Le Saint Graal

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Par les Dieux des Sept Enfers ! Le Saint Graal des adorateurs du néo-progressif est sorti en vinyle. La merveille des merveilles, l’accomplissement d’une vie d’artiste, un album que j’ai découvert par hasard, alors que je ne connaissais même pas le groupe… Je crois que c’est en passant à la Fnac – à l’époque ils avaient encore du choix et bon goût – que je tombais sur une pochette intrigante, un homme en costume noir, chevauchant un bicycle rudge sur fond ciel tourmenté. The Visitor du groupe Arena.

L’écoute du premier morceaux me convainc de me jeter sur la merveille. Clive Nolan au sommet de son art, Paul Wrightson, une voix et une présence extraordinaire, un petit jeune guitariste qui ira loin, John Mitchell, l’ancien bassiste de IQ, John Jowitt et le premier batteur de Marillion, Mick Pointer, allaient donner naissance au chef d’oeuvre du néo-progressif, un album qui aujourd’hui encore fait référence et que le groupe a eu la belle idée de remastériser et de rééditer en vinyle.

Juste après la sortie du CD, le groupe se produisait à la Laiterie à Strasbourg, ville dans laquelle je venais à peine d’emménager. Une salle comble, une audience que le groupe ne retrouvera plus jamais j’en ai peur, un concert extraordinaire au début duquel, Paul remontait la foule avec son micro pour grimper sur scène, quel frisson, quelle prestance !

Une édition vinyle 180 grammes, deux CDs dont un disque bonus avec des versions acoustiques et live, un poster dédicacé par les cinq musiciens, les fans de cet album vont adorer.

Arena n’a jamais fait mieux que cet album hélas et ne le fera sans doute jamais plus.

Voila, je pense que j’ai basculé du côté obscur des #VCN (vieux cons nostalgiques), cette secte affligeante des #CMA (c’était mieux avant), ces aigris plein de tunes qui n’écoutent que les groupes de plus de vingt ans d’age sous prétexte que les jeunes sont des petits cons qui ne savent pas jouer du rock et qui mettent de l’électro partout. Une espèce en voie d’augmentation comme la moyenne d’age des amateurs de prog. Pourtant je les déteste ces djihadistes de la musique, qui se tueraient pour une bouse de Yes ou un inédit inaudible de Pink Floyd et qui ne sont pas foutus d’écouter une nouveauté.

Après la réédition de Picture de Kino en vinyle, la réédition de The Visitor de Arena en vile, voici qu’arrive le coffret vinyle de Brave de Marillion, cinq galettes anthracites, la version remix de Steven Wilson et le live à la Cigale. Je me vautre dans la fange de la nostalgie et surtout je m’offre des éditions qu’à l’époque je n’osais même pas imaginer en rêve. Et je suis bien puni, car sincèrement, le master du Marillion n’est pas terrible, sans parler du pressage assez médiocre.

Étrangement, Picture et Brave ne furent pas forcément des coups de cœur à leur sortie, mais au fil des années, à force d’écoutes, ils sont devenus les albums que j’emmenerais forcément sur une île déserte avec un bon millier d’autres.

Le cas de Brave relève de la psychiatrie, j’ai compté. Il existe, à la maison, cinq éditions différentes de cet album, le CD studio, le Making of Brave, le Brave life, le film Brave, et ce coffret vinyle. N’est-ce pas trop docteur ?

Promis, pour ne pas sombrer totalement dans le #VCM et le #CMA, je commanderai prochainement plein de nouveauté, j’ai commencé ce weekend par le vinyle Negative Toe de Camembert, c’est bien non ?

ps : ce billet, aussi inutile que les autres, sert principalement à référencer sur Google des chroniques postées sur le site Neoprog.eu, augmentant l’e réputation du webzine à petit prix.

Azimut

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L’azimut est l’angle dans le plan horizontal entre la direction d’un objet et une direction de référence.

Au travail, nous le mesurons avec des jumelles laser, en même temps que le site, la hauteur et la distance horizontale, afin d’effectuer des relevés d’obstacles autour de nos stations météorologiques.

Azimut est également un bande dessinée de Lupano et Andrea dont je viens de terminer le tome 4, « Nuées Noires, Voile Blanc ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que les auteurs aiment entretenir les suspens, une autre manière polie de constater que la série traîne en longueur.

Si les graphismes restent toujours aussi beaux, l’histoire s’effiloche peu à peu et l’on se demande si les auteurs n’auraient pas abusé de substemps comme leurs personnages. Ils nous dévoilent un nouvel amour caché (enfin pas si caché que cela) après celui du lapinou et de la généreuse déesse de sable. La délicieuse Manie s’apprête à épouser l’étalon érotique alors que les nuées noires, réveillées par sa mère jalouse, déferle sur la citée. Un air glacial souffle sur le désert, le chevalier en perd ses tripes.

Si je vous recommande cette série, je supplie Lupano et Andreae d’abréger le récit, de ne pas sombrer dans cette épouvantable habitude qu’ont les auteurs de BD, celle de faire durer le plaisir alors qu’il y a tant d’histoires à raconter.

 

Sur la route (Dans mon iPhone n°11)

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Cette galerie contient 12 photos.

Beaucoup de route prévue cette semaine, Lorraine, Vosges, Sundgau donc du temps pour écouter de la musique en théorie. En pratique l’autoradio de ma Logan ne s’interface pas  avec mon téléphone et la collègue de travail avec qui je vais … Continuer la lecture

Les ratées

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La photo de concert est sport de combat, mélange de tir de précision, de musculation et de rugby. Il faut se frayer un chemin dans la foule remuante muni d’un matériel lourd et fragile et se placer judicieusement pour capturer l’instant sans se faire piétiner, en tenant trois kilos à bout de bras sans trembler. En plus, il faut essayer de cadrer, de sélectionner la vitesse, l’ouverture, la sensibilité, mémoriser l’éclairage, choisir son point de focus et tout ça dans la seconde où le guitariste se décide enfin à venir faire un solo devant votre objectif. L’enfer !

A mes débuts, le doigt sur la rafale, je remplissais une carte SD 32 Go en un concert, 1500 clichés pour 30 retenus au final, un gros gâchis de pixels. Avec le temps, le ratio de déchet à baissé et aujourd’hui je suis plus près du 1/5eme que du 1/50eme. Mais 250 photos pour 50 retenues, cela veut dire 200 mauvaises, redondantes ou franchement inintéressantes. Une fois un premier tri effectué, restent encore une centaine d’images qu’il va falloir sélectionner, regarder de près, noter, puis, pour les meilleures, développer.

Si les premiers mois je shootais en jpeg, je suis rapidement passé au RAW et aux logiciels infernaux qui exigent de vous des heures devant l’écran de l’ordinateur. Les choix se font en fonction du cadrage, de la lumière, des bougés, des mises au point douteuses, et également de l’expression des visages. Dans la mesure du possible, j’essaye de donner une image flatteuse des artistes que je photographie, surtout lorsqu’il s’agit de gros plans. Quand on joue et que la concentration est indispensable, des petites langues, des tocs, des tics, des mimiques ne rendent pas toujours honneur à la personne et sa musique.

Généralement, les premières parties font les frais des mauvaises photos, la faute à l’éclairage, au photographe qui n’a pas encore trouvé ses marques et aux apprentis rockeurs en mode panique.

Voici une petite sélection de ces photgraphies qui n’illustreront pas le webzine ou le Flickr, rien de bien catastrophique parfois, mais des images que je considère comme non publiables (d’avance pardon aux artistes).

Le Max Portnoy qui se déchaîne sur sa batterie, iso trop élévés, lumière merdique, expression affreuse et bougé, faut dire que le gars joue très vite, irrécupérable et pourtant je l’ai publié à l’époque. (Next To None)

Claviériste éclairé par derrière, une expression étrange sur le visage, iso trop élevés, que faire ? (Haken)

Mary Reynaud mal cadrée. L’idée était de prendre public et artiste, le résultat n’est pas convainquant mais il faut bien essayer. (Franck Carducci Band)

Le look du gars au premier plan me plaisait bien avec son galurin, l’idée était là, photographier le public qui assiste à Rock au Château. Mais bon, bof quoi. (Light Damage)

Dominique Leoneti (Lazuli) qui passe chez le dentiste (pardon Domi).

Un Pete Trewavas dans le rôle d’un Bilbo Saquet pas franchement à son avantage, dommage c’était la seule photographie nette de lui. (Marillion)

Elle pleure ou elle rit ? Envie de faire pipi ?  (Verity White)

Flou, bougé, lumières épouvantables, une personne devant à gauche, on jette. (Pendragon)

Elle est bonne la pizza ? (Family Affair)

Les fumigènes c’est sympa, mais quand il y en a à trop… (Trick Of The Tail).

Image brûlée, petite langounette, on jette (Foggy Stuff).

Quelqu’un peu allumer, je ne vois plus mes cordes ? Sous exposition irrécupérable. (Foggy Stuff)

Y a du monde au balcon (dans mon iPhone n°11)

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Cette galerie contient 10 photos.

Si la semaine dernière fut relativement calme, celle-ci est nettement plus agitée. La récolte des nombreux achats a débuté (Marco Ragni, Gleb Kolyadin, Lazuli) et les promotions vont en augmentant. Mes devoirs de la semaine débutaient par deux chroniques, celle … Continuer la lecture

La langue de Molière

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J’expliquais à mon fils à table, un soir, que la langue française est riche en subtilités alors qu’il utilisait le mot tiroir pour placard. Pour l’exemple, car il ne semblait pas convaincu par la différence et également pour faire rire la galerie, je lui demandais : « Tu préfère te faire tirer ou te faire plaquer ? ». Je pense que cette leçon est retenue pour cette fois.

Notre belle langue use de nombreuses expressions fleuries pour éviter d’aborder frontalement un sujet délicat :

  • « Vous la portez à droite ou à gauche ? » demande le tailleur lorsque vous vous faites tailler un costume sur mesure (j’ai bien dit un costume).
  • « La secouer plus de trois fois c’est pécher mon fils. », du moins c’est ce que qu’affirmait le prêtre aux yeux caressant lorsque nous nous attardions trop longtemps aux toilettes lors des cours de catéchisme.
  • « Vous avez fait votre petite toilette ? » me demandait chaque jour l’aide soignante à l’hôpital alors que je n’avais pas le droit de bouger le petit orteil. Petite toilette, de quoi voulait-elle parler ? De ça ? petite petite…
  • « Et le monsieur, il fait pipi sur ses chaussures ? » demande à chaque fois notre vénérable médecin du travail aux agents qui ont dépassé la cinquantaine. Ben oui, ça arrive, quand je suis bourré…

Tout ça pour dire que les mots sont précieux, ils peuvent être très précis comme élusifs. Trouver le juste mot, l’adjectif approprié, éviter les « faire », les « être », les « on » embellit les textes et nous oblige à enrichir un vocabulaire parfois très pauvre. Je m’efforce, autant que faire se peu, à donner du style aux chroniques et aux articles, de varier, de trouver les mots justes. Mais ce n’est pas chose aisée. J’aime les mots, les phrases, j’aime lire, même me relire (oui, c’est narcissique je l’avoue) quand les phrases possèdent une belle tournure. J’enquiquine les rédacteurs du webzine en proposant de nouvelles tournures de phrases pour leur chroniques quand Lolo lui corrige l’orthographe défaillant et je m’énerve à chaque fois des tags HMTL mal fichus noyés dans le texte (les pauvres). Dans mes rêves les plus fou je voudrais atteindre la perfection de Marguerite Yourcenar (prétentieux en plus), des phrases courtes, musicales et ne contenant que l’essentiel.

Peut-être qu’un jour, je me lancerais dans l’écriture d’un roman, ce ne serait que le troisième tentative. Bien évidement, il s’agirait d’un roman de science-fiction, du moins pour le premier et une fois que le prix Hugo ornerait ma cheminée, je pourrais commencer les mémoires d’un chroniqueur de rock progressif ou une anthologie du prog de 1969 à 2050 qui sait ?

En attendant je noircis ce blog, encore un billet inutile… Heu et pourquoi cette illustration ? le billet parlait de la langue de molière et évitait soigneusement le mot bite, alors j’ai recherché les mots clefs Molière et bite sur Google. Molières 2015, l’acteur Sébastien Thiéry montre sa bite lors de la cérémonie.

La journée de la femme

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Hier, c’était la journée de la femme et mon épouse a découvert mon blog. Je l’avoue, je ne suis pas très malin, je lui parle du buzz qu’a fait de l’article sur la désaffection des concerts en France et elle me demande si elle peut le lire, alors je lui donne le lien du blog, logique non…

Elle a tout d’abord ri un peu puis m’a regardé bizarrement. J’étais très mal. Alors pendant qu’elle parcourait les articles fébrilement, je me suis hâté d’effacer les plus compromettants dans son dos.

Le sex toy l’a fait hurler de rire, comme toi tout arrive, mais c’était avant de tomber sur sa photographie en grand format. Je ne suis pas certain de pouvoir la photographier de sitôt maintenant, ou alors en cachette. J’espère qu’elle n’est pas encore arrivé à l’histoire de la salle de bain sinon je vais me prendre un sérieux savon.

Elle a voulu partager ma prose avec nos ados et là j’ai hurlé « STOP ! ». Imaginez que mes gosses découvrent le père indigne que je suis réellement. Ensuite elle m’a demandé pourquoi je ne faisais pas plus de publicité autour de mon oeuvre. Comment lui avouer que ce blog est avant tout une thérapie,  et qu’avec ce qu’elle dépense pour la musique, je n’ai plus les moyens de me payer des séances chez un spécialiste. En plus, si mon employeur le lit, je me ferai virer.

Arrivé à ce ligne de l’article, vous vous rendez bien compte que je n’avais aucun billet à poster aujourd’hui et que ces quelques mots s’adressent presque exclusivement à mon épouse que j’aime et qui, je l’espère, va cesser rapidement de lire les inepties couchées dans ce blog.

Hier, c’était la journée de la femme…

Persil, poivre et basilic

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Vous voyez le pic à droite sur le graphique juste en dessous ?

Cela se nomme l’effet Franck Carducci. Un truc comme les suites de Fibonacci. Tout a commencé par un innocent coup de sang sur un blog anonyme connaissant une dizaine de visiteurs les bons jours, un article partagé par un artiste sur Facebook et qui a rapidement été partagé à nouveau et commenté. Le « Pourquoi Ducros il se décarcasse » à fait un modeste buzz dans l’infosphère des musiciens et des amateurs de rock, avec près de  quatre cent lecteurs hier. Quand je disais que les gens passaient plus de temps sur internet et devant la télévision qu’aux concerts… Avec quatre cent personnes, Blind Ego aurait fait salle comble.

Je suis quand même content que cet article est rencontré un bon écho mais j’espère que ces lecteurs occasionnels n’iront pas plus loin dans l’exploration du blog, car ils pourraient prendre peur très rapidement.

Vous avez beaucoup de chance, tous mes billets commencent par des brouillons. Et régulièrement, je jette ces brouillons à la poubelle, soit parce qu’ils sont trop mauvais, soit parce qu’ils sont trop agressifs, soit parce que ce sont des torchons ou qu’ils sont franchement politiquement incorrects.

Il faudrait que le crée un second blog pour ces articles là, ce serait la Poubelle de Neoprog.

Que vous ai-je donc épargné ?

  • Mes fesses, tout d’abord, des auto portraits réalisés dans la plus stricte intimité dévoilant les fondements de ma personnalité.
  • Une longue diatribe sur l’athéisme suite au projet de loi tunisien sur la religion, des fois il y a des sujets qui m’agacent.
  • Mes états d’âme sur un aveu candide de bisexualité.
  • Un truc épouvantable reliant la souffrance et les amateurs de rock progressif.
  • Des poèmes d’amoureux transi écrits lorsque que j’étais puceau.
  • De nombreux billets sur la fonction publique moribonde que mon devoir de réserve m’empêche de publier.
  • Une compilation des retours de mon fan club, il faut dire que l’article ne contenait que le titre.
  • Des textes que j’ai imaginé en m’endormant et oublié le matin au réveil.
  • Mes diverses et hasardeuses expérimentations médicamenteuses pour soigner les migraines.
  • Un best of des doux messages envoyés par les artistes qui n’ont pas appréciés nos chroniques.
  • Le roman de science-fiction que j’ai écrit étant étudiant.
  • Une compilation des photos de concert ratées (faudrait que je le fasse celui là en fait)
  • Un billet sur les trucs que je vous ai épargné… ah ben non, celui-la je l’ai publié.
  • Les univers de jeu de rôle que j’ai imaginé, les suppléments pour Bitume MK5, les campagnes de Légendes Celtiques et autre œuvres majeures qui traînent dans le grenier.
  • La fois où j’ai gardé une sonde urinaire pendant une semaine.
  • Un nouveau billet qui vous expliquerait qu’écouter du mp3 sur un baladeur ou une chaîne de merde, c’est mal, parce que, j’ai beau l’écrire, j’ai l’impression que les gens ne comprennent pas.

À quoi ça sert que Ducros se décarcasse ?

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Sérieusement, je suis en colère.

À quoi ça sert que Ducros se décarcasse ?

Samedi dernier j’étais à un concert, à 200 km de la maison, pour voir un groupe de rock qui ne faisait qu’une seule date en France au cours de leur tournée.

Trois passionnés de musique, consacrent leur temps libre à organiser des concerts, faire venir des groupes, qui sinon ne joueraient jamais dans l’hexagone. Ils se démènent, ne comptent pas leurs heures, prennent d’importants risques financiers et le public n’est pas souvent au rendez-vous.

Une centaine de personnes seulement, dans une salle qui peut en contenir plus du triple. Une perte financière sèche pour leur association, une perte qui pourrait mettre en péril leurs prochains événements.

Ils ne gagnent rien, si ce n’est le plaisir d’accueillir les artistes qu’ils aiment dans une petite salle de concert conviviale mais les gens ne viennent pas.

Après ça j’entends les amateurs de rock se plaindre que les groupes ne se produisent pas en France, qu’il n’y a pas de concert près de chez eux, qu’en France, le rock c’est la misère.

Oui c’est la misère, le public ne vient pas aux concerts. Elle est là la misère… Le français va au concert comme à la messe, pour aduler son dieu, pas pour découvrir de nouvelles musiques, pas pour passer un moment convivial entre amis en écoutant un groupe et en buvant une bière comme en Allemagne. Si les artistes ne sont pas de leur paroisse, les français frileux restent au chaud chez eux à regarder la télévision ou à zombifier sur Facebook au lieu de découvrir de nouveaux horizons musicaux.

Ceux qui ne sont pas venus samedi aurait mieux fait de bouger leurs fesses. Le concert était fabuleux, même avec une audience réduite, le groupe a fait le show. Nous nous sommes retrouvés entre amis et passionnés de rock, fous furieux émerveillés, à écouter un groupe qui ne repassera probablement de sitôt en France, préférant d’autres contrées où le public répond présent.

Et ne me dites pas qu’un concert c’est cher. Au lieu de vous rendre un fois par an au Zénith écouter un Johnny ou un Polnareff en fin de vie, vous pourriez vous rendre cinq fois, pour le même prix, dans une petite salle afin de découvrir un jeune groupe talentueux.

Lorsqu’il arrive que des artistes me contactent pour organiser une tournée, je leur conseille des salles en Allemagne, en Suisse, en Belgique et très rarement en France. Pourquoi pas en France ? Parce qu’il est très compliqué, voir impossible, sans passer par un réseau professionnel, de réussir organiser un concert, et lorsque l’on y arrive, le public ne se déplace pas.

L’unique option, ce sont justement ces associations, celles qui louent les salles pour organiser des événements. Elles sont très sollicitées. Mais si personne ne vient à leurs concerts, elle finiront pas jeter l’éponge. Nous n’aurons plus qu’à nous rendre à l’étranger pour assister à des concerts ou bien nous convertir à la chanson française et au bal musette.