Photographe de concert, encore…

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Salut mes frères métallos. Je vais vous parler de photographie de concert ! Classique me direz-vous. Justement oui, concerts de musique classique.

Bon tout d’abord, comment se fait-il que je sois embarqué là dedans ? C’est une longue histoire, mais pour faire court, ma douce et tendre joue du piano et du violoncelle dans des ensembles classiques, du piano en musique de chambre, du violoncelle en orchestre. 

Le professeur de musique de chambre devait réaliser une affiche et la seule photographie dont il disposait n’était guère avenante. Alors ma chérie a vendu mes services gratuits de photographe amateur. Je ne me suis pas fait prier, bien au contraire, et j’ai ramené tout le bardas pour une séance photo studio, multiprise, rallonge, pieds, boitiers, optiques, soft box et projecteurs. J’avoue, ça a quelque peu déstabilisé le chef intimidé par l’exercice mais moi j’avais envie de me faire plaisir. J’ai réussi tant bien que mal à arracher aux musiciens un cliché un temps soit peu naturel et vu que j’étais en ville avec mon épouse, je l’ai accompagné à sa répétition d’orchestre.

Et bien évidemment, j’en ai profité pour faire quelques clichés des musiciens avec l’accord du chef. Les violonistes, flûtistes, trompettistes, violoncellistes, percussionnistes et chef ont aimé mes images et c’est ainsi que j’ai eu l’autorisation, voire l’obligation de couvrir leurs deux récitals de fin d’année.

Le premier se produisait dans l’auditorium du conservatoire, le second en plein air dans un kiosque à musique au milieu d’un parc arboré à Strasbourg.

Un concert classique, ce n’est pas un concert de rock. Les éclairages ne varient guère, les musiciens ne bougent pas, il y a beaucoup de monde sur scène et pas question de faire du bruit, de déranger les spectateurs ou de ramper sur la scène pour mieux cadrer. Il faut être invisible et silencieux. On a même pas droit à une bière fraîche pour s’humidifier le gosier.

L’immense scène du Conservatoire de Strasbourg est faiblement éclairée et les artistes sont habillés en noir. Seuls les visages, les cheveux, les mains et les instruments ressortent sous la lumière des spots immobiles. Un réglage suffit presque pour toute la soirée et c’est le grand angle qui est le plus sollicité. Il ne se passe pas grand chose sur scène et le sport consiste à varier les angles de vue, ne pas louper le soliste ou le chef plein de fougue. Dans cette grande salle j’ai évité de prendre le public car il n’y avait franchement pas grand monde, dommage car ce fut leur meilleure prestation.

Dans le parc des Contades ce fut une autre paire de manches. Le kiosque surélevé et fermé sur les trois quarts n’offre que très peu de visibilité depuis l’extérieur. A l’intérieur, trente musiciens se disputent le petit espace, il est donc difficile de naviguer sans déranger ou de photographier l’orchestre de face comme de côté. En plus, la lumière est compliquée avec la frondaison, l’ombre du toit du kiosque et un méchant contre jour. Tout ça sans flash. La répétition permet toutefois de réaliser quelques clichés dans le kiosque avant de se concentrer sur le public assis dans le parc à écouter l’orchestre. Un public d’habitués et de curieux qui assistent tout l’été à des récitals dans le parc le dimanche après-midi.

Une autre difficulté réside dans les artistes eux-mêmes. Les rockers font le show, grimaces, cornes du diable, postillons, transpiration, ça fait partie du prix du billet. Les musiciens classiques, particulièrement les amateurs, sont très concentrés sur leur instrument et partition, n’offrant pas forcément d’eux une image très avenante. Du coup il faut s’y reprendre à plusieurs reprises pour obtenir un portrait mettant en valeur le sujet. D’ailleurs, des fois c’est tout simplement impossible.

L’exercice change clairement des concerts de rock. Bon j’y allais pour accompagner ma femme, transporter le violoncelle et écouter un peu de musique. Mais j’avoue avoir pris un plaisir évident à l’exercice et je recommencerai à l’occasion, peut-être en 2023 pour leur récital annuel.

Alex Henry Foster – The Power Of The Heart

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Vous êtes fan de Lou Reed ? Moi pas particulièrement. Pourtant je vais vous parler d’une de ses chansons, ‘The Power Of The Heart’, reprise entre autres par David Bowie et Peter Gabriel.

Le titre ne laissera pas indifférent, une magnifique chanson d’amour chantée d’une voix éraillée sur une musique minimaliste. La chanson était un hommage de Lou Reed à l’amour de sa vie, Laurie Anderson, qu’il épousa le 12 avril 2008 et avec qui il vécu jusqu’à sa mort en 2013.

Cette fois c’est le québécois Alex Henry Foster qui reprend la chanson en radio édit ainsi qu’en version longue. Alex Henry est tombé amoureux de Lou Reed avec le vinyle Transformer trouvé dans la collection de son père, un album sorti en 1972.

‘The Power Of The Heart’, initialement édité en 2008, un an après le dernier album solo Hudson River Wind Meditations, durait cinq minutes trente secondes à la guitare acoustique et violon. Alex Henry se l’approprie à deux voix sur une orchestration beaucoup plus riche.

J’avais découvert Alex Henry Foster en live à Strasbourg en première partie de The Pineapple Thief et ce fut un coup de foudre que je ne m’explique pas vraiment. Depuis ce concert, je le regarde souvent en streaming et j’écoute régulièrement son album Windows in the Sky

Il sera en live à Sélestat au Rock Your Brain Fest dimanche prochain en compagnie entre autres de King Buffalo. Évidemment, je serais de la fête.

La version de Alex Henry Foster s’offre une ouverture instrumentale cinématique un peu inquiétante avec cette guitare frottée et ces sons de cloches avant que le piano ne pose le thème principal.

Après quatre-vingt dix secondes, la musique rentre dans le texte de Lou Reed sur du piano, violon, synthé et des guitares toujours jouées à l’archet. Une orchestration très riche qui n’étouffe pas pour autant le chant et l’esprit de Lou Reed. On retrouve les atmosphères de Windows in the Sky avec ces voix éthérées et le chant quasi parlé du québécois.

Le titre s’achève en apothéose orchestrale. Un philarmonique s’accordant avant la première, d’abord les cordes, puis les cuivres pour finir par les percussions, une poignée de secondes explosives pour un final de feu d’artifice.

La version radio edit, elle se concentre sur l’essentiel, un peu moins de quatre minutes dont sont absente l’ouverture cinématique et le final orchestral. Un single parfait pour les ondes et donne envie d’écouter la version longue.

Alex Henry Foster réussit ici une magnifique adaptation du titre de Lou Reed. J’espère qu’il jouera ‘The Power Of The Heart’ en live dimanche au Rock Your Brain Fest, ce serait un beau cadeau.

Teeshirt : Alex Henry Foster

Carnage photo

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D’ordinaire, le week-end je procrastine. Une vidéo, quelques développements photo, une série ou deux, des articles pour le blog, un peu de jardinage, bref je me repose de la semaine.

Mais samedi 18 juin j’avais au programme une exposition photo, la gay pride à Strasbourg (non non je n’ai pas fait mon coming out, je voulais, comme l’an passé couvrir l’événement), un concert avec Petter Carlsen chez Paulette, un concert avec Out5ide à Bendfeld et j’étais réquisitionné pour photographier un tournoi de tennis de table. 

Oui, tout ça dans une même journée. Il fallait faire des choix.

Bon en m’organisant un peu, je pouvais faire le tournoi jusqu’à 13h, passer à l’expo photo, suivre la gay pride jusque 16h, retourner au tournois jusqu’à 18h, partir pour Pagney-derrière-Barine et arriver à temps pour le concert de Petter. Tendu mais jouable.

Pour le 18, les prévisions de températures maximales se situaient entre 38 et 40 degrés Celsius, un temps idéal pour faire des kilomètres en voiture, s’enfermer dans une salle de concert ou rester pendant douze heures dans un gymnase à trimbaler quelques kilos de matériel photo.

Cerise sur le gâteau, je tombais malade deux jours avant la canicule. 

Lorsque nous sommes rentrés de vacances le samedi d’avant, notre grand resté à la maison à garder le chat, arroser les salades et manger des pizzas est tombé malade. Mal de gorge, nez bouché, toux et température. Vous savez les trucs qu’on choppe en hiver. Deux jours plus tard, et malgré moultes précautions, masque, désinfection, limitation des contacts au minimum, mon épouse était contaminée et logiquement, deux jours après c’est moi qui tombait malade.

Acte manqué ? Possible…

Toujours est-il que le planning compétition, expo, gay pride concert n’était plus envisageable dans mon état. Surtout avec la paranoïa autour du COVID-19 même avec des tests négatifs. Oui on a tendance à l’oublier mais la messe n’est pas dite pour cette saloperie. Vous savez, quand vous avez une quinte de toux dans les transports en commun et que tout le monde s’éloigne de vous.

Le jeudi, j’ai quitté le travail à midi, dormi jusque 15h, fait un auto-test, dormi encore deux grosses heures, oubliant de me nourrir, un gros coup de pompe après une semaine de sieste corse. Une grosse crève quoi.

Le vendredi, migraineux et pas plus gaillard que la veille après une nuit à compter toutes les heures entre deux rêves psychédéliques, j’annonçais mon risque de défection élevé à mes rendez-vous du samedi. Entre deux siestes, je nettoyais quand même capteurs et optiques du matériel photo au cas où. 

Le samedi, guère plus vaillant, je me suis rendu aux aurores au gymnase avec mon barda, prêt à en découdre avec les pongistes. J’avais briqué mes optiques, soigné mes réglages, chargé les batteries de secours, rempli ma bouteille d’eau glaciale et sélectionné avec amour le matériel.

Sur place, c’est la chargée de com de la ligue qui gérait les photographes, en l’occurrence moi, ex membre du club et une maman de joueur. « Vous prenez des photos des joueurs, vous les retouchez sur votre PC et ensuite vous me les donnez sur une clé USB pour que je puisse les mettre en ligne en temps quasi réel sur Flickr. »

Bonjour madame. Alors, 1, je n’ai pas de PC portable mais un Mac avec un écran 27 pouces qui ne sort pas de la maison pour des raisons évidentes, 2, je photographie toujours en mode natif, RAW vous connaissez, j’ai besoin de Lightroom pour développer mes clichés ce qui prend plusieurs minutes par image, 3, j’aime bien prendre mon temps avec les images.

« Oui mais il me faut les images tout de suite pour les poster sur les réseaux sociaux et les commenter en temps réel. »

Damned ! Me voilà condamné à laisser le Nikon faire du JPG tout seul, en qualité basique parce que mes images sont trop lentes à uploader sur Internet. Je change tous mes réglages à l’arrache, soupire et m’exécute. Cadrage approximatif, balance des blancs aléatoire, couleurs pâlottes, bruit mal traité, le microprocesseur du Nikon fait de son mieux mais il n’y a pas de miracle et pour moi chaque photo est un aveux d’échec. Je fais de la merde.

Bon d’accord, je sors d’une migraine, je suis malade et il fait trente-huit degrés à l’ombre. C’est l’enfer ! Les photos s’affichent sur Flickr en temps réel et c’est très très moche.

On nous demande de cibler quelques joueurs pour les sponsors, de cadrer les bannières des associations, de photographier les officiels au vin d’honneur, bref de faire la com visuelle sous censure. Le pied !

Lorsque je donne ma carte SD pour la vider de ces innommables JPG, on me fait remarquer que je ne suis guère productif. Et la dame, non contente, supprime des images potentiellement belles. Ben oui, désolé, je prends le temps de l’image, je jette ce qui ne me plaît pas et je recommence jusqu’à avoir obtenu ce que je cherchais à capturer.

Ma collègue qui photographie toujours de cette manière et retouche avec Photos de Windows est nettement plus réactive. Cadrage centré, re taillage quasiment carré, correction auto avec le curseur et le tour est joué. Elle a le coup de main et s’en sort avec les honneurs.

Moi prétentieux photographe amateur du dimanche, je refuse de jouer à ça, et puis je n’ai pas de PC alors… Alors mes images passent à la corbeille, trop d’ombre, cadrage atypique et que sais-je encore. Bon après je comprends l’objectif de l’opération, je n’ai aucune raison de lui en vouloir. Elle voulait des photos au fil de l’eau pour alimenter les réseaux sociaux, pas forcément des ‘belles‘ photos. Par contre on ne m’y reprendra pas. Il n’y a aucun plaisir à travailler comme ça, même pour rendre service.

A la place j’aurais pu écouter Petter Carlsen et qui sait réaliser de belles photos de concert au lieu de griller deux jours dans un gymnase à produire du JPG qualité Facebook.

Halloween Party

Assis dans mon canapé, je découvre le nouvel album de MDS, The Story Of Rose Ola Seks. Il est 9h du matin et je suis rentré sous une pluie battante il y a six heures de Pagney Derrière Barine. 

C’est là que se déroulait le second concert organisé par ArpegiA depuis le début de la pandémie. Au menu cette fois, MDS et Lazuli. 

Pour rien au monde je n’aurais manqué ce rendez-vous. Déjà ce concert me permettait d’échapper aux sales gosses déguisés qui sonnent à votre porte en braillant un truc débile et qui me réclament ensuite des bonbons, mes bonbons. Pas question de partager avec des mioches. 

Ensuite, je n’ai jamais eu l’occasion de voir le groupe Monnaie de Singe en live et comment manquer un rendez-vous avec Lazuli, surtout pour découvrir leur concept sur scène.

Les yeux piquent un peu. Je n’ai eu que quatre heures trente de sommeil avant qu’un rigolo ne sonne à notre porte ce matin. Les cartes SD des appareils contiennent deux cent cinquante clichés mais comme ma Magic Mouse est déchargée, il va falloir patienter. Je suis totalement déshydraté mais la migraine ne s’est pas encore installé, à croire que mon traitement fonctionne. Un lendemain de concert en fait.

A Pagney j’ai retrouvé pas mal de connaissances comme à chaque fois, la grande famille du prog comme on l’appelle. Mais elle n’est pas si grande finalement, et la salle n’est pas bondée. Il y a un peu plus de monde pourtant que pour Esthesis et Galaad, nettement moins que pour Alex Henry Foster et The Pineapple Thief. On ne joue pas ici dans la même catégorie et Pagney Derrière Barine est quand même bien paumé et il n’y a pas de réseau.

Après un café, bien léger à mon goût, pris au comptoir de Chez Paulette, MDS se met en place et joue un set composé d’extraits de The Last Chance, The Story Of Rose Ola Seks et un titre d’Error 404 pour finir, leurs trois derniers albums.

Anne Gaelle, la chanteuse, n’a pas le coffre pour le live mais elle compense largement par son énergie débordante. Jean-Philippe résume les histoires de manière un peu trop débonnaire pour accrocher l’auditoire avant d’attaquer les morceaux à la guitare. On sent que c’est un peu joué à la bonne franquette, un groupe amateur éclairé qui se fait plaisir avec ce concert. Je ne suis pas certain qu’ils aient totalement convaincu l’auditoire de Chez Paulette mais eux semblent très contents d’être là ce soir.

Ayant participé au crowdfunding de leur nouvel album, je me pointe au stand pour voir s’ils distribuent les lots. Le CD et le teeshirt sont là en effet. Anne Gaelle parcourt la liste des participants mais ne me trouve pas. Elle semble sincèrement désolée et moi soudain je doute. Ai-je bien contribué à leur album ? Puis soudain, éclair de génie, je lui propose de chercher à Neoprog au lieu de mon nom. Et bingo, oui Neoprog a bien contribué pour un CD, vinyle et teeshirt. C’était encore du temps du webzine. Le vinyle devrait arriver en janvier mais en attendant, je repars avec un nouveau teeshirt et le CD que j’écoute en écrivant ces mots.

Lazuli prend la suite, le temps d’installer tout leur bazar. Ils achèvent ici leur première tournée depuis longtemps avec Arnaud, leur nouveau guitariste. Une tournée qui est l’occasion pour eux d’étrenner leur dernier album, Le Fantastique Envol de Dieter Bohn.

C’est d’ailleurs avec ce concept, joué intégralement, que Lazuli commence la soirée avant de rejouer des classiques de leur répertoire. En fond de scène, ils projettent des images, une nouveauté chez Lazuli, mais ce n’est pas la seule.

Arnaud, le petit nouveau se la pète un peu, ce qui ne ressemble guère à l’esprit de Lazuli, du moins pas l’idée que je m’en fait. S’il joue très bien, il aura du mal à détrôner le sage Ged dans mon coeur. 

Malgré l’évidente fatigue des musiciens, leurs sourires sont communicatifs et leur musique soigne toutes les blessures de l’âme. Comme à chaque fois la magie opère, je suis sous le charme.

Les trois petites boulottes latino et leur copain géant on failli gâcher ma soirée. Leur enthousiasme bruyant, leur forte consommation de bière et la propension qu’avait l’une d’entre elle à me coller en se trémoussant a mis en péril la qualité des clichés sans me procurer de plaisir. Je n’ai jamais eu autant de bougés sur la pellicule, je ne shoote pourtant pas au vingtième comme mon ami Laurent. Bon ceci dit je n’arborais pas de pass presse comme à l’époque de Neoprog, mais seulement un pass sanitaire, je ne suis pas certain que cela aurait changé grand chose.

A la fin du concert, pour fêter Halloween, ma copine Pierrette distribue des bonbons, chic des frites Haribo ! En voilà encore que les mômes ne mangeront pas. Je discute quelques minutes avec Music In Belgium, Laurent et quelques connaissances avant de reprendre la direction de l’Alsace sous des trombes d’eau. 

Ce fut une belle soirée, comme toujours Chez Paulette. Le prochain concert sera à la Maison Bleue à Strasbourg avec Soen, le sept décembre. D’ici là je vais essayer de me réhydrater et de dormir un peu.

Mon second concert

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Mon second concert en deux ans prenait place à la Laiterie à Strasbourg, pour y retrouver The Pineapple Thief.

J’ai bien failli ne jamais arriver à cette salle située pourtant à sept kilomètres de la maison. J’étais bloqué de l’autre côté du Rhin par une manifestation de forains et après deux heures et demie d’embouteillages, j’ai juste eu le temps de déposer mon épouse à la maison avant d’aller au concert.

Dans la file d’attente j’ai retrouvé des amis perdus de vue depuis plusieurs mois, perdus en fait depuis que j’ai renoncé à Meta que l’on appelait encore Facebook à l’époque.

Au programme de la soirée Alex Henry Foster et The Pineapple Thief. Je venais évidemment pour ces derniers, ne connaissant pas l’ancien chanteur de Your Favorite Enemies. On ne peut pas connaître tout le monde non plus d’autant que l’artiste n’a composé qu’un seul album sous son nom pour l’instant.

Son groupe investit la scène vers 19h45, claviers, batteries, guitares, saxo alto, chanteur, tout plein de monde mais rien en comparaison de leur live à Montréal où ils étaient onze à jouer. Oui car ce sont des québécois, qui parlent en français avec le joli accent et chantent en anglais.

Dès les premières notes façon post-rock explosant en metal, j’ai été subjugué par la musique et la douleur froide qui émanait de leur performance, un mélange explosif entre Rage Against The Machine, Marillion et Toundra, fait de plages planantes déchirées par des tsunamis de basses. Alex Henry est possédé par sa guitare, la buée recouvre ses lunettes, les décibels culminent à 106 Dbz et je suis en transe sur ces morceaux à rallonge dont ‘The Hunter’ qui frise le quart d’heure. 

Après trois titres, Alex Henry Foster tire sa révérence sous les acclamations d’un public électrisé. Il nous invite à le rejoindre au stand de merch pour discuter après et tient sa promesse, il adore discuter avec ses fans. Après une mongue conversation, je repartirai avec le vinyle dédicacé par le chanteur et un teeshirt pour faire bonne mesure.  Oui, j’ai adoré et il est sur Bandcamp pour les curieux.

The Pineapple Thief arrive ensuite à 21 heures et je vous avoue que d’emblée, je sens qu’il vont devoir se dépasser pour égaler la première partie.

Hélas Gavin Harrison semble fatigué et Steve Kitch en petite forme, il devra même se poser le temps d’un titre pour récupérer. Il faut dire que le groupe s’est embarqué dans une grosse tournée qui a débuté le 6 octobre avec de rares journées de relâche passées sur la route. Bruce et Jon ne sont pas toujours au même diapason ce qui donne des chœurs parfois psychédéliques et le set semble réglé comme du papier à musique, laissant peu de place à la spontanéité, tout le contraire de Alex Henry Foster.

Il y eut quelques bons moments tout de même, nous parlons bien The Pineapple Thief, mais clairement leur précédente prestation dans le Club de la Laiterie m’a laissé un bien meilleur souvenir. Déjà parce la scène, plus intimiste, convient mieux à leur musique qu’un grand espace balayé de projecteurs. Ensuite parce qu’ils étaient bien meilleure forme et que O.r.k. ne les avaient pas éclipsé comme Alex Henry Foster. Oui des fois, les gars qui chauffent la salle font de l’ombre à la tête d’affiche.

Monde cruel.

Chez Paulette

Chez Paulette

Cela faisait tout juste deux années que je n’étais retourné écouter un concert à Pagney-derrière-Barine, Chez Paulette, le pub rock perdu dans la campagne lorraine.

Deux années sans un seul live, sauf à rester assis comme un con devant un écran à écouter tout seul de la musique préenregistrée.

Bas les masques ! L’association ArpegiA relançait les festivités ce samedi 9 octobre avec une double affiche, les français de Esthesis et les suisses de Galaad. Une soirée sous le signe du passe sanitaire pour les quelques amateurs de rock progressif lorrain vaccinés.

Pour tout vous dire, je pensais d’abord ne pas venir. Le dernier album d’Esthesis ne m’a pas franchement enthousiasmé et je me suis pris le bec avec Pyt (le chanteur de Galaad) sur le blog d’Alias à la sortie de Paradis Posthumes.

Mais voilà, je garde également un souvenir ébloui de la précédente performance des jurassiques lors de leur passage Chez Paulette pour la sortie de Frater. 

Alors j’ai pris la route. Deux heures, le soleil braqué sur mon pare brise comme un projecteur de scène déclinant dans le ciel bleu. Arrivé à Pagney, la Lune et Venus jouaient les amoureuses à l’horizon.

Pour le bilan carbone de la soirée on repassera. Quatre heures de route aller retour, seul dans la voiture pour trois heures de spectacle. C’est mal. Mais c’est tellement bon !

Je me suis demandé si j’allais venir tout nu, avec quand même le masque et le teeshirt de Galaad. Après tout, j’allais au concert pour le plaisir. J’ai envisagé ensuite de voyager léger avec seulement le Panasonic GX9, puis j’ai opté pour le Nikon D810 et le 70-200 pour finalement embarquer aussi le Nikon Z6 II avec le 24-70. Bref, je suis arrivé chargé comme une mule.

Bon il semblerait que mes photographies soient attendues, j’ai donc bien fait.

Difficile de se garer dans le petit village, le terrain vague qui faisait office de parking est devenu une résidence et les rues étroites ne se prêtent guère à accueillir toutes les voitures d’un concert de rock.

C’est avec joie que j’ai retrouvé sur place quelques vieilles connaissances de concert, des anciens lecteurs du webzine Neoprog et le trio arpégien toujours fidèle au poste. Il manque des amis que j’aurais bien aimé revoir et dont je n’ai plus de nouvelles depuis que j’ai quitté Facebook, j’espère que l’on se croisera bientôt pour un nouveau concert.

Esthesis

Esthesis ouvre le bal, un projet solo devenu groupe, naviguant entre Porcupine Tree, Airbag et Pink Floyd. Leur musique bien écrite, manque encore d’identité pour qu’elle arrive à me toucher complètement, mais les gars défendent admirablement bien leurs morceaux en live.

Fumigènes, lumières rouges et bleues, me voici replongé dans l’enfer du photographe et même mon nouveau Nikon Z6 II que j’étrenne sur ce concert est souvent en panique totale. J’avais oublié comme la photographie de concert reste un exercice délicat. 

Guitariste dans la brume

J’ai ouï dire que le prochain album d’Esthesis serait très différent du précédent. Peut-être vont-ils s’affranchir de leurs mentors et trouver leur identité propre ? Je suis curieux d’écouter ça maintenant que je les ai vu en live.

Après une heure trente qui passe assez vite et un Coca tiède bu au comptoir pour faire passer un triptan, Galaad monte sur scène et immédiatement, je comprends qu’une fois encore, cela va être énorme. Malgré un mal de tête insistant je suis au taquet.

Galaad

Si, j’écoute rarement leurs albums studio à la maison, sorti de Vae Victis, en live leur musique prend tout son sens avec l’incroyable présence de Pyt sur scène. Quel bonhomme ! Les musiciens ne sont pas en reste et franchement leur set est un concentré de bonheur. Les titres studio un peu bof bof fonctionne à merveille ici et le public reprend quelques tubes en coeur. Pyt, très présent, parle, explique, plaisante, livre ses états d’âmes et chante évidemment.

Nous avons droit à des extraits de Frater, de Paradis Posthume et pour finir même du Vae Victis. Énergie et émotions s’entremêlent, entre larmes et colère soufflant le chaud et le froid sur un public conquis.

Pyt

Deux cent photos plus tard dont les trois quarts sont bonnes à jeter, à minuit et demi je suis vidé. Demain il faudra trier et développer. Pour l’instant restent deux heures de route dans les brumes naissantes avant de retrouver le lit douillet. La lune et Vénus se sont couchées depuis longtemps, j’écoute sur France-Inter une artiste parler de l’inceste qu’elle a subi enfant. Ça pourrait faire un texte pour Galaad.

Merci à ArpegiA, chez Paulette, Esthesis et Galaad pour ce magnifique début de saison progressive qui continuera avec Lazuli à Pagney, The Pineapple Thief, Ray Wilson et Soen à Strasbourg.

Peter Gabriel – Plays Live

Teeshirt : Lazuli – Saison 8 (2018)

Cette chronique est dédiée à mon grand frère adoré Jean-Jacques, mort bien trop jeune des suites d’un long cancer. Je pense à toi tout le temps.

Je vais vous parler de l’artiste solo qui m’a certainement le plus inspiré et d’un album live qui reflète bien mon premier concert de rock. Nous sommes le 28 octobre 1983 à Brest et j’ai 17 ans. Mon grand frère m’a amené à la Penfeld pour écouter Peter Gabriel. Je suis un fan de Genesis depuis quelques années et me suis depuis peu plongé avec délectation dans la carrière solo de l’ex chanteur du groupe.

Pour ce voyage dans le temps, j’écoute la réédition vinyle de 2020, réédition à l’identique pour l’artwork mais au son remixé et remasterisé pour l’occasion, l’édition originale ayant souffert des outrages du temps, de ma passion pour l’artiste ainsi que d’une inondation pendant laquelle j’ai perdu toutes mes galettes.

Il s’agit d’un double vinyle 180 grammes accompagné de son téléchargement en 24 bits, de quoi ravir les audiophiles.

Jerry Marotta, Tony Levin, David Rhodes et Larry Fast étaient aux côtés de Peter pour cette tournée nord-américaine en 1992, avant de poursuivre leurs concerts en Europe pour mon plus grand bonheur. Peter vient de sortir Security et le tube ‘Shock the Monkey’ qui grimpe dans les charts après l’inoubliable ‘Solsbury Hill’. C’est la période africaine de Gabriel : percussions, basse très présente, chants ethniques et la quasi absence de cymbales dans la rythmique.

En 82, Gabriel n’offrait pas encore les shows spectaculaires qu’il mit en scène plus tard. A part le maquillage, une échelle, des barres parallèles et quelques éclairages, tout le spectacle repose sur le chanteur qui ose encore se jeter dans la foule.

Parmis les grands moment de ce live, je soulignerai le mystique ‘The Rhythm Of The Heat’, l’angoissant ‘Intruder’, les quatres tubes de la face C ‘San Jacinto’, ‘Solsbury Hill’, ‘No Self Control’ et ‘I Don’t Remember’ et enfin mes deux titres préférés de la face D, ‘On The Air’ avec la foule en délire et le déchirant ‘Biko’. Je ne mets pas ‘Shock The Monkey’ dans la liste, car désolé, je n’ai jamais été fan des tubes commerciaux du maestro sorti de ‘Solsbury Hill’ que lui, étrangement n’aime pas beaucoup.

Si je ne devais conserver aujourd’hui qu’un seul album de Peter Gabriel, ce serait assurément ce Plays Live dans sa réédition 2020.

Live streaming

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Cette année, pas de fête de la musique, pas de concert, alors j’ai fait comme beaucoup, j’ai regardé des lives en streaming. Après TesseracT, Marc Atkinson, Franck Carducci, Melanie et Martin, Bruce Soord, Ray Wilson, Anneke et d’autres, j’ai craqué pour Leprous. Enfin Einar Solberg au piano accompagné sur quelques titres par Robin Ognedal.

Le samedi 19 juin, deux jours avant la fête de la musique qui serait annulée chez nous, Einar proposait un récital d’une heure et quart au piano où il réinterprétait quelques un des grands titres du groupe Leprous. Ca se passait sur nunin.live à 19h30. Le chanteur du groupe jouait quelques titres choisis au préalable par le public dans les soixante-quatorze de son répertoire. La veille du show, il paniquait un peu à l’idée de jouer sans filet au piano quelques morceaux sur lesquels il ne faisait que chanter d’ordinaire. Rassurez-vous, il s’en est bien sorti.

J’ignorais à quoi m’attendre avec cette formule acoustique. C’est vrai quoi, Leprous ramené à la voix d’Einar et aux notes d’un piano, cela peut sembler affreusement réducteur. Ici pas de chichi, d’effets numériques, de transitions. Einar nous livre un vrai live filmé d’une traite, avec un public et où le chanteur oublie même au début de parler en anglais pour les personnes connectées sur Internet. Quelques éclairages, draperies noires, rouges ou bleues, cercles de lumière sol, plusieurs caméras dont une un peu surexposée au bout du clavier, l’atmosphère du concert est cosy et nullement artificielle, tout à l’opposé du concert de TesseracT. J’ai l’impression d’assister à récital de Brahms dans un petit auditorium avec mon épouse.

J’avoue ne pas avoir reconnu tous les morceaux immédiatement, tellement ils se retrouvaient ainsi dépouillés. La voix d’Einar, parfois très haute, vraiment très haute, pique un peu les oreilles sans la grosse artillerie de basses du groupe. Elle reste cependant irréprochable tout au long du set mais l’accompagnement piano est vraiment minimaliste. Ce n’est pas Gleb Kolyadin qui joue si vous voyez ce que je veux dire. Einar est définitivement coincé en live et lorsqu’il s’adresse au public, cela tombe un peu à plat mais lorsqu’il chante, la magie opère. Robin qui l’accompagne, semble nettement plus dans son élément et sa contribution enrichit considérablement certains titres qui sinon auraient été trop dépouillés. Il a été pourtant appelé à la rescousse d’Einar seulement deux jours plus tôt.

Après une heure quinze de live, Einar repartira pour une seconde partie composée de reprises et réservée aux VIPs. Ne faisant pas partie de cette tribu, le billet était déjà à seize euros, j’ai laissé Einar avec ses fans. Cela ne m’a pas empêché de regarder une seconde fois le concert le lendemain, il faut bien rentabiliser le concert.

Je ne dirais pas que ce fut un grand live, mais toujours mieux que celui de TesseracT. La magie aurait certainement opéré bien plus, assis dans la salle, devant le piano, mais je n’allais pas non plus prendre l’avion pour une heure de musique, bilan carbone oblige. Peut-être y aura-t-il, comme pour Portals, un Blu-Ray ou des vinyles de ces concerts de Leprous au piano, nous verrons. En attendant ça fera ma fête de la musique.

Une nouvelle interview

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Quelques heures avant son concert devant vingt-mille spectateurs, Steven Wilson, l’ancien leader de Porcupine Tree et aujourd’hui artiste solo adulé même des ménagères grace à son ‘Permanating’, m’a accordé une interview.

Et quelle interview ! Tout D’abord c’était mon anniversaire, donc un jour pas comme les autres, ensuite Steven et son manager, présent pour l’occasion, ont libéré deux heures de leur temps pour un petit webzine francophone, enfin Wilson avait décidé de me parler en français. J’ignorais qu’il maîtrisait si bien notre langue.

Quelle rencontre ! Un homme sympathique et simple, avec beaucoup d’humour, passionné de musique et qui a le trac avant de monter sur scène. Je lui ai conseillé l’Euphitose au passage, j’espère que ça lui aura fait du bien.

De quoi avons-nous parlé ? Je ne sais plus exactement, de tout et de rien sans doute, une conversation décontractée, comme entre amis. Je me souviens seulement qu’il m’a dit que si on organisait un petit festival avec le groupe Burns, il serait enchanté d’y participer. Donc je vais planifier ça, dès que je saurai quel est ce groupe Burns, Runs, Cruns ?

Mon frère est même venu voir le concert, à moins que ce ne soit pour fêter mes cinquante-quatre ans, je ne sais plus, dingue non ? Moi je suis resté dans la rue, derrière le grand rideau qui se refermait lentement alors que les premières notes du concert débutaient. Oui c’était un concert en plein air en centre ville et je n’avais pas de billet. Drôle d’anniversaire vous en conviendrez. Mon frangin aurait pu me filer son billet, vous ne trouvez pas, après tout c’était mon anniversaire non ? Gollum gollum !

Deux heures d’interview c’est environ quarante heures de retranscription. Un travail de titan ! Par chance pour moi, par malheur pour vous, je n’ai rien enregistré et je ne me souviens que de quelques brides de cette rencontre, donc vous ne lirez rien dans les colonnes du webzine. 

Après l’interview, quelques minutes de concert et un bisou à ma maman décédée depuis trois ans, j’ai pris le TGV Rennes-Strasbourg pour rentrer chez moi en pleines grèves de la SNCF (oui le concert se déroulait au centre ville de Rennes je crois, en plein hiver). Je me suis réveillé sous la couette, un dimanche matin, me souvenant que je devais écrire un article sur la disparition de Neil Peart, le batteur de Rush.

Bon c’est décidé, demain j’arrête la drogue.

Groupies

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Avez-vous remarqué l’attrait qu’un jeune homme exerce sur les filles lorsqu’il chante avec une guitare acoustique ? Qu’il soit moche, qu’il chante faux, qu’il joue avec des moufles, elles se collent à lui comme des mouches.

Un vieux con avec du matos photos, qui soit fripé, mauvais ou très grognon, fait un peu le même effet, mais sur une tout autre population de personnes. Ces groupies, apprentis en photographie (ils on eu un boitier pour Noël), veulent absolument partager avec vous cette passion naissante (ils viennent de découvrir qu’il y a un flash sur leur reflex), comparer leur engin avec le votre (la longueur, ça compte énormément) et échanger sur les techniques de la photographie.

Honnêtement, je préférerai que ce soit de jolies filles voulant poser pour moi, mais bon.

J’ai certainement été comme eux, il n’y a pas si longtemps que ça, mais aujourd’hui, je dois avouer qu’ils me fatiguent un peu.

Lorsque j’arrive à un concert et que je déballe le matériel pour effectuer les premiers réglages, j’échappe rarement à la conversation stérile suivante :

Le groupie – ça doit faire de meilleur images qu’un iPhone votre appareil

« Rho putain c’est parti ! »

Moi – oui et non, en fait ça n’a pas grand chose à voir, il est possible de faire de très bonnes photos avec un iPhone.

Le groupie – le problème c’est la lumière, c’est ça ?

« Ben oui, avec ton objectif ouvert à f 5.6 et ta vitesse à 1/800, ça doit être sombre mon gars, c’est clair »

Moi – l’ouverture fait beaucoup pour la lumière en effet.

Le groupie – oui, oui, la focale, et ta focale à toi c’est 800 ZO ?

« Je vais te la foutre dans la gueule ta focale moi. »

Moi – heu oui, c’est ça, 800 ISO.

Le groupie – et les réglages, c’est quoi, parce que le mode auto…

« Vroum vroum ! »

Moi – manuel.

Le groupie – tout manuel ?

« Devine. »

Moi – ben oui.

Généralement la conversation s’épuise alors, mais il y a les coriaces. Ceux qui se lancent dans un débat sur les boîtiers argentiques alors qu’ils photographient en mode Auto sans même passer par un format RAW.

L’argentique c’est un peu de vinyle de la photographie, un sujet sans fond où chacun y va de ses arguments subjectifs. Sauf que je suis assez vieux pour avoir connu, photographié et développé en argentique. L’idéalisation de la pellicule Kodak T-MAX et des bains pour développer qui encombrement les toilettes, c’est bon, j’ai donné. Je suis très loin de maîtriser suffisamment les techniques de laboratoire pour approcher le travail que j’effectue sur du RAW avec Lightroom, alors passons.

Revenons aux casses-bonbons. Le plus souvent, ces gens lancent le sujet de la photographie pour dériver ensuite sur le réchauffement climatique (à croire que j’ai une tête de climatologue), le complot contre l’humanité, ces ondes qui nous contrôlent (faut croire que j’attire les cinglés) et j’en passe.

Cependant, quelques fois, je tombe sur un vrai photographe, un mec vraiment doué, qui avec un petit hybride et une optique passe partout va faire cent fois mieux que moi avec mes six kilos de d’équipement. Des personnes qui, patiemment, m’écoutent pérorer sur la photo alors qu’ils en savent bien plus que moi et possèdent un vrai talent.

Dans ces cas là, devinez qui est le casse-burnes ?

Va falloir que je me montre plus conciliant la prochaine fois avec l’emmerdeur de service qui m’abordera… Nous sommes tous l’emmerdeur de quelqu’un finalement.