Dark Light – In Space And Time

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Bangalore est la capitale de l’état de Kamataka dans le sud de l’Inde. Ce n’est pas moi qui l’affirme, c’est Wikipedia. Bangalore est également le berceau du groupe Dark Light. Une jeune formation de rock progressif indienne dans la veine de Pink Floyd et de Marillion, composée de cinq musiciens.

Je dois cette découverte à Launis (oui encore lui) que je suis sur Twitter. Il faisait il y a quelque temps la promo du clip de ‘Satellite’ et vu que nous partageons pas mal d’intérêts en commun sorti du foot, j’ai écouté le morceau. 

Et comme ‘Satellite’ est une merveille, j’ai voulu écouter tout l’album. Pas de bol, il n’est pas disponible sur Bandcamp alors j’ai dû donner de l’argent à Tim Cook au lieu de soutenir le groupe.

Pour résumer Dark Light en quelques mots, ce sont de très belles guitares avec une voix médium feutrée en anglais qui s’envole parfois dans les aiguës. Du néo-prog très influencé par Marillion, Gilmour et Rothery donc pas franchement révolutionnaire.

Si le groupe vient de Bangalore, il aurait très bien pu sortir d’un quartier londonien. Rien dans leur musique n’indique son origine indienne. Aucune chance qu’ils écrivent un jour une BO pour Bollywood.

Leur premier album In Space And Time, sorti en 2020, ne comporte que quatre pistes pour une grosse demi-heure et ‘Satellite’, son titre phare, dure plus de dix minutes.

Si les claviers ne sont pas d’une folle inventivité, ils sont même un peu cheap parfois comme dans ‘Mountain Boy’, les guitares compensent largement avec des soli magnifiques comme par exemple dans ‘Circles’.

‘Planet Goodbye’ vous plonge immédiatement dans un néo-prog pop à la manière des premiers pas de Hogarth chez Marillion. Ici c’est la basse qui mène la danse avec le chant et le piano. Le solo de batterie ne casse pas des briques mais a le mérite d’exister. ‘Satellite’ chanté très haut, est nettement plus construit avec des sections instrumentales, des reprises, des voix off, des changements de rythme et un solo gilmourien. Une merveille. ‘Circles’ s’ouvre sur un 8instrumental aux tonalités vaguement indiennes avant de donner dans un ‘Sugar Mice’ sur le couplet. Franchement, c’est ici que les guitares se dépassent. On finit avec le ‘bref’ ‘Mountain Boy’ qui parle probablement des racines du chanteur. Le duo claviers batterie rappellera celui de ‘The Space’ mais sans le talent de Mark Kelly.

In Space And Time est assurément un sous Marillion pas franchement original et à la production hasardeuse. N’empêche, j’ai bien aimé. Alors pourquoi pas vous ?

Voyager léger

Avec mes soucis de santé, les longues marches solitaires dans les Vosges, chargé d’un lourd sac à dos, ne sont pas recommandées. Mais c’est l’automne et je n’ai pas l’intention de me priver des magnifiques couleurs de la nature. 

Pour palier à ce problème, je choisis des itinéraires faciles et surtout je voyage léger.

J’avais pris l’habitude de trimbaler un Nikon D810 avec son grip et des optiques magnifiques mais très lourdes comme le 70-200 mm ouvert à 2.8. Mais un sac à dos chargé de cinq à sept kilos de matériel qui n’arrange rien à mes problèmes de talon.

Avec le Kase Filter, je redécouvre le boîtier Z6 II, ses performances, ses fonctionnalités et son poids nettement inférieur. J’ai démonté le grip pour gagner quelques grammes et je pars avec une seule optique. Pour l’animalier c’est le 200-500 mm ouvert à 5.6 auquel je rajoute un doubleur. Je passe en format DX, gagnant encore un facteur 1.5 soit une focale réelle de 1500 mm. Avec le pied, ça reste très lourd mais difficile de faire autrement. Avant je faisais la chasse aux canards avec un D810 alourdi par son grip, le 200-500 et le doubleur. L’avantage, c’est qu’en DX, il me restait encore pas mal de pixels.

Maintenant c’est nettement plus ric rac mais j’ai redécouvert la mise en relief du sujet lors de la mise au point manuelle, un algorithme très performant qui m’a autorisé la première photo nette de la planète Jupiter. Car avec le doubleur, adieu l’autofocus et quand on est bigleux comme moi, cela donne des images floues.

Pour les promenades j’emmenais le 24-70 mm et le 70-200 mm mais je viens de m’équiper d’un 24-200 mm ultra polyvalent et encore plus léger afin de n’emporter qu’un seul caillou avec moi. Je passe de 3.5 kg à 1.3 kg dans cette configuration.

Je n’ai pas besoin d’une ouverture constante à 2.8 pour mes promenades dominicales et si une photo exige une optique plus performante, je recommencerai avec tout le barda. Ce ne sera pas la première fois que je reviendrai sur une promenade juste pour refaire une image.

Et pourquoi trimbaler un sac photo, si je ne part en promenade qu’avec un objectif et un boîtier ? Je vais arrêter de jouer à l’astronaute et au kéké avec son gros matos sauf pour les occasions où un équipement exigeant sera requis comme lors des concerts.

Pour la vidéo, je vais également troquer le 24-70 ouvert à 2.8 pour un 40 mm entrée de gamme ouvert à 2. Un tout petit objectif hyper léger qui sera bien plus simple à mettre en place derrière le prompteur.

L’idée c’est d’utiliser le Nikon Z6 comme le Panasonic GX9, c’est à dire de voyager léger mais avec quand même un boîtier qui tient la route et qui ne pèse pas deux tonnes. Un petit investissement optique pour des promenades sans les courbatures.

Reste à trouver un remplaçant au Nikon D810 qui commence à donner des signes de faiblesse. J’ai regardé du côté de chez Sony et Canon pendant un temps mais cela impliquerait de changer mes optiques. Le Nikon D850 est un candidat sérieux mais je regarde également du côté du Z7 II et bien entendu le Z9. Du simple au double question budget.

Lune Rouge

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Que ce soit pour le Yin et le Yang, le feng shui, la poésie, les idéogrammes, la révolution culturelle, Lao Tseu ou Mao Zedong, mon univers est très éloigné de la Chine. Le Problème à trois corps m’avait rebuté, l’album du groupe Ou déstabilisé et les secrets de la Cité Interdite ennuyé.

Sorti de la cuisine des empereurs de Chine revue à l’occidentale, cet immense pays de plus d’un milliard d’habitants reste pour moi une énigme.

C’est peut-être pour cela que le roman Lune Rouge du grand Kim Stanley Robinson m’a ennuyé. Il est pourtant l’auteur de la fabuleuse trilogie martienne rouge, verte et bleue. 

Nous suivons les aventures lunatiques d’un vieux poète chinois, d’un ingénieur américain un peu autiste et de la fille rebelle d’un grand dignitaire du parti qui voyagent de la Terre à la Lune comme s’il s’agissait de prendre un jet privé, qui s’extasient devant un lever de terre et marchent comme des clown sur la surface de notre satellite. 

Le roman nous plonge dans les coulisses du pouvoir du parti, dans les erreurs de la Révolution Culturelle, nous emmène sur une Lune colonisée et c’est dans les rue de Pekin qu’il est le plus crédible avec Ta Shu, le vieux poète fatigué.

L’intrigue ne m’a pas intéressée, pas plus que la Chine en pleine ébullition, l’accouchement sélénite ou que les bases lunaires. Kim Stanley Robinson ne renoue pas avec la puissance du cycle martien, espérons simplement qu’il n’en fera pas deux autres couleurs même si la fin du roman promet une continuation.

Solace Supplice – Liturgies Contemporaines

Du temps du webzine Neoprog, Anne Claire Rallo nous avait présenté le projet Solace Supplice et leur EP sorti en juillet 2020. Si la musique du groupe s’éloignait clairement de notre ligne éditoriale, l’EP lui, avait su me séduire de bien des manières.

Deux années plus tard arrivait l’album Liturgies Contemporaines, onze morceaux dont cinq qui figuraient déjà sur l’EP. Impossible d’y résister.

Le quatuor propose un rock français à la manière de Noir Désir, de Grand Jacques ou de Galaad. Des révoltés francophones aux paroles engagées. Du rock, mais du rock habité par une guitare recherchée, du piano, des claviers, un saxophone, des touches électroniques et zeste de trip hop. Bref un rock aux influences progressives.

On parle ici de chanson à texte, et quels textes ! Plusieurs morceaux très forts présents sur l’EP m’avaient chamboulé comme ‘Les Miradors’ ou ‘Dans la Couche du Diable’.

Deux ans plus tard, j’ai réécouté ces titres fabuleux et fait d’autres superbes découvertes. C’est bon d’écouter un album dans sa langue natale. Car sorti de la varietoche et du rapp, on ne peut pas dire que la langue de Molière soit à l’honneur dans le paysage pop rock hexagonal. Sorti des résistants comme Lazuli, c’est l’anglais qui impose des prononciations hasardeuses à la scène progressive, et c’est bien regrettable.

Après ce n’est pas parce que les paroles sont écrites en français que les textes couleront de source pour autant. Ce n’est pas du Patrick Sébastien, il faudra faire un petit effort. N’attendez pas beaucoup d’espoir non plus en écoutant Solace Supplice, tout est sombre, même l’amour.

Le rock côtoie la musique électronique comme dans ‘Sunset Street’ ou dans ‘Liturgies Contemporaines’. Des touches orientales pointent dans ‘En Guidant Les Hussards’ et une atmosphère à la Bouglione habite ‘Au Cirque Des Âmes’. Le chant s’apparente plus à des paroles déclamées qu’à une démonstration lyrique, une forme qui convient à la perfection aux paroles.

Cet album est hélas un des derniers composé par le guitariste Eric Bouillette qui nous a quitté cet été. Il jouait également dans Nine Skies, The Room et Imaginarium avec Clive Nolan. A ses côtés on retrouve sa compagne Anne Claire Rallo, le batteur Jimmy Pallagrosi, la fille de Nick Beggs à la basse et Laurent Benhamou au saxophone.

J’avais aimé l’EP de 2020. L’album de 2022 me conforte dans cette première impression avec de nouveaux titres très forts comme ‘Le Tartuffe Exemplaire’, en ‘Guidant Les Hussards’ ou en tissant de nouvelles atmosphères dans ‘Liturgies Contemporaines’.

Il ne s’agit pas à proprement parler de rock progressif mais vous vous y retrouverez dans ce très bel album de Solce Supplice. Alors, allez le découvrir, il est sur Bandcamp.

Formation à Lightroom

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Depuis quelques années je travaille avec Lightroom pour développer mes photographies. Un logiciel en abonnement de chez Adobe qui est une des références en matière de traitement des fichiers RAW.

Mais j’avoue, je ne me suis jamais vraiment formé à l’outil. J’ai bidouillé, tâtonné, acquis quelques automatismes sans vraiment savoir ce que je faisais.

Alors je le suis décidé pour suivre une formation en ligne, pas sur le logiciel lui-même mais sur la manière de l’utiliser pour donner du peps à mes images.

Il y a pléthore de formations de ce genre sur la toile. J’ai choisi celle d’un youtubeur dont je regarde régulièrement les vidéos, Benjamin Tantot et son émission Derrière la Caméra. Pourquoi lui ? Déjà pour encourager son travail et parce que j’aime bien son style.

La formation en cinquante-sept leçons commence par une présentation de tous les outils de Lightroom dans l’ordre logique de leur utilisation en treize vidéos, des réglages de base jusqu’à une explication bienvenue de l’histogramme.

J’ai appris beaucoup de choses sur cette première partie. Il y a des concepts que j’utilisais à l’aveugle et d’autres outils que je n’utilisais tout simplement pas faute de comprendre leurs effets.

Du coup, après ces présentations, je me suis retrouvé perdu avec toutes ces nouvelles possibilités qui s’offraient à mon image. Je n’arrivais plus à développer un cliché. Honnêtement, je ne me suis pas encore remis complètement et mes retouches prennent maintenant beaucoup plus de temps qu’auparavant.

Ensuite Benjamin se lance dans des cas pratiques, avec des fichiers RAW qu’il met à votre disposition pour pouvoir jouer à la maison.

Ces parties vont trop vite pour moi même si chaque vidéo est assez longue. Il touche une jauge, ajuste une autre, revient en arrière, passe à un autre outil, corrige à nouveau, tâtonne, hésite tout en commentant ses choix. Après des traitements de base, que j’aurais probablement appliqué à peu près de la même manière, Benjamin pousse assez loin le traitement avec des retouches locales, ouvrant de multiples possibilités insoupçonnées mais qui vont bien au-delà de ce que je considère comme étant du domaine du développement photo. Après, il faut bien avouer que le résultat final est impressionnant.

Son analyse de la photographie est très intéressante également : d’où vient la lumière, les tonalités chaudes et froides, la dramatique de l’image, les perspectives, les différents plans. Mais sur cette partie-là, j’aurais clairement besoin d’un module supplémentaire pour apprendre à analyser un cliché. Je ne sors pas des beaux-arts et mon approche d’une image est purement instinctive.

J’ai encore beaucoup de cas pratiques à regarder, mais déjà, je change mon approche des photographies avec Lightroom, ce qui était le but initialement recherché. Je ne sais pas si mes photographies seront plus belles pour autant mais je comprends mieux ce que je fais et comment.

Donc si vous êtes un peu léger avec la manipulation de Lightroom, je ne peux que vous encourager à suivre une formation comme celle de Benjamin Tantot

Chrononopost

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Depuis le Brexit et malgré les démissions de Boris puis de Liz, les achats outre Manche sont devenus rebutants. Outre le taux de change de la livre sterling, s’ajoutent des frais de port exorbitants et des frais de douane, sans parler de la petite commission du transporteur.

J’ai renoncé à bien des achats pour cause de Brexit, tant pis pour nos amis artistes vivant de l’autre côté du Channel. Adieu les beaux vinyles, les digipacks et autres trésor que je chéris tant.

De temps en temps je succombe quand même à la tentation à cause d’un vinyle vraiment exceptionnel ou d’un équipement photo introuvable en Europe.

Le plus souvent, lorsque vous commandez, il n’est fait mention nulle part de ces frais supplémentaires. Lorsque le transporteur annonce que votre paquet va arriver, vous recevez en prime un SMS ou un mail vous demandant de payer les frais de douane. Un lien vous redirige vers un formulaire indiscret qui vous demande de nombreuses informations ainsi que votre numéro de carte bleue.

Si vous n’achetez pas grand chose en ligne, c’est assez simple de suivre, un achat, un message. Mais si vous commandez régulièrement à l’étranger, cela peut devenir un casse tête. Dernièrement j’attendais un vinyle d’Angleterre (toujours pas arrivé), un filtre pour mon appareil photo, un compact disk expédié de je ne sais où et un lecteur de carte CF vendu sur une boutique de la Fnac.

J’ai reçu un SMS d’un transporteur me demandant de régler pas loins de trente euros de frais de douane. Mais de quelle commande s’agissait-il ? Du vinyle à 40 euros, du filtre à 80, du CD à 15 ou du lecteur à 30 ? Impossible de savoir, je ne disposais que du numéro d’expédition référencé chez aucun de ces marchants.

Je n’avais pas envie de payer 30 euros de frais de douane pour un achat de 15 euros évidemment. Mais comme je ne savais pas ce que c’était, j’ai payé. J’ai eu la même aventure pour des LEGO commandés sur Bricklnk et qui se sont avéré provenir de Thaïlande. La note a été quelque salée. J’aurai dû être plus attentif.

Samedi matin, j’ai reçu un SMS de Chronopost me réclamant 48 cents. Etant donné que je venais de recevoir une notification d’expédition, je ne me suis pas méfié. Le colis XG019700436JC avait été suspendu à cause de frais supplémentaires. Cela ne ressemblait pas à des frais des douanes, mais je venais de me lever et n’avais pas encore bu mon café.

J’ai cliqué sur le lien https://support-chrononopost.com et j’ai complété le formulaire ainsi que les informations relatives à ma carte bleue. Bizarrement, je n’ai jamais reçu le code de validation 3D Secure de ma banque après avoir envoyé mes informations de carte. Bug ? J’ai pris un café et ai commencé à réfléchir. Après quelques recherches sur Internet, je suis tombé sur des articles d’arnaque au phishing par de faux transporteurs.

48 cents pour des frais, c’était bien peu. Le site de Chronopost n’était pas en .fr, mais en .com et surtout il ne s’agissait pas Chronopost mais de Chrononopost. Mais voila, je deviens sénile et de moins en moins prudent. Entre 6h39, heure de réception du SMS et 7h46, heure de l’opposition bancaire, le hacker a pu jouer librement avec ma carte bleue non protégée pour des débits frauduleux sur Internet. Il semblerait que la loi nous protège cependant à condition de porter plainte. Par contre je n’ai toujours pas réussi à accéder au portail de déclaration via France Connect. Le lien vous renvoie vers un lien que vous renvoie vers un lien qui revient au point de départ.

Depuis, j’ai les yeux rivés sur mon relevé bancaire en ligne pour scruter d’éventuelles opérations frauduleuses sur ma carte bleue. Jusqu’ici tout va bien.

TBGE – Memories Of Machines

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Vous connaissez sans doute les deux groupes négationnistes du rock progressif, No Man et Nosound.

Figurez-vous qu’il y a onze ans, deux de leurs membres, Tim Bowness et Giancarlo Erra se sont réunis pour un unique album intitulé Warm Winter. En février dernier, le label Kscope rééditait une version remixée et étendue de l’album sous un nouveau nom, Memories Of Machines.

Tim Bowness en solo a quelque chose de doucereux et déprimant. Nosound proposent quant à eux un prog cinématique lent et tourmenté assez unique. Alors l’association des ces deux talents n’allait assurément pas accoucher de death metal.

Memories Of Machines ce sont douze titres de quatre minutes en moyenne avec un grand format de dix et une ouverture d’une minute. On retrouve sur ces morceaux de grands noms du rock progressif comme Fripp, Hammill, Matheos, Edwin, les membres de Nosound, les musiciens de Tim et plein d’autres artistes.

Ne nous mentons pas. Memories Of Machines séduira principalement les amateurs de Tim Bowness et de Nosound. On retrouve la douceur mélancolico dépressive de Bowness et les structures post-rock cinématiques des nappes des guitares de Erra. Le genre d’album qui offre une sensation d’apesanteur après avoir écouté les montagnes russes du metal progressif.

Autant le dernier Tim Bowness me laisse dubitatif comme l’album solo de Giancarlo, et ceci pour des raisons très différentes, autant Memories Of Machines réveille en moi le plaisir de Lost In The Ghost Light ou de Afterthoughts.

De nombreux instruments se croisent sur les douze morceaux, principalement le piano et les guitares mais également du saxophone, des violons, un violoncelle, des claviers et la basse de Colin. Des influences à la Pink Floyd sont palpables sur plusieurs titres comme ‘Before We Fall’ et plus nettement encore dans ‘Schoolyard Ghosts’. Quant au titre le plus proche de Nosound, il s’agit sans doute ‘Lucky You Lucky Me’ avec ces guitares et claviers éthérés.

‘At The Center Of It All’ fort de ses presque dix minutes ne brille pas vraiment par ses rebondissements sorti de sa longue ouverture post-rock cinématique. Le titre est planant, ponctué de violons et du chant déprimé de Tim. Disons que ce n’est pas mon préféré.

Si vous aimez Bowness et Nosound n’hésitez pas si vous n’avez pas encore découvert cet album. Il va vous plaire. Pour ceux qui ne connaissent pas ces groupes, Memories Of Machines est une belle introduction à leurs univers respectifs. Un album paisible qui se déguste au casque comme en musique de fond. Mais évitez tout de même de l’écouter les jours de mélancolie.

Five Days at Memorial

Je vous avais déjà parlé de la tempête Katrina avec Treme, une autre série il y a quelques temps.

Cette fois l’histoire se passe dans un hôpital de la Nouvelle Orléans. La série se débute avec les cinq journées de la tempête Katrina, le passage de l’ouragan, la rupture des digues, l’inondation de la ville et la suite de la catastrophe. Un drame dans le drame en fait.

Un hôpital c’est déjà compliqué en temps normal. Cela devient tendu lorsque les urgences se remplissent, explosif lorsque des personnes s’y réfugient, dramatique quand l’alimentation secteur s’arrête, cauchemardesque au moment où les groupes électrogènes sont noyés.

Dans ce microcosme en pleine crise, les personnes se révèlent pour le meilleur et pour le pire. Les soignants doivent décider qui évacuer en priorité et qui sacrifier. La climatisation s’arrête, les médicaments viennent à manquer, l’eau est rationnée, les premiers patients meurent.

C’est un peu Urgences et The Good Doctor sans les histoires d’égo, de fesses, sans les diagnostics abracadabrants et les infirmières 90 B. Bref ça n’a rien à voir sorti du fait que cela se passe dans un hôpital.

La série est très tendue dès les premières images qui montrent une équipe d’enquêteurs découvrant, après l’évacuation de l’hôpital, les quarante-cinq cadavres déposés dans sa chapelle.

Les premiers épisodes se construisent autour des témoignages du personnel soignant qui raconte, chacun avec ses souvenirs, ce qui s’est passé pendant ces cinq terribles journées. Puis la série bascule sur l’enquête elle-même, et onze mois plus tard, sur le procès avec de nouveaux personnages. Le débat sur l’euthanasie commence alors.

Fallait-il abandonner certains patients seuls et sans soins dans un hôpital abandonné, quitte à les laisser agoniser dans d’épouvantables conditions ou fallait-il les aider à partir en douceur sans leur demander leur autorisation ?

Je vous laisse le soin de trancher. Je ne crois pas que la réponse soit vraiment des plus simples.

La série Five Days at Memorial apporte un autre éclairage sur la catastrophe de Katrina et ouvre un débat nécessaire sur les décisions que doivent prendre les soignants dans des conditions extrêmes.

Le filtre

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Ceux qui suivent ces billets régulièrement doivent savoir que je me prends pour un photographe. Il faut bien donner une raison à son existence n’est-ce pas ?

Un photographe très amateur mais qui n’hésite pas à s’offrir du matériel haut de gamme. Après un Nikon D7200, un D7500, un D810 et un Panasonic Lumix GX9 j’ai craqué pour un Nikon Z6 II.

Rassurez-vous, je n’ai pas tout ces boîtiers à la maison. J’ai revendu le D7200 puis le D7500 et leurs optiques au format DX au fur et à mesure des nouvelles acquisitions.

J’ai été un peu déçu par le Z6 II. Car d’accord le boîtier est léger mais les optiques sont toujours aussi lourdes. Mais surtout, cet hybride possède un gros défaut, il prend la poussière. Non pas parce que je ne l’utilise pas, bien au contraire, mais parce qu’à chaque changement d’objectif ou presque, même en faisant très attention, de la poussière se dépose sur le capteur.

Et comme je traite la plupart de mes images en noir et blanc très accentué, ces petites imperfections se voient et nécessitent une retouche. Et je déteste faire de la retouche locale. Je suis adepte du développement Lightroom, pas Photoshop.

Du coup, alors que je nettoie le capteur du D810 une fois par an, celui du Z6 II fait une toilette mensuelle et après chaque concert. Et le plus souvent, je ne change pas l’objectif monté dessus. Je n’ai du coup que deux optiques Z.

Il y a peu, en trainant sur les forums, j’ai lu des sujets sur le problème. Le Z9 a six mille euros à résolu le souci avec un rideau comme ses concurrents Canon et Sony. Oui mais bon, je suis un photographe amateur tout de même. Un Z9 serait de la confiture donnée aux cochons. 

Certains photographes préconisent d’enlever la batterie du Z6 en marche. Une action audacieuse qui a pour effet de refermer le rideau et de protèger le capteur lors du changement d’objectif. Mais Nikon recommande de ne jamais faire cette manip et tout informaticien qui se respecte doit comprendre pourquoi. L’électronique n’aime guère ce genre de traitement.

Une autre personne a laissé un lien sur le forum en conseillant y jeter un coup d’œil. A la suite, de nombreux commentaires criaient au miracle. Alors je suis allé voir, car j’aime bien croire aux miracles.

Le bidule s’appelle le Filtre Kase Clip-in pour Nikon Z6 et Z7. C’est un tout petit filtre qui s’installe dans le boîtier entre le capteur et l’objectif. Une minuscule feuille de verre de 3,3 grammes qui a pour fonction de protéger le capteur des poussières lors d’un changement d’objectif. 

Vous me direz, si les poussières ne se déposent par sur le capteur, elles vont le faire sur le filtre. Exact, mais reconnaissez qui est nettement moins flippant de nettoyer un filtre qu’un capteur.

Le hic, c’est qu’il s’agit de 3,3 grammes au prix de l’or, 79 euros sans les frais de ports et taxes douanières. Au bout du compte le filtre m’a coûté environ 115 euros. Ça fait réfléchir. Mais depuis le temps que je m’interdisais d’utiliser d’autres optiques que le 24-70 sur le Nikon Z6, la dépense valait peut-être le coup.

J’avoue que j’ai flippé pour l’installer. D’abord il fallait évidemment nettoyer le capteur avec un petit bâtonnet imbibé, histoire de partir sur une bonnes bases. Et je n’aime pas faire ça. Ensuite il a fallu déposer le filtre avec son applicateur devant le capteur sans faire de bêtise, la moindre erreur pouvant être fatale. 

Ensuite le filtre prend vite la poussière et du coup une fois en place, j’ai dû le démonter, le nettoyer et le remettre en place. Enfin, le clip donne vraiment l’impression de tenir par la Voix du Saint Esprit, ce qui est assez flippant.

Mais voilà, le Kase Filter est maintenant installé devant le capteur du Nikon Z6 et il semble tenir. Je peux changer d’objectif sans craindre de salir les photo cellules si fragiles et enfin utiliser la bague adaptatrice pour mes optiques en montures F.

Reste à tester les éventuelles aberrations optiques que pourraient engendrer la présence de ce filtre entre les optiques et le capteur. Je vous en parlerai certainement dans un prochain billet, si je trouve quelque chose à dire.

Arena – The Theory of Molecular Inheritance

Le nom du dernier album d’Arena, The Theory Of Molecular Inheritance aurait pu être celui d’un concept album de Ayreon. D’autant plus que le nouveau chanteur du projet de Clive Nolan s’appelle Damian Wilson. Oui ce Wilson là, le chanteur barbu à la voix de ténor qui offrit à Threshold ses plus beaux albums.

Dans The Theory Of Molecular Inheritance il est question de science, ce qui nous change des précédents albums. Encore que. Lorsque la science évoque le poids de l’âme, je ne suis pas vraiment certain que nous soyons si loin de Paper Ghost ou bien de The Visitor.

Clive Nolan, John Mitchell et Mick Pointer reviennent en grande forme pour un nouvel Arena avec Kylan Amos et Damian Wilson. Oui, depuis Songs From The Lion’s Cage, les postes de bassiste et chanteur ont fréquemment changé d’occupant avec plus ou moins de bonheur.

Le nouvel Arena propose onze morceaux pendant plus d’une heure. Un concept album magico scientifique inspiré par une publication sur l’intrication quantique du physicien Luis Nasser. L’intrication quantique. Un phénomène qui autorise deux particules à partager un même état quantique quelque soit la distance qui les sépare. De là à imaginer que l’âme d’un grand compositeur comme Beethoven puisse se réincarner dans une autre personne, il n’y a qu’un pas, que je ne franchirai pas. Mais c’est l’histoire de The Theory Of Molecular Inheritance.

Je ne vais pas vous mentir, Damian Wilson figure parmi mes voix préférées du rock avec le défunt Freddy Mercury. J’ai écouté tous les disques qu’il enregistre, du metal aux projets solo acoustique. Alors quand Arena a annoncé qu’il serait leur nouveau chanteur, je me suis fait dessus. Du coup, je ne vous garantis pas d’être totalement impartial avec cet album, peut-être même pas du tout en fait.

The Theory Of Molecular Inheritance, c’est du Arena avec ses côtés pompier, de gros claviers gothiques, des barbus grognons, des histoires mystico abracadabrantes et la guitare de John Mitchell. Mais il y a cette fois l’incroyable voix et charisme de Damian sans parler de Kylan qui a su imposer son style aux trois grands anciens, comme dans le troisième titre ‘Twenty-One Garms’.

Le groupe a su adapter ses compositions à la voix très riche de Damian Wilson, allégeant les claviers, privilégiant le piano aux synthés, éclaircissant la partition afin que l’alchimie de la musique et du chant fonctionne. Et elle fonctionne à merveille, croyez-moi. Outre les délicieux débuts de ‘The Equation’ et de ‘Intrication’ au piano et chant, il y a l’excellent ‘Twenty-One Grams’ à la basse qui casse les codes d’Arena.  ‘Confession’ au piano et guitare électro acoustique se fait genesis pendant deux minutes et vingt secondes alors que ‘The Heiligenstadt Legacy’ (le testament de Beethoven), joue de piano cinématique sur la voix douce de Wilson avant de revenir à la forme classique de Arena.

The Theory Of Molecular Inheritance se hisse dans le trio de tête des albums d’Arena aux côtés de Paper Ghost et The Visitor. De là à le placer dans les albums de l’année, il n’y a qu’un pas que je franchis allègrement.