Les laissés pour compte

Le 14 octobre, 2% de la population disparaît brutalement. Le conducteur s’évapore alors qu’il était au volant de sa voiture, le siège bébé est soudain vide, l’épouse découvre sa table de cuisine désertée. Personne ne sait ce qui s’est passé, aucune début d’explication. Ils ont disparu. Et puis, il y a les autres, ceux qui sont restés, qui doivent vivre avec cette perte, ce deuil sans corps à mettre en terre si ce ne sont des fac-similés en latex.

Trois ans plus tard, à Mapleton, dans une petite ville américaine, la mairesse prépare la cérémonie du souvenir…

Le personnage central de la série est le chef de la police Kevin Garvey dont le père, l’ancien chef, est interné à l’hôpital psychiatrique du coin. Il entend des voix et est un peu violent certains jours. La femme du chef, elle, a rejoint une secte d’illuminés qui ne parlent pas, s’habillent de blanc et fument. Dans Mapleton, il y a le pasteur, l’enquêtrice, la fille de Kevin, le mystérieux tueur de chien, la mairesse, la copine squatteuse et des ados aux jeux débiles, des personnages que chaque épisode met en scène d’étonnante manière, nous racontant comment ils vivent la disparition.

La série date de 2014, et je n’en suis qu’à la saison une. Il y a en a trois, et je pense que l’on va aller jusqu’au bout. Des scènes trash, un humour décalé, une bourgade américaine avec ses habitants qui se connaissent tous, un chef de police pas très net dans sa tête et la disparition du 14 octobre comme trame de fond. De quoi alimenter de nombreux épisodes intrigants.

Nostalgie

Je me souviens d’une époque bénie, ou chaque promo reçue était une victoire, une découverte, d’une époque ou je trouvais le temps d’écouter tout ce qui arrivait, de trier avec l’oreille et pas en fonction de l’étiquette du groupe.

Mais c’était avant… J’ai l’impression d’être devenu une boite à lettre vivante, ingurgitant du mp3 à longueur de journée et régurgitant de la chronique.

L’équilibre entre petit webzine musical indépendant et grosse équipe bossant les 50 heures par semaine est vite franchie finalement. C’est mon choix stratégique, celui de vouloir rester petit, afin de ne pas me transformer en simple gestionnaire d’équipe qui n’écoute plus de musique tant il est débordé par les tâches administratives du magazine. Idéalement il faudrait être organisé en métiers: un chargé de communication, un web-designer, un DBA, un programmeur, un rédacteur en chef, des chroniqueurs, des relecteurs, des photographes, un spécialiste vidéo, un coordinateur. Bref une grosse équipe. Aujourd’hui nous sommes un chargé de communication, un web-designer, un DBA, un programmeur, un rédacteur en chef, six chroniqueurs, trois relecteurs, deux photographes, un spécialiste vidéo, un coordinateur. Sauf que nous sommes six… Alors certains possèdent plusieurs casquettes, par exemple, je suis chargé de communication, web-designer, DBA, programmeur, rédacteur en chef, chroniqueur, relecteur, photographe, spécialiste vidéo et coordinateur. C’est trop ? Oui, c’est trop.

Plus le temps passe, plus les labels et artistes nous reconnaissent et nous sollicitent. Qui irait s’en plaindre ? Chronique, interview, live report, annonce de concert, de festival, crowdfunding. La boite aux lettres se remplit de demandes. Et si nous avons le malheur de chroniquer du métal un jour, c’est dix artistes qui nous contactent. Alors, la plupart du temps, nous faisons profil bas, nous essayons tant bien que mal de rester dans le prog pour éviter les débordements. Mais c’est frustrant de s’interdire un bel album sous prétexte que le groupe joue du trip hop ou du pagan.

Que faire ? Grandir, se professionnaliser, trouver un modèle économique viable (je rigole là). Ne pas bouger, quitte à exploser par burn out ? Rétrograder et revenir à un simple blog ? Je me pose souvent ces questions, et je n’ai pas encore LA solution. Il faudrait trouver un juste équilibre entre plaisir et contrainte, comme ici dans ce blog. Je pense que de nombreux webzines sont confrontés à ce problème un jour: grandir, stagner ou mourir.

Combien de magazines ont fermé suite au départ de leur fondateur, à une grave crise interne ou à une expansion trop rapide et non contrôlée. Ne croyez pas que cela soit simple de trouver des collaborateurs qui travaillent juste pour la gloire et du mp3 watermarké. C’est même très difficile. Des gens qui savent écrire, écouter, garder un esprit indépendant, rendre leurs devoirs à temps, se fondre dans l’équipe et sans faire de vagues sont des perles rares. Nous avons connu notre lot de déboires comme tant d’autres et j’ai fini par devenir prudent. Le tout feu tout flamme, tout nouveau tout beau, ne dure jamais très longtemps et motiver ses troupes sur la durée n’est pas aisé tous les jours.

Actuellement Neoprog est une petite équipe qui fonctionne et s’entend bien. Il a fallu réduire la voilure des publications pour s’adapter à la production et garder du plaisir à chroniquer. Notre cadence pourrait encore baisser dans les mois qui viennent, alors je cherche à savoir ce qui est lu de ce qui ne l’est pas, et un sondage récent me confirme ce que je subodorai déjà :

Beaucoup de gens regardent nos articles sur Facebook sans aller les lire dans le webzine, se contentant de survoler le titre et de regarder l’image. Les chroniques sont lues, plus il y en a, plus la fréquentation du webzine est importante. Les interviews n’intéressent que très peu de monde, comme les live reports. Les actualité sont survolées, peut-être qu’elles n’apportent pas grand chose au final, quant aux vidéos de groupes, elles n’intéressent qu’une minorité, c’est vrai qu’elles arrivent le plus souvent sur Youtube avant d’être publiées chez nous.

Actuellement, afin de préparer les publications, le webzine m’occupe deux heures par jour, sans parler de la relecture, échanges de mails et bien entendu chroniques. C’est énorme, pour un résultat assez décevant en terme de visites. Le ratio travail/consultation ne justifie sans doute pas le temps investi, si ce n’est la passion.

Donc le plan est le suivant: se recentrer sur les chroniques et leur donnant une meilleur visibilité, n’interviewer des artistes que pour se faire plaisir, ne pas s’obliger à rédiger des live reports qui ne sont pas lus et limiter les actualités à l’essentiel, sortie d’album et tournées avec peut-être un rythme de publication hebdomadaire à moyen terme.

Portraits de pongistes

Tout au long de l’année, j’accompagne mon petit dernier, aux compétitions de tennis de table qui se déroulent un peu partout dans le Bas-Rhin. N’ayant clairement pas le niveau pour le coacher, à part un « vas-y défonce le » (encouragement de footeux), je n’ai pas grand chose à faire pendant les six heures de la compétition. Alors étant co-webmaster du site du club, je me propose de faire quelques clichés pendant que les jeunes défendent les couleurs du club, histoire de couvrir l’événement (comme un journaliste sportif, le QI en plus, le talent en moins).

Dimanche dernier, nous étions donc à Ingwiller (au nord de l’Alsace) pour disputer le Top 12 LATT. Outre les photos d’ensemble, de matchs et de podiums, les clichés imposés dirons-nous, je me suis concentré sur des images de joueurs et joueuses en pleine action, de préférence au moment de frapper la balle. Des images qui requièrent un temps de pause relativement bref (de 1/200 à 1/250), une forte montée en ISO de 1000 à 4000 et un zoom puissant 70-300 mm.

Le choix du noir et blanc, c’est pour le plaisir du portrait mais également pour atténuer quelque peu les violents contrastes dus aux maillots, filets, murs, éclairages et séparations de la salle qui égarent les yeux du sujet principal. J’ai fait d’autres clichés en couleur pour restituer la réalité de la compétition, mais comme dit plus haut, ces photos réalistes m’intéressent nettement moins.

La toute première est ma préférée, l’expression de la gamine en plein service est amusante, presque surréaliste. Là où je suis content, c’est que mon gamin a ramené la coupe en juniors (7 absents sur 12, ceci explique en partie cela) et que je n’ai pas abusé du mode rafale pour obtenir les clichés que je voulais réaliser. Après sur une cinquantaine de photos, je ne garde que ces quatre là mais j’ai eu bien plus de déchet auparavant.

Mariokart est arrivé

Après le fabuleux Zelda, que je n’ai pas fini (un seul boss pour l’instant, il en reste quatre), le Bomberman que j’ai à peine commencé en mode histoire, le Snipperclips auquel j’ai bien joué, voici le Mariokart 8 qui arrive sur la Switch. Bien entendu, je l’ai réservé, rien que pour avoir la peluche de Yoshi et surtout pour être certain de ne pas, comme pour la console, me retrouver le bec dans l’eau.

Mariokart est de retour, un des jeu les plus funs de la firme nippone, 48 circuits, des parties solo, à 2, 4, 8 ou même 12 joueurs en ligne. Mais comment jouer avec ces micro manettes ? Impossible, à moins d’avoir de toutes petites quenottes. Donc nous revoilà lancé dans la course aux accessoires que j’avais interrompue avec la WII au grand soulagement de mon grenier. Bigben, une fois encore, nous a sauvé avec son ControlKit pour Switch (encore un machin en plastique noir, moche mais indispensable). En solo, pas de problème, mais à deux, avec les joycom, la prise en main n’est pas aisée, soyons honnête. L’acquisition de nouvelles manettes s’impose pour réussir les circuits 200 cm3.

Le WE a été consacré à gagner tous les championnats en 50 cm3 (facile) et quelques un en 100 cm3, à jouer quelques parties en réseau, faire des batailles et à chercher la meilleur configuration kart/roues/voile en fonction des circuits. Le jeu est fluide, certains circuits fabuleux, je regrette juste pour l’instant les arènes de bataille assez peu adaptée à l’exercice. Il ne manquait que ce jeu pour que je range la WII au grenier. Un grand débat familial vient d’être lancé pour savoir si nous devions la revendre avec les jeux ou la conserver. Pour l’instant, il y a ballottage entre les parents et les enfants, le chat s’étant abstenu… La démocratie, c’est toujours compliqué, même pour une console, alors imaginez dimanche prochain !

Les prochains arrivages

Galerie

Cette galerie contient 8 photos.

L’éternel problème en musique, est que plus l’on connaît de bons groupes, plus le budget explose. En tenant un webzine, je me suis ouvert à de nombreux genres musicaux que je n’écoutais pas auparavant et à des groupes autrefois inconnus. … Continuer la lecture

Zizi la petite princesse

Marre de Disney et de ses petites princesses. Marre des musiques pourries qui tombent à plat quand il ne passe rien. Marre des effets spéciaux qui ne font pas rêver. Depuis que Mickey à racheté les droits à Georges, la saga Star Wars, dont je suis un fan inconditionnel, geek oblige, m’énerve de plus en plus.

Rogue One, sorti en 2017, se situe entre l’épisode III sorti en 2005 et l’épisode IV (1977). Oui je sais, c’est indémerdable. Car l’épisode III est le sixième film de la saga, le IV, le premier et le Rogue One le huitième mais chronologiquement parlant le quatrième (on parle bien de la chronologie de l’histoire, parce que sinon c’est bien le dernier), mais attention, ce n’est pas le quatrième, c’est le cinquième, le quatrième c’est… au secours !

Déjà, le Réveil de la Force, l’épisode VII donc, l’avant dernier ou le dernier de la saga avant les deux prochains qui seront les VIII et IX… Je disais donc le Réveil de la Force, ne m’avait pas totalement convaincu avec sa fifille mignonne et la bouboule caractérielle (non la fifille n’est pas la bouboule encore que). La faute à un scénario bien trop prévisible, utilisant toutes les ficelles (je suis ton père, tu es ma mère, nique ta race, l’arme destructrice de monde, le rebelle à la Force etc…), de la première trilogie, (c’est à dire la seconde).

Pour Rogue One, je ne vais pas leur faire le même procès. Quoi de plus normal d’utiliser les éléments scénaristiques de A New Hope puisque le film raconte l’histoire de l’étoile noire et de comment les plans sont arrivés aux mains de la Rébellion. Bon sincèrement, je m’en moquais un peu, un détail de l’histoire diront certains, c’est à la mode. Mais pour revoir Dark Vador ou pour assister à des combats de vaisseaux rugissant, j’étais prêt à tout, même à subir une nouvelle petite princesse Disney. Sauf que voila, le méchant darkou ne se montre pas beaucoup, que le robot est débile et que pour les combats de vaisseaux, bof quoi, rien à voir avec l’épisode III et sa magnifique ouverture. Le film d’action (oui Star Wars ne fait pas dans l’intellectuel ni le contemplatif) met un temps fou à démarrer pour aboutir à quoi, je vous le demande ? Ben à pas grand chose au final. Le personnage de Leia est horriblement mal numérisé, pour l’amiral je ne sais plus quoi c’est un peu mieux mais à peine et la musique est moisie. Ils auraient repris des bouts de la BO du n° IV, j’aurai râlé pour le principe, mais au moins, ce serait resté raccord.

Donc voila, je n’ai pas aimé. Je le regarderai à nouveau certainement car je compte bien me faire une intégrale en huit films comme pour les Seigneurs de Anneaux avec The Hobbit en apéritif. Oui je sais c’est immature, donc tout moi, ça tombe bien. Il se peut toutefois que je zappe certaines séquences longuettes, histoire de ne pas m’ennuyer trop fermement.

Possible aussi que je me fasse trop vieux pour ces nanars, mais ça je ne me l’avouerai jamais. Dans ma tête je suis jeune, sans doute plus immature que mes ados, mais nous jouons encore ensemble à Bomberman et Mario Kart…

 

L’orgue Hammond

Le point d’orgue de la semaine passée, fut le résultat du premier tour des élections présidentielles françaises, dimanche soir.

Je savais que les français ne goûtaient guère le rock progressif, il suffit d’aller à un concert pour le comprendre. Mais que le son magnifique de cet orgue ne recueille que six pourcent des suffrages, je ne l’aurai jamais imaginé. Certes, je ne pensais pas que cet instrument serait plébiscité mais de là à tomber si bas… Adieux le son analogique et vive le mp3 128 Ko du petit macron, à moins que vous ne préfériez le bruit des bottes noires cirées à la graisse humaine. Deux visions du monde s’opposent au second tour, l’ultra libéralisme pro européen, l’ultra protectionnisme anti européen.

J’aime la musique, pas le son compressé ou les marches militaires. Pourtant il me faudra choisir, car m’abstenir, ce serait tendre une carte blanche que s’empresseront de saisir ceux qui veulent plonger notre pays dans le chaos autarcique. J’ai en horreur le libéralisme, de la finance, mais encore plus la xénophobie et la préférence nationale. Alors je voterai Emmanuel Macron, n’espérant rien de sa politique, juste pour sauver les meubles. Difficile de choisir entre la peste et le choléra. L’heure n’est plus aux illusions, la cruelle réalité nous a rattrapé. Les français se sentent désespérés, ne croient plus aux anciens modèles et rêvent de miroirs aux alouettes.

Dans tous les cas, je me réjouis d’avance, à l’idée que notre nouveau chef d’état, qui qu’il soit, devra cohabiter, n’ayant pas de parti derrière lui et une majorité au parlement pour gouverner.

L’art de la politique sans fausse note…

La médiathèque Malraux

C’est devant la médiathèque Malraux que nous avions rendez-vous samedi matin pour le troisième atelier de streetphotography. Un lieu de passage avec ses deux grues et ses nouveaux immeubles, une ancienne friche industrielle que la ville de Strasbourg a admirablement bien réhabilité. Un samedi matin, froid et gris, qui n’incitait guère les alsaciens à lézarder sur l’esplanade. Excepté quelques cygnes, pigeons et agents de voiries nettoyant la place, pas âme qui vive. Pour de la streetphotography, l’affaire semblait mal emmanchée.

Vous ne verrez pas la médiathèque, ni les grues, car nous nous sommes déplacés rapidement vers la gare routière pour trouver quelques bipèdes conciliants.


Cette fois, j’étais venu avec un pied photo et un déclencheur à distance, histoire de pouvoir enfin m’essayer aux pauses longues et aux doubles expositions. Pour l’objectif, j’ai triché (comme beaucoup), me munissant d’un 18/140 mm afin de ne pas avoir à courir partout, la zone de jeu étant très grande avec de vastes espaces vides (très vides).

Arrivé avec un peu d’avance, je m’essaye à la double exposition sur des cygnes, totalement hors sujet, mais faute d’autre modèle… C’est un petit chien, traversant une passerelle, derrière son maître, qui me donnera mon premier cliché. C’est également ma photographie préférée.

La piste cyclable sera une source d’inspiration comme la gare routière avec ses murs miroirs. J’ai essayé des poses longues devant l’entrée d’un centre commercial mais sans grand succès. Le miroir reflétant les murs miroirs de la gare, c’est une idée que j’ai volée à un des autres photographes du stage. Pas de la streetphotographie à proprement parler mais la composition m’a amusé.

Nous allons nous retrouver en mai, en studio, pour une seconde soirée débriefing et développement où j’espère bien explorer un peu plus en profondeur les arcanes de Lightroom.

Mon prochain patron

Dans quelques jours, je serai tenu de fermer ma grande gueule au sujet de mon nouveau patron, à savoir le président de la république française. On appelle ça le devoir de réserve dans l’administration. Alors j’en profite pour me lâcher encore un peu.

Ce que je craignais le plus est arrivé hier, trois jours avant le premier tour, un attentat terroriste sur notre territoire. Voila qui va faire le bonheur des extrémistes de tout poil, comme si voter FN allait résoudre le problème. Arrêtons de prendre les gens pour des imbéciles.

La campagne bat son plein et la seule qui m’a fait vraiment vibrer à la TV c’est Nathalie. Il faut dire qu’elle n’a rien a gagner dans l’affaire, puisqu’elle ne sera pas présidente. Elle présente son idéologie trotskiste passéiste, demandant aux prolétaires de se dresser contre le méchant capital. Elle est touchante, pas vraiment au fait des dossiers, mais au moins, ne manie pas la langue de bois. Elle me donnerait presque envie de relire La Mère de Gorki.

Tous y vont de leurs fausses allégations pour tromper les électeurs. Même Benoît, mon chouchou, commence à raconter n’importe quoi. C’est bien dommage d’en arriver à enfumer le peuple pour essayer de grappiller quelques voix.

Malgré mon dégoût et mes désillusions, j’irai voter histoire de faire barrage aux fascisants racistes et xénophobes ou aux inconscients qui font le jeux des extrêmes. L’abstention et le vote blanc, c’est une carte blanche pour ceux qui piétinent la tolérance et la démocratie. Alors votez !

Morwenna

J’adore les livres qui parlent des livres. Avec Morwenna de Joe Walton, je vais être comblé.

Morwenna est une adolescente enfermée dans un austère pensionnat, loin de chez elle, qui ne pouvant faire de sport suite à une grave blessure, passe de longues heures dans la bibliothèque, à lire. Dans sa grande solitude, elle dévore principalement de la science fiction, Silverberg, Le Guin, Herbert, Tolkien et bien d’autres. Son univers, entre famille déchirée, mère folle, père absent, un grand-père à l’hôpital, une sœur jumelle décédée et un pensionnat où elle se retrouve prisonnière, isolée, voire rejetée, l’enferme un peu plus dans son univers littéraire et féerique dont la magie n’est pas absente.

Ecrit comme un journal, au jour le jour, le roman raconte l’étrange quotidien de Mori, dans lequel il se passe peu de choses, une rencontre avec son grand père, une lecture, un voyage en train, sa solitude au quotidien et la pesante ombre maléfique de sa mère qu’elle a fuit. Difficile de prévoir où ce récit va nous conduire, sauf en lisant la fin.