peu être améliorée avec un petit peu de travail.

Bref, j’espère que ces vidéos vous plairont, elles sortiront à un rythme sans doute irrégulier en fonction de mon emploi du temps et des clichés que j’aurais réalisé. En attendant, bonne vidéo !

Shoot in !

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Il y a quelques temps, Didier le frontman du groupe Plus 33 m’a demandé si j’étais partant pour réaliser des photos pour leur prochain album. Pas la pochette, juste des clichés du groupe pour la promotion du disque. J’avais répondu pourquoi pas, même si je ne maîtrise pas du tout l’exercice. 

Après tout, pourquoi ne pas essayer, quitte à ce qu’il fassent appel à un photographe pro si mon travail était trop moche.

La première chose fut de déterminer leur besoin en images, du studio, des portraits individuels, de groupe, sur fond uni, en extérieur, dans un des décors naturels et si oui lesquels.

Le choix du lieu pour les photos de studio était également important, car si j’ai un studio à la maison, il convient pour de l’enregistrement vidéo en solo, pas pour un groupe.

Ensuite il fallu convenir d’une date où j’étais disponible et à laquelle il était possible de réunir tout le groupe avec en plus une météo favorable. Il fallait également décider des lieux en extérieur, sans prendre l’avion jusqu’en Islande pour réaliser deux images.

Restait enfin pour moi le choix du matériel, projecteurs, écrans, optiques, boîtiers, flash, pied, rallonge, de quoi remplir le coffre de la voiture.

Finalement un vendredi, en début d’après-midi, je suis parti, le coffre chargé de mon barda, direction un studio d’enregistrement où j’avais déjà passé une journée, lors de la finalisation du dernier album de Out5ide.

Évidemment, il pleuvait, sinon ça n’aurait pas été amusant. Une genre de bruine sous un ciel gris uniforme, le cauchemar du photographe.

Arrivé au studio j’ai retrouvé les membres du groupe pomponnés pour l’occasion. Didier que j’avais rencontré au Grillen pour le concert de The Watch, Philippe que je connais depuis longtemps, le batteur, la chanteuse et le bassiste, le bout en train du groupe qui est arrivé en retard ainsi que le propriétaire du studio que j’avais déjà rencontré.

Le studio est situé au sous-sol d’une maison. J’ai pu constater que le plafond était bas comme dans mes souvenirs, très bas en fait, disons à deux mètres. De plus il n’est pas large et éclairé par des néons et des LED de toutes les couleurs sans parler des lucarnes qui diffusaient une timide lumière. J’avais bien fait d’apporter mes projecteurs. Le Neewer pour la lumière principale et un des deux Starblitz pour déboucher les ombres. Ensuite j’ai installé l’écran noir, fait quelques essais d’éclairages avec le batteur et le shooting a pu commencer. Je me suis, comme toujours, battu avec les plis du fond noir, afin d’obtenir un arrière plan le plus lisse possible. La technique pourtant éprouvée des pinces à linge n’est pas arrivée à bout du problème, mais il faut avouer que j’étais un peu stressé.

Pendant ce temps, les musiciens écoutaient quelques extraits du futur album que j’ai découvert du coup en avant première. Un disque avec trois pièces principales dont un titre avec des voix féminines, deux courts interludes et beaucoup de piano.

J’ai commencé par des portraits individuels sur fond noir avec ou sans leur instrument, le modèle assis sur un tabouret de bar pour pouvoir le cadrer correctement malgré la faible hauteur de plafond, l’idée étant de faire disparaître l’arrière plan au développement. 

Je n’ai pas l’habitude de diriger un modèle, ça ne s’improvise pas en fait ce genre de chose. J’ai essayé de décoincer les sourires, de proposer différentes attitudes, d’orienter les regards, de faire rire les musiciens pour obtenir des réactions tout en shootant à très forte cadence. Sur les plus de quatre cent photos il y aura plus de 90 % de déchets.

Ensuite nous avons attaqué les photographies de groupe et croyez-moi, caser cinq personnes devant un petit écran noir dans une pièce au plafond bas, c’est tout un poème. Enfin bon… Là aussi, il a fallu diriger tout ce petit monde et ce ne fut pas une mince affaire avec le bassiste qui n’arrêtait pas de faire le mariole.

Malgré une forte résistance, nous avons également fait des extérieurs, dans un parc à proximité du studio. La lumière était contre nous, le parc ne se prêtait pas vraiment à l’exercice et nous avons dû gérer les promeneurs curieux. Mais bon, j’ai rempli mon contrat avec des images en extérieur.

Évidemment je ne suis pas très satisfait de mon travail. Soit le modèle n’est pas sexy, soit l’éclairage laisse à désirer, soit le cadrage, contraint par la pièce et mon fond, est merdique. J’ai envoyé une quarantaine d’épreuves au groupe pour qu’ils choisissent des images. Celle qu’ils ont retenu pour le livret est probablement celle que j’aurais jeté en premier, comme quoi je n’ai clairement pas compris leurs attentes. L’attachée de presse elle a aimé les images des musiciens avec leur instrument prises sur un fond noir, et c’est tant mieux car c’est celles qui m’ont demandé le plus de travail en post production.

Même si le résultat n’est pas satisfaisant, ni pour le groupe, ni pour moi, ce fut une expérience pour le moins enrichissante et je ne vous cache pas que j’aimerai bien poursuivre dans cette voie.

ArcAnica – Elemental

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Cette chronique annule et remplace celle de Riverside bloquée sur Youtube pour des raisons de droits d’auteur. Ceci dit, à mon avis, vous gagnez au change.

Quatre titres, à peine vingt minutes d’écoute, je vous présente l’EP Elemental du groupe ArcAnica. Un quintet de metal progressif venu de Philadelphie, enfin, je crois. A priori, il s’agit de leur premier effort et honnêtement, je ne me souviens plus où j’ai entendu parler d’eux.

Toujours est-il qu’Elemental m’a suffisamment intéressé pour que je lui consacre cette chronique. 

Une basse, une batterie, trois guitares, un micro et peut-être quelques samples de claviers constituent l’attirail de ces chevelus qui louchent du côté du sludge, du black et du metal prog avec un petit air à la Opeth, Tool ou Haken. Les titres vont de quatre à cinq minutes. Ce n’est donc pas sur la durée qu’ils s’inscrivent dans la mouvance progressive mais nettement plus dans l’écriture.

Le chant clair omniprésent qui côtoie un growl assez rare a certainement éveillé tout d’abord mon intérêt pour cet EP.

Il s’agit encore d’un album ayant pour thème les éléments, ici dans l’ordre, l’eau, l’air et le feu, une thématique qui revient un peu trop souvent à mon goût dans les œuvres de jeunesse des groupes. Au moins, pour une fois, ArcAnica n’a pas composé un double concept album.

L’EP semble développer en dix-neuf minutes une histoire cataclysmique et mystique. Tout un programme… Si les paroles des quatre morceaux sont liées, il se pourrait que ArcAnica parle ici d’un exode pour échapper à un déluge purificateur. Vu comme ça, ça a l’air complètement fumé du paillasson et comme la musique flirte avec le psyché violent, tout est possible.

La production est clairement perfectible, le son manque de mordant et les aiguës bavent un peu, surtout sur les crashs de batterie. Mais après tout, c’est un premier effort et avec un casque pas trop pointilleux, cela passe très bien.

‘Black Fire’ est certainement le plus black des quatres morceaux. Il use d’une voix démoniaque et de notes de guitares angoissantes. C’est aussi mon morceau préféré même si tout l’EP tient parfaitement la route.

Outre le black metal progressif, il y a quelque chose de théâtral cinématique dans leur musique comme en témoigne le début de ‘Against the wind’. Il faut également souligner ces guitares torturées qui se déchaînent dans ‘The Fool’s Garden’ sur une batterie qui cogne les fûts sans ménagement.

Pour un premier EP, Elemental de ArcAnica, fait preuve d’originalité. Les quatre morceaux sont de très bonne facture et les musiciens maîtrisent leur sujet. En plus le dosage entre metal et prog est finement dosé pour séduire un large public. Il s’agit assurément d’un groupe prometteur et leur EP mérite amplement le détour. Alors n’hésitez pas à les découvrir sur Bandcamp, vous m’en direz des nouvelles.

La vitesse de la pluie

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Vous êtes vous déjà posé la question suivante : faut-il courir sous la pluie ou bien marcher tranquillement ? Parce que après un hiver très sec, nous redécouvrons les charmes des précipitations abondantes.

Un copain de lycée, en première ou terminale, voulait mettre le problème en équations à l’époque. J’ignore s’il est allé jusqu’au bout de sa démarche scientifique, mais je me propose aujourd’hui de poser ici le problème.

Car ce n’est pas aussi simple qu’il y parait.

Il y a plusieurs type de précipitations, je suis bien placé pour en parler, la brève averse, le crachin continu, la tempête… La direction et la force du vent sont à prendre en compte évidemment comme la durée de l’épisode pluvieux, la température des gouttelettes, celle de l’air, le sens de déplacement du piéton par rapport à la pluie, la distance à parcourir et la configuration du terrain.

Pour commencer quelques échelles de grandeur : 

Un millimètre de précipitations correspond à un litre d’eau tombée par mètre carré. Une pluie de l’ordre de cinquante millimètres en une heure relève de situations météorologiques relativement rares. Un vent de cent kilomètres par heure est considéré comme une tempête même si ce genre de rafale se produit plusieurs fois par an. Plus le vent est fort, plus les précipitations ont tendance à avoir une forte composante horizontale. Lors de phénomènes convectifs comme les orages, le déplacement des précipitations et la direction du vent peuvent être très différents de la circulation générale de la masse d’air.

Une fois ceci posé, regardons les informations à notre disposition : nous avons les lames d’eau prévues, la direction et la force du vent, le temps sensible, les rafales, le temps du trajet, la direction du vent relative à votre déplacement, la distance à parcourir etc.

Grace aux services de prévisions météorologiques, nous avons l’intensité des précipitations, la force du vent et sa direction, avec vos yeux vous constatez l’angle incident de la pluie, il suffit maintenant de calculer la surface qui va rentrer en contact avec l’eau en fonction de votre déplacement et de votre corpulence. Oui les grands baraqués sont désavantagés. Deux formules de trigonométrie et quelques calculs de géométrie plus tard, vous aurez une idée de ce qui vous attend.

C’est là que vous pouvez faire varier quelques facteurs afin d’optimiser votre déplacement sous la pluie. Pas les paramètres météorologiques bien sûr, mais humains. Votre vitesse de déplacement, votre angle par rapport à la pluie, votre proximité avec des obstacles occultants, la marque de vos chaussures de sport et l’état de votre calvitie naissante. Après plusieurs calculs et itérations, vous trouverez la trajectoire de moindre mouillage.

Bien entendu, si le déplacement dépasse les trois cent mètres, à moins que vous ne soyez un marathonien, inutile de courir, vous finirez par marcher, complètement essoufflé, et trempé jusqu’aux os. 

L’application Marchons sous la pluie est disponible sur l’Apple Store. Avec un abonnement mensuel de 59.99 € elle vous fournira les données météorologiques, géographiques ainsi que de santé et calculera pour vous le meilleur itinéraire possible pour éviter d’être trempé. 

Si vous n’avez pas d’iPhone, vous pouvez tout simplement attendre que l’averse passe pour sortir dehors ou bien ouvrir votre parapluie. Caren fait, ne l’oublions pas, c’est normal qu’il pleuve, c’est même rassurant par les temps qui courent.